Kelenner a écrit : ↑15 mai 2024 16:11
Est-ce que tu mesures le ridicule de telles affirmations ou même pas ? Existe t il un seul grand média audiovisuel véritablement de gauche, même tendance PS ? Les plus « gauchistes « ça doit être France Info, c’est pour dire… à peu près aussi radicaux qu’un François Hollande. LFI représente plus de 20% des voix et n’a aucune représentation médiatique. S’il existe un scandale démocratique, il est évidemment la et nulle part ailleurs.
Oui, je mesure mes affirmations.
France Inter, la plus grosse radio en terme d'audience est manifestement de gauche, idem pour l'ensemble des antennes de Radio France.
L'ensemble des chaines publiques également. France télévision qui affiche 29,4 % de parts d'audience, soit plus de dix fois celles de C News.
L’économiste Julia Cagé – publiquement engagée en faveur du candidat François Hollande en 2012, de Benoît Hamon lors de la campagne suivante et plus récemment cosignataire d’une tribune en soutien au projet économique de la Nupes lors des élections législatives de 2022 – est coauteur d’un article de recherche académique publié la même année qui traite des biais des grands médias audiovisuels français sur la période 2002-2020.
Elle y montre la relative stabilité de la proportion des invités non politiques mais politiquement catégorisables dans les camps idéologiques des partis dits d’extrême droite et d’extrême gauche jusqu’à l’élection du président Macron, ces invités comptant pour 5 à 10 % de temps d’antenne, alors même que leur représentation dans l’opinion a considérablement évolué sur la période. Par ailleurs, l’étude témoigne du fait que « la gauche est, a contrario, la famille politique qui bénéficie le plus de la couverture médiatique relativement à sa popularité dans l’opinion ».
Plus précisément, dans les médias du service public, on peut aussi noter que « l’extrême gauche » est presque systématiquement surreprésentée par rapport à « l’extrême droite ». En outre, l’ensemble des partis de gauche sont majoritaires sur France Culture, France Inter, France 4 ou France 5. Et ces données quantitatives ne disent rien du néo-progressisme d’atmosphère qui règne parfois sur ces chaînes : la connivence fréquente entre journalistes et artistes, la promotion d’une sémantique et d’une rhétorique militantes, le tropisme des sujets d’enquête, la promotion d’une vision unilatérale de la « diversité » constituent autant de dévoiements dommageables de la vraie diversité : celle des
consciences libres en interaction démocratique, plutôt que celle des chromosomes et des carnations.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin