Je trouve marrant que le RN ait embauché les gros bras du LDJ comme service d'ordre pas vous ?...gare au gorille a écrit : ↑14 novembre 2023 13:13Crapulax a écrit : ↑14 novembre 2023 12:12
La présidente de l'Assemblée nationale interviewée....Impossible pour elle de dire que l'islamisme est à la base de la vague antisémite du moment en France.....Bloquée....Essayant de fuir par un argumentaire autre que celui concernant la question posée...Monsieur Darmanin..Pareil..Avec en plus le "fameux" antisémitisme du RN....
Tu sais quoi..Comme a dit un journaliste Algérien victime de l'Islamisme dans son pays...."Ce n'est pas seulement nier..C'est aussi mentir au peuple Français".
La bande de bras cassés qui est au pouvoir est un peu gênée en ce moment. Dire la vérité, dire que la base de la vague antisémite vient des islamistes c'est donner raison au RN qui en a fait le constat depuis déjà bien longtemps. De même, le RN qui vient marcher contre l'antisémitisme est pour eux une catastrophe. On a bien vu qu'ils ont désespérément une fois encore essayé de jouer la carte de la diabolisation, et ça n'a pas marché,
En fait la macronistes ne sortent pas grandis par leurs pitoyables postures et ils ne pourront pas continuer éternellement à mentir aux citoyens, et pire, ça se retourne contre eux.
Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
....De tous les actes antisémites commis aucun média n'a fait ses choux gras en démontrant la responsabilité du RN et consorts..Ils ne s'en seraient certainement pas privés.....Le pire étant que si par malheur cela devait se produire alors tu assisterais en live à l'amalgame généralisé...Comme quoi un exemple ferait la globalité..Parce que c'est ainsi que les bien-pensants procèdent...Surement l'exception qui confirme la règle...La bande de bras cassés qui est au pouvoir est un peu gênée en ce moment. Dire la vérité, dire que la base de la vague antisémite vient des islamistes c'est donner raison au RN qui en a fait le constat depuis déjà bien longtemps. De même, le RN qui vient marcher contre l'antisémitisme est pour eux une catastrophe. On a bien vu qu'ils ont désespérément une fois encore essayé de jouer la carte de la diabolisation, et ça n'a pas marché,

Et pourtant..L'amalgame il ne faut pas le faire entre musulmans et islamisme(ce qui est logique)..En revanche en ce qui concerne le RN antisémite et les héritiers directs de la pensée de JMLP c'est autre chose....

En fait ils se ridiculisent....Et pour l'heure nous atteignons les 1500 actes....Quoiqu'ils en disent la "vielle France antisémite" selon eux,celle qui aurait "enfanté" le RN n'en n'est grandement pas responsable....Et ça c'est factuel...Les gens le voit.
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Ben oui !
A l’extrême droite radicale, l’antisémitisme est partout chez lui
Parfois escamotée par le racisme anti-arabe, la haine des Juifs reste un trait profond de la mouvance activiste, et se prolonge parfois dans les partis électoralistes.
Il voulait «plonger la République juive de France dans les flammes de l’enfer» et «bâtir un nouveau Reich». Dans la nuit du 3 au 4 novembre, Alexandre E., un homme de 25 ans qui avait dérobé un fusil d’assaut dans une caserne militaire, a été condamné à cinq ans de prison pour «entreprise terroriste individuelle». Sur les réseaux sociaux, où il évoluait anonymement, le jeune homme ne faisait pas mystère de son antisémitisme, entre autres détestations.
Une radicalité qui se retrouve chez les quatre jeunes néonazis du groupe WaffenKraft ayant écopé, fin juin, de trois à dix-huit ans de prison pour leurs projets terroristes. Cette condamnation fera l’objet d’un procès en appel. Comme chez les nombreux groupuscules violents d’extrême droite qui manifestent leur haine des Juifs en ligne comme dans la rue, aux quatre coins du pays. Comme, encore, chez des mouvements radicaux se voulant plus présentables, qui préfèrent la discrétion pour tendre le bras et s’associer aux pires figures antisémites. Même relégué au second plan au profit de l’islamophobie, l’antisémitisme reste omniprésent au sein de l’extrême droite radicale – mouvance qui fournit occasionnellement des bras aux partis installés, RN en tête.
Ainsi, après l’attaque lancée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre, le mouvement néofasciste parisien GUD a rapidement posté sur X (ex-Twitter) le message «Ni kippa ni kippa», détournement du slogan «ni keffieh ni kippa» autrefois lancé par le Bloc identitaire. Il est vrai que le leader du GUD, Marc de Cacqueray-Valménier, porte en tatouage deux symboles prisés par la SS nazie, une Totenkopf (tête de mort) et un soleil noir.
Mouvement dissous
Cette position est dominante dans la mouvance nationaliste-révolutionnaire (NR), où fourmillent les nostalgiques du IIIe Reich. Le groupuscule de Bourges Animus Fortis a, lui, repris un mot d’ordre lancé par le GUD des années 90 : «A Paris comme à Gaza, intifada.» Même si le courant NR plaide pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leur terre, le slogan signale davantage une haine viscérale des Juifs qu’un soutien à la cause palestinienne, car ces militants restent des racistes patentés, notamment vis-à-vis des Arabes. Ce vieux slogan a d’ailleurs été peu repris. Le groupe NR Lyon populaire lui a préféré la formule «Ni islamisme ni sionisme : nationalisme». Au prix d’un large amalgame entre islam et islamisme, sionisme et judaïsme, le mot d’ordre a suscité l’adhésion des suprémacistes blancs.
