L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Actualité hebdo, politique, économie, informations...
Avatar du membre
Fonck1
Administrateur
Administrateur
Messages : 146394
Enregistré le : 02 mai 2006 16:22

L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par Fonck1 »

Jair Bolsonaro aux prises avec la justice brésilienne : 6 questions pour tout comprendre

De nos correspondants à Rio de Janeiro – Depuis la fin du mandat de Jair Bolsonaro, la justice brésilienne multiplie les procédures contre l’ancien président d’extrême droite : déjà condamné en 2023 à une peine d’inéligibilité de huit ans, celui-ci est soupçonné d’avoir espionné ses concurrents et de s’être approprié des biens publics. Décryptage en 6 questions.
Qu’est-ce que l’affaire de "l’ABIN parallèle" ?

Jair Bolsonaro est mis en cause dans deux affaires dans lesquelles il lui est notamment reproché de s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles. La première est celle de "l’ABIN parallèle", du nom de l’agence brésilienne du renseignement. Le 11 juillet dernier, la Police fédérale (PF) a arrêté quatre membres de l’agence, accusés d’avoir espionné des opposants politiques, des membres de la Cour suprême, ainsi que des journalistes pour le compte de l’ex-président, durant son mandat et à l’approche de l’élection présidentielle de 2022.

Ses hommes de main auraient ainsi profité de leur position privilégiée au cœur du renseignement brésilien pour surveiller les activités d’un certain nombre de personnes jugées hostiles au clan Bolsonaro. L’enquête met notamment en lumière l’espionnage des responsables de la commission d’enquête portant sur la gestion désastreuse du Covid-19 par le gouvernement de Bolsonaro (700 000 Brésiliens en sont décédés).

Mais le scandale ne s’arrête pas là : la Cour suprême du Brésil a révélé le 15 juillet dernier l’enregistrement d’une de ses conversations avec des membres du renseignement brésilien. On y entend le leader d’extrême droite discuter avec le député fédéral Alexandre Ramagem et le Général Augusto Heleno de la façon dont l’ABIN pourrait protéger son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, sous le coup d’une enquête pour détournement d’argent public et association de malfaiteurs.


Qu’est-ce que l’affaire des "bijoux saoudiens" ?

L’ABIN parallèle n’est cependant pas la seule affaire dans laquelle Jair Bolsonaro est englué. À la suite d’une enquête conclue le 4 juillet 2024, la Police fédérale l’accuse également d’avoir bénéficié d’un système de vente illégale de bijoux et autres objets de luxe, offerts au Brésil par l’Arabie saoudite en octobre 2019. Il s’agit de colliers de diamants, de sculptures dorées et de montres de luxe d’une valeur estimée à 7 millions de réaux (1,12 million d’euros), dont la revente aurait permis au candidat, battu par Lula en 2022, de financer sa fuite aux États-Unis pour échapper à la justice, quelques jours avant l’investiture de son rival.

Et les choses ne semblent pas près de s’arranger pour Bolsonaro, qui a officiellement été inculpé au début du mois de juillet : son ex-bras droit Mauro Cid, acteur central dans la revente des bijoux, a accepté de témoigner auprès de la justice. La défense du leader d’extrême droite est d’autant plus mal en point que ses avocats n’auront pas accès au contenu de ce témoignage, comme l’a décidé le procureur général de la République brésilienne.

Que risque Jair Bolsonaro ?


L’enquête est toujours en cours dans l’affaire de l’ABIN parallèle, pour laquelle Jair Bolsonaro risque gros : selon des enquêteurs de la Police fédérale interrogés par CNN Brasil, le passage par la case prison semble quasiment inévitable. Il encourrait ainsi jusqu’à 12 ans de détention pour divers crimes allant de l’association de malfaiteurs à l’espionnage d’appareils électroniques, en passant par la corruption passive.

La revente des bijoux offerts par l’Arabie saoudite pourrait également coûter cher à Jair Bolsonaro. Le rapport d’inculpation publié le 4 juillet dernier fait état d’un "détournement de cadeaux de grande valeur reçus par l'ancien président en raison de sa position pour les vendre à l'étranger à une date ultérieure", qui pourrait lui valoir jusqu’à 32 ans derrière les barreaux en cas de condamnation.

Les dates des potentiels procès ne sont pas encore connues. Mais à gauche, on se régale sur les réseaux sociaux pro-Lula, avec des memes et des posts montrant un compte à rebours et se délectant d’une possible incarcération.

Mais si ces déboires judiciaires passionnent la toile, ils ne mobilisent pas pour autant les militants de gauche dans les rues. Divers mouvements, comme celui du MST (Paysans sans terres), estiment que l’organisation de rassemblements pourrait davantage porter préjudice à la gauche qu’incriminer Bolsonaro. "La gauche est déjà accusée par le camp Bolsonaro d’avoir acheté la justice, alors en rajouter dans les rues ne ferait que conforter Bolsonaro dans son rôle de victime du système acquis à Lula et le Parti des travailleurs", affirme l’analyste politique Lucas Fernandes. En cette année de commémoration des 60 ans de la dictature militaire, "la gauche a fait le choix de descendre dans les rues pour défendre la démocratie, de ne pas personnaliser, incarner l’ennemi".

