Tu veux vraiment qu'il n'y ai plus un seul investissement en France ? Plus un seul entrepreneur ?Kelenner a écrit : 60 milliard d'euros, là, maintenant, tout de suite ? Et pourquoi donc ? Absurde.
En gros il existe 3 manières de réduire la dette publique (qui n'est pas forcément mauvaise en soi, tout dépend de qui la détient, à quels taux etc...) :
-l'inflation : on noie en quelque sorte le volume de la dette (actifs nominaux donc non indexés sur l'inflation) dans une montée massive des prix. Solution à double tranchant, risquée mais qu'on ne peut de toutes façons pas employer puisque nous n'avons plus le contrôle de la monnaie (elle nécessite un recours à la "planche à billets").
-les impôts : la meilleure option de loin. Réorganiser et repenser l'imposition, plus progressive, sans niches, et surtout taxer davantage le capital et notamment les actifs financiers (actions, obligations etc...) qui échappent à tout contrôle. On peut envisager en cas de situation extrême (on n'y est pas) des prélèvements "exceptionnels", en demandant un effort progressif à chacun en fonction de son patrimoine propre.
-la cure d'austérité : de très loin la plus mauvaise solution, et pourtant la seule utilisée depuis des décennies. Renforce les inégalités, affaiblit l'économie nationale, baisse la qualité des services publics notamment à destination des plus modestes. Et une fois engagé dans cette voie il est très difficile de faire machine arrière...
Il serait peut-être judicieux de se pencher sur quelques exemples historiques, notamment l'Angleterre du 19ème siècle. Ecrasés par une dette gigantesque à la sortie des guerres napoléoniennes (200 % du PIB), les anglais ont fait le choix exclusif de l'austérité pour préserver les patrimoines des nantis (qui grâce à ce choix politique sont arrivés à des niveaux de concentration de richesses jamais vus dans l'Histoire en 1914). Comme résultat, un retard important notamment en matière d'éducation et de système de santé qui a sûrement joué dans le déclin relatif de la Grande-Bretagne à partir du début de 20ème siècle, et surtout plus de 100 ANS pour réduire la dette au prix de sacrifices innombrables ! Avec un système d'impôts bien pensé, on estime qu'en seulement 20 à 30 ans on pourrait se débarrasser de la majeure partie du poids de la dette (et surtout des intérêts qui sont le vrai fléau).
Pour une fois il s'agit d'un choix très simple qui illustre parfaitement le concept de l'"intérêt général" : les gouvernements qui font le choix de l'austérité roulent pour les 10% les plus aisés, ceux (s'ils en existe encore...) qui privilégient la réduction des déficits par l'impôt font le choix de l'intérêt du peuple. On sait donc qui tire les ficelles de ces choix politiques...
notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
Ce chantage ridicule, seul argument ressassé en boucle contre l'unique solution viable et efficace à long terme, est grotesque et dépassé.
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
mais franchement ...Mister Polark a écrit : Tu veux vraiment qu'il n'y ai plus un seul investissement en France ? Plus un seul entrepreneur?
c'est si pitoyable d'écrire cela, qu'on se demande si ce n'est pas de la provocation pure et simple (et je m'y connais!)
« Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis » (André Gide)
Tous le monde unis, contre tous les autres!
Tous le monde unis, contre tous les autres!
- Lion blanc
- Rang Tisiphonesque

- Messages : 31102
- Enregistré le : 23 avril 2013 14:59
- Localisation : A la croisée de l'Auvergne et de l'Occitanie
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
C'est bien certain que le rôle des gestionnaires de la dette publique n’est pas de développer ou de mettre en œuvre une « politique de la dette » : ils n’ont presque aucun pouvoir sur les recettes et dépenses des administrations publiques (APU). Mais leur rôle est de gérer au mieux cette dette, c’est-à-dire de minimiser le coût de financement des APU tout en tenant compte du risque13 et en respectant un certain nombre de critères..
Il faut bien évidement minimiser le coût de la dette à court, moyen et long terme. Or les possibilités d’agir sur le coût de la dette étant d’autant plus limitées que l’horizon est court et d’autant plus aléatoires que l’horizon est long, le moyen terme est de fait privilégié. Ce coût est représenté par des flux de paiements d’intérêts et de remboursements étalés au cours du temps (de un jour (le lendemain) – sinon de quelques heures – jusqu’à 50 ans). Mais rembourser un million d’euros la semaine prochaine n’est pas du tout identique à rembourser un million d’euros dans 20 ou 40 ans, quand le PIB sera alors, en valeur, probablement beaucoup plus élevé qu’aujourd’hui : deux fois plus si la croissance et l’inflation sont très faibles ; ou trois fois ; ou peut-être dix fois si le pays connaît des crises d’inflation (et même vingt fois si le pays peut maintenir une « croissance à la chinoise » sur plusieurs décennies…).
