Fonck1 a écrit :
expliques nous donc james georges keynes 007.
LECON 1 : TOUJOURS ACCUSER LES INDIVIDUS, JAMAIS LE SYSTEME
Dans chaque bataille, il y a deux camps. Il faut donc diviser les gens et les dresser les uns contre les autres. Pour cela, déclarez que « la société est un concept, elle n’existe pas » et concentrez tout le débat sur les individus et leurs défauts.
Enron a roulé tout un tas de gens ? Ca, c’est juste quelques individus qui ont mal tourné. Le milieu d’affaires fait du zèle ? Ca, c’est juste Jim Cramer (présentateur déjanté d’une émission économique déjantée de la chaine CNBC - NdT) qui fait son numéro habituel. L’économie est en ruines ? Oh ça c’est juste l’héritage de George W. Bush. Et, évidemment, la crise de l’immobilier, c’est la faute aux acheteurs inconscients. Si l’Industrie ne peut plus remplir son rôle c’est à cause de l’Etat-providence qui nous coûte si cher. Et si le gouvernement ne peut plus servir le peuple, c’est à cause de tel politicien corrompu.
Faites en sorte que les gens ne parlent que des individus et il vous sera ensuite facile de leur cacher le cadre dans lequel ils évoluent. Protégez-vous des regards indiscrets lorsque vous saboterez l’éducation et la fonction publique et lorsque vous viderez les caisses de l’état.
Essayez déjà de comprendre cela leçon 2 au prochain N°
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
Patrick_NL a écrit :
Hasard ou non ? C'est en 1980 que la dette américaine explose mais c'est aussi en 1980 que l'impôt diminue alors que pendant 50 ans il avait ete de 70% ou plus ( Roosevelt a meme ete jusquá 91%).
+1.000
Aucun riche Amériacain d'alors n'a crié à L'expoliation. C'est peut être çà la fibre patriotique des américains.
Aucun riche américain n'est mort à cause de ce taux d'imposition.
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
Fonck1 a écrit : c'est pas le libéralisme en lui même qui est le problème,c'est un ensemble de choses.
dérégulation mondiale des frontières,les dettes des états bien sur,qui pèsent sur les investissements (impots),les paradis fiscaux,l’impôt inégalitaire,c'est cet ensemble de choses qui finissent par peser sur l'emploi.
Dérégulation
Paradis fiscaux
Impôt inégalitaire
Sont exactement des éléments inhérents au libéralisme.
Je ne peux tout de même pas dire : "Le libéralisme est seul responsable de l'explosion de la dette publique" mais force est de constater qu'il en est en effet responsable (au moins en partie).
Je rappelle que l'IR (Impôt sur le revenu) est quand même un des plus gros poste de recettes de l'État et vouloir à tout prix réduire son niveau implique forcément des pertes de recettes pour l'État.
Patrick_NL a écrit :Hasard ou non ? C'est en 1980 que la dette américaine explose mais c'est aussi en 1980 que l'impôt diminue alors que pendant 50 ans il avait ete de 70% ou plus ( Roosevelt a meme ete jusquá 91%).
LECON 2 : REDUIRE LES IMPOTS
Maintenant que vous avez réussi à les dresser les uns contre les autres (et nous oublier), vous pouvez vous atteler à la tâche de démanteler l'état. Tout ce que vous avez à faire c’est « réduire les impôts ». C’est aussi simple que ça. Avec cette seule mesure vous récolterez tous les bénéfices :
- une réduction de tous les programmes sociaux
- une dégradation des services publics
- la création d’un terrain propice aux critiques contre « le gaspillage » et « l’inefficacité » (cf Leçon 1, « accuser les individus »)
- des économies pour vos amis qui ne paieront plus pour toute l’infrastructure qu’ils utilisent pour gagner de l’argent.
- une neutralisation des organismes sociaux et des organisations progressistes trop occupés à tenter de joindre les deux bouts.
- une externalisation de certaines fonctions de l’état au profit de vos potes du Big Business
Cette mesure est d’une importance stratégique et sera votre principal outil pour réaliser vos objectifs.
Et lorsque la situation se dégradera, vous saisirez les nouvelles opportunités qui s’offriront à vous et dont vous n’osiez même pas rêver dans le cadre d’une démocratie.
