dimanche 29 novembre 2009, 18:43
Les Suisses ont refusé par plus de 68 % des voix d’interdire l’exportation d’armes et matériel de guerre comme le réclamait un mouvement anti-militariste, le Groupe pour une Suisse sans armée. En pleine crise économique, la menace de pertes d’emplois (jusqu’à plus de 10.000, selon l’industrie de l’armement) l’a finalement emporté sur les considérations humanitaires.
Le GSsA, fondé en 1982 avec pour ambition de faire supprimer l’armée suisse, avait réussi à récolter plus de 100.000 signatures pour organiser ce référendum d’initiative populaire.
Pour cette ONG, la Suisse --parangon de neutralité et gardienne des Conventions de Genève (doit mener « une politique étrangère cohérente, sans participer aux conflits et tuer indirectement ».
Après le rejet de la proposition du GSsA, la ministre de l’économie Doris Leuthard a assuré que le message avait néanmoins été entendu : elle a promis que le gouvernement examinera de « manière stricte » les demandes d’exportation d’armes.
La Suisse n’exportera pas d’armes vers des pays violant systématiquement les droits de l’Homme, pas plus qu’à des États participant à un conflit, sauf s’ils agissent sur la base d’un mandat international, a affirmé Mme Leuthard.
Les exportations de matériel de guerre ont totalisé 722 millions de francs suisses (477,7 millions d’euros) en 2008.
Les partisans de l’interdiction reprochent à la Suisse l’exportation de matériel de guerre dans des pays « impliqués dans des guerres et des conflits latents, ou qui violent les droits de l’Homme comme les Etats-Unis, le Pakistan, les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite ou la Corée du Sud ».
Bon, au moins, eux, ils ont voté pour ça. Mais il me semble que d'autres pays ( suivez mon regard )
