Elections : l’Italie vire UE-sceptique
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Elections : l’Italie vire UE-sceptique
Absence de majorité, mauvais résultat de Mario Monti, remontée de Silvio Berlusconi, performance de Beppe Grillo : le résultat des élections Italiennes provoque de nombreux commentaires. Mais la plupart oublient une chose essentielle : le peuple Italien a voté contre l’Union Européenne actuelle.
Une nouvelle faille dans la tour de Babel européenne
Pourtant, le pédigré des candidats aux élections devait permettre un soutien sans faille aux politiques menées en coordination avec la Commission. D’un côté une coalition de centre-gauche, qui avait réussi ses primaires et élu un candidat populaire. De l’autre, l’ancien Premier Ministre, Mario Monti, que beaucoup créditaient du redressement financier pays. En face, un ancien Premier Ministre encombré par de multiples affaires et un ancien humoriste qui lançait son parti.
Résultat : une majorité absolue d’Italiens a voté pour les deux derniers, qui ont adopté une tonalité extrêmement critique à l’égard de l’UE. Silvio Berlusconi n’a cessé d’attaquer la politique européenne, l’euro cher et l’Allemagne qui impose son agenda. Beppe Grillo est allé encore plus loin en proposant de sortir de la monnaie unique. Le résultat est d’autant plus cruel pour les euro-béats que Mario Monti fait moins de 10% des voix, près de trois fois moins que le M5S de Grillo.
En outre, il faut voir que la coalition de centre-gauche n’a devancé les partisans de Silvio Berlusconi que d’un cheveu (29,6 contre 29,2% à l’Assemblée et 31,6 contre 30,7% au Sénat). Comme le souligne le secrétaire général adjoint du Parti Démocrate : « si ces résultats sont confirmés, de 55% à 60% des électeurs italiens auront voté brutalement contre l’euro, l’Europe, Merkel et l’Allemagne ». L’Italie, sensé être un pays solidement attaché à l’Europe, a changé d’opinion.
A quand la chute du premier domino ?
Le résultat Italien n’est pas isolé puisque tous les pays européens semblent prendre leurs distances avec cette mauvaise construction européenne qui a plongé les pays du continent dans une récession aussi inutile qu’inhumaine. Déjà, la Grèce a été sur le point de changer de bord en juin 2012 quand Syriza a manqué la première place aux élections législatives de très peu. La Grande-Bretagne de David Cameron se pose désormais la question de quitter l’Union Européenne.
Le peuple allemand n’a plus la moindre illusion sur cette Europe : seulement 14% de la population soutient les euro obligations, au point qu’Angela Merkel les a exclu de son vivant ! Le fait que la chancelière se soit alliée avec le très euro-sceptique David Cameron plutôt qu’avec l’allié traditionnel qu’est la France pour réduire le budget européen il y a quelques semaines montre aussi que le centre de gravité politique en Allemagne sur l’Europe a bougé et il est hostile à l’UE.
Angela Merkel a bien compris qu’en adoptant une ligne dure à l’égard de cette Europe, elle a la quasi assurance de battre un SPD beaucoup plus UE-phile et qui se fera battre à plat de couture s’il ose plaider pour une plus grande (et coûteuse, pour les Allemands) intégration. Bref, les failles se multiplient dans cet édifice européen de plus en plus instable. Pire, pour les fédéralistes, il suffit d’un seul vote pour que le démontage de cette construction folle commence enfin.
Face à cette évolution, les élites françaises du PS, de l’UMP, du Modem et des Verts sont comme les derniers indiens. Ils n’ont pas compris que l’UE est morte. Certes, elle avance encore, comme un canard sans tête, mais le nombre de peuples candidats pour lui donner le coup de grâce ne cesse de grandir…
Une nouvelle faille dans la tour de Babel européenne
Pourtant, le pédigré des candidats aux élections devait permettre un soutien sans faille aux politiques menées en coordination avec la Commission. D’un côté une coalition de centre-gauche, qui avait réussi ses primaires et élu un candidat populaire. De l’autre, l’ancien Premier Ministre, Mario Monti, que beaucoup créditaient du redressement financier pays. En face, un ancien Premier Ministre encombré par de multiples affaires et un ancien humoriste qui lançait son parti.