C'est pas fini. A+
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
L’Europe reste engluée dans la crise économique et sociale la plus profonde depuis la Deuxième Guerre mondiale.
En 2012, plus de gens ont perdu leur emploi qu’à aucune autre année de ces deux dernières décennies, a dit mardi 8 janvier le commissaire européen responsable de l’emploi, László Andor, à l’occasion de la présentation du rapport 2012 « Evolutions de l’emploi et de la situation sociale en Europe. » Ceux qui ont un emploi ont moins d’argent en poche et le risque de glisser dans la pauvreté est en train d’augmenter inexorablement, a-t-il fait remarquer.
Il est « improbable » a ajouté Andor, « que la situation socio-économique s’améliore de manière significative en 2013. » http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=113&langId=fr
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
LECON 3 – PROFITEZ DU DESASTRE
Si vous avez réussi à mettre en œuvre les étapes 1 et 2, la panique s’installera. Et nous savons tous qu’une ambiance de panique n’est pas propice à la réflexion. C’est là que vous aurez l’occasion de mettre en œuvre votre programme impopulaire – du capitalisme de choc à l’état pur !
Rappelez-vous les manœuvres pour envahir et occuper illégalement l’Irak et se saisir de son pétrole. L’opération n’aurait pas réussi si les gens n’avaient pas été paralysés par la menace du terrorisme. Vous croyez que les gens auraient approuvé les nouveaux programmes scolaires et accepté qu’on remplace un véritable enseignement par de simples tests ? Il nous a fallu provoquer une crise (et y travailler dur pendant des années) pour réussir à faire avaler cette mesure-là. Et vous savez aussi que nous n’aurions jamais réussi à imposer les nouvelles mesures de sécurité et de restrictions des droits civiques si elles avaient été soumises à un débat public.
Et voilà, en trois leçons, comment détruire un gouvernement.
Si vous êtes un perfectionniste, vous pourriez éventuellement tenter, au moment du sauve-qui-peut général, d’en profiter pour distribuer quelques milliards à vos copains de la finance. Pensez aussi à accorder, sans appel d’offres, des marchés à vos vieilles connaissances de l’industrie de l’énergie et de la défense, lorsque l’attention du public sera concentrée ailleurs.
Vous pourriez même, si vous êtes particulièrement doué, riposter à toute proposition « d’augmenter les salaires » en la qualifiant d’exemple type de toutes ces « dépenses inconsidérées » qui ont provoqué cette crise…
C'est pas fini.
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
Le Fonds monétaire international a sous-évalué les conséquences négatives de l'austérité sur l'économie des pays en crise de la zone euro et a ainsi contribué à renforcer la crise. C'est le constat fait par Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI, dans un rapport publié la semaine dernière.
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
Du Sud au Nord, le FMI est responsable de la crise
Le FMI semble s’inquiéter d’une « conjoncture mondiale incertaine », or il est largement responsable de la crise de la dette qui touche les pays du Nord comme ceux du Sud.
La crise de la dette que connaît aujourd’hui l’Europe contient les même ingrédients que celle qui frappe les pays du Sud depuis les années 80 ... Le FMI a lancé il y a quelques mois (le 18 janvier 2012) un appel pour collecter plus de 500 milliards de dollars pour faire face à la crise de la dette en zone euro. Le FMI intervient en Europe au sein de la Troïka (avec la Banque centrale et la commission européenne) en octroyant des prêts aux pays sur-endettés pour que ceux-ci puissent rembourser les banques privées (dans le cas de la dette espagnole, italienne, grecque et portugaises, les banques privées créancières sont principalement allemandes et françaises, ce qui explique en partie l’agitation du couple Merkel-Sarkozy, occupé à sauver les banques privées de leurs pays ....) En échange des prêts du FMI, les états sur-endettés doivent se soumettre à un plan d’austérité, dont le contenu est bien connu des peuples du Sud : privatisation, licenciement des fonctionnaires, augmentation de la TVA, etc.
Bref difficile de croire que le FMI « n’est pas seulement une institution désincarnée qui prescrit des mesures d’austérité à travers le monde » , l’histoire montre simplement le contraire.
A suivre.
