Petit cours d'économie pour commencer : l'inflation réduit le poids de la dette car elle dévalue la valeur de la monnaie. Les recettes de l'Etat sont de facto indexées sur l'inflation puisque elles sont collectées en pourcentage alors que la dette perd de sa valeur réelle.da capo a écrit : ↑09 mars 2023 12:52 Avant toute chose, je me pose en sceptique que l'expérience à conduit à douter des projections optimistes et savantes formulées par des spécialistes patentés, comme ceux qui naguère justifiaient chiffres à l'appui le bonheur pérenne de la retraite à 60 ans appliquée à une population vieillissante, ainsi que ceux qui ricanaient il y a un peu plus d'un an à la face de vigilants dans mon genre, qualifiés de béotiens parce qu'ils redoutaient le coût éventuel de la charge des intérêts d'une dette publique spectaculaire dans un contexte inflationniste et auxquels les faits actuels semblent donner raison :
à plus ou moyen terme, et comme dans les années 80, la charge des intérêts de la dette engloutira probablement la totalité des recettes de l'impôt sur le revenu et jusqu'à présent, je n'ai pas entendu la moindre autocritique de la part de ces lurons condescendants, qu'on peut supposer plongés dans une phase de réflexions silencieuses dont on attend, conformément à la tradition, les conclusions et les verdicts imparables.
1, 2, 3.
Oui, on peut comparer et on doit le faire.
Les dépenses de retraite représentent environ 14 % du pib, c'est un peu plus que chez nos voisins en moyenne, mais ce qui m'inquiéte davantage, c'est la baisse du rapport cotisants/pensionnés, de 1,6 pour 1 actuellement et projeté à 1,2 pour 1 en 2050.
Et j'aimerais croire, ce n'est pas un avis de ''spécialiste '' bien entendu, que la baisse de la pension moyenne relative (rapportée au revenu moyen) qui selon un scénario optimiste, nous permettrait de ''tenir'' une vingtaine d'années, suffise à compenser la baisse de ce rapport.
Je crains qu'à défaut de recaler un peu les choses, ce ''choix de Sophie'' : baisse des pensions/hausse des cot/augmentation durée d'activité se représente à l'avenir.
Au delà du thème des retraites, une population de 23 millions représente un tiers des habitants du pays et le fait vivre. Si elle paresse plus ou moins, vieillit, puis augmente l'effectif des deux autres tiers, on risque d'être mal barrés pour les tempêtes à venir.
Je pense au rythme implacable des crises de 1987, 2000, 2007, 2018 et 2022 et à celles qui nous attendent.
4 . En fait de privilèges, à la vue globale du spectacle des défilés, j'observe que les étendards des têtes de gondole affichent pour la plupart des syndicats de la fonction publique et des entreprises actuellement ou anciennement publiques inquiétées par la perspective de voir leurs nombreux avantages catégoriels s'amenuiser.
Que ces gens-là prétendent défendre le ''peuple d'en bas'' relève à mon avis d'une hypocrisie scandaleuse, pour rester poli.
Les dettes publiques ont déjà été très importantes par le passé, elles ont même déjà été annulées. Cela était par exemple le cas après la seconde guerre mondiale. Les économistes de l'époque pensaient que la guerre ne durerait pas longtemps par manque de moyens financiers, il n'en fut rien. Cependant, la reconstruction après la guerre nécessitait des investissements massifs et nous avons collectivement décidé d'effacer l'ardoise.
Les intérêts de la dette n'engloutiront jamais la totalité des recettes pour la simple et bonne raison que l'Etat peut emprunter pour rembourser les créances qui arrivent à terme. Etant donné que l'Etat ne meurt pas alors il peut faire cela indéfiniment.
A l'heure actuelle, le seul risque réside dans la confiance des créanciers qui pourrait faire monter les taux d'intérêts. Et là il faut prendre en considération deux choses : voulons nous que l'Etat guide son action pour satisfaire les créanciers, c'est-à-dire la classe possédante qui a le pouvoir de souffler le chaud et le froid, au détriment des non possédants ? N'oublions pas non plus que l'Etat dispose du pouvoir de faire les règles.
On pourrait continuer à discuter de la dette publique longtemps mais ce n'est pas le sujet. Juste j'aimerais bien que les zozos dans ton genre se posent des questions un peu plus fine que "ouin ouin, ta vu la dette publique elle est super grande". Tu sembles t'intéresser à la dette publique mais à aucun moment tu ne sembles vouloir discuter de ce qu'est la dette publique. La dette publique est un véhicule de placement de l'épargne.
Tu parles du rapport cotisants/pensionnés mais cela n'a pas grand intérêt. Tu sembles comprendre que les retraites sont financées par un prélèvement sur le PIB, c'est suffisant pour comprendre que ce rapport cotisants/pensionnés est bancal. Je vais te répondre en te posant une question : n'est-ce pas intenable d'avoir 0,01 paysan pour chaque mangeur de patates en France ? On ne meurt pourtant pas de faim, pourquoi ? Parce que les agriculteurs sont très productifs. En d'autres termes, peu importe le nombre de cotisants, ce qui compte c'est la quantité de richesse qu'ils produisent. Le COR anticipe une projection de 1,5 cotisant pour 1 pensionné à l'horizon 2070. Ce qui compte finalement c'est que les départs en retraite soient compensés soit par de nouveaux entrants sur le marché de l'emploi, soit par plus de productivité.
Ce qui compte c'est la part des retraites dans le PIB. C'est le B-A-BA et c'est niveau terminale SES.
C'est assez drôle que tu oses discuter de privilèges pour les fonctionnaires mais que tu n'en discutes jamais pour les héritiers, les rentiers et, plus globalement, tous ceux qui vivent des revenus du capital plutôt que de ceux du travail. Bernard Arnault n'est pas un privilégié mais le cheminot de la SNCF en est un ! Quelqu'un de multi milliardaire est moins privilégié qu'un individu qui peut partir un peu plus tôt que les autres à la retraite !
Franchement, on est dans la médiocrité intellectuelle la plus crasse. Un peu d'honnêteté s'il te plaît.