Une minorité d'Européens croit encore en l'UE

[Fonck1]

C'est la principale conclusion du dernier sondage eurobaromètre publié au mois d'août.
Contexte

Les discussions pour réformer la façon dont l'UE peut réduire ses problèmes de dette et superviser les institutions financières ont été accélérées afin de rattraper le processus de réforme américain, a-t-on appris au début du mois. En juillet, la France et l'Allemagne ont dressé les contours d'une gouvernance économique de l'UE, appelant à des sanctions plus strictes pour les pays qui contreviennent aux limites européennes de dette et de déficit, et soutenant la mise en place de règles séparées pour les 16 pays de la zone euro, y compris la "neutralisation" de leurs droits de vote. Suite à l'apparition de la crise de la dette grecque, les ministres des finances de l'UE ont convenu en mai de mettre en place un mécanisme de sauvetage d'une valeur de 750 milliards d'euros pour empêcher l'euro de s'effondrer sous le poids de la dette accumulée par les pays de l'UE. Le 12 mai, la Commission européenne a présenté ses premières propositions pour renforcer le Pacte de stabilité et de croissance, qui garantit la stabilité financière de la zone euro et de l'UE dans son ensemble. Lors d'un sommet au mois de juin, les dirigeants de l'UE ont approuvé en grande majorité les suggestions de la Commission, ouvrant la voie à des propositions plus détaillées qui ont été présentées le 30 juin. Un groupe de travail de haut niveau dédié à dresser les contours de la réforme économique, qu'on appelle le "groupe de travail sur la gouvernance économique" et qui est présidé par le président du Conseil de l'UE Herman Van Rompuy, devrait présenter son rapport final sur les dirigeants de l'UE lors d'un sommet spécial le 16 septembre.
Documents officiels

*
Commission européenne
Eurobaromètre, août 2010

42 % seulement des Européens affirment croire en l'Union européenne, soit six points de moins en seulement six mois, indique le dernier sondage Eurobaromètre.

Moins de la moitié des citoyens européens perçoivent l’adhésion de leur pays à l’Union européenne comme un facteur favorable, révèle également le sondage. La Commission européenne s’accroche aux éléments positifs du rapport, particulièrement en ce qui concerne la gouvernance économique.

Les fonctionnaires présentent le nouvel Eurobaromètre comme un soutien à la surveillance budgétaire accrue de Bruxelles. Selon le sondage, 75% des Européens estiment qu'une plus forte coordination entre les Etats membres aiderait à tempérer la crise économique.

L'enquête a été menée en mai, au plus fort des négociations sur les 750 milliards d'euros du fonds de soutien de la zone euro. Ironie du sort, l'eurobaromètre révèle que la population slovaque est la mieux disposée à l'égard de la solution européenne trouvée pour sortir de la crise. Pourtant, le parlement de ce pays s'est récemment retiré du fonds de renflouage UE-FMI pour la Grèce.

« Plus d’Europe » ?

Les résultats montrent que les citoyens sont en demande de « plus d’Europe », a indiqué un porte-parole de la Commission. Avant d'ajouter que cette enquête pourrait agir comme un stimulus, en amont du sommet informel de l’UE du 16 septembre prochain axé sur la gouvernance économique.

En dépit de la vision positive de Bruxelles, une analyse plus profonde du rapport révèle une crise de la confiance dans l’Union.

Seuls 49% des citoyens perçoivent l’adhésion à l’Union européenne comme un élément positif, tandis que 47% disent ne pas avoir confiance en l’UE. Même les futurs membres ne sont plus aussi enthousiastes à l'idée d'adhérer à l'UE. Seuls 27% des Turcs disent accorder leur confiance à Bruxelles.

Pour la première fois, l’Eurobaromètre a inclus l’Islande, actuellement en phase de négociations pour devenir membre de l'UE. 35% des Irlandais disent accorder leur confiance à l’UE, tandis que seuls 29% d'entre eux pensent que leur pays bénéficierait de l’adhésion européenne.

Craintes pour l'avenir

Selon les Européens, le futur s’annonce plutôt sombre. La plupart d’entre eux (55%) pensent que les pires effets de la crise économique sont à venir, même s'ils reconnaissent que les mesures de réduction du déficit ne peuvent se faire attendre.

L’augmentation des prix est un souci majeur pour une large proportion des entreprises européennes révèle également l’enquête. 36% d'entre elles admettent avoir des difficultés à régler leurs comptes, un problème qui pourrait être exacerbé par l’inflation et les hausses des taux d’intérêts.

71% des personnes interrogées sont d'accord pour dire que les réformes qui bénéficieront aux générations futures doivent être poursuivies même si cela entraîne des sacrifices pour la génération actuelle. Toutefois, seulement 46% d'entre elles déclarent être personnellement prêtes à réduire leurs standards de vie afin de garantir l’avenir des générations futures.

