véra a écrit :trop simpliste, c'est des milliards qui partent en fumée grâce à la spéculation folle, et surtout virtuelle...!
Aucun milliard ne "part en fumée" à la bourse. Tout comme aucun milliard ne se crée
ex nihilo.
Les écarts de valeur des indices boursiers (le CAC40 en France) ne constitue ni création ni perte de valeurs, mais seulement des transferts de fond.
Je m'explique.
Imaginons une bourse qui se crée : elle a une valeur théorique de zéro.
On introduit sur ce nouveau marché 100 actions valant 10 €uros chacune (prix déterminé selon la valeur estimée de l'entreprise qui les "vend").
Si un acquéreur se présente pour les acheter à leur prix de mise sur le marché, alors la cotation de ces titres sur le marché devient 100x10 = 1 000 €uros.
Et on obtient la première valeur de l'indice : 100 points.
Admettons que ce nouvel acheteur ait besoin de liquidités. Il veut vendre 50 actions, mais aucun acheteur n'est intéressé à 10 €uros chaque. La meilleure offre est de 9 €uros par action. Le vendeur les cède donc pour 50x9 = 450 €uros.
Nous avons donc toujours 100 titres côtés, mais ils ne valent plus que 900 € (le cours de l'action est celui de la dernière transaction réalisée), et l'indice boursier chute à 90 points.
Une analyse sommaire amènerait à la conclusion que 100 €uros ont "disparus en fumée", puisque 100 actions qui valaient hier 1 000 ne valent plus que 900.
Mais ces 100 €uros n'ont pas disparu : ils sont toujours dans la poche du 1er vendeur, l'entreprise émettrice (inclus dans sa vente initiale de 1 000 €uros).
Quant au premier acheteur, devenu vendeur, il a perdu 50 €, mais ils ne se sont pas "envolés", ils ont été gagnés par le dernier acheteur qui a payé seulement 450 € des actions qui, économiquement, en valent 500.
Quand les cours boursiers varient, c'est que les actions se vendent plus ou moins cher que la veille. La différence de valeur n'est donc pas qu'un calcul mathématique, il s'agit surtout de plus et moins-value réalisées tantôt par les acheteurs, tantôt par les vendeurs.
La théorie de Lavoisier (rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme) s'applique en Bourse.
« Qu'on soit de droite ou qu'on soit de gauche, on est toujours hémiplégique. »
Raymond Aron