Une autre partie de l’extrême droite radicale, la mouvance identitaire, se distingue par un soutien affiché à Israël et à sa violente riposte contre la bande de Gaza. Il serait pourtant faux de croire que cette famille est étanche à l’antisémitisme. Pendant les manifestations anti-pass sanitaire de l’été 2021, Libération avait identifié d’anciennes militantes de Génération identitaire (GI), mouvement dissous par l’Etat quelques mois plus tôt, qui se répandaient en préjugés antisémites devant la caméra d’un vidéaste de la mouvance. «Ils ont beaucoup de ressentiment par rapport aux blancs, ils ont un mauvais fond, ils nous considèrent comme des bêtes, c’est écrit dans le Talmud et ils veulent absolument nous métisser avec des [mot bipé] inférieurs intrinsèquement», déclarait une jeune Parisienne. Approuvant de surcroît les clichés moyenâgeux de son interlocuteur sur les «empoisonneurs de puits».
En 2015, Pierre Larti, alors porte-parole de GI, expliquait quant à lui sur l’antenne d’extrême droite Radio Courtoisie «qu’en tant qu’identitaire, toute personne a à se ré-enraciner dans son pays y compris les juifs, . Façon polie de nier qu’un Juif puisse être tout à fait français, et de l’inviter à «rentrer chez lui». Peuvent encore être cités ces militants lillois du mouvement dissous qui tendaient facilement le bras lors de soirées arrosées dans leur bar la Citadelle, également fréquenté par des militants du GUD.
Il est encore moins étonnant de voir la vieille garde de l’extrême droite antisémite s’emparer du conflit en cours pour alimenter son obsession antijuive. A l’image des Nationalistes, reconstitution officieuse de l’Œuvre française fondée en 1968 par l’ex-collaborateur Pierre Sidos et dissoute en 2013. C’est aussi le cas du mouvement catholique intégriste Civitas, violemment antisémite, et dissous par l’Etat juste avant le début de la guerre. Et du Parti de la France (PdF), peuplé d’anciens membres du FN. Sur une photo circulant en ligne, son secrétaire général, Bruno Hirout, apparaît déguisé en SS ; sur une autre, datée de 2004, il pose tout sourire devant une bouteille de gaz étiquetée «Zyklon B». Au lendemain des attaques du Hamas, le président du PdF, Thomas Joly, appelait à «une bonne croisade pour libérer Jérusalem»…
«Vision conspirationniste et raciale du monde»
Dans un autre style, le site Egalité & Réconciliation d’Alain Soral, multicondamné pour antisémitisme, a livré une lecture singulière de l’affaire des étoiles de David taguées sur le mur de Paris, où les principaux suspects sont un couple de Moldaves soupçonné d’avoir été activé depuis la Russie. Soral, lui, a préféré épiloguer sur de supposés liens troubles entre Israël et la Moldavie sur fond de trafic d’organes.
La liste ne s’arrête pas là. Libé a soulevé à plusieurs reprises que des organisations se voulant «fréquentables», comme les catholiques d’Academia Christiana ou de la Marche pour la vie, avaient invité dans leurs événements le groupe de rock identitaire FTP sans s’émouvoir qu’il ait commis, entre autres, la chanson antisémite Leçon d’histoire. Morceaux choisis : «Votre maîtresse vous a inculqué tant d’erreurs /Qu’elle cède sa place à Cohen ! […] Ah je vais leur apprendre la belle histoire de leurs ancêtres /A ces petits goyim !»
Selon Stéphane François, spécialiste de cette mouvance, «l’antisémitisme est fondamental à l’extrême droite. On le retrouve dès le XIXe siècle au sein de la mouvance contre-révolutionnaire et ultra-catholique, avec l’idée que les Juifs sont responsables de la mort du Christ. Puis cet aspect religieux se gomme et le discours intègre une dimension raciale, selon laquelle les Juifs ne peuvent pas s’intégrer au peuple français et forment une nation à part. A cela s’ajoute l’idée qu’ils sont là pour détruire les nations, et une dimension complotiste véhiculée avec la diffusion des “Protocoles des sages de Sion”», faux document censé dévoiler une conspiration juive mondiale. Ces idées continuent aujourd’hui d’irriguer une «vision conspirationniste et raciale du monde», conclut le chercheur.
Négations et silences
Et il serait illusoire de soutenir qu’elles s’arrêtent aux portes des formations électoralistes comme le Rassemblement national et le parti zemmourien Reconquête, même si l’une et l’autre affichent ces dernières semaines un soutien inconditionnel à Israël. Le Parti de la France n’a-t-il pas soutenu la candidature d’Eric Zemmour, qui a admis échanger par SMS avec Thomas Joly pendant la présidentielle ? N’est-ce pas dans un des meetings du candidat que les nervis du GUD ont tabassé des militants antiracistes, avant d’être félicités par les responsables de la sécurité ?
Au Rassemblement national, le sujet s’articule sur la présence, parmi les prestataires du parti et dans l’entourage personnel de certains de ses cadres, d’anciens militants du GUD à l’antisémitisme bien documenté. Ancien vice-président du FN et toujours membre du parti, Bruno Gollnisch s’affiche régulièrement avec les antisémites du Parti de la France ou de Civitas, sans réaction des instances lepénistes. Le député Frédéric Boccaletti a tenu un temps une librairie proposant des ouvrages antisémites et négationnistes. Et son ex-collègue Joris Hébrard avait recruté comme attachée parlementaire une jeune femme connue pour sa radicalité et sa fréquentation de cercles antisémites, comme l’avait révélé Libé. Le parti n’a fini par l’éjecter qu’au bout de plusieurs semaines, contraint par nos informations.