[tisiphoné]

Les gens rencontrent des difficultés dans leur pays respectif, les effets de la crise ne sont pas prêts de se dissoudre, alors faire des sacrifices au nom de l'Europe, alors même, que certains y sont entrés à reculons, ils rechignent, c'est légitime.
quand on fait le bilan pour la France, qu'est-ce que l'Europe nous a apporté concrètement ?

[spacedan]

Si on prend l'exemple de l'Espagne, l'Europe a tenu le rôle d'une locomotive pour permettre à ce pays de sortir de la misère dans laquelle le franquisme l'avait laissé. Et je suis sûr que cela a eu des effets positifs sur la France, avec notament les échanges commerciaux entre ces deux pays.

[Jarod1]

Si on prend l'exemple de l'Espagne, l'Europe a tenu le rôle d'une locomotive pour permettre à ce pays de sortir de la misère dans laquelle le franquisme l'avait laissé. Et je suis sûr que cela a eu des effets positifs sur la France, avec notament les échanges commerciaux entre ces deux pays.

A quel prix ? Il faudra toujours s'interroger sur l'impact à long terme des flux ciblés d'argent public massifs qui nécessairement font beaucoup de bien sur le moment et permettent de mettre "des fleurs et des ronds-points partout".

[supprimé 1]

A quoi nous a servi l'Europe ? D'abord, éviter la guerre. En effet, c'est la première crise économique qu'on doit affronter sans se faire la guerre. C'est déjà pas mal !

Ensuite, lors de la flambée du pétrole. Si nous étions restés sous le Franc, monnaie dévaluée, le prix à la pompe serait nettement plus élevé et donc, nous aurions payer encore plus cher le litre d'essence.

Et je dois sûrement oublier plusieurs autres choses...

[Jarod1]

A quoi nous a servi l'Europe ? D'abord, éviter la guerre. En effet, c'est la première crise économique qu'on doit affronter sans se faire la guerre. C'est déjà pas mal !

Ensuite, lors de la flambée du pétrole. Si nous étions restés sous le Franc, monnaie dévaluée, le prix à la pompe serait nettement plus élevé et donc, nous aurions payer encore plus cher le litre d'essence.

Et je dois sûrement oublier plusieurs autres choses...

Elle a instauré durablement l'économie libérale par ses traités fondateurs.

Reste aux états, enfin, au notre en tout cas, d'abandonner l'économie administrée et nou serons prospère, calmes et tranquilles.

Quelques grandes faiblesses (qui ne sont de toute façon que celles de ses états membres) :

- avoir superposé une bureaucratie européenne sur les bureaucraties nationales
- s'être agrandie de manière incontrôlée et souvent confidentielle
- faire croire à une Europe politique qui n'existera jamais

[supprimé 1]

Elle a instauré durablement l'économie libérale par ses traités fondateurs.

Reste aux états, enfin, au notre en tout cas, d'abandonner l'économie administrée et nou serons prospère, calmes et tranquilles.

Quelques grandes faiblesses (qui ne sont de toute façon que celles de ses états membres) :

- avoir superposé une bureaucratie européenne sur les bureaucraties nationales
- s'être agrandie de manière incontrôlée et souvent confidentielle
- faire croire à une Europe politique qui n'existera jamais

Nota : plutôt néo-libérale. Fondamentalement libéral avec les textes fondateurs, mais néo-libéral avec les derniers textes en cours... La différence existe. L'Allemagne se suggère socio-libérale, donc avec de l'interventionnisme. En France, l'économie planifiée de De Gaulle est progressivement diminuée depuis les années 70 et Giscard d'Estaing...

[Jarod1]

Mes cours d'économie politique commencent à dater. :content115

[supprimé 1]

Mes cours d'économie politique commencent à dater. :content115

C'est plutôt un détail pour certains. Personnellement, cela fait toute la différence.

Originellement, le néolibéralisme s'oppose fortement à toute intervention de l'Etat, étant contraire à la notion de liberté individuelle et des possibilités d'actions que cela suppose. L'intervention de l'Etat serait "destructeur" d'une bonne économie de marché, basé sur la "compétitivité pur et parfaite". L'Etat ne doit avoir pour rôle unique le maintien de l'ordre et de la Justice (armée, judiciaire, police), mais évitant également d'interférer par la loi dans les affaires économique. Autrement dit, l'économie est le maître mot absolu, et domine l'ensemble des individus et domine l'Etat.

Comparativement, le libéralisme, lui, admet une forme d'intervention afin de protéger l'économie mais aussi ceux qui y participent (les citoyens).
Aussi, on peut conclure que le néolibéralisme est opposé à la conception de démocratie, car s'opposant à la présence de l'Etat dans les affaires économiques et sociales (le mot social étant disparu dans les théories néolibérales), ce dernier n'étant qu'un "policier". Certains n'hésite pas à comparer le néolibéralisme à la version extrême du libéralisme, comme le communisme peut l'être au socialisme réformateur.

