41 candidats, 6000 bureaux de vote, 300 000 forces de l'ordre. Les Afghans ont commencé à voter ce jeudi matin pour élire leur nouveau président et leurs représentants provinciaux. Une élection placée sous haute tension, en raison des menaces des talibans. Et déjà, de nombreuses attaques à la roquette ont été signalées par les autorités dans des villes des provinces de Kandahar (sud), Ghazni (sud), Helmand (sud), Nangarhar (est) et Kunar (est), où l'insurrection des rebelles est très active.
Au total, dix personnes ont été blessées. A Kaboul, deux rebelles armés ont même été tués lors d'une fusillade avec les forces de sécurité près d'un poste de police.
«On nous a tiré dessus alors que nous arrivions au poste de police. Nous avons riposté en direction du bâtiment d'où provenaient les tirs, que nous avons encerclé», a déclaré un officier de police de ce quartier de l'est de la capitale. «Deux des assaillants ont été tués, nous en avons arrêté un autre, et un quatrième serait toujours dans la zone», a-t-il ajouté. L'affrontement a duré pendant près de deux heures. La police a utilisé des lance-roquettes et les assaillants, eux, avaient des grenades et des armes automatiques.
Autre signe inquiétant, visant les bureaux de vote cette fois. Deux bombes auraient été désamorcées avant l'ouverture dans un bureau à Ghazni (sud). S'ils ne peuvent rivaliser directement avec les forces afghanes et internationales, les rebelles peuvent, avec des attaques ciblées, effrayer les électeurs et favoriser une forte abstention qui discréditerait les élections.
17 millions d'Afghans appelés aux urnes
Ouverts depuis 7 heures, heure locale, (4h30 en France), les 6000 bureaux de vote fermeront en principe à 16 heures (13h30 en France). Quelque 17 millions d'Afghans sont appelés aux urnes sous la protection de 300.000 membres des forces afghanes et étrangères placées en alerte maximale.A Kaboul, quelques dizaines de personnes patientaient dès l'ouverture devant plusieurs bureaux. Les premiers électeurs y étaient parfois passés au détecteur de métaux avant d'entrer.
Vêtu de ses traditionnels caftan vert et violet et toque grise d'astrakan, le président sortant Hamid Karzaï a voté sous haute protection une demi-heure après l'ouverture du scrutin dans un bureau de vote située à côté du palais présidentiel. «Je demande à tous les Afghans de venir voter, pour décider d'un avenir meilleur pour le pays», a-t-il déclaré.
Porté au pouvoir à la fin 2001 avec le soutien des Etats-Unis, puis élu en 2004, Hamid Karzaï est le favori du scrutin présidentiel, mais pourrait, selon les analystes, être contraint à disputer un deuxième tour face à son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.
Il s'agit des troisièmes élections depuis la chute des talibans fin 2001, après la présidentielle de 2004 et les législatives et provinciales de 2005.
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Karzaï et Abdullah se disputent la victoire
Les équipes du président sortant et de son principal rival revendiquent chacune la victoire à la présidentielle de jeudi
Le directeur de campagne du président sortant Hamid Karzaï a affirmé vendredi matin que son candidat avait remporté la présidentielle jeudi.
Un peu plus tard, c'était au tour de l'équipe de son principal rival de revendiquer la victoire, à raison de "63%" pour Abdullah Abdullah contre "31%" pour Hamid Karzaï.
Selon l'équipe d'Hamid Karzaï, en revanche, c'est le président sortant qui s'impose dès le premier tour, selon des estimations également partielles."D'après les informations que nous avons obtenues jusqu'ici, nous pouvons affirmer qu'il n'y aura pas besoin de second tour, nous sommes en tête", a déclaré Din Mohammmad à l'AFP.
Le dépouillement du scrutin présidentiel est achevé et la participation pourrait tourner autour de 40 à 50%, selon la Commission électorale.
Les talibans avaient juré d'attaquer les bureaux de vote, mais les violences sont restées relativement limitées. D'après le gouvernement afghan, 26 civils et membres des forces de sécurité ont toutefois été tués dans des attaques des rebelles islamistes.
L'Afghanistan a voté jeudi pour la seconde élection présidentielle de son histoire. Des élections provinciales se tenaient simultanément. L'Occident s'est félicité jeudi de la tenue et du déroulement de ces élections. Le président américain Barack Obama a estimé jeudi que ces élections semblent avoir été un "succès" tandis que la France, par la voix de Bernard Kouchner, a parlé de leur tenue "dans des conditions acceptables".
Le taux d'abstention officiel devrait être rendu public d'ici trois à quatre jours, est un enjeu essentiel pour la légitimité du pouvoir dans ce pays en guerre depuis plus de 30 ans et placé sous la protection de quelque 100.000 soldats des forces internationales.
Résultats définitifs le 17 septembre
Les résultats définitifs du scrutin présidentiel, qui se déroulait en même temps que les élections provinciales, doivent être annoncés le 17 septembre mais des résultats partiels devraient donner la tendance bien avant.
Le président sortant Hamid Karzaï a félicité son peuple pour avoir "osé défier les roquettes, les bombes et les intimidations pour voter". "C'est magnifique", a-t-il ajouté. Porté au pouvoir à la fin 2001 avec le soutien de Washington, puis élu en 2004, Hamid Karzaï pourrait, selon les analystes, être contraint à disputer un second tour face à son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.