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
La crise de la dette en Europe a remis l’institution sur pied car depuis les années 2000 elle était bien mal en point. D’une part, le FMI s’était fait une très mauvaise réputation en raison des plans d’austérité sévère qu’il a imposés aux pays du Sud et dans les années 2000, différentes luttes populaires ont poussé des gouvernements, comme celui de l’Argentine, à mettre l’institution à la porte. D’autre part, à partir de 2004, la conjoncture favorable des prix des matières premières a permis à de nombreux pays (tels que l’Algérie, le Brésil, le Venezuela ou la Russie) de se défaire de ses engagements avec le FMI par des remboursements anticipés. Ainsi en quelques années, les montants des prêts du FMI ont brutalement chuté, passant en 2003 de 107 milliards de dollars à 16 milliards de dollars en 2007. Au moment ou Dominique Strauss Kahn en a pris les rênes 15% du personnel soit 380 personnes ont été licenciées et l’institution a été contrainte de vendre une partie de son stock d’or.
En avril 2009, le G20 de Londres décide de confier au FMI le rôle principal de gestionnaire de la crise de la dette en Europe et de porter à 750 milliards sa capacité de prêt qui était de 250 milliards. Fin 2011, les montants des prêts du FMI s’élèvent à 254 milliards de dollars ... de quoi retrouver d’importants bénéfices ...
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
Quand les peuples refusent de payer la dette, l’austérité recule.
La dette est un mécanisme d’accaparement des richesses. Pour refuser l’austérité il parait essentiel de se pencher sur la question du remboursement de la dette et de mener des audits citoyens |3|. Des exemples existent et ils montrent qu’il est possible pour les citoyen-ne-s de proposer des alternatives. Quand les peuples refusent de payer la dette, c’est l’austérité qui recule et les droits sociaux qui reprennent le dessus.
En Équateur, en 2007 le pouvoir exécutif décide de mettre en place une commission d’audit intégral sur la dette portant sur la période 1976-2006. A l’issue de ce travail, le président de l’Équateur a déclaré qu’il ne paierait pas la part de la dette commerciale jugée illégitime. L’audit a permis à l’Equateur de racheter pour 900 millions de dollars des titres qui en valaient 3,2 milliards. Résultat : une économie cumulée entre capital et intérêts d’environ 7 milliards de dollars. Ces sommes ont été réinvesties dans les dépenses sociales et notamment dans la santé, l’éducation et les aides sociales. Par ailleurs, la part du budget de l’Etat pour le paiement de la dette est passée de 32% à 15% et celle concernant les dépenses sociales de 12 à 25%.
L’Islande, le seul pays européen qui a rejeté par un référendum citoyen le sauvetage des banques privées, laissant s’effondrer certaines d’entre elles et jugeant de nombreux banquiers pour leurs crimes financiers connaît des perspectives économiques pour 2012 tout à fait intéressantes. Le pays a terminé l’année 2011 avec une croissance économique de 2,1% et selon les prévisions de la Commission européenne, il connaîtra un taux de croissance trois fois supérieure à celui de l’Union Européenne en 2012. Loin de faire de la croissance un cheval de bataille, il est quand même intéressant d’observer que le pays qui atteint la sacro-sainte croissance tant vantée par le FMI et ses compères est celui qui refuse de payer pour les banquiers...
Eux ou nous ... Il n’y a pas vingt chemins pour se réapproprier notre souveraineté politique et économique. Il faut exiger de toute urgence l’ouverture des livres de comptes et refuser de payer la dette, le sauvetage des banques, la baisse des impôts des plus riches et des grandes entreprises.
Ce n’est pas un choix, puisqu’il s’agit en clair de nos écoles, nos hôpitaux, nos emplois, nos droits ou de leurs profits. Nous devons avancer, en solidarité avec tous les peuples du monde, vers une vraie démocratie où l’intérêt commun, le partage des richesses et les droits sociaux sont inaliénables. L’acte un reste à poser : nous devons refuser de payer la dette aux créanciers !
FIN Comprenne qui pourra
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
GEORGES a écrit : LECON 3 – PROFITEZ DU DESASTRE
Si vous avez réussi à mettre en œuvre les étapes 1 et 2, la panique s’installera. Et nous savons tous qu’une ambiance de panique n’est pas propice à la réflexion. C’est là que vous aurez l’occasion de mettre en œuvre votre programme impopulaire – du capitalisme de choc à l’état pur !
