Qui sont les véritables « phalangistes fascistes » en Israël ?
Après 700 jours de guerre, Israël est entre les mains d'un gouvernement malveillant et indifférent
Vendredi marque le 700e jour d'une guerre qui a commencé comme une réponse justifiée à un acte terrible, puis s'est transformée en une guerre politique et personnelle fondée sur la tromperie. Cela fait 23 mois, 900 morts, des milliers de blessés et d'invalides et 20 otages qui restent enchaînés et torturés dans les tunnels de Gaza. Un gouvernement malfaisant, dont la nature est étrangère aux valeurs humaines et juives, poursuit cette guerre. Il se précipite comme un fou pour conquérir Gaza au prix d'un terrible bain de sang, tout en négligeant et en mettant en danger ceux pour qui les soldats sont là.
Pendant ce temps, à Jérusalem, une voiture a pris feu après qu'un manifestant aurait incendié une poubelle à côté. « Terreur ! » ont crié les mêmes ministres qui ne prononceraient jamais un seul mot désobligeant à l'égard des centaines de terroristes juifs des colonies qui incendient régulièrement des voitures et des maisons palestiniennes (ou le siège du Shin Bet à Binyamin). « Phalanges fascistes ! » a grondé Netanyahu dans une vidéo qu'il a mise en ligne. En psychologie, cela s'appelle de la projection. Après tout, il n'y a pas de description plus appropriée pour son gouvernement que celle de phalange fasciste.
Il a révélé sa véritable nature dans cette vidéo – toute la haine qu'il éprouve pour les familles des otages et pour les centaines de milliers de citoyens honnêtes qui manifestent chaque semaine à travers le pays. Encore une fois, les jérémiades pathétiques : « Ils menacent de m'assassiner, moi, le Premier ministre », « Ils ont dit qu'ils encercleraient ma maison, la maison du Premier ministre, d'un cercle de feu », « Ils ont failli brûler vif un garde de sécurité près de chez moi ».
Oh là là.
Et comme il s'est montré poétique à propos de la voiture incendiée du réserviste, le capitaine Yoav Bar-Shai (dont les frais de réparation ont été largement couverts par une campagne de financement participatif lancée par des militants protestataires). L'homme qui, sans sourciller, envoie des dizaines de milliers de soldats réguliers et réservistes risquer leur vie, fond en larmes à la vue d'une voiture incendiée et profite de l'occasion pour faire ce qu'il sait faire de mieux : inciter à la haine et calomnier.
(...)
Survivre, rester au pouvoir, c'est devenu une obsession chez lui. Il joue non seulement avec des vies humaines, mais aussi avec la position stratégique d'Israël dans le monde. Les propos du ministre des Finances Bezalel Smotrich sur l'annexion et la souveraineté énervent l'Égypte et la Jordanie, mais le Premier ministre ne dit rien. Les accords d'Abraham avec les Émirats arabes unis sont en danger, mais le Premier ministre ne dit rien. L'Europe, nous l'avons perdue depuis longtemps. Lorsque des pays prennent des mesures contre nous, il les réprimande. « Le Premier ministre belge est faible », a-t-il déclaré cette semaine. Il a déjà utilisé ce slogan fasciste pour se décrire comme « un leader fort pour une nation forte ». Le problème, c'est que tandis que Netanyahu devient plus fort, la nation s'affaiblit. L'essentiel, c'est que nous avons les Fidji et la Zambie de notre côté.
La position d'Israël dans l'opinion publique américaine et au Congrès (comme l'a reconnu le président américain Donald Trump), et même au sein du parti républicain, n'est pas moins préoccupante. Tout ce que touche M. Statesman s'effondre, est détruit. Tel un conducteur de D-9 ivre, il fonce tête baissée sur une voie destructrice, détruisant même son propre travail. Tout ce qui peut lui permettre de rester au pouvoir une semaine ou deux de plus est valable.
(...)
À part Trump, devant lequel il se prosterne, se recroqueville et déclare une loyauté éternelle, rien n'atteint Netanyahu. Ni la colère grandissante contre les Israéliens et les Juifs partout dans le monde, ni les boycotts et sanctions croissants, qui nous nuisent déjà gravement sur le plan économique et universitaire, ni le désir de son propre peuple de mettre fin à la guerre, ni celui des réservistes appelés cette semaine à se battre pour rien. Tout cela au nom d'un gouvernement cynique et sanguinaire, dirigé par un homme vide de sens.