Dans quel contexte s’inscrivent ces affaires ?


En 2023, Jair Bolsonaro avait déjà été condamné à une peine de huit ans d’inéligibilité par le Tribunal supérieur électoral (TSE) pour avoir violemment attaqué le système de vote électronique utilisé au Brésil durant la campagne présidentielle. Malgré cette condamnation et les ennuis judiciaires dont l’ex-président ne semble pas près de se sortir, celui-ci continue d’être actif politiquement, au Brésil et en dehors.

Le 6 juillet dernier, Jair Bolsonaro a ainsi rencontré le président argentin, Javier Milei. Pour sa première visite sur le sol brésilien depuis son élection, le voisin ultralibéral a pris soin d’éviter Lula et s’est directement rendu à la convention CPAC Brésil, le plus grand rassemblement de conservateurs au monde, qui s’est tenu à Balneario Comboriu, dans l’État de Santa Catarina, situé dans le sud du Brésil.
Un groupe de personnes.
Le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio Gomes de Freitas (gauche), le président argentin Javier Milei (à sa droite) et l'ex-président Jair Bolsonaro (centre), lors de la convention conservatrice CPAC Brésil, le 6 juillet 2024, à Balneario Comboriu, dans le sud du Brésil. © EdiBrasilia

Comme un symbole de l’importance croissante de l’extrême droite en Amérique du Sud, les deux hommes se soutiennent mutuellement. L’Argentin a d’ailleurs qualifié de "persécution" les enquêtes judiciaires visant son allié brésilien.

Alors que le Brésil se déchire autour d’une polémique sur l’âge légal permettant à une femme d’avorter en cas de viol et que se profile au Venezuela une nouvelle crise politique suite à la réélection de Nicolas Maduro le 29 juillet, les deux ultra-conservateurs se présentent comme les seuls remparts moraux et politiques face à la montée du "communisme" en Amérique latine.



Même constat sur la scène nationale, où les ennuis judiciaires ne freinent pas non plus l’homme politique d’extrême droite. En pleine campagne pour les élections municipales de Rio de Janeiro, il soutient ouvertement Alexandre Ramagem, par ailleurs ex-directeur de l’ABIN. Un soutien payant : selon un sondage de l’institut Quaest publié le 24 juillet dernier, le coup de pouce de Bolsonaro aurait permis de doubler les intentions de vote en faveur de Ramagem, qui ont grimpé de 14 à 30 %.
Ces affaires peuvent-elles nuire à la popularité de Jair Bolsonaro ?

Si les déboires judiciaires de l’ancien président pourraient éloigner certains électeurs modérés, ce n’est pas le cas des "bolsonaristas" les plus radicaux. C’est en tout cas l’avis d’Odilon Caldeira Neto, coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite (OED) de l’université fédérale de Juiz de Fora. "Chez ceux qui étaient déjà proches des discours les plus antidémocratiques de Bolsonaro, l’impact de ces affaires est quasi-nul, estime le spécialiste. Pour ce qui est de l’ABIN parallèle, cette base bolsonarista radicale demandait justement des persécutions contre les opposants politiques et des attaques contre des institutions comme la Cour suprême."

Passé du "bas clergé" de la Chambre des députés à la présidence du Brésil en 2018, Jair Bolsonaro a su se construire une solide base de soutiens. "La plupart des personnes qui lui restent fidèles ont construit leur identité politique autour de sa figure de leader. Ils ont donc tendance à accepter ses nombreux écarts", juge Odilon Caldeira Neto. Paradoxalement, l’extrême droite brésilienne s’est renforcée au début des années 2010 autour d’un discours anti-corruption, prônant le retour de la morale dans un monde politique marqué par des scandales comme le Lava Jato. Mais Bolsonaro a su aller au-delà de cette contradiction en se servant de ses problèmes judiciaires pour se poser en victime du système. Pour Odilon Caldeira Neto, "il utilise ces accusations pour justifier son discours anti-système, qui continue de convaincre environ 30 % de l’électorat brésilien. Il accuse la justice d’inventer de fausses accusations pour le persécuter".

Bolsonaro, Trump, même combat ?



Le cas Bolsonaro rappelle évidemment celui de Donald Trump : acculé par les procès après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, l’ancien président a fait de ses déboires judiciaires un atout au service de sa popularité. Au Brésil, celui qu’on surnomme le "Trump tropical" utilise une stratégie similaire à celle de son allié américain. "Ces deux leaders d’extrême droite sont mis en cause pour des affaires assez différentes, rappelle Odilon Caldeira Neto. Mais la stratégie reste la même : ils se posent en victimes d’une justice et de médias qui seraient acquis à leurs opposants, dans le but de fidéliser un électorat radicalisé."

