Source : http://www.europe1.fr/France/La-moitie- ... en-359815/"La moitié des médicaments ne sert à rien"
Publié le 4 janvier 2011 à 09h16
Mis à jour le 4 janvier 2011 à 14h43
Le Pr Even estime qu'un médicament sur deux n'est pas efficace.
Selon le Pr Even, les médicaments pointés par la revue Prescrire doivent être retirés du marché.
"Je n'ai jamais vu la revue Prescrire se tromper." Alors que le journal spécialisé pointe du doigt trois nouveaux médicaments qu'il considère comme dangereux, le professeur Philippe Even, président de l’Institut Necker, a estimé mardi sur Europe 1 que de nombreux autres sont inefficaces.
"Ces médicaments sont un éclat de rire"
Après le Mediator, c'est au tour du buflomedil, du nimésulide et de la vinflunine d'être sous les projecteurs. Pour le Pr Even, il n'y a aucun doute, "les deux premiers doivent être retirés du marché". Pire, "ils n'auraient jamais dû être mis sur le marché". "Ces médicaments sont un éclat de rire", renchérit le médecin.
Selon le Pr Even, des alertes ont dû être émises "dès la deuxième ou troisième année sur le marché", alors que ces médicaments sont disponibles depuis une vingtaine d'années. Mais "il est plus facile de mettre un médicament sur le marché" que de le retirer, regrette-t-il.
La moitié des médicaments "ne sert à rien"
Concernant la vinflunine, un anti-cancéreux, le Pr Even est plus réservé. Dans le traitement des cancers, il existe peu de médicaments, et "parfois il faut prendre des risques", estime-t-il.
Sur les quelque 5.000 médicaments disponibles en France, le Pr Even estime que près de la moitié d'entre eux "ne sert à rien et n'est pas totalement dépourvue de complications". "Un quart [des médicaments] a une vraie utilité et un autre quart est vraiment indispensable", ajoute-t-il.
L'affaire du Mediator a servi de déclic à l'opinion et aux politiques estime enfin le médecin. Selon lui, la revue Prescrire a commencé à "larguer" trois noms de médicaments mais "il va y en avoir de nouveaux tous les mois".
La moitié des médicaments ne sert à rien
- Stick
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La moitié des médicaments ne sert à rien
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Raymond Aron
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Re: La moitié des médicaments ne sert à rien
Je ne suis pas étonné, j'avais lu il y a déjà quelque temps qu 'entre un placebo et d'un vrai médicament il n'y avait qu'un faible taux de différence dans les guérisons ou soulagements.
Qu'ils les retirent donc tous ces médicaments, et qu'ils vendent de l'eau avec le même nom et sans doute plus ce sera cher plus ce sera efficace.

Avec l'argent gagné ils pourront rémunérer grassement les actionnaires et peut être faire un peu de recherche.
Qu'ils les retirent donc tous ces médicaments, et qu'ils vendent de l'eau avec le même nom et sans doute plus ce sera cher plus ce sera efficace.



Avec l'argent gagné ils pourront rémunérer grassement les actionnaires et peut être faire un peu de recherche.
- Steph
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Re: La moitié des médicaments ne sert à rien
Et surtout combler en parti le déficit de la sécu. Le rapport entre les industries pharmaceutique et l'état, relèvent de l'incesteBarbapoutre a écrit : Avec l'argent gagné ils pourront rémunérer grassement les actionnaires et peut être faire un peu de recherche.

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Re: La moitié des médicaments ne sert à rien
il va faire comment Servier pour payer son procès ? 