Résultat : une majorité absolue d’Italiens a voté pour les deux derniers, qui ont adopté une tonalité extrêmement critique à l’égard de l’UE. Silvio Berlusconi n’a cessé d’attaquer la politique européenne, l’euro cher et l’Allemagne qui impose son agenda. Beppe Grillo est allé encore plus loin en proposant de sortir de la monnaie unique. Le résultat est d’autant plus cruel pour les euro-béats que Mario Monti fait moins de 10% des voix, près de trois fois moins que le M5S de Grillo.
En outre, il faut voir que la coalition de centre-gauche n’a devancé les partisans de Silvio Berlusconi que d’un cheveu (29,6 contre 29,2% à l’Assemblée et 31,6 contre 30,7% au Sénat). Comme le souligne le secrétaire général adjoint du Parti Démocrate : « si ces résultats sont confirmés, de 55% à 60% des électeurs italiens auront voté brutalement contre l’euro, l’Europe, Merkel et l’Allemagne ». L’Italie, sensé être un pays solidement attaché à l’Europe, a changé d’opinion.
A quand la chute du premier domino ?
Le résultat Italien n’est pas isolé puisque tous les pays européens semblent prendre leurs distances avec cette mauvaise construction européenne qui a plongé les pays du continent dans une récession aussi inutile qu’inhumaine. Déjà, la Grèce a été sur le point de changer de bord en juin 2012 quand Syriza a manqué la première place aux élections législatives de très peu. La Grande-Bretagne de David Cameron se pose désormais la question de quitter l’Union Européenne.
Le peuple allemand n’a plus la moindre illusion sur cette Europe : seulement 14% de la population soutient les euro obligations, au point qu’Angela Merkel les a exclu de son vivant ! Le fait que la chancelière se soit alliée avec le très euro-sceptique David Cameron plutôt qu’avec l’allié traditionnel qu’est la France pour réduire le budget européen il y a quelques semaines montre aussi que le centre de gravité politique en Allemagne sur l’Europe a bougé et il est hostile à l’UE.
Angela Merkel a bien compris qu’en adoptant une ligne dure à l’égard de cette Europe, elle a la quasi assurance de battre un SPD beaucoup plus UE-phile et qui se fera battre à plat de couture s’il ose plaider pour une plus grande (et coûteuse, pour les Allemands) intégration. Bref, les failles se multiplient dans cet édifice européen de plus en plus instable. Pire, pour les fédéralistes, il suffit d’un seul vote pour que le démontage de cette construction folle commence enfin.
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
C'est surtout l'Europe qui ressort perdante des élections italiennes, constate le quotidien de centre-gauche De Volkskrant : "Au lieu de donner un mandat pour poursuivre les réformes, comme l'avaient espéré les pays européens, les électeurs italiens ont donné à leurs leaders politiques un signal impossible : en avant, mais aussi en arrière. … La progression de Berlusconi et du parti contestataire de Grillo doit inquiéter les dirigeants européens, notamment parce qu'en Espagne se manifeste aussi ce mélange empoisonné de colère liée à l'austérité et à la corruption. Italiens et Espagnols ont toujours disposé jusque-là d'une image positive de l'Union européenne : ils trouvaient agréable que Bruxelles pointe du doigt leurs dirigeants pas toujours fiables. Cette tendance s'effrite lentement, avec la hausse du chômage. Cela ne fera qu'accroître la pression pour que Bruxelles relâche les brides de l'austérité."
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
Au passage, quel beau système de scrutin ! 
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
Cela crée des résultats qui mènent a l'ingouvernabilite de ce pays.Jarod1 a écrit : Au passage, quel beau système de scrutin !
Le système français mène a la non représentativité du pays et a la discordance entre le pays réel et la classe politique.
Les deux systèmes sont mauvais et en trouver un meilleur est probablement un casse tête mais personne ne le fait puisque les beneficiaires y trouvent leur compte.