Cette stratégie fonctionnera-t-elle pour Bolsonaro, qui espère toujours revenir aux affaires malgré une peine d’inéligibilité qui court jusqu’en 2030 ? Selon le spécialiste de l’extrême droite brésilienne, "de nouvelles condamnations dans les affaires en cours et surtout des peines de prison pourraient avoir un impact bien plus important sur sa popularité et sur son avenir politique".
toujours les même méthodes.....
vous ne voyez rien arriver?
Appel à participation pour le forum

« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
papibilou
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 17276
Enregistré le : 25 août 2020 20:42

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par papibilou »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 10:05 Jair Bolsonaro aux prises avec la justice brésilienne : 6 questions pour tout comprendre

De nos correspondants à Rio de Janeiro – Depuis la fin du mandat de Jair Bolsonaro, la justice brésilienne multiplie les procédures contre l’ancien président d’extrême droite : déjà condamné en 2023 à une peine d’inéligibilité de huit ans, celui-ci est soupçonné d’avoir espionné ses concurrents et de s’être approprié des biens publics. Décryptage en 6 questions.
Qu’est-ce que l’affaire de "l’ABIN parallèle" ?

Jair Bolsonaro est mis en cause dans deux affaires dans lesquelles il lui est notamment reproché de s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles. La première est celle de "l’ABIN parallèle", du nom de l’agence brésilienne du renseignement. Le 11 juillet dernier, la Police fédérale (PF) a arrêté quatre membres de l’agence, accusés d’avoir espionné des opposants politiques, des membres de la Cour suprême, ainsi que des journalistes pour le compte de l’ex-président, durant son mandat et à l’approche de l’élection présidentielle de 2022.

Ses hommes de main auraient ainsi profité de leur position privilégiée au cœur du renseignement brésilien pour surveiller les activités d’un certain nombre de personnes jugées hostiles au clan Bolsonaro. L’enquête met notamment en lumière l’espionnage des responsables de la commission d’enquête portant sur la gestion désastreuse du Covid-19 par le gouvernement de Bolsonaro (700 000 Brésiliens en sont décédés).

Mais le scandale ne s’arrête pas là : la Cour suprême du Brésil a révélé le 15 juillet dernier l’enregistrement d’une de ses conversations avec des membres du renseignement brésilien. On y entend le leader d’extrême droite discuter avec le député fédéral Alexandre Ramagem et le Général Augusto Heleno de la façon dont l’ABIN pourrait protéger son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, sous le coup d’une enquête pour détournement d’argent public et association de malfaiteurs.


Qu’est-ce que l’affaire des "bijoux saoudiens" ?

L’ABIN parallèle n’est cependant pas la seule affaire dans laquelle Jair Bolsonaro est englué. À la suite d’une enquête conclue le 4 juillet 2024, la Police fédérale l’accuse également d’avoir bénéficié d’un système de vente illégale de bijoux et autres objets de luxe, offerts au Brésil par l’Arabie saoudite en octobre 2019. Il s’agit de colliers de diamants, de sculptures dorées et de montres de luxe d’une valeur estimée à 7 millions de réaux (1,12 million d’euros), dont la revente aurait permis au candidat, battu par Lula en 2022, de financer sa fuite aux États-Unis pour échapper à la justice, quelques jours avant l’investiture de son rival.

Et les choses ne semblent pas près de s’arranger pour Bolsonaro, qui a officiellement été inculpé au début du mois de juillet : son ex-bras droit Mauro Cid, acteur central dans la revente des bijoux, a accepté de témoigner auprès de la justice. La défense du leader d’extrême droite est d’autant plus mal en point que ses avocats n’auront pas accès au contenu de ce témoignage, comme l’a décidé le procureur général de la République brésilienne.

Que risque Jair Bolsonaro ?


L’enquête est toujours en cours dans l’affaire de l’ABIN parallèle, pour laquelle Jair Bolsonaro risque gros : selon des enquêteurs de la Police fédérale interrogés par CNN Brasil, le passage par la case prison semble quasiment inévitable. Il encourrait ainsi jusqu’à 12 ans de détention pour divers crimes allant de l’association de malfaiteurs à l’espionnage d’appareils électroniques, en passant par la corruption passive.

La revente des bijoux offerts par l’Arabie saoudite pourrait également coûter cher à Jair Bolsonaro. Le rapport d’inculpation publié le 4 juillet dernier fait état d’un "détournement de cadeaux de grande valeur reçus par l'ancien président en raison de sa position pour les vendre à l'étranger à une date ultérieure", qui pourrait lui valoir jusqu’à 32 ans derrière les barreaux en cas de condamnation.

Les dates des potentiels procès ne sont pas encore connues. Mais à gauche, on se régale sur les réseaux sociaux pro-Lula, avec des memes et des posts montrant un compte à rebours et se délectant d’une possible incarcération.

Mais si ces déboires judiciaires passionnent la toile, ils ne mobilisent pas pour autant les militants de gauche dans les rues. Divers mouvements, comme celui du MST (Paysans sans terres), estiment que l’organisation de rassemblements pourrait davantage porter préjudice à la gauche qu’incriminer Bolsonaro. "La gauche est déjà accusée par le camp Bolsonaro d’avoir acheté la justice, alors en rajouter dans les rues ne ferait que conforter Bolsonaro dans son rôle de victime du système acquis à Lula et le Parti des travailleurs", affirme l’analyste politique Lucas Fernandes. En cette année de commémoration des 60 ans de la dictature militaire, "la gauche a fait le choix de descendre dans les rues pour défendre la démocratie, de ne pas personnaliser, incarner l’ennemi".