Une ambiguïté que n’a pas dissipée l’embarras des figures RN invitées, ces derniers jours, à constater l’antisémitisme de Jean-Marie Le Pen, plusieurs fois condamné pour ce motif. Négations, silences, propos filandreux, admissions du bout des lèvres : les réponses en disaient plus long que les grands discours d’un parti se voulant le meilleur allié des Français juifs.
https://www.liberation.fr/politique/a-l ... OYVNYXUQM/
A l’extrême droite radicale, l’antisémitisme est partout chez lui
Parfois escamotée par le racisme anti-arabe, la haine des Juifs reste un trait profond de la mouvance activiste, et se prolonge parfois dans les partis électoralistes.
Il voulait «plonger la République juive de France dans les flammes de l’enfer» et «bâtir un nouveau Reich». Dans la nuit du 3 au 4 novembre, Alexandre E., un homme de 25 ans qui avait dérobé un fusil d’assaut dans une caserne militaire, a été condamné à cinq ans de prison pour «entreprise terroriste individuelle». Sur les réseaux sociaux, où il évoluait anonymement, le jeune homme ne faisait pas mystère de son antisémitisme, entre autres détestations.
Une radicalité qui se retrouve chez les quatre jeunes néonazis du groupe WaffenKraft ayant écopé, fin juin, de trois à dix-huit ans de prison pour leurs projets terroristes. Cette condamnation fera l’objet d’un procès en appel. Comme chez les nombreux groupuscules violents d’extrême droite qui manifestent leur haine des Juifs en ligne comme dans la rue, aux quatre coins du pays. Comme, encore, chez des mouvements radicaux se voulant plus présentables, qui préfèrent la discrétion pour tendre le bras et s’associer aux pires figures antisémites. Même relégué au second plan au profit de l’islamophobie, l’antisémitisme reste omniprésent au sein de l’extrême droite radicale – mouvance qui fournit occasionnellement des bras aux partis installés, RN en tête.
Ainsi, après l’attaque lancée par le Hamas contre Israël, le 7 octobre, le mouvement néofasciste parisien GUD a rapidement posté sur X (ex-Twitter) le message «Ni kippa ni kippa», détournement du slogan «ni keffieh ni kippa» autrefois lancé par le Bloc identitaire. Il est vrai que le leader du GUD, Marc de Cacqueray-Valménier, porte en tatouage deux symboles prisés par la SS nazie, une Totenkopf (tête de mort) et un soleil noir.
Mouvement dissous
Cette position est dominante dans la mouvance nationaliste-révolutionnaire (NR), où fourmillent les nostalgiques du IIIe Reich. Le groupuscule de Bourges Animus Fortis a, lui, repris un mot d’ordre lancé par le GUD des années 90 : «A Paris comme à Gaza, intifada.» Même si le courant NR plaide pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leur terre, le slogan signale davantage une haine viscérale des Juifs qu’un soutien à la cause palestinienne, car ces militants restent des racistes patentés, notamment vis-à-vis des Arabes. Ce vieux slogan a d’ailleurs été peu repris. Le groupe NR Lyon populaire lui a préféré la formule «Ni islamisme ni sionisme : nationalisme». Au prix d’un large amalgame entre islam et islamisme, sionisme et judaïsme, le mot d’ordre a suscité l’adhésion des suprémacistes blancs.
Une autre partie de l’extrême droite radicale, la mouvance identitaire, se distingue par un soutien affiché à Israël et à sa violente riposte contre la bande de Gaza. Il serait pourtant faux de croire que cette famille est étanche à l’antisémitisme. Pendant les manifestations anti-pass sanitaire de l’été 2021, Libération avait identifié d’anciennes militantes de Génération identitaire (GI), mouvement dissous par l’Etat quelques mois plus tôt, qui se répandaient en préjugés antisémites devant la caméra d’un vidéaste de la mouvance. «Ils ont beaucoup de ressentiment par rapport aux blancs, ils ont un mauvais fond, ils nous considèrent comme des bêtes, c’est écrit dans le Talmud et ils veulent absolument nous métisser avec des [mot bipé] inférieurs intrinsèquement», déclarait une jeune Parisienne. Approuvant de surcroît les clichés moyenâgeux de son interlocuteur sur les «empoisonneurs de puits».
En 2015, Pierre Larti, alors porte-parole de GI, expliquait quant à lui sur l’antenne d’extrême droite Radio Courtoisie «qu’en tant qu’identitaire, toute personne a à se ré-enraciner dans son pays y compris les juifs, . Façon polie de nier qu’un Juif puisse être tout à fait français, et de l’inviter à «rentrer chez lui». Peuvent encore être cités ces militants lillois du mouvement dissous qui tendaient facilement le bras lors de soirées arrosées dans leur bar la Citadelle, également fréquenté par des militants du GUD.