nankurunaisa
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Re: La moitié des médicaments ne sert à rien
C'est comme Gilette après la première lame, la deuxième. En un mois le discredit est tombé sur le milieu du médicament, on peut jeter le bébé et l'eau du bain. Peut-on mettre tout le monde dans le même sac ? Labos, médecins, autorités, patients ?
Première lame, le scandale du médiator dans lequels il faut préciser bien des approximations ont été bien vite faites... la fièvre du scoop peut-être. Quels sont les faits, un médicament détourné de son indication, prescrits par des médecins chez des patients qui n'en avaient pas besoin. Les médecins coupable ? Il est vrai que le médicament ait été retiré du marché de plusieurs pays dans le monde. L'AFSSAPS coupable ? Le laboratoire a t'il caché des informations ?
Mais les patients décédés, quels étaient leurs co-morbidités, diabète, hypertension, hypercholestérolémie... un tableau cardio-vasculaire peu favorable qui n'augure de base rien de bon. Mais alors sur quoi se base les fameuses statisiques proposés ?
Enfin, le médecin, le Dr Frachon, pneumologue qui a maintenant son quart d'heure de gloire au JT dénonçant un médicament qui n'est jamais utilisé dans sa spécialité. Dénonciation qui ne manque pas d'emballer tout les laboratoires "privés" (je cite) comme les salauds de l'affaire. Que font les cardiologues ????
Pourquoi maintenant et pas avant ?
Loin de moi l'idée de protéger des crapules, du moment que les preuves sont mises sur la table. Mais je souhaite mettre en lumière que c'est comme dans la vie, il y a des bons et des cons. Et surtout, je n'aime pas aller trop vite en besogne et tirer des conclusions trop hatives.
Ce jour, on nous parle de la soi disante "très sérieuse revue prescrire" (BFM TV) qui révélerait un nouveau scandale. Comme si on lisait « nature », la gazette du boulanger oui, comme si c’était la seule revue médicale indépendante la bonne blague. Mis à l’index plusieurs traitements dont une chimiothérapie ( !!!!).
On va vous faire croire que le médicament sans effets secondaire cela existe…. Mais lisez la notice de votre doliprane, oui celle que personne ne lit ! Vous allez avoir peur.
Là encore, je tiens à préciser dans mon propos, que dans la mesure où crime il y a, pas de problème, la justice doit agir sans retenue, mais précisément, gardons la tête froide avant de s’emballer.
C’est la course où quoi ? Et maintenant un Professeur qui s’emmerdait qui nous sort pompeusement sa prose que bien entendu tout le monde reprend comme parole d’évangile. Il ne faut pas croire que les médicaments entrent sur le marché comme cela. Cela coûte des centaines de millions d’euros pour une molécule potentielle.
D’ailleurs, ne croyez pas que l’AFSSAPS se roule les pouces, depuis plusieurs années, ils réévaluent des spécialités anciennes dont l’intérêt est remis en cause.
Car la réglementation de nos jours est très différentes d’il y a quarante ans.
Au niveau de mon domaine, la cancérologie et le traitement de la douleur, le process est strict, soumis aux législations Française, Européenne et Américaine. Il faut dix ans de développement pour que le médicament soit sur le marché.
La recherche clinique est très encadrée et gare à celui qui ne respecte pas les règles (cela peut faire très très mal).
Je précise que je n’ai aucun lien avec aucun labo, mais soyons clair, ce sont des partenaires indispensables. Il n’y aurait pas de recherche, pas de médicament.
Je le répète, le monde des labos, c’est comme la société, il y a de tout.
Première lame, le scandale du médiator dans lequels il faut préciser bien des approximations ont été bien vite faites... la fièvre du scoop peut-être. Quels sont les faits, un médicament détourné de son indication, prescrits par des médecins chez des patients qui n'en avaient pas besoin. Les médecins coupable ? Il est vrai que le médicament ait été retiré du marché de plusieurs pays dans le monde. L'AFSSAPS coupable ? Le laboratoire a t'il caché des informations ?
Mais les patients décédés, quels étaient leurs co-morbidités, diabète, hypertension, hypercholestérolémie... un tableau cardio-vasculaire peu favorable qui n'augure de base rien de bon. Mais alors sur quoi se base les fameuses statisiques proposés ?
Enfin, le médecin, le Dr Frachon, pneumologue qui a maintenant son quart d'heure de gloire au JT dénonçant un médicament qui n'est jamais utilisé dans sa spécialité. Dénonciation qui ne manque pas d'emballer tout les laboratoires "privés" (je cite) comme les salauds de l'affaire. Que font les cardiologues ????
Pourquoi maintenant et pas avant ?
Loin de moi l'idée de protéger des crapules, du moment que les preuves sont mises sur la table. Mais je souhaite mettre en lumière que c'est comme dans la vie, il y a des bons et des cons. Et surtout, je n'aime pas aller trop vite en besogne et tirer des conclusions trop hatives.
Ce jour, on nous parle de la soi disante "très sérieuse revue prescrire" (BFM TV) qui révélerait un nouveau scandale. Comme si on lisait « nature », la gazette du boulanger oui, comme si c’était la seule revue médicale indépendante la bonne blague. Mis à l’index plusieurs traitements dont une chimiothérapie ( !!!!).
On va vous faire croire que le médicament sans effets secondaire cela existe…. Mais lisez la notice de votre doliprane, oui celle que personne ne lit ! Vous allez avoir peur.
Là encore, je tiens à préciser dans mon propos, que dans la mesure où crime il y a, pas de problème, la justice doit agir sans retenue, mais précisément, gardons la tête froide avant de s’emballer.
C’est la course où quoi ? Et maintenant un Professeur qui s’emmerdait qui nous sort pompeusement sa prose que bien entendu tout le monde reprend comme parole d’évangile. Il ne faut pas croire que les médicaments entrent sur le marché comme cela. Cela coûte des centaines de millions d’euros pour une molécule potentielle.
D’ailleurs, ne croyez pas que l’AFSSAPS se roule les pouces, depuis plusieurs années, ils réévaluent des spécialités anciennes dont l’intérêt est remis en cause.
Car la réglementation de nos jours est très différentes d’il y a quarante ans.
Au niveau de mon domaine, la cancérologie et le traitement de la douleur, le process est strict, soumis aux législations Française, Européenne et Américaine. Il faut dix ans de développement pour que le médicament soit sur le marché.
La recherche clinique est très encadrée et gare à celui qui ne respecte pas les règles (cela peut faire très très mal).
Je précise que je n’ai aucun lien avec aucun labo, mais soyons clair, ce sont des partenaires indispensables. Il n’y aurait pas de recherche, pas de médicament.
Je le répète, le monde des labos, c’est comme la société, il y a de tout.
L'amour comme épée, l'humour comme bouclier (Edmond Wells).