Il était une fois un roi qui voulait aller à la pêche.
Il appelle son météorologue et lui demande l'évolution pour
les heures suivantes.
Celui ci le rassure en lui affirmant qu'il pouvait aller
Le roi va tranquillement à la pêche car pas de pluie prévue
Pour complaire à la reine il met ses plus beaux atours.
Sur le chemin, il rencontre un paysan monté sur son âne
qui en voyant le roi dit: «Seigneur mieux vaut que vous
rebroussiez chemin car il va beaucoup pleuvoir dans peu
de temps."
Bien sûr, le roi continue en pensant: «Comment ce gueux
peut-il mieux prévoir le temps que mon spécialiste diplômé grassement payé qui m'a indiqué le contraire.
Poursuivons...... "
Et c'est ce qu'il fait ... mais il se met bientôt à pleuvoir à torrents. Le roi rentre
trempé, la reine se moque de le voir dans un si piteux état.
Furieux, le roi revient au palais et congédie illico son météorologue, puis
il convoque le paysan lui offrant le poste vacant........Mais le paysan
refuse en ces termes :
«Seigneur, je ne suis pas celui qui comprend quelque chose
dans ces affaires de météo et de climat, mais je sais que si
les oreilles de mon âne sont baissées cela signifie qu'il
va pleuvoir "
Et le roi embauche l'âne...
C'est ainsi que commença en FRANCE la coutume de
recruter des ânes pour les postes de conseillers les mieux
payés. C'est depuis ce moment, que fut décidé de créer une
école : l'E.N.A. (l'Ecole Nationale des Anes) et ses diplômés, dont nous pouvons
mesurer, tous les jours, les brillantes compétences ...
Conte poélitique.
Conte poélitique.
"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent".
Talleyrand.
Talleyrand.
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Re: Conte poélitique.
J'y vais de mon petit conte aussi (j'aime beaucoup les contes, j'en écris plein)
Le passant et l'important ...
Le passant et l'important ...
Un important, petit en taille et haut en verbe, se déplaçait maladroitement parmi des ’gens’ du bas peuple, quand l’idée saugrenue lui pris de serré la main à un gueux du lieu …
Le manant surpris tenta d’échapper à la main sèche et calleuse, mais la foule compacte venue voir l’attraction en chaire et en talonnette le repoussa. Furieux, le brave homme expliqua à la sommité en vadrouille qu’elle désirait nullement endurer un contacte physique avec une gloire de l’UMP.
le p’tit bonhomme déjà bien remonter de se taper cette foule malodorante de badauds et d’animaux, s’emporta et lâcha le désormais célèbre : casse toi pove’con.
Comment en vouloir à cet excité de Neuilly, ou la vieille poule moisie s’habille en Chanel. Enduré la faune Française n’était vraisemblablement pas à son gout et comme il se doit, lors de l’élection qui suivit, les gens lui rendirent la politesse
D’aucuns reprocheront au passant, sa détermination à protéger son intégrité physique. Le manant à sa fierté, mais l’important n’en a que faire.
L’important, pour satisfaire à son électorat, doit se montrer aimable et serviable. Entouré d’un parterre d’ahuri converti à sa cause, il est acclamé par une foule en délire, mobilisée et déplacée pour la circonstance. Il ne sait pas (ou a oublié) que passer ce fin cordon d’illuminé, c’est la France profonde qui vaque à ses occupations.
Le passant, dépité par ce spectacle affligeant, regarde atterrer la France d’en haut communier avec la populace. Théâtre d’ombre et d’illusion, il n’est pas dupe et sait bien que ces clowneries lui coûteront bien au-delà du raisonnable à travers ses impôts. Bien décidé à passer prestement au large de la sommité en pleine séance de serrage de pogne, il s’avance.
Telle une pieuvre, l’important grisé par cette hystérie collective se croit omnipotent et tend au hasard la bras généreusement, estimant légitime de recevoir en retour le baise-main attendu. Voyant surgir de nulle part l’appendice fiévreux, suant et moite dans sa direction, le passant s’offusque et refuse un contact non désiré !
L’important ne sait plus, il a oublié que serrer une main n’est pas un geste anodin. Ce geste de fraternité, pour être légitime, doit consentit par les deux parties. Le passant ne s’abaissera pas, il ne l’a jamais fait, à jouer les figurants d’une mauvaise pièce.
L’important s’indigne, qui parmi ces manants refuse l’onction du monarque républicain ? Tel outrage mérite assurément châtiment, et l’insulte part d’elle-même...
Le passant reste digne et poursuit son chemin. Aux yeux de tous, l’important a montré son vrai visage, il est démasqué ! Les témoins stupéfaits n’en croient pas leurs oreilles et pourtant, un simple passant a pu par l’indifférence briser l’illusion qu’ils avaient mis des années à construire …
La sanction, juste et méritée, sera prononcée quelque temps plus tard et l’important devra répondre devant les électeurs de ses frasques et, amère, en payera le juste prix.
(largement inspiré d'un fait réel)
« Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis » (André Gide)
Tous le monde unis, contre tous les autres!
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