olivers a écrit : ↑30 octobre 2023 13:04
Tu parles d'une évolution de bobos, oui . Ca n'a rien de grammatical, c'est politique et gauchiste ! et comme par hasard je suis tombé sur un trac
promouvant le vélo électrique dans ma région qui employait l'orthographe " tou·te·s "au lieu de tous ...
-encore une preuve de collusion écologie et gauchisme soit dit en passant .
je suis désolé mais moi à l'école on m'a appris que c'est "tous", que le masculin l'emporte, aussi,accesoirement
qu'il y a des hommes et des femmes, point ( et que nos ancêtres sont les gaulois, aussi ).
et si on mouftait autre chose, c'était la règle sur les doigts ;donc il est hors de question que ça change .
Tout à fait Olivers !
Je suis entièrement d'accord avec vous. Cette soit disant évolution de la langue française n'en est absolument pas une.
Rien à voir avec une quelconque simplification orthographique ou grammaticale qui pourraient être envisagée.
C'est juste une politisation, ou plutôt une wokisation de la langue française avec un but uniquement politique.
Et évidemment les neuneus à deux balles, bêtes comme leurs pieds, imaginent que c'est une "évolution" de la langue française ..
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
Yaroslav a écrit : ↑30 octobre 2023 13:53
Il me semble que la prononciation "ois" /wa/ ait bien existé, même si apparemment les 2 prononciations cohabitaient.
En discours familier et dans les ruelles [on prononce ai] mais en parlant en public, il faut prononcer les François, Anglois, Hollandois, Polonnois — (Patru) Au dix-huitième siècle, -ois a commencé à se prononcer \wa\. C’est en 1835 que l’Académie française réforme son usage, auparavant prescriptif de la finale -ois pour écrire en -ais ce qui se prononçait ai. https://fr.wiktionary.org/wiki/-ais
Toutes les nations adoucissent à la longue la prononciation des mots qui sont le plus en usage ; c’est ce que les Grecs appelloient euphonie. On prononçoit la diphtongue oi rudement, au commencement du seizieme siecle. La cour de François Ier adoucit la langue, comme les esprits : de-là vient qu’on ne dit plus François par un o, mais, Français ; qu’on dit, il aimait, il croyait, & non pas, il aimoit, il croyoit, &c. (L'Encyclopédie des Lumières) https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80% ... N%C3%87AIS
Dans ta première source on trouve ça : "La variante -ois était purement graphique. Il se prononçait \wɛ\ ou \ɛ\, la prononciation moderne en \ɛ\ était considérée comme populaire, impropre"
Et ça rejoint un truc que j'avais entendu : il y a encore quelques siècle la prononciation la plus classe dans la haute société était ce qui se rapproche du picard actuel. En fait il semblerait plutôt que le "oi" se prononçait "ouè" et pas "oua". Quand on voulait bien parler on disait "françouès", seul le peuple inculte disait "français" A l'époque de Molière et de sa langue, donc.
Cépajuste a écrit : ↑30 octobre 2023 14:35
La langue évolue, mais elle évolue naturellement, et elle se moque des tentatives de certains pour l'orienter idéologiquement dans une direction. L'écriture inclusive est compliquée et ne sera jamais adoptée par les locuteurs francophones. S'il s'agit de « féminiser » la langue, peut-être que ça se fera progressivement, mais pas de cette façon militante et rebutante.
Le pire c'est les gens qui utilisent l'écriture inclusive à l'oral. Genre qui prononcent les "machin-e", "trucmuche-ette"
berger141 a écrit : ↑30 octobre 2023 14:03
Mesoké défenseur de l'écriture inclusive, contre la langue française
J'ai parlé quelque part d'écriture inclusive ? Je fais du gros hors sujet depuis le début de ce sujet.
Dois-je cafter et le signaler aux modérateurs ... ?
Cafter signifie rapporter les propos d'une personne ou une conversation qui a été entendue par ailleurs.
Exemple : Comme elle n'arrive jamais à tenir sa langue, elle a fini par cafter ! J'ai pas pu m'empêcher de cafter tout ce qu'il a dit ! https://www.linternaute.fr/dictionnaire ... on/cafter/
En politique, ce qu'il y a de plus difficile à apprécier et à comprendre c'est ce qui se passe sous nos yeux.
Alexis de Tocqueville
bonjour
exemple con (courrier à un avocat dans un cabinet)
pour un homme : Cher Maître recevez le montant de vos honnoraires .....
pour une femme : Chère Maîtresse recevez le montant de vos honnoraires
madame tombe sur le courrier et ...... apprend que son mari entretient des femmes dans les chiottes
Mesoke a écrit : ↑30 octobre 2023 12:33Une langue vivante vit et évolue constamment.
Les langues ont toujours évolué et vécu par les usages.
Pas par des décrets.
D'autant plus quand ces décrets sont justifiés par: "Nous l'utilisons comme outil incitatif auprès des agents de la région pour permettre encore plus de visibilité sur la place des femmes dans la collectivité et réduire au maximum les inégalités entre les femmes et les hommes."