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
+1Patrick_NL a écrit : Cela crée des résultats qui mènent a l'ingouvernabilite de ce pays.
Le système français mène a la non représentativité du pays et a la discordance entre le pays réel et la classe politique.
Les deux systèmes sont mauvais et en trouver un meilleur est probablement un casse tête mais personne ne le fait puisque les beneficiaires y trouvent leur compte.
"De toute façon un jour ou l'autre ça pétera, alors en attendant autant péter dans la soie"- 'Le Patron' - Dieudonné.
Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
le "miracle Monti" n'a pas pris.
est-ce réellement étonnant ??
est-ce réellement étonnant ??
si maupassant est devenu fou , c'est parce que il avait une conscience aigüe de la matiére , du néant et de la mort.
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
Arrangé à sa sauce dans le passé par Berlusconi lui-meme.Jarod1 a écrit : Au passage, quel beau système de scrutin !
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Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
Patrick_NL a écrit : Absence de majorité, mauvais résultat de Mario Monti, remontée de Silvio Berlusconi, performance de Beppe Grillo : le résultat des élections Italiennes provoque de nombreux commentaires. Mais la plupart oublient une chose essentielle : le peuple Italien a voté contre l’Union Européenne actuelle.
Une nouvelle faille dans la tour de Babel européenne
Pourtant, le pédigré des candidats aux élections devait permettre un soutien sans faille aux politiques menées en coordination avec la Commission. D’un côté une coalition de centre-gauche, qui avait réussi ses primaires et élu un candidat populaire. De l’autre, l’ancien Premier Ministre, Mario Monti, que beaucoup créditaient du redressement financier pays. En face, un ancien Premier Ministre encombré par de multiples affaires et un ancien humoriste qui lançait son parti.
Résultat : une majorité absolue d’Italiens a voté pour les deux derniers, qui ont adopté une tonalité extrêmement critique à l’égard de l’UE. Silvio Berlusconi n’a cessé d’attaquer la politique européenne, l’euro cher et l’Allemagne qui impose son agenda. Beppe Grillo est allé encore plus loin en proposant de sortir de la monnaie unique. Le résultat est d’autant plus cruel pour les euro-béats que Mario Monti fait moins de 10% des voix, près de trois fois moins que le M5S de Grillo.
En outre, il faut voir que la coalition de centre-gauche n’a devancé les partisans de Silvio Berlusconi que d’un cheveu (29,6 contre 29,2% à l’Assemblée et 31,6 contre 30,7% au Sénat). Comme le souligne le secrétaire général adjoint du Parti Démocrate : « si ces résultats sont confirmés, de 55% à 60% des électeurs italiens auront voté brutalement contre l’euro, l’Europe, Merkel et l’Allemagne ». L’Italie, sensé être un pays solidement attaché à l’Europe, a changé d’opinion.
A quand la chute du premier domino ?
Le résultat Italien n’est pas isolé puisque tous les pays européens semblent prendre leurs distances avec cette mauvaise construction européenne qui a plongé les pays du continent dans une récession aussi inutile qu’inhumaine. Déjà, la Grèce a été sur le point de changer de bord en juin 2012 quand Syriza a manqué la première place aux élections législatives de très peu. La Grande-Bretagne de David Cameron se pose désormais la question de quitter l’Union Européenne.
Le peuple allemand n’a plus la moindre illusion sur cette Europe : seulement 14% de la population soutient les euro obligations, au point qu’Angela Merkel les a exclu de son vivant ! Le fait que la chancelière se soit alliée avec le très euro-sceptique David Cameron plutôt qu’avec l’allié traditionnel qu’est la France pour réduire le budget européen il y a quelques semaines montre aussi que le centre de gravité politique en Allemagne sur l’Europe a bougé et il est hostile à l’UE.
Angela Merkel a bien compris qu’en adoptant une ligne dure à l’égard de cette Europe, elle a la quasi assurance de battre un SPD beaucoup plus UE-phile et qui se fera battre à plat de couture s’il ose plaider pour une plus grande (et coûteuse, pour les Allemands) intégration. Bref, les failles se multiplient dans cet édifice européen de plus en plus instable. Pire, pour les fédéralistes, il suffit d’un seul vote pour que le démontage de cette construction folle commence enfin.