Dans quel contexte s’inscrivent ces affaires ?


En 2023, Jair Bolsonaro avait déjà été condamné à une peine de huit ans d’inéligibilité par le Tribunal supérieur électoral (TSE) pour avoir violemment attaqué le système de vote électronique utilisé au Brésil durant la campagne présidentielle. Malgré cette condamnation et les ennuis judiciaires dont l’ex-président ne semble pas près de se sortir, celui-ci continue d’être actif politiquement, au Brésil et en dehors.

Le 6 juillet dernier, Jair Bolsonaro a ainsi rencontré le président argentin, Javier Milei. Pour sa première visite sur le sol brésilien depuis son élection, le voisin ultralibéral a pris soin d’éviter Lula et s’est directement rendu à la convention CPAC Brésil, le plus grand rassemblement de conservateurs au monde, qui s’est tenu à Balneario Comboriu, dans l’État de Santa Catarina, situé dans le sud du Brésil.
Un groupe de personnes.
Le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio Gomes de Freitas (gauche), le président argentin Javier Milei (à sa droite) et l'ex-président Jair Bolsonaro (centre), lors de la convention conservatrice CPAC Brésil, le 6 juillet 2024, à Balneario Comboriu, dans le sud du Brésil. © EdiBrasilia

Comme un symbole de l’importance croissante de l’extrême droite en Amérique du Sud, les deux hommes se soutiennent mutuellement. L’Argentin a d’ailleurs qualifié de "persécution" les enquêtes judiciaires visant son allié brésilien.

Alors que le Brésil se déchire autour d’une polémique sur l’âge légal permettant à une femme d’avorter en cas de viol et que se profile au Venezuela une nouvelle crise politique suite à la réélection de Nicolas Maduro le 29 juillet, les deux ultra-conservateurs se présentent comme les seuls remparts moraux et politiques face à la montée du "communisme" en Amérique latine.



Même constat sur la scène nationale, où les ennuis judiciaires ne freinent pas non plus l’homme politique d’extrême droite. En pleine campagne pour les élections municipales de Rio de Janeiro, il soutient ouvertement Alexandre Ramagem, par ailleurs ex-directeur de l’ABIN. Un soutien payant : selon un sondage de l’institut Quaest publié le 24 juillet dernier, le coup de pouce de Bolsonaro aurait permis de doubler les intentions de vote en faveur de Ramagem, qui ont grimpé de 14 à 30 %.
Ces affaires peuvent-elles nuire à la popularité de Jair Bolsonaro ?

Si les déboires judiciaires de l’ancien président pourraient éloigner certains électeurs modérés, ce n’est pas le cas des "bolsonaristas" les plus radicaux. C’est en tout cas l’avis d’Odilon Caldeira Neto, coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite (OED) de l’université fédérale de Juiz de Fora. "Chez ceux qui étaient déjà proches des discours les plus antidémocratiques de Bolsonaro, l’impact de ces affaires est quasi-nul, estime le spécialiste. Pour ce qui est de l’ABIN parallèle, cette base bolsonarista radicale demandait justement des persécutions contre les opposants politiques et des attaques contre des institutions comme la Cour suprême."

Passé du "bas clergé" de la Chambre des députés à la présidence du Brésil en 2018, Jair Bolsonaro a su se construire une solide base de soutiens. "La plupart des personnes qui lui restent fidèles ont construit leur identité politique autour de sa figure de leader. Ils ont donc tendance à accepter ses nombreux écarts", juge Odilon Caldeira Neto. Paradoxalement, l’extrême droite brésilienne s’est renforcée au début des années 2010 autour d’un discours anti-corruption, prônant le retour de la morale dans un monde politique marqué par des scandales comme le Lava Jato. Mais Bolsonaro a su aller au-delà de cette contradiction en se servant de ses problèmes judiciaires pour se poser en victime du système. Pour Odilon Caldeira Neto, "il utilise ces accusations pour justifier son discours anti-système, qui continue de convaincre environ 30 % de l’électorat brésilien. Il accuse la justice d’inventer de fausses accusations pour le persécuter".

Bolsonaro, Trump, même combat ?



Le cas Bolsonaro rappelle évidemment celui de Donald Trump : acculé par les procès après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, l’ancien président a fait de ses déboires judiciaires un atout au service de sa popularité. Au Brésil, celui qu’on surnomme le "Trump tropical" utilise une stratégie similaire à celle de son allié américain. "Ces deux leaders d’extrême droite sont mis en cause pour des affaires assez différentes, rappelle Odilon Caldeira Neto. Mais la stratégie reste la même : ils se posent en victimes d’une justice et de médias qui seraient acquis à leurs opposants, dans le but de fidéliser un électorat radicalisé."