Si la preuve que l'usage d'écriture inclusive réduisait les inégalités existait, on en aurait entendu parler.
De toute façon, les expériences existent: l'accord de proximité existait en grec et latin. Pourtant aussi bien sous la Rome que la Grèce antique, ils s'asseyaient complètement sur l'égalité des sexes. Ce n'était même pas un concept.
Modifié en dernier par grishka le 30 octobre 2023 15:37, modifié 1 fois.
Mesoke a écrit : ↑30 octobre 2023 14:40Dans ta première source on trouve ça : "La variante -ois était purement graphique. Il se prononçait \wɛ\ ou \ɛ\, la prononciation moderne en \ɛ\ était considérée comme populaire, impropre"
Et ça rejoint un truc que j'avais entendu : il y a encore quelques siècle la prononciation la plus classe dans la haute société était ce qui se rapproche du picard actuel. En fait il semblerait plutôt que le "oi" se prononçait "ouè" et pas "oua". Quand on voulait bien parler on disait "françouès", seul le peuple inculte disait "français" A l'époque de Molière et de sa langue, donc.
De ce que je comprends, il faut distinguer 3 périodes :
Au début du XIIe siècle,
les voyelles notées avec deux lettres correspondaient à des diphtongues. On en comptait 16, dont 11 orales et 5 nasales. Autrement dit, toutes les voyelles écrites se prononçaient. Le groupe oi était diphtongué en [oi], comme dans le mot anglais boy que l'on transcrirait phonétiquement [bòj] ou [bòi]; par exemple, roi se prononçait [ròj] (ou [ròi].
Au cours des XIIIe et XIVe siècles,
l'ancien français continuera d'évoluer.
Ainsi, la graphie oi est passée de la prononciation en [oi] comme dans boy à [oé], puis [oè] et finalement [wè]: des mots comme roi, moi, loi, toi, etc., étaient donc prononcés [rwè], [mwè], [lwè], [twè], etc.
La prononciation en [wa] était déjà attestée au XIIIe siècle, mais elle n'était pas généralisée. Certains critiquaient cette prononciation en [wa], car elle était surtout employée par les classes modestes; elle triomphera à la Révolution française.
Donc \oy\, puis \wè\, puis \wa\ qui restera dans notre phonétique actuelle pour tous les mots conservés en "oi".
Tandis que l'académie française régularisera tardivement par l'écriture en "ai" la prononciation populaire et impropre du \ɛ\ (é).
Cela nous apprend surtout que c'est plutôt l'usage fait de la langue par les populations qui fait les nouvelles règles de l'académie française plutôt que l'inverse. Seul l'avenir nous dira si l'écriture inclusive sera le futur usage populaire de la langue, alors que celle-ci fait actuellement l'objet d'un fort militantisme que ce soit pour ou contre.
Modifié en dernier par Yaroslav le 30 octobre 2023 18:42, modifié 2 fois.
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
Mesoke a écrit : ↑30 octobre 2023 12:33Une langue vivante vit et évolue constamment.
Les langues ont toujours évolué et vécu par les usages.
Pas par des décrets.
D'autant plus quand ces décrets sont justifiés par: "Nous l'utilisons comme outil incitatif auprès des agents de la région pour permettre encore plus de visibilité sur la place des femmes dans la collectivité et réduire au maximum les inégalités entre les femmes et les hommes."
Si la preuve que l'usage d'écriture inclusive réduisait les inégalités existait, on en aurait entendu parler.
De toute façon, les expériences existent: l'accord de proximité existait en grec et latin. Pourtant aussi bien sous la Rome que la Grèce antique, ils s'asseyaient complètement sur l'égalité des sexes. Ce n'était même pas un concept.
Ça peut être les deux. L’édit de Villers Cotteret, le dictionnaire de l’Academie Française ont eu une influence certaine sur l’évolution de la langue. En breton, l’orthographe « peureunvan « a été fixée de manière totalement artificielle par un groupe de linguistes et d’écrivains au 19eme siècle, et elle fait référence aujourd’hui. Parfois, ça ne fonctionne pas, car trop décalé de l’usage quotidien, parfois si, on ne peut pas prévoir.
Pour être clair, je trouve l’orthographe inclusive moche et lourdingue au possible, mais je ne confonds pas mon opinion personnelle avec une évolution possible parmi d’autres. Peut-être que dans 50 ans ce sera devenu la norme ou peut-être qu’on aura complètement oublié cet épisode, mais aujourd’hui on n’en sait rien.
Kelenner a écrit : ↑30 octobre 2023 16:04
M
Pour être clair, je trouve l’orthographe inclusive moche et lourdingue au possible, mais je ne confonds pas mon opinion personnelle avec une évolution possible parmi d’autres. Peut-être que dans 50 ans ce sera devenu la norme ou peut-être qu’on aura complètement oublié cet épisode, mais aujourd’hui on n’en sait rien.
Si un gauchiste me le dit, et qui est à l'origine de cette merde, j'y crois .