Face à cette évolution, les élites françaises du PS, de l’UMP, du Modem et des Verts sont comme les derniers indiens. Ils n’ont pas compris que l’UE est morte. Certes, elle avance encore, comme un canard sans tête, mais le nombre de peuples candidats pour lui donner le coup de grâce ne cesse de grandir…
Mario Monti arrive bon dernier des élections italiennes avec moins de 9% des suffrages. Le héros des marchés n'aura donc pas été le héraut des Italiens.
Il aura fallu une longue année pour que la démocratie reprenne ses droits en Italie après le coup de force technocratique imposée par Angela Merkel et la Commission de Bruxelles. Une longue année qui a acculé le peuple italien à l'impasse économique.
M. Monti a doublement échoué. Il a échoué à offrir à l’Italie les moyens de sortir de la crise économique et de l’asphyxie financière. Il a échoué à convaincre les Italiens du bien fondé et de la légitimité de sa politique.
Les forces qui s’opposent à la politique criminelle d’austérité, de déflation et de chômage de masse organisée dans la zone euro sont majoritaires grâce au mouvement mené par Beppe Grillo. Si nous ne partageons pas l’ensemble des propositions politiques de Cinque Stelle, force est de constater que l’élan populaire, le renouvellement d’une classe politique corrompue, la lutte contre l’austérité et contre l’euro nous rassemblent. Au-delà de nos divergences, nous partageons cette belle idée d’une autre Europe.
Quant à M. Berlusconi, qui a une responsabilité importante dans la situation catastrophique de l’Italie, il a su reconnaitre ses erreurs et s’opposer à l’euro dont il a compris l’absurdité.
Partout en Europe les peuples aspirent à une autre politique. En se soumettant à Bruxelles et à l’Allemagne, François Hollande se rend-il compte qu’il sera le Mario Monti de la France ?
La difficulté attire l’homme de caractère, car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui-même.
La France ne peut être la France sans la grandeur
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
A voir les résultats des élections, l'Italie est carrement tomber dans la fosse septique !
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
L'Europe pourrait devenir la première économie mondiale, rien qu'en délimitant une zone commerciale, et surtout en taxant les produits qui ne répondent pas aux critères de qualité sociale et environnemental.
L'époque de Jacques Delors semble révolu.
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
100% d'accord avec vous.Steph a écrit : L'Europe pourrait devenir la première économie mondiale, rien qu'en délimitant une zone commerciale, et surtout en taxant les produits qui ne répondent pas aux critères de qualité sociale et environnemental.
L'époque de Jacques Delors semble révolu.
La difficulté attire l’homme de caractère, car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui-même.
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
c'est tout a leur honneur que de refuser la dictature européenne.Johan a écrit : A voir les résultats des élections, l'Italie est carrement tomber dans la fosse septique !
savez vous ce qu'est la "Casa Pound" ??
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
http://www.casapounditalia.org/gemmill a écrit : c'est tout a leur honneur que de refuser la dictature européenne.
savez vous ce qu'est la "Casa Pound" ??
[imagezoom]http://medias2.cafebabel.com/11383/thum ... talien.jpg[/imagezoom]
http://www.cafebabel.fr/article/33007/c ... alien.html
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
Angela Merkel a-t-elle elle aussi perdu les élections italiennes? Dans la presse allemande, le constat du “chaos politique en Italie” se double de celui de l’échec politique de l’austérité prônée par la chancelière.
La Süddeutsche Zeitung note ainsi que :
le réalisme froid avec lequel Berlin insiste sur les réformes et marque l’UE est perçu comme un diktat hostile. Monti et Bersani — mais également Berlin et Bruxelles — n’ont pas réussi à communiquer aux Italiens que la cure drastique sera suivie de guérison.