Ou bien on peut minimiser les risques à court et moyen terme, en s’assurant que dans un an, deux ans ou ans, les APU puissent faire face à leurs obligations de paiement y compris le remboursement du capital et le paiement des intérêts de la dette, que les remboursements ne soient pas concentrés sur un mois ou une année particulière, etc. En théorie, il faudrait aboutir à un risque zéro de défaut (en réalité, de délai) de paiement.
Mais attention, on ne peut minimiser à la fois les coûts et les risques. Par exemple, en émettant des obligations indexées sur l’inflation (par exemple, sur un indice des prix à la consommation), ce sont les créanciers, et non les APU, qui s’exposent au risque de poussées inflationnistes et ils demanderont un taux d’intérêt d’autant plus élevé que le risque perçu est grand14. De même, en empruntant à court terme, les APU peuvent prévoir précisément ce que l’emprunt leur coûtera, mais s’exposent au risque de devoir emprunter à un taux supérieur plus tard. En allongeant les échéances des emprunts, les APU se mettent mieux à l’abri des chocs économiques et financiers, mais à un coût plus élevé. Etc..
Il faut bien évidement minimiser le coût de la dette à court, moyen et long terme. Or les possibilités d’agir sur le coût de la dette étant d’autant plus limitées que l’horizon est court et d’autant plus aléatoires que l’horizon est long, le moyen terme est de fait privilégié. Ce coût est représenté par des flux de paiements d’intérêts et de remboursements étalés au cours du temps (de un jour (le lendemain) – sinon de quelques heures – jusqu’à 50 ans). Mais rembourser un million d’euros la semaine prochaine n’est pas du tout identique à rembourser un million d’euros dans 20 ou 40 ans, quand le PIB sera alors, en valeur, probablement beaucoup plus élevé qu’aujourd’hui : deux fois plus si la croissance et l’inflation sont très faibles ; ou trois fois ; ou peut-être dix fois si le pays connaît des crises d’inflation (et même vingt fois si le pays peut maintenir une « croissance à la chinoise » sur plusieurs décennies…).
Ou bien on peut minimiser les risques à court et moyen terme, en s’assurant que dans un an, deux ans ou ans, les APU puissent faire face à leurs obligations de paiement y compris le remboursement du capital et le paiement des intérêts de la dette, que les remboursements ne soient pas concentrés sur un mois ou une année particulière, etc. En théorie, il faudrait aboutir à un risque zéro de défaut (en réalité, de délai) de paiement.
Mais attention, on ne peut minimiser à la fois les coûts et les risques. Par exemple, en émettant des obligations indexées sur l’inflation (par exemple, sur un indice des prix à la consommation), ce sont les créanciers, et non les APU, qui s’exposent au risque de poussées inflationnistes et ils demanderont un taux d’intérêt d’autant plus élevé que le risque perçu est grand14. De même, en empruntant à court terme, les APU peuvent prévoir précisément ce que l’emprunt leur coûtera, mais s’exposent au risque de devoir emprunter à un taux supérieur plus tard. En allongeant les échéances des emprunts, les APU se mettent mieux à l’abri des chocs économiques et financiers, mais à un coût plus élevé. Etc..
Lion a écrit :
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
pourtant je peux te dire qu'il y a beaucoup de PME qui sont prette a mettre la clé sous la porte.Kelenner a écrit : Ce chantage ridicule, seul argument ressassé en boucle contre l'unique solution viable et efficace à long terme, est grotesque et dépassé.
c'est l'asphyxie chez le premier employeur de France.
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
le problème des PME/TPE est le carnet de commendes et non les impôts...Fonck1 a écrit : pourtant je peux te dire qu'il y a beaucoup de PME qui sont prette a mettre la clé sous la porte.
c'est l'asphyxie chez le premier employeur de France.
c'est assez triste de devoir le rappeler (pour ne pas dire rabâcher). L'état garant de la cohésion social doit se donner les moyens d'une croissance (écologiquement supportable) afin que les consommateurs consomment et que les entrepreneur entreprennent!.
le reste blabla habituel...
« Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis » (André Gide)
Tous le monde unis, contre tous les autres!
Tous le monde unis, contre tous les autres!