Cette stratégie fonctionnera-t-elle pour Bolsonaro, qui espère toujours revenir aux affaires malgré une peine d’inéligibilité qui court jusqu’en 2030 ? Selon le spécialiste de l’extrême droite brésilienne, "de nouvelles condamnations dans les affaires en cours et surtout des peines de prison pourraient avoir un impact bien plus important sur sa popularité et sur son avenir politique".
toujours les même méthodes.....
vous ne voyez rien arriver?
Si vous pensez que l'ED c'est partout pareil, je crois sincèrement que vous vous trompez, même si ça explique votre ton à l'égard de ceux qui défendent ces positions (positions que je ne partage évidemment pas). Lisez Marianne cette semaine qui pose la question de savoir si le RN d'aujourd'hui peut ressembler au FN d'hier et aux partis d'ED des années trente. Juste une phrase tirée de leur article: "Marine Le Pen est la fille de jean Marie Le Pen, pas son décalque".
Il en est de même de la gauche. Certes nos pays occidentaux ont plus eu affaire aux excès de l'ED qu'à ceux de l'EG, mais Staline Mao et à un degré moindre Castro Chavez Maduro ont montré que la gauche peut, elle aussi, dériver vers des dictatures sanglantes. Mais je n'imagine pas un seul instant que notre EG pas plus que notre ED soit capable de ce type de dérives, car notre pays ne l'accepterait pas. Ces 2 extrêmes sont capables de décisions économiques aberrantes mais n'attenteront pas aux libertés fondamentales ni à la démocratie. En tous cas c'est l'avis de Marianne et le mien.
En conclusion, je continue néanmoins à penser que la première protection contre les dérives extrémistes doit être la modération, l'écoute, le dialogue, les compromis.
https://www.marianne.net/agora/analyses ... IifQ%3D%3D
Avatar du membre
Corvo
Rang beau gosse d'Interaldys
Messages : 28455
Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par Corvo »

Ce que l’extrême droite fait au monde

Le nouveau visage que cherche à se donner l’extrême droite en France est trompeur : partout lorsqu’elle est au pouvoir, comme elle l’est ou l’a été dans certains États du monde, elle discrimine, meurtrit et appauvrit.

L’extrême droite progresse en France depuis 2002 et le front républicain qui l’empêchait d’accéder au pouvoir s’est lentement effrité. Les digues morales ont sauté, alors même que de nombreux cadres du FN devenu RN ont fait l’objet de condamnations pour racisme ou antisémitisme et qu’un grand nombre de sympathisants adoptent les stéréotypes les plus xénophobes.

La campagne de dédiabolisation orchestrée par le parti et amplement relayée par certains médias affidés ont trompé une partie de l’électorat, séduit par cette apparence de respectabilité. Mais l’extrême droite française n’a pas rompu avec une histoire sombre dont elle continue, ouvertement ou à demi-mots, à se réclamer, comme en témoignent entre autres les plaisanteries de mauvais goût sur la figure de Jean Moulin, tournée en dérision par le chef du parti. L’image policée que ses leaders se plaisent à présenter ne doit pas dissimuler des invariants idéologiques autour desquels ce courant se structure : le culte de la nation conçue comme une ethnie, le rejet de l’altérité et de l’universalisme, la rhétorique révolutionnaire mise au service d’une lutte contre l’humanisme, la détestation des intellectuels souvent assimilés à des ennemis de l’intérieur, le mépris de la science et de l’information libre. Les politiques de préférence nationale que l’extrême droite entend mener forment le cœur d’un programme qui, sur bien d’autres points, pratique la duplicité et l’ambiguïté. En témoigne son discours sur les questions écologiques, qui, sous couvert d’une défense du localisme, ne fait que reconduire le système productiviste et les énergies fossiles. En témoigne également le flou qu’elle entretient sur sa politique internationale (vis-à-vis du soutien à l’Ukraine, de l’intégration européenne, ou encore sur la participation aux organisations multipartistes), qui est fortement teintée d’illibéralisme autoritaire. En témoigne encore le programme économique, dont la dimension sociale (soutien au pouvoir d’achat, abrogation de la réforme des retraites, etc.) est peu à peu éclipsée par des mesures typiques d’une politique de l’offre, favorables aux entreprises et aux classes les plus aisées (baisses des cotisations des entreprises, et des impôts sur les héritages et donations par exemple).

Observer les États qui, ces dernières années, ont appliqué une politique nationaliste permet de mesurer les effets de l’idéologie qui l’inspire. Les situations historiques diffèrent mais les convergences sont fortes : aux États-Unis le trumpisme stigmatise les communautés LGBT, l’Islam, les hispaniques et les Noirs ; en Inde Modi et ses partisans discriminent les Musulmans devenus citoyens de seconde zone. L’autoritarisme, dans un double mouvement, cible les institutions démocratiques et réinterprète l’histoire : Bolsanaro, qui méprise tous les contre-pouvoirs, a minimisé le passé dictatorial du Brésil, le PiS en Pologne a travaillé à instaurer un État centralisé et dégagé des contrôles constitutionnels, et s’est appliqué à réviser les mythes fondateurs de la nation, de même que Poutine en Russie façonne à sa main l’histoire du pays et impose un récit national en censurant la recherche indépendante.

