Je suis sidéré que l'on puisse licencier quelqu'un pour une opinion exprimée à titre privé !Jérôme écrit à sa députée, l'UMP Françoise de Panafieu. Il lui dit son attachement à la lutte contre le piratage, mais aussi son opposition au dispositif de sanctions contre les internautes prévu par le texte.
La députée transfère l'e-mail au cabinet de Christine Albanel, au ministère de la Culture, partie prenante dans le projet de loi en discussion à l'Assemblée nationale. Françoise de Panafieu réclame des services du ministère un argumentaire afin de pouvoir répondre à cet internaute. Cette démarche est assez fréquente de la part d'un député soucieux de répondre précisément aux questions de ses administrés. Résultat : son interlocuteur rue de Valois s'étonne d'une telle prise de position provenant d'un salarié de la chaîne privée. Il alerte Jean-Michel Counillon, secrétaire général et directeur des affaires juridiques de TF1, et lui transmet le mail de Jérôme Bourreau-Guggenheim. À partir de là, tout s'emballe !
La hiérarchie de TF1 s'émeut immédiatement dudit courrier électronique, et réclame des explications au patron de la filiale Internet du groupe, Arnaud Bosom.
Les lois sociales : au panier
Le secret de la correspondance : au papier !
Et cette courge molle d'Albanel qui ose dire, pour se défendre :
"Ce sont des décisions internes à la société TF1, je ne sais pas sur quels fondements elles ont été prises, je ne connais pas spécialement bien ce dossier. Probablement, ça va au-delà d'une opinion exprimée de manière privée. C'est sans doute une différence de stratégie plus globale, du moins je l'imagine".