[Jarod1]

Oui, tu parles de l'Ecole de Chicago, Hayek, Friedman. Leur propos m'avait beaucoup séduit en leur temps, et j'en reste profondément imprégné. L'Etat est néfaste par nature, et ça n'est pas pour rien que les premières grandes déclarations de droits du XVIII° protègent avant tout le citoyen contre l'Etat.

Mais je suis à la fois limité en terme de connaissances sur ces thèmes et ... totalement hors sujet.

[supprimé 1]

J'appartiens personnellement à une conception "socio-libérale". Très favorable aux libertés individuelles, soutenu par un pouvoir politique fédéral (un peu à l'allemande). C'est pourquoi je m'oppose fermement à une politique sécuritaire par exemple, et à l'ingérence de l'Etat dans les affaires judiciaires. Les USA par exemple n'ont pas tellement de force sur le plan social, mais on l'avantage de limité l'ingérence (même si elle existera toujours) de l'Etat dans la Justice (la Constitution est utilisable lors d'un quelconque procès, pour défendre les droits élémentaires de chacun).

Et non, ce n'est pas hors-sujet, car on peut espérer une forme européenne de ce type de conception.

[Fonck1]

moi je n'ai jamais cru a cette europe comme elle nous est présentée.pas que c'est pas intéressant d'aller polluer chez les italiens ou suédois en visitant leurs contrées sauvages,mais la politique menée dans un sens unilatérale ne corresponds pas a mes idées.

j'ai toujours défendu une Europe des nations,plutôt qu'une Europe de tout libéralo n"importe quoi.

les frontières abaissées ont été un grand n'importe quoi.par exemple,les roms ne seraient pas un problème aujourd'hui,sans papiers ils ne seraient pas rentrés.mais ca vaut aussi pour les capitaux,l'évasion fiscale,les importations et encore bien d'autres choses.

l'ouverture n'a eu pour but que de faire rentrer de la contrefaçon ou d'autres substances d'avantages contrôlées avant qu'aujourd'hui.

déjà que l'état français etait a la peine,alors aujourd'hui,au niveau européen....c'est encore pire.

puis l'alignement des petits pays sur les gros,c'est l'enrichissement des petits,et l'appauvrissement des gros.
pas facile de tirer certains vers le bas,c'est sur que quand on paye pour les autres,et quand on voit comment est dépensé l'argent,on se demande.

moi je ne crois pas en cette europe,elle finira en guerre je pense.

[crewbal]

L'Europe est morte le jour ou Chirac a laisser rentrer la Grande Bretagne dans l'UE, en effet la Grande Bretagne ne voit l'Europe que comme un marché, une zone de libre echange economique.
De plus ils ont fini d'achever l'Europe le jour ou ils ont accepter je ne sais combien de pays, personnellement je veux bien croire en l'europe mais a l'europe des 12 ou des 15 apres je sais pas ce qu'ils ont foutu nos dirigeants mais c'est du grand n'importe quoi.
En gros pour sauver l'Europe il faudrait virer les anglais et construire une europe solide autour de l'axe franco allemand maisuiquement 12 ou 15 pays apres ca fait trop surtout quand c'est des pays comme la pologne ou la Hongrie avec des dirigeants anti europeens.

[Fonck1]

L'Europe est morte le jour ou Chirac a laisser rentrer la Grande Bretagne dans l'UE, en effet la Grande Bretagne ne voit l'Europe que comme un marché, une zone de libre echange economique.
De plus ils ont fini d'achever l'Europe le jour ou ils ont accepter je ne sais combien de pays, personnellement je veux bien croire en l'europe mais a l'europe des 12 ou des 15 apres je sais pas ce qu'ils ont foutu nos dirigeants mais c'est du grand n'importe quoi.
En gros pour sauver l'Europe il faudrait virer les anglais et construire une europe solide autour de l'axe franco allemand maisuiquement 12 ou 15 pays apres ca fait trop surtout quand c'est des pays comme la pologne ou la Hongrie avec des dirigeants anti europeens.

la grande bretagne a exactement la même chose que la france au niveaux échanges.la seule chose qu'ils n'aient pas signé c'est Schengen,et le non contrôle des gens à leurs frontières.
concernant les derniers entrants,je ne puis qu'être d'accord,compte tenue que déjà a 15,le système n'était pas encore stabilisé.
mais tout cela est politique,ou financier,ca a permis de délocaliser les productions vers le moins cher,pour que la haute s'en mette plein les fouilles.

[Jarod1]

Pas forcément, les délocaliseurs iraient en Amérique latine, en Afrique du Nord ou en Asie de toute façon.

Et puis cela aidera ces pays à se rapprocher des standards sociaux occidentaux, comme cela aidera les occidentaux à freiner l'irrésistible et néfaste intervention de l'Etat-providence.