Les discours jouent sur les peurs et les haines, et s’attachent à les entretenir et à les alimenter. Partout en Europe, les partis d’extrême droite déploient une rhétorique identitaire, parfois sous couvert d’un discours social, dénonçant des « flux migratoires » fantasmés, faisant croire que les personnes immigrées constituent un coût plus qu’un atout et mobilisant régulièrement, comme en Espagne ou aux États-Unis, des dogmes religieux. Le conservatisme moral prôné par l’extrême droite est d’ailleurs souvent très hétérogène, mêlant identité chrétienne et anti-modernité, et instruisant de faux procès à un « wokisme » dont il ne se soucie guère de démontrer l’existence.

Les textes ici rassemblés contribuent, chacun à leur manière, à dénoncer les faux-semblants du discours identitaire et à montrer que la séduction qu’il exerce repose sur des fondements en grande partie mensongers. Ils démontrent aussi que l’extrême droite au pouvoir affaiblit la démocratie, divise la société civile et instrumentalise l’État.

Les articles du dossier :
À lire sans modération.
Avatar du membre
Corvo
Rang beau gosse d'Interaldys
Messages : 28455
Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par Corvo »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 10:05 Jair Bolsonaro aux prises avec la justice brésilienne : 6 questions pour tout comprendre

De nos correspondants à Rio de Janeiro – Depuis la fin du mandat de Jair Bolsonaro, la justice brésilienne multiplie les procédures contre l’ancien président d’extrême droite : déjà condamné en 2023 à une peine d’inéligibilité de huit ans, celui-ci est soupçonné d’avoir espionné ses concurrents et de s’être approprié des biens publics. Décryptage en 6 questions.
Qu’est-ce que l’affaire de "l’ABIN parallèle" ?

Jair Bolsonaro est mis en cause dans deux affaires dans lesquelles il lui est notamment reproché de s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles. La première est celle de "l’ABIN parallèle", du nom de l’agence brésilienne du renseignement. Le 11 juillet dernier, la Police fédérale (PF) a arrêté quatre membres de l’agence, accusés d’avoir espionné des opposants politiques, des membres de la Cour suprême, ainsi que des journalistes pour le compte de l’ex-président, durant son mandat et à l’approche de l’élection présidentielle de 2022.

Ses hommes de main auraient ainsi profité de leur position privilégiée au cœur du renseignement brésilien pour surveiller les activités d’un certain nombre de personnes jugées hostiles au clan Bolsonaro. L’enquête met notamment en lumière l’espionnage des responsables de la commission d’enquête portant sur la gestion désastreuse du Covid-19 par le gouvernement de Bolsonaro (700 000 Brésiliens en sont décédés).

Mais le scandale ne s’arrête pas là : la Cour suprême du Brésil a révélé le 15 juillet dernier l’enregistrement d’une de ses conversations avec des membres du renseignement brésilien. On y entend le leader d’extrême droite discuter avec le député fédéral Alexandre Ramagem et le Général Augusto Heleno de la façon dont l’ABIN pourrait protéger son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, sous le coup d’une enquête pour détournement d’argent public et association de malfaiteurs.


Qu’est-ce que l’affaire des "bijoux saoudiens" ?

L’ABIN parallèle n’est cependant pas la seule affaire dans laquelle Jair Bolsonaro est englué. À la suite d’une enquête conclue le 4 juillet 2024, la Police fédérale l’accuse également d’avoir bénéficié d’un système de vente illégale de bijoux et autres objets de luxe, offerts au Brésil par l’Arabie saoudite en octobre 2019. Il s’agit de colliers de diamants, de sculptures dorées et de montres de luxe d’une valeur estimée à 7 millions de réaux (1,12 million d’euros), dont la revente aurait permis au candidat, battu par Lula en 2022, de financer sa fuite aux États-Unis pour échapper à la justice, quelques jours avant l’investiture de son rival.

Et les choses ne semblent pas près de s’arranger pour Bolsonaro, qui a officiellement été inculpé au début du mois de juillet : son ex-bras droit Mauro Cid, acteur central dans la revente des bijoux, a accepté de témoigner auprès de la justice. La défense du leader d’extrême droite est d’autant plus mal en point que ses avocats n’auront pas accès au contenu de ce témoignage, comme l’a décidé le procureur général de la République brésilienne.

Que risque Jair Bolsonaro ?


L’enquête est toujours en cours dans l’affaire de l’ABIN parallèle, pour laquelle Jair Bolsonaro risque gros : selon des enquêteurs de la Police fédérale interrogés par CNN Brasil, le passage par la case prison semble quasiment inévitable. Il encourrait ainsi jusqu’à 12 ans de détention pour divers crimes allant de l’association de malfaiteurs à l’espionnage d’appareils électroniques, en passant par la corruption passive.