Rappelez-vous les manœuvres pour envahir et occuper illégalement l’Irak et se saisir de son pétrole. L’opération n’aurait pas réussi si les gens n’avaient pas été paralysés par la menace du terrorisme. Vous croyez que les gens auraient approuvé les nouveaux programmes scolaires et accepté qu’on remplace un véritable enseignement par de simples tests ? Il nous a fallu provoquer une crise (et y travailler dur pendant des années) pour réussir à faire avaler cette mesure-là. Et vous savez aussi que nous n’aurions jamais réussi à imposer les nouvelles mesures de sécurité et de restrictions des droits civiques si elles avaient été soumises à un débat public.
Et voilà, en trois leçons, comment détruire un gouvernement.
Si vous êtes un perfectionniste, vous pourriez éventuellement tenter, au moment du sauve-qui-peut général, d’en profiter pour distribuer quelques milliards à vos copains de la finance. Pensez aussi à accorder, sans appel d’offres, des marchés à vos vieilles connaissances de l’industrie de l’énergie et de la défense, lorsque l’attention du public sera concentrée ailleurs.
Vous pourriez même, si vous êtes particulièrement doué, riposter à toute proposition « d’augmenter les salaires » en la qualifiant d’exemple type de toutes ces « dépenses inconsidérées » qui ont provoqué cette crise…
C'est pas fini.
On dirait que ça sort tout droit d'un bouquin de Naomi Klein ça !
Et alors où est le problème c'est 98% vrai.
La stratégie du choc pavé de 650 pages que je connais sur le bout des doigts tout comme les 6 ouvrages de Joseph Stiglitz prix nobel d'économie en 2000 et conseiller de Bill Clinton durant les 4 premières années de ses mandats
"Les batailles de la vie ne sont jamais gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais."
Olivier Blanchard, chef économiste au Fonds monétaire international, a reconnu que le FMI avait sous-évalué les répercussions négatives de la politique d'austérité. Dans le blog Nachdenkseiten, Jens Berger s'irrite de cette erreur d'appréciation : "C'est toujours un progrès que le chef économiste Blanchard admette au moins avoir fait des erreurs. … Mais un simple mea culpa ne suffit pas. Le FMI fait partie de la troïka tristement célèbre, laquelle avalise ou non la politique économique et financière des Etats européens en crise, et négocie avec eux les mémorandums qui fixent des directives politiques claires. Le chômage catastrophique dans les pays en crise est une conséquence directe des prescriptions politiques de la troïka. Les économistes du FMI ne suggèrent pas la politique, ils la déterminent. Si le FMI reconnaît aujourd'hui qu'en raison d'erreurs d'appréciation, une politique erronée mais aussi contre-productive a été élaborée, plongeant des économies entières dans la détresse, de simples excuses sont insuffisantes."
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
GEORGES a écrit : Et alors où est le problème c'est 98% vrai.
La stratégie du choc pavé de 650 pages que je connais sur le bout des doigts
Je ne dis pas le contraire !
Je l'ai aussi donc je me disais que ça y ressemblait pas mal
Patrick_NL a écrit :Olivier Blanchard, chef économiste au Fonds monétaire international, a reconnu que le FMI avait sous-évalué les répercussions négatives de la politique d'austérité. Dans le blog Nachdenkseiten, Jens Berger s'irrite de cette erreur d'appréciation : "C'est toujours un progrès que le chef économiste Blanchard admette au moins avoir fait des erreurs. … Mais un simple mea culpa ne suffit pas. Le FMI fait partie de la troïka tristement célèbre, laquelle avalise ou non la politique économique et financière des Etats européens en crise, et négocie avec eux les mémorandums qui fixent des directives politiques claires. Le chômage catastrophique dans les pays en crise est une conséquence directe des prescriptions politiques de la troïka. Les économistes du FMI ne suggèrent pas la politique, ils la déterminent. Si le FMI reconnaît aujourd'hui qu'en raison d'erreurs d'appréciation, une politique erronée mais aussi contre-productive a été élaborée, plongeant des économies entières dans la détresse, de simples excuses sont insuffisantes."