Il est encore moins étonnant de voir la vieille garde de l’extrême droite antisémite s’emparer du conflit en cours pour alimenter son obsession antijuive. A l’image des Nationalistes, reconstitution officieuse de l’Œuvre française fondée en 1968 par l’ex-collaborateur Pierre Sidos et dissoute en 2013. C’est aussi le cas du mouvement catholique intégriste Civitas, violemment antisémite, et dissous par l’Etat juste avant le début de la guerre. Et du Parti de la France (PdF), peuplé d’anciens membres du FN. Sur une photo circulant en ligne, son secrétaire général, Bruno Hirout, apparaît déguisé en SS ; sur une autre, datée de 2004, il pose tout sourire devant une bouteille de gaz étiquetée «Zyklon B». Au lendemain des attaques du Hamas, le président du PdF, Thomas Joly, appelait à «une bonne croisade pour libérer Jérusalem»…
«Vision conspirationniste et raciale du monde»
Dans un autre style, le site Egalité & Réconciliation d’Alain Soral, multicondamné pour antisémitisme, a livré une lecture singulière de l’affaire des étoiles de David taguées sur le mur de Paris, où les principaux suspects sont un couple de Moldaves soupçonné d’avoir été activé depuis la Russie. Soral, lui, a préféré épiloguer sur de supposés liens troubles entre Israël et la Moldavie sur fond de trafic d’organes.
La liste ne s’arrête pas là. Libé a soulevé à plusieurs reprises que des organisations se voulant «fréquentables», comme les catholiques d’Academia Christiana ou de la Marche pour la vie, avaient invité dans leurs événements le groupe de rock identitaire FTP sans s’émouvoir qu’il ait commis, entre autres, la chanson antisémite Leçon d’histoire. Morceaux choisis : «Votre maîtresse vous a inculqué tant d’erreurs /Qu’elle cède sa place à Cohen ! […] Ah je vais leur apprendre la belle histoire de leurs ancêtres /A ces petits goyim !»
Selon Stéphane François, spécialiste de cette mouvance, «l’antisémitisme est fondamental à l’extrême droite. On le retrouve dès le XIXe siècle au sein de la mouvance contre-révolutionnaire et ultra-catholique, avec l’idée que les Juifs sont responsables de la mort du Christ. Puis cet aspect religieux se gomme et le discours intègre une dimension raciale, selon laquelle les Juifs ne peuvent pas s’intégrer au peuple français et forment une nation à part. A cela s’ajoute l’idée qu’ils sont là pour détruire les nations, et une dimension complotiste véhiculée avec la diffusion des “Protocoles des sages de Sion”», faux document censé dévoiler une conspiration juive mondiale. Ces idées continuent aujourd’hui d’irriguer une «vision conspirationniste et raciale du monde», conclut le chercheur.
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Et il serait illusoire de soutenir qu’elles s’arrêtent aux portes des formations électoralistes comme le Rassemblement national et le parti zemmourien Reconquête, même si l’une et l’autre affichent ces dernières semaines un soutien inconditionnel à Israël. Le Parti de la France n’a-t-il pas soutenu la candidature d’Eric Zemmour, qui a admis échanger par SMS avec Thomas Joly pendant la présidentielle ? N’est-ce pas dans un des meetings du candidat que les nervis du GUD ont tabassé des militants antiracistes, avant d’être félicités par les responsables de la sécurité ?
Au Rassemblement national, le sujet s’articule sur la présence, parmi les prestataires du parti et dans l’entourage personnel de certains de ses cadres, d’anciens militants du GUD à l’antisémitisme bien documenté. Ancien vice-président du FN et toujours membre du parti, Bruno Gollnisch s’affiche régulièrement avec les antisémites du Parti de la France ou de Civitas, sans réaction des instances lepénistes. Le député Frédéric Boccaletti a tenu un temps une librairie proposant des ouvrages antisémites et négationnistes. Et son ex-collègue Joris Hébrard avait recruté comme attachée parlementaire une jeune femme connue pour sa radicalité et sa fréquentation de cercles antisémites, comme l’avait révélé Libé. Le parti n’a fini par l’éjecter qu’au bout de plusieurs semaines, contraint par nos informations.
Une ambiguïté que n’a pas dissipée l’embarras des figures RN invitées, ces derniers jours, à constater l’antisémitisme de Jean-Marie Le Pen, plusieurs fois condamné pour ce motif. Négations, silences, propos filandreux, admissions du bout des lèvres : les réponses en disaient plus long que les grands discours d’un parti se voulant le meilleur allié des Français juifs.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Ahhhh...Revoilà la police de la pensée.....L'homme avait une arme et avouait tout haut son antisémitisme....Il voulait «plonger la République juive de France dans les flammes de l’enfer» et «bâtir un nouveau Reich». Dans la nuit du 3 au 4 novembre, Alexandre E., un homme de 25 ans qui avait dérobé un fusil d’assaut dans une caserne militaire, a été condamné à cinq ans de prison pour «entreprise terroriste individuelle». Sur les réseaux sociaux, où il évoluait anonymement, le jeune homme ne faisait pas mystère de son antisémitisme, entre autres détestations.
.....Il revendiquait le IIème Reich..Mais quel rapport avec le RN?....Le RN serait donc nazi?....Tu en es arrivé là?
Sinon est-ce qu'il est passé à l'acte?...Non...Est-il à comptabilisé dans les actes antisémites?....Non plus....La pensée est-elle un acte?....Houlà....

Tu te serais réjouis qu'il commette le pire en fait?.....Et comme je l'avais précisé tu en aurais fait le symbole pour prétendre que la grande majorité des 1500 actes antisémites seraient le fruit de méchants nazis-RN et tout le reste...Franchement ce n'est vraiment pas intellectuellement parlant très glorieux...Encore moins le fait de remonter à 2015...Dans la suite logique tu me diras de ressortir la "figure" de JMLP pour attiser les peurs.
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Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
On ne va pas nier qu'il existe des antisémites chez les français, mais tout le monde s'accorde pour dire que la majorité des actes antisémites, proviennent des immigrés musulmans.