La revente des bijoux offerts par l’Arabie saoudite pourrait également coûter cher à Jair Bolsonaro. Le rapport d’inculpation publié le 4 juillet dernier fait état d’un "détournement de cadeaux de grande valeur reçus par l'ancien président en raison de sa position pour les vendre à l'étranger à une date ultérieure", qui pourrait lui valoir jusqu’à 32 ans derrière les barreaux en cas de condamnation.

Les dates des potentiels procès ne sont pas encore connues. Mais à gauche, on se régale sur les réseaux sociaux pro-Lula, avec des memes et des posts montrant un compte à rebours et se délectant d’une possible incarcération.

Mais si ces déboires judiciaires passionnent la toile, ils ne mobilisent pas pour autant les militants de gauche dans les rues. Divers mouvements, comme celui du MST (Paysans sans terres), estiment que l’organisation de rassemblements pourrait davantage porter préjudice à la gauche qu’incriminer Bolsonaro. "La gauche est déjà accusée par le camp Bolsonaro d’avoir acheté la justice, alors en rajouter dans les rues ne ferait que conforter Bolsonaro dans son rôle de victime du système acquis à Lula et le Parti des travailleurs", affirme l’analyste politique Lucas Fernandes. En cette année de commémoration des 60 ans de la dictature militaire, "la gauche a fait le choix de descendre dans les rues pour défendre la démocratie, de ne pas personnaliser, incarner l’ennemi".

Dans quel contexte s’inscrivent ces affaires ?


En 2023, Jair Bolsonaro avait déjà été condamné à une peine de huit ans d’inéligibilité par le Tribunal supérieur électoral (TSE) pour avoir violemment attaqué le système de vote électronique utilisé au Brésil durant la campagne présidentielle. Malgré cette condamnation et les ennuis judiciaires dont l’ex-président ne semble pas près de se sortir, celui-ci continue d’être actif politiquement, au Brésil et en dehors.

Le 6 juillet dernier, Jair Bolsonaro a ainsi rencontré le président argentin, Javier Milei. Pour sa première visite sur le sol brésilien depuis son élection, le voisin ultralibéral a pris soin d’éviter Lula et s’est directement rendu à la convention CPAC Brésil, le plus grand rassemblement de conservateurs au monde, qui s’est tenu à Balneario Comboriu, dans l’État de Santa Catarina, situé dans le sud du Brésil.
Un groupe de personnes.
Le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio Gomes de Freitas (gauche), le président argentin Javier Milei (à sa droite) et l'ex-président Jair Bolsonaro (centre), lors de la convention conservatrice CPAC Brésil, le 6 juillet 2024, à Balneario Comboriu, dans le sud du Brésil. © EdiBrasilia

Comme un symbole de l’importance croissante de l’extrême droite en Amérique du Sud, les deux hommes se soutiennent mutuellement. L’Argentin a d’ailleurs qualifié de "persécution" les enquêtes judiciaires visant son allié brésilien.

Alors que le Brésil se déchire autour d’une polémique sur l’âge légal permettant à une femme d’avorter en cas de viol et que se profile au Venezuela une nouvelle crise politique suite à la réélection de Nicolas Maduro le 29 juillet, les deux ultra-conservateurs se présentent comme les seuls remparts moraux et politiques face à la montée du "communisme" en Amérique latine.



Même constat sur la scène nationale, où les ennuis judiciaires ne freinent pas non plus l’homme politique d’extrême droite. En pleine campagne pour les élections municipales de Rio de Janeiro, il soutient ouvertement Alexandre Ramagem, par ailleurs ex-directeur de l’ABIN. Un soutien payant : selon un sondage de l’institut Quaest publié le 24 juillet dernier, le coup de pouce de Bolsonaro aurait permis de doubler les intentions de vote en faveur de Ramagem, qui ont grimpé de 14 à 30 %.
Ces affaires peuvent-elles nuire à la popularité de Jair Bolsonaro ?

Si les déboires judiciaires de l’ancien président pourraient éloigner certains électeurs modérés, ce n’est pas le cas des "bolsonaristas" les plus radicaux. C’est en tout cas l’avis d’Odilon Caldeira Neto, coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite (OED) de l’université fédérale de Juiz de Fora. "Chez ceux qui étaient déjà proches des discours les plus antidémocratiques de Bolsonaro, l’impact de ces affaires est quasi-nul, estime le spécialiste. Pour ce qui est de l’ABIN parallèle, cette base bolsonarista radicale demandait justement des persécutions contre les opposants politiques et des attaques contre des institutions comme la Cour suprême."

Passé du "bas clergé" de la Chambre des députés à la présidence du Brésil en 2018, Jair Bolsonaro a su se construire une solide base de soutiens. "La plupart des personnes qui lui restent fidèles ont construit leur identité politique autour de sa figure de leader. Ils ont donc tendance à accepter ses nombreux écarts", juge Odilon Caldeira Neto. Paradoxalement, l’extrême droite brésilienne s’est renforcée au début des années 2010 autour d’un discours anti-corruption, prônant le retour de la morale dans un monde politique marqué par des scandales comme le Lava Jato. Mais Bolsonaro a su aller au-delà de cette contradiction en se servant de ses problèmes judiciaires pour se poser en victime du système. Pour Odilon Caldeira Neto, "il utilise ces accusations pour justifier son discours anti-système, qui continue de convaincre environ 30 % de l’électorat brésilien. Il accuse la justice d’inventer de fausses accusations pour le persécuter".