Le gouvernement a recensé 135 attaques rebelles, qui ont tué neuf civils, neuf policiers et huit soldats. Parmi les cas notables de violence, 30 rebelles qui ont attaqué la petite ville de Baghlan (nord) auraient été tués, selon les autorités locales. Et des talibans ont incendié trois bureaux de vote dans l'ouest, le feu ayant détruit les bulletins qui étaient déjà dans les urnes. Les 64.000 soldats de la force multinationale de l'Otan en Afghanistan étaient chargés de sécuriser les scrutins avec 36.000 Américains et 200.000 policiers et soldats afghans. Un soldat étranger, un Américain, a été tué dans la journée, par une attaque rebelle dans l'est.
Une abstention élevée redoutée
L'abstention pourrait être élevée, redoutaient jeudi plusieurs diplomates occidentaux et les constats des correspondants de l'AFP, en particulier dans le sud et le sud-est, bastions des talibans, qui avaient menacé de s'en prendre aux bureaux et de punir ceux qui iraient voter. "La participation semble extrêmement faible, voire aux alentours de 10% dans certaines régions du sud. Dans tout l'arc sud-est, elle est faible", a déclaré un diplomate européen, en précisant qu'il s'agissait de "rapports parcellaires". A peine achevée, l'élection de jeudi est déjà assombrie, comme celle de 2004, par des accusations de fraudes et d'irrégularités diverses, sur lesquelles les autorités électorales ont promis d'enquêter cas par cas.
Deuxième élection présidentielle en Afghanistan
Le président sortant Hamid Karzai était donné favori pour la seconde élection présidentielle de l'histoire afghane, mais la campagne dynamique de l'ex-ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah pourrait provoquer un second tour.
Quelque 17 millions d'Afghans étaient appelés à se rendre dans les 7000 bureaux de vote où se tenaient également des élections provinciales, protégés par 300.000 policiers et soldats afghans et étrangers. Depuis deux mois, les Afghans ont assisté à la première véritable campagne électorale nationale dans leur pays, les principaux candidats ayant multiplié déplacements et meetings de campagne, devant des foules parfois très nombreuses (10.000, voire 15.000 personnes) et enthousiastes.
41 candidats
41 candidats, dont deux femmes, concourent pour la fonction suprême. Le président sortant Hamid Karzai, au pouvoir depuis la chute des talibans, est le favori. Il avait été facilement élu lors de la première présidentielle de 2004, avec 55% des voix dès le premier tour. L'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah s'est affirmé comme son principal challenger, sillonnant villes et villages avec acharnement. Ce médecin ophtalmo a déployé lors de ses meetings une rhétorique conservatrice parsemée de souvenirs du jihad contre les Soviétiques et des exploits du "héros" de la résistance Ahmad Shah Massoud dont il a été le bras droit. Il a souvent dénoncé la "déconnexion" entre le gouvernement Karzaï et la population qui subit corruption et violences rebelles.
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Le risque de fraude en Afghanistan
La Commission électorale afghane pourrait mettre près d'un mois avant d'annoncer les résultats définitifs de l'élection présidentielle. Un délai considérable, qui accroît le risque de fraude, analyse Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS.
Afin d'éviter un second tour, les autorités afghanes pourraient être tentées de recourir à la fraude. Un risque bien réel, selon Olivier Roy, directeur de recherche au CNRS et directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Déjà entachés par les accusations de fraude, les premiers résultats de l'élection présidentielle afghane, annoncés quelques jours après le scrutin du 20 août, accordent au président sortant, Hamid Karzaï, un léger avantage (41%) face à son principal rival, Abdullah Abdullah (39%), ancien ministre des Affaires étrangères."Ces premiers chiffres sont cohérents, analyse Olivier Roy. Même s'il y a eu des fraudes, ce qui est plus que probable, on n'est pas dans une avalanche d'abus. Cela dit, il faut attendre encore plusieurs semaines pour rassembler et comptabiliser tous les votes. Ce qui laisse du temps aux fraudeurs pour agir à nouveau, s'ils le jugent nécessaire."
En principe, des résultats préliminaires doivent être communiqués à partir du 3 septembre et le résultat final, le 17. "Plus c'est loin, plus c'est long à venir, plus c'est facile d'avoir des fraudes", ajoute ce spécialiste de l'Afghanistan.
Avec 17 millions de votants éparpillés dans un pays un peu plus grand que la France (652500 km2), et avec moins d'un tiers de routes goudronnées, collecter les urnes n'est pas une tâche facile.
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Hamid Karzaï réélu dès le premier tour?
Les résultats de l'élection présidentielle afghane sont encore partiels et des enquêtes pour fraude doivent être menées avant de répondre catégoriquement à cette question. Mais c'est bien l'issue qui semble se dessiner.
Le président afghan sortant Hamid Karzaï était mardi largement en tête du scrutin présidentiel avec 54,1% des voix contre 28,3% à son rival Abdullah Abdullah, selon des résultats partiels diffusés par les autorités électorales et portant sur 91,6% des bureaux de vote.
Les prochains résultats devraient être annoncés jeudi et porter sur 100% des bureaux de vote, a annoncé une source à la Commission électorale afghane (IEC).
Le président sortant Hamid Karzaï recueille 54,1% des bulletins déclarés valides, dépassant pour la première fois la barre des 50% permettant une réélection au premier tour.
Ces résultats restent néanmoins partiels et susceptibles de larges modifications, en attendant que 100% des bureaux de vote soient comptés et que les multiples enquêtes pour fraude soient achevées.
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