Et ce n'est pas le contexte à Gaza qui va calmer les choses.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Toutes les actions anti sionistes les démontraient mais on faisait comme si cet antisémitisme n'éxistait y compris par les représentant de la communauté juive
Aujourd'hui le grand rabbin de france a reconnu cette erreur de ne pas l'avoir dénoncé alors qu'ils en étaient conscients pensant que la république serait assez forte pour les protéger
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
c'est très bien les actions anti sionistes.
le sionisme, c'est l’extrême droite israélienne, qui souhaite annexer tous ses voisins.
c'est la branche la plus radicale des juifs, les pires.
ils ne valent pas mieux que les islamistes.
le sionisme, c'est l’extrême droite israélienne, qui souhaite annexer tous ses voisins.
c'est la branche la plus radicale des juifs, les pires.
ils ne valent pas mieux que les islamistes.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Je n'ai aucune prétention à savoir comment se porte le racisme en Alsace, mais je vous trouve bien péremptoire d'affirmer ce que vous affirmez, à la fois pour le 93 et pour l'Alsace. Je serais vous je n'affirmerais pas sans preuves, et comme je suis moi, je ne vous croirai pas sans preuves. Le lien que j'ai donné a semble-t-il été conforté par un sondeur connu. Le votre ??? me semble absent. Donc soit vous avez des billes autres que vos impressions ou croyances ou fréquentations (fréquentez vous beaucoup de juifs ?), soit non.Kelenner a écrit : ↑13 novembre 2023 21:58
Alors déjà, c'est faux, il y en a. D'autre part, le phénomène de départ de CERTAINES villes du 93 ne concerne pas que les juifs, mais l'ensemble de la population qui peut se le permettre. L'antisémitisme, même s'ile existe bel et bien, et probablement très marginal dans les raisons de ces déménagements, généralement beaucoup plus liés à des questions comme la sécurité globale, l'environnement dégradé, le coût de l'immobilier, les transports. Ca t'étonnera sans doute, mais dans le 93 comme ailleurs l'écrasante majorité des habitants à autre chose à foutre que de harceler son voisin parce qu'il pratique une religion différente, hors cas marginaux qui peuvent exister, comme partout ailleurs. Il est probablement beaucoup plus facile d'être juif dans le 93 que noir ou arabe dans un village alsacien, pour parler de ce dont j'ai des exemples réels.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Vous n'avez pas lu la fin de l'article ou Jérome Fourquet confirme non le chiffre peut-être sur évalué, mais la réalité du mouvement.Corvo a écrit : ↑14 novembre 2023 05:23Tiré du même article.papibilou a écrit : ↑13 novembre 2023 20:48
Surtout que les juifs ne vivent plus dans le 93 :
https://www.liberation.fr/checknews/201 ... e_1653588/
"Contacté par CheckNews, il a expliqué tenir ce décompte, non pas «d'une source officielle», comme il l'a affirmé sur France Inter, mais du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), une association communautaire."
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Des extrémistes parfois violents, oui, pas des nazis dont le fond de commerce était l'extermination des juifs. Sachez utiliser les termes à bon escient.
Cela dit , les interdire me conviendra parfaitement.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Il n’y a rien dans ce lien, ni chiffre vérifiable ni étude qui lierait ces départs à un hypothétique antisémitisme. Je connais très bien le 93, l’Alsace, la Bretagne, je connais beaucoup de juifs, de noirs ou d’arabes, c’est sûrement ce qui nous différencie. Dire qu’on peut être confronté à de l’antisémitisme en banlieue parisienne, oui, prétendre que ce serait la cause du départ de 50000 personnes (10 à 15% de la totalité des juifs de France, rien que cela) c’est évidemment faux. Le racisme y existe mais moins qu’ailleurs car les gens ont l’habitude de côtoyer des individus de toute origine, ce qui n’est pas le cas ailleurs en France. Les propos de ce sinistre représentant RN sont mensongers et indignes, inadmissibles chez quelqu’un qui prétend représenter l’ensemble des citoyens.papibilou a écrit : ↑14 novembre 2023 15:29Je n'ai aucune prétention à savoir comment se porte le racisme en Alsace, mais je vous trouve bien péremptoire d'affirmer ce que vous affirmez, à la fois pour le 93 et pour l'Alsace. Je serais vous je n'affirmerais pas sans preuves, et comme je suis moi, je ne vous croirai pas sans preuves. Le lien que j'ai donné a semble-t-il été conforté par un sondeur connu. Le votre ??? me semble absent. Donc soit vous avez des billes autres que vos impressions ou croyances ou fréquentations (fréquentez vous beaucoup de juifs ?), soit non.Kelenner a écrit : ↑13 novembre 2023 21:58