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
Oui mais ça n'a rien à voir. Il ne s'agit nullement d'écraser de taxes les PME, mais de trouver un juste équilibre fiscal permettant de sortir de cette "logique de la dette".Fonck1 a écrit : pourtant je peux te dire qu'il y a beaucoup de PME qui sont prette a mettre la clé sous la porte.
c'est l'asphyxie chez le premier employeur de France.
Et puis juste pour info, l'impôt sur les sociétés était de 50% à l'époque des 30 Glorieuses, contre 33% à l'heure actuelle. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'j taux plus élevé n'influe pas sur la croissance...
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
Oui mais à l’époque des trentes glorieuses tu vendais 10 ce qui te coutait 2 maintenant tu vends 10 mais ça te coute 8 La marge n'est plus ma même.Kelenner a écrit : Oui mais ça n'a rien à voir. Il ne s'agit nullement d'écraser de taxes les PME, mais de trouver un juste équilibre fiscal permettant de sortir de cette "logique de la dette".
Et puis juste pour info, l'impôt sur les sociétés était de 50% à l'époque des 30 Glorieuses, contre 33% à l'heure actuelle. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'j taux plus élevé n'influe pas sur la croissance...
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
ça,c'est la théorie.L’impôt en France,ça veut rien dire.Kelenner a écrit : Oui mais ça n'a rien à voir. Il ne s'agit nullement d'écraser de taxes les PME, mais de trouver un juste équilibre fiscal permettant de sortir de cette "logique de la dette".
Et puis juste pour info, l'impôt sur les sociétés était de 50% à l'époque des 30 Glorieuses, contre 33% à l'heure actuelle.Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'j taux plus élevé n'influe pas sur la croissance...
dans les faits,et surtout dans les prélèvements,je peux t'assurer que c'est autre chose.....
ce que j'aimerais que l'on nous donne,c'est le total des prélèvements de l'état,dans sa globalité.
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
pas pire que de t'entendre parler de libéraux a tout va.PascalL a écrit :
le problème des PME/TPE est le carnet de commendes et non les impôts...
c'est assez triste de devoir le rappeler (pour ne pas dire rabâcher).
ton carnet de commande,il ne te sert a rien si tu ne peux embaucher,acheter des produits,te développer,et pour cela,il faut du pognon.
l'état lui,il n'attends pas pour prélever,il se sert.
l'état est le plus mauvais gestionnaire du monde.L'état garant de la cohésion social doit se donner les moyens d'une croissance (écologiquement supportable) afin que les consommateurs consomment et que les entrepreneur entreprennent!.
le reste blabla habituel...
si une entreprise qui gérait 2000 milliards d'euros de budget annuel,se retrouvait avec 1900 milliards de dette,ça fait longtemps qu'elle aurait mis la clé sous la porte.L'état lui,préfère endetter ses futures naissances.....le jour ou il y aura un retour de baton,crois moi que tout le monde va morfler.
t'auras plus de riches,mais tu auras plus de pauvres non plus.....
- Lion blanc
- Rang Tisiphonesque

- Messages : 31102
- Enregistré le : 23 avril 2013 14:59
- Localisation : A la croisée de l'Auvergne et de l'Occitanie
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
Les 30 glorieuses étaient très juteuses pour les fabricants, mais pas pour les consommateurs..Touts coutaient très chers, comme une télé, ou une voiture..sosthene a écrit : Oui mais à l’époque des trentes glorieuses tu vendais 10 ce qui te coutait 2 maintenant tu vends 10 mais ça te coute 8 La marge n'est plus ma même.
Lion a écrit :
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
oui,les crédits maison étaient à 15% et le moindre crédit à la consommation coutait 20%.Lion blanc a écrit : Les 30 glorieuses étaient très juteuses pour les fabricants, mais pas pour les consommateurs..Touts coutaient très chers, comme une télé, ou une voiture..
mais bon,les époques sont difficilement comparables.
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
Enfin, à l'époque il y avait de la croissance, et de l'inflation, donc comparer 15%/20% de l'époque à nos 3/4/5% d'aujourd'hui, c'est maladroitFonck1 a écrit : oui,les crédits maison étaient à 15% et le moindre crédit à la consommation coutait 20%.
mais bon,les époques sont difficilement comparables.
Re: notre gouvernement dois trouver 60 milliards d'euro
c'est bien ce que j'ai indiquéMister Polark a écrit : Enfin, à l'époque il y avait de la croissance, et de l'inflation, donc comparer 15%/20% de l'époque à nos 3/4/5% d'aujourd'hui, c'est maladroit