Mieux vaut donc refuser de suivre Merkel dans sa politique économique, conseille le journaliste Eric Bonse dans Cicero. Nicolas Sarkozy en France, Mark Rutte aux Pays-Bas et maintenant Mario Monti ont démontré qu’“apprendre d’Angie veut dire... apprendre à perdre !“
Reste à savoir pourquoi tout cela rebondit sur Merkel. Elle laisse de la terre brûlée. Qu’on ne vienne pas dire que ça n’a rien à voir avec sa politique...
C’est toutefois ce qu’explique la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien conservateur dénonce les “partis politiques dégénérés qui peuvent ainsi continuer à piller” l’Italie :
Cette pièce maîtresse de la déstabilisation de la nation et de l’Union européenne n’a bien entendu été possible qu’à cause du mode de scrutin déconcertant que des hommes politiques rusés — nota bene sous Berlusconi — ont taillé sur mesure pour les besoins de ce dernier. [...] 357, chiffre historique de ces élections, représente l’âge des quatre candidats et du président cumulé. Pour les millions de jeunes Italiens qui, dans ce paradis de députés engraissés, ne trouvent ni travail, ni formation, ni université en état de fonctionner, ni retraite, rien ne changera après ces élections
La Süddeutsche Zeitung note ainsi que :
le réalisme froid avec lequel Berlin insiste sur les réformes et marque l’UE est perçu comme un diktat hostile. Monti et Bersani — mais également Berlin et Bruxelles — n’ont pas réussi à communiquer aux Italiens que la cure drastique sera suivie de guérison.
Mieux vaut donc refuser de suivre Merkel dans sa politique économique, conseille le journaliste Eric Bonse dans Cicero. Nicolas Sarkozy en France, Mark Rutte aux Pays-Bas et maintenant Mario Monti ont démontré qu’“apprendre d’Angie veut dire... apprendre à perdre !“
Reste à savoir pourquoi tout cela rebondit sur Merkel. Elle laisse de la terre brûlée. Qu’on ne vienne pas dire que ça n’a rien à voir avec sa politique...
C’est toutefois ce qu’explique la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien conservateur dénonce les “partis politiques dégénérés qui peuvent ainsi continuer à piller” l’Italie :
Cette pièce maîtresse de la déstabilisation de la nation et de l’Union européenne n’a bien entendu été possible qu’à cause du mode de scrutin déconcertant que des hommes politiques rusés — nota bene sous Berlusconi — ont taillé sur mesure pour les besoins de ce dernier. [...] 357, chiffre historique de ces élections, représente l’âge des quatre candidats et du président cumulé. Pour les millions de jeunes Italiens qui, dans ce paradis de députés engraissés, ne trouvent ni travail, ni formation, ni université en état de fonctionner, ni retraite, rien ne changera après ces élections
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Re: Elections : l’Italie vire UE-sceptique
Après une semaine de confrontations et d’âpres négociations au sujet de la formation du nouveau gouvernement suite aux élections du 24 et 25 février, le chef du Parti démocrate (PD), Pier Luigi Bersani, a posé un ultimatum à Beppe Grillo et son Mouvement 5 étoiles (M5S).
Si les députés du M5S ne soutiennent pas un exécutif dirigé par le PD et basé sur un projet de réforme en huit points, Bersani rejetera toute autre solution. Ce qui aurait pour conséquence de déclencher de nouvelles élections au printemps.
Les principaux axes de son projet sont : la lutte contre la corruption et le crime organisé, la réduction des dépenses des politiques par une diminution du nombre des députés et de leurs salaires, la réforme du système des partis, l’extension de droits aux couples de même sexe, et la nécessité évoquée par Bersani sans plus de précisions de “traiter l’urgence sociale, économique et civile”.
Si les députés du M5S ne soutiennent pas un exécutif dirigé par le PD et basé sur un projet de réforme en huit points, Bersani rejetera toute autre solution. Ce qui aurait pour conséquence de déclencher de nouvelles élections au printemps.
Les principaux axes de son projet sont : la lutte contre la corruption et le crime organisé, la réduction des dépenses des politiques par une diminution du nombre des députés et de leurs salaires, la réforme du système des partis, l’extension de droits aux couples de même sexe, et la nécessité évoquée par Bersani sans plus de précisions de “traiter l’urgence sociale, économique et civile”.
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