Alors déjà, c'est faux, il y en a. D'autre part, le phénomène de départ de CERTAINES villes du 93 ne concerne pas que les juifs, mais l'ensemble de la population qui peut se le permettre. L'antisémitisme, même s'ile existe bel et bien, et probablement très marginal dans les raisons de ces déménagements, généralement beaucoup plus liés à des questions comme la sécurité globale, l'environnement dégradé, le coût de l'immobilier, les transports. Ca t'étonnera sans doute, mais dans le 93 comme ailleurs l'écrasante majorité des habitants à autre chose à foutre que de harceler son voisin parce qu'il pratique une religion différente, hors cas marginaux qui peuvent exister, comme partout ailleurs. Il est probablement beaucoup plus facile d'être juif dans le 93 que noir ou arabe dans un village alsacien, pour parler de ce dont j'ai des exemples réels.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Kelenner a écrit : ↑14 novembre 2023 15:48Il n’y a rien dans ce lien, ni chiffre vérifiable ni étude qui lierait ces départs à un hypothétique antisémitisme. Je connais très bien le 93, l’Alsace, la Bretagne, je connais beaucoup de juifs, de noirs ou d’arabes, c’est sûrement ce qui nous différencie. Dire qu’on peut être confronté à de l’antisémitisme en banlieue parisienne, oui, prétendre que ce serait la cause du départ de 50000 personnes (10 à 15% de la totalité des juifs de France, rien que cela) c’est évidemment faux. Le racisme y existe mais moins qu’ailleurs car les gens ont l’habitude de côtoyer des individus de toute origine, ce qui n’est pas le cas ailleurs en France. Les propos de ce sinistre représentant RN sont mensongers et indignes, inadmissibles chez quelqu’un qui prétend représenter l’ensemble des citoyens.papibilou a écrit : ↑14 novembre 2023 15:29
Je n'ai aucune prétention à savoir comment se porte le racisme en Alsace, mais je vous trouve bien péremptoire d'affirmer ce que vous affirmez, à la fois pour le 93 et pour l'Alsace. Je serais vous je n'affirmerais pas sans preuves, et comme je suis moi, je ne vous croirai pas sans preuves. Le lien que j'ai donné a semble-t-il été conforté par un sondeur connu. Le votre ??? me semble absent. Donc soit vous avez des billes autres que vos impressions ou croyances ou fréquentations (fréquentez vous beaucoup de juifs ?), soit non.
Il n'y a pas de mensonges, c'est juste le reflet d'une réalité. Si les gens de confession juive retirent leurs gamins des écoles et quittent ces quartiers ce n'est n'est pas pour fuir le bouddhisme.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Il y a juste une confirmation (si ce n'est du chiffre tout au moins du mouvement) de Jérôme Fourquet (lisez l'article jusqu'au bout) dont, si vous le permettez, je mettrai moins les estimations en doute que les vôtres.Kelenner a écrit : ↑14 novembre 2023 15:48Il n’y a rien dans ce lien, ni chiffre vérifiable ni étude qui lierait ces départs à un hypothétique antisémitisme. Je connais très bien le 93, l’Alsace, la Bretagne, je connais beaucoup de juifs, de noirs ou d’arabes, c’est sûrement ce qui nous différencie. Dire qu’on peut être confronté à de l’antisémitisme en banlieue parisienne, oui, prétendre que ce serait la cause du départ de 50000 personnes (10 à 15% de la totalité des juifs de France, rien que cela) c’est évidemment faux. Le racisme y existe mais moins qu’ailleurs car les gens ont l’habitude de côtoyer des individus de toute origine, ce qui n’est pas le cas ailleurs en France. Les propos de ce sinistre représentant RN sont mensongers et indignes, inadmissibles chez quelqu’un qui prétend représenter l’ensemble des citoyens.papibilou a écrit : ↑14 novembre 2023 15:29
Je n'ai aucune prétention à savoir comment se porte le racisme en Alsace, mais je vous trouve bien péremptoire d'affirmer ce que vous affirmez, à la fois pour le 93 et pour l'Alsace. Je serais vous je n'affirmerais pas sans preuves, et comme je suis moi, je ne vous croirai pas sans preuves. Le lien que j'ai donné a semble-t-il été conforté par un sondeur connu. Le votre ??? me semble absent. Donc soit vous avez des billes autres que vos impressions ou croyances ou fréquentations (fréquentez vous beaucoup de juifs ?), soit non.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
L'origine Crapulax...l'origine.Crapulax a écrit : ↑14 novembre 2023 13:53Ahhhh...Revoilà la police de la pensée.....L'homme avait une arme et avouait tout haut son antisémitisme....Il voulait «plonger la République juive de France dans les flammes de l’enfer» et «bâtir un nouveau Reich». Dans la nuit du 3 au 4 novembre, Alexandre E., un homme de 25 ans qui avait dérobé un fusil d’assaut dans une caserne militaire, a été condamné à cinq ans de prison pour «entreprise terroriste individuelle». Sur les réseaux sociaux, où il évoluait anonymement, le jeune homme ne faisait pas mystère de son antisémitisme, entre autres détestations.
.....Il revendiquait le IIème Reich..Mais quel rapport avec le RN?....Le RN serait donc nazi?....Tu en es arrivé là?
Sinon est-ce qu'il est passé à l'acte?...Non...Est-il à comptabilisé dans les actes antisémites?....Non plus....La pensée est-elle un acte?....Houlà....![]()
Tu te serais réjouis qu'il commette le pire en fait?.....Et comme je l'avais précisé tu en aurais fait le symbole pour prétendre que la grande majorité des 1500 actes antisémites seraient le fruit de méchants nazis-RN et tout le reste...Franchement ce n'est vraiment pas intellectuellement parlant très glorieux...Encore moins le fait de remonter à 2015...Dans la suite logique tu me diras de ressortir la "figure" de JMLP pour attiser les peurs.
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Re: Marche contre l’antisémitisme : comment Mélenchon justifie de ne pas y participer
Les chiens ne faisant pas des chats et inversement...
