Face à la crise migratoire, il n'y a pas 50 solutions.Migrants à Lampedusa : l’UE va-t-elle se rallier au « blocus naval » demandé par l’Italie ?
La Première ministre italienne d’extrême-droite, Giorgia Meloni, réclame. À Lampedusa, où affluent les migrants, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a pas balayé l’idée.
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1° Soit on dit qu'on va répartir entre les différents pays européens les migrants qui arrivent à Lampedusa. Bel exemple de solidarité européenne, en apparence. Bel exemple de laxisme, aussi, parce que si on fait ça, ces migrants ne seront jamais expulsés. Donc ça revient dire qu'on accepte que ces migrants disparaissent dans la nature, et restent en Europe. C'est un très fort signal envoyé aux candidats au voyage : si vous venez à Lampedusa, vous serez répartis entre différents pays européens, et vous ferez ensuite ce que vous voudrez.
2° Soit les différents gouvernements disent qu'ils refusent les migrants en provenance d'Italie. En gros, on refoule les migrants qui tentent de passer la frontière italienne, et on dit aux Italiens de se démerder. Pas très coopératif, et très hypocrite, car tôt ou tard, les migrants finiront par passer la frontière et se volatiliser.
3°Soit on se donne les moyens (financiers, intellectuels, juridiques) d'expulser fissa ces migrants, de les renvoyer d'où ils viennent, sans autre forme de procès. Le blocus naval envisagé participe de cette logique. C'est choquant, parce que ça heurte quelques beaux principes (les Droits de l'homme, la Convention machin, etc.), mais c'est le seul moyen de faire face à la submersion migratoire.