Le RN, toujours antisémite ?
publié le 13 novembre 2023
« Hier, à Paris, j’ai croisé une manifestante contre l’antisémitisme, drapeau français à la main, parler de quelqu’un qui avait “une tête de métèque”. Je ne sais pas dans quel contexte ces mots insultants ont été prononcés, et je ne connais pas l’affiliation politique de la locutrice, mais cela m’a brutalement rappelé qu’on pouvait défiler contre l’antisémitisme tout en étant raciste. On peut désormais aussi être membre du Rassemblement national et participer à une marche républicaine contre l’antisémitisme. Le parti fondé par Jean-Marie Le Pen serait-il donc totalement sorti de la haine ou du mépris des Juifs ?
On sait que Marine Le Pen, depuis qu’elle est à la tête du RN, affirme l’avoir purgé de toute trace d’antisémitisme. Sa présence à la manifestation organisée par le Crif le 9 octobre ainsi qu’à celle de dimanche sonne ainsi comme une immense victoire politique. Le stigmate est effacé. Qu’est-ce qui, alors, fait grincer des dents ? L’antisémitisme serait-il toujours présent au Rassemblement national ? Et si oui, sous quelle forme ? Voici plusieurs réponses possibles – avec la mienne à la fin.
Première hypothèse : Marine Le Pen a remplacé la haine du Juif par celle du musulman ou du migrant extra-européen. Puisqu’il faut bien une identité à détester dans un mouvement nationaliste, autant se débarrasser d’un antisémitisme devenu insupportable à une large majorité de la population et concentrer ses feux sur une religion mal connue, en l’associant à l’insécurité, l’immigration, le terrorisme, le sexisme et… l’antisémitisme. Dans leurs déclarations, Marine Le Pen ou Jordan Bardella dressent par petites touches le portrait de leur ennemi : c’est le délinquant, l’islamiste, le fils d’immigrés ou le migrant qui déteste la France. Ce discours marche plutôt bien par les temps qui courent. Par ce moyen, le RN entend d’ailleurs s’attirer la sympathie des Juifs français anti-Arabes ou anti-musulmans. Raison de plus pour se poser en adversaire de l’antisémitisme. Mais, s’il est certain que l’islamophobie est devenue le premier vecteur raciste du parti de Marine Le Pen, cela n’empêche aucunement que l’antisémitisme y subsiste, chez certains de ses militants ou de ses électeurs, ou qu’il réapparaisse plus tard.
Deuxième hypothèse : un parti qui a été antisémite ne peut pas en être totalement délesté. C’est l’idée d’un antisémitisme par héritage. J’avoue que je ne suis pas convaincu par cette idée. Marine Le Pen s’est fâchée avec son père parce qu’il s’obstinait dans ses allusions antisémites. Elle fait tout depuis plus de dix ans pour éviter que les dirigeants de son parti ne glissent sur une provocation, une insinuation ou une mauvaise blague antisémite. L’identité d’un parti peut évoluer. Aujourd’hui, Giorgia Meloni, qui vient du néofascisme, est une dirigeante ultra-conservatrice, mais pas fasciste.
Cela veut-il dire que le RN s’est vraiment nettoyé de tout antisémitisme ? Je ne le crois pas. C’est la troisième hypothèse – celle d’un antisémitisme subliminal. L’idéologie de Marine Le Pen est claire : le camp “national” lutte contre le “mondialisme”. Le mondialisme est, selon elle, une vision du monde et un processus qui visent à étouffer le peuple français entre les “nomades d’en bas” et les “nomades d’en haut”. En bas, ce sont les immigrés et les migrants, qui viendraient bouleverser notre mode de vie en amenant tous les dangers déjà cités. Mais les responsables de cette réalité sont les nomades d’en haut, la classe supérieure et cosmopolite des vainqueurs de la mondialisation. Ils organisent l’immigration de masse car elle favorise leurs intérêts économiques – avec une main-d’œuvre étrangère à bas prix. Ce sont eux qui soumettent la nation aux décisions de la bureaucratie européenne, aux lois de la finance mondialisée, à des politiciens opportunistes et corrompus. Et comme ils ne sont pas enracinés dans les nations, les mondialistes se fichent éperdument de la transformation culturelle que les immigrés et les musulmans feraient subir au pays. Mais qui sont ces affreux mondialistes ? Les grands chefs d’entreprise, les banquiers, les hommes de pouvoir, les intellectuels médiatiques, les groupes de pression (je ventriloque toujours les discours du RN). Lorsque j’enquêtais sur l’idéologie du parti de Marine Le Pen, j’ai assisté à plusieurs de ses meetings. Dans les parties de ses discours où elle s’en prenait aux mondialistes, elle faisait huer Dominique Strauss-Kahn, Bernard Henri-Lévy, Édouard de Rothschild, Jacques Attali. Ceux qui n’aiment pas la finance ni le capitalisme, sans être le moins du monde antisémites, applaudissent. Mais les sympathisants antisémites, persuadés que les Juifs tiennent l’économie et la politique mondiale, également – et sourient d’aise.
Marine Le Pen ne peut être accusée d’aucune déclaration antisémite. Mais dans sa vision du monde, elle laisse sciemment une place aux théories sur le pouvoir occulte des Juifs. L’antisémitisme, au RN, est une structure absente, un vide que chacun peut remplir suivant ses passions. C’est très habile. Et c’est grâce à cette virtuosité idéologique que ce parti peut à la fois participer à la manifestation de dimanche et donner à certains de ses membres de quoi assouvir leurs fantasmes antisémites. »
https://www.philomag.com/articles/le-rn ... 3%A9voluer.
Le RN, toujours antisémite ?
publié le 13 novembre 2023
« Hier, à Paris, j’ai croisé une manifestante contre l’antisémitisme, drapeau français à la main, parler de quelqu’un qui avait “une tête de métèque”. Je ne sais pas dans quel contexte ces mots insultants ont été prononcés, et je ne connais pas l’affiliation politique de la locutrice, mais cela m’a brutalement rappelé qu’on pouvait défiler contre l’antisémitisme tout en étant raciste. On peut désormais aussi être membre du Rassemblement national et participer à une marche républicaine contre l’antisémitisme. Le parti fondé par Jean-Marie Le Pen serait-il donc totalement sorti de la haine ou du mépris des Juifs ?
On sait que Marine Le Pen, depuis qu’elle est à la tête du RN, affirme l’avoir purgé de toute trace d’antisémitisme. Sa présence à la manifestation organisée par le Crif le 9 octobre ainsi qu’à celle de dimanche sonne ainsi comme une immense victoire politique. Le stigmate est effacé. Qu’est-ce qui, alors, fait grincer des dents ? L’antisémitisme serait-il toujours présent au Rassemblement national ? Et si oui, sous quelle forme ? Voici plusieurs réponses possibles – avec la mienne à la fin.
Première hypothèse : Marine Le Pen a remplacé la haine du Juif par celle du musulman ou du migrant extra-européen. Puisqu’il faut bien une identité à détester dans un mouvement nationaliste, autant se débarrasser d’un antisémitisme devenu insupportable à une large majorité de la population et concentrer ses feux sur une religion mal connue, en l’associant à l’insécurité, l’immigration, le terrorisme, le sexisme et… l’antisémitisme. Dans leurs déclarations, Marine Le Pen ou Jordan Bardella dressent par petites touches le portrait de leur ennemi : c’est le délinquant, l’islamiste, le fils d’immigrés ou le migrant qui déteste la France. Ce discours marche plutôt bien par les temps qui courent. Par ce moyen, le RN entend d’ailleurs s’attirer la sympathie des Juifs français anti-Arabes ou anti-musulmans. Raison de plus pour se poser en adversaire de l’antisémitisme. Mais, s’il est certain que l’islamophobie est devenue le premier vecteur raciste du parti de Marine Le Pen, cela n’empêche aucunement que l’antisémitisme y subsiste, chez certains de ses militants ou de ses électeurs, ou qu’il réapparaisse plus tard.
Deuxième hypothèse : un parti qui a été antisémite ne peut pas en être totalement délesté. C’est l’idée d’un antisémitisme par héritage. J’avoue que je ne suis pas convaincu par cette idée. Marine Le Pen s’est fâchée avec son père parce qu’il s’obstinait dans ses allusions antisémites. Elle fait tout depuis plus de dix ans pour éviter que les dirigeants de son parti ne glissent sur une provocation, une insinuation ou une mauvaise blague antisémite. L’identité d’un parti peut évoluer. Aujourd’hui, Giorgia Meloni, qui vient du néofascisme, est une dirigeante ultra-conservatrice, mais pas fasciste.
Cela veut-il dire que le RN s’est vraiment nettoyé de tout antisémitisme ? Je ne le crois pas. C’est la troisième hypothèse – celle d’un antisémitisme subliminal. L’idéologie de Marine Le Pen est claire : le camp “national” lutte contre le “mondialisme”. Le mondialisme est, selon elle, une vision du monde et un processus qui visent à étouffer le peuple français entre les “nomades d’en bas” et les “nomades d’en haut”. En bas, ce sont les immigrés et les migrants, qui viendraient bouleverser notre mode de vie en amenant tous les dangers déjà cités. Mais les responsables de cette réalité sont les nomades d’en haut, la classe supérieure et cosmopolite des vainqueurs de la mondialisation. Ils organisent l’immigration de masse car elle favorise leurs intérêts économiques – avec une main-d’œuvre étrangère à bas prix. Ce sont eux qui soumettent la nation aux décisions de la bureaucratie européenne, aux lois de la finance mondialisée, à des politiciens opportunistes et corrompus. Et comme ils ne sont pas enracinés dans les nations, les mondialistes se fichent éperdument de la transformation culturelle que les immigrés et les musulmans feraient subir au pays. Mais qui sont ces affreux mondialistes ? Les grands chefs d’entreprise, les banquiers, les hommes de pouvoir, les intellectuels médiatiques, les groupes de pression (je ventriloque toujours les discours du RN). Lorsque j’enquêtais sur l’idéologie du parti de Marine Le Pen, j’ai assisté à plusieurs de ses meetings. Dans les parties de ses discours où elle s’en prenait aux mondialistes, elle faisait huer Dominique Strauss-Kahn, Bernard Henri-Lévy, Édouard de Rothschild, Jacques Attali. Ceux qui n’aiment pas la finance ni le capitalisme, sans être le moins du monde antisémites, applaudissent. Mais les sympathisants antisémites, persuadés que les Juifs tiennent l’économie et la politique mondiale, également – et sourient d’aise.
Marine Le Pen ne peut être accusée d’aucune déclaration antisémite. Mais dans sa vision du monde, elle laisse sciemment une place aux théories sur le pouvoir occulte des Juifs. L’antisémitisme, au RN, est une structure absente, un vide que chacun peut remplir suivant ses passions. C’est très habile. Et c’est grâce à cette virtuosité idéologique que ce parti peut à la fois participer à la manifestation de dimanche et donner à certains de ses membres de quoi assouvir leurs fantasmes antisémites. »
https://www.philomag.com/articles/le-rn ... 3%A9voluer.