Bolsonaro, Trump, même combat ?



Le cas Bolsonaro rappelle évidemment celui de Donald Trump : acculé par les procès après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, l’ancien président a fait de ses déboires judiciaires un atout au service de sa popularité. Au Brésil, celui qu’on surnomme le "Trump tropical" utilise une stratégie similaire à celle de son allié américain. "Ces deux leaders d’extrême droite sont mis en cause pour des affaires assez différentes, rappelle Odilon Caldeira Neto. Mais la stratégie reste la même : ils se posent en victimes d’une justice et de médias qui seraient acquis à leurs opposants, dans le but de fidéliser un électorat radicalisé."

Cette stratégie fonctionnera-t-elle pour Bolsonaro, qui espère toujours revenir aux affaires malgré une peine d’inéligibilité qui court jusqu’en 2030 ? Selon le spécialiste de l’extrême droite brésilienne, "de nouvelles condamnations dans les affaires en cours et surtout des peines de prison pourraient avoir un impact bien plus important sur sa popularité et sur son avenir politique".
toujours les même méthodes.....
vous ne voyez rien arriver?
À propos de Bosonaro :
Image

Brésil : la vague réactionnaire
https://laviedesidees.fr/Bresil-la-vague-reactionnaire
olivers
Posteur TOP VIP
Posteur TOP VIP
Messages : 2918
Enregistré le : 03 avril 2021 19:54

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par olivers »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 10:05 Jair Bolsonaro aux prises avec la justice brésilienne : 6 questions pour tout comprendre

De nos correspondants à Rio de Janeiro – Depuis la fin du mandat de Jair Bolsonaro, la justice brésilienne multiplie les procédures contre l’ancien président d’extrême droite : déjà condamné en 2023 à une peine d’inéligibilité de huit ans, celui-ci est soupçonné d’avoir espionné ses concurrents et de s’être approprié des biens publics. Décryptage en 6 questions.
Qu’est-ce que l’affaire de "l’ABIN parallèle" ?

Jair Bolsonaro est mis en cause dans deux affaires dans lesquelles il lui est notamment reproché de s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles. La première est celle de "l’ABIN parallèle", du nom de l’agence brésilienne du renseignement. Le 11 juillet dernier, la Police fédérale (PF) a arrêté quatre membres de l’agence, accusés d’avoir espionné des opposants politiques, des membres de la Cour suprême, ainsi que des journalistes pour le compte de l’ex-président, durant son mandat et à l’approche de l’élection présidentielle de 2022.

Ses hommes de main auraient ainsi profité de leur position privilégiée au cœur du renseignement brésilien pour surveiller les activités d’un certain nombre de personnes jugées hostiles au clan Bolsonaro. L’enquête met notamment en lumière l’espionnage des responsables de la commission d’enquête portant sur la gestion désastreuse du Covid-19 par le gouvernement de Bolsonaro (700 000 Brésiliens en sont décédés).

Mais le scandale ne s’arrête pas là : la Cour suprême du Brésil a révélé le 15 juillet dernier l’enregistrement d’une de ses conversations avec des membres du renseignement brésilien. On y entend le leader d’extrême droite discuter avec le député fédéral Alexandre Ramagem et le Général Augusto Heleno de la façon dont l’ABIN pourrait protéger son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, sous le coup d’une enquête pour détournement d’argent public et association de malfaiteurs.


Qu’est-ce que l’affaire des "bijoux saoudiens" ?

L’ABIN parallèle n’est cependant pas la seule affaire dans laquelle Jair Bolsonaro est englué. À la suite d’une enquête conclue le 4 juillet 2024, la Police fédérale l’accuse également d’avoir bénéficié d’un système de vente illégale de bijoux et autres objets de luxe, offerts au Brésil par l’Arabie saoudite en octobre 2019. Il s’agit de colliers de diamants, de sculptures dorées et de montres de luxe d’une valeur estimée à 7 millions de réaux (1,12 million d’euros), dont la revente aurait permis au candidat, battu par Lula en 2022, de financer sa fuite aux États-Unis pour échapper à la justice, quelques jours avant l’investiture de son rival.

Et les choses ne semblent pas près de s’arranger pour Bolsonaro, qui a officiellement été inculpé au début du mois de juillet : son ex-bras droit Mauro Cid, acteur central dans la revente des bijoux, a accepté de témoigner auprès de la justice. La défense du leader d’extrême droite est d’autant plus mal en point que ses avocats n’auront pas accès au contenu de ce témoignage, comme l’a décidé le procureur général de la République brésilienne.

Que risque Jair Bolsonaro ?


L’enquête est toujours en cours dans l’affaire de l’ABIN parallèle, pour laquelle Jair Bolsonaro risque gros : selon des enquêteurs de la Police fédérale interrogés par CNN Brasil, le passage par la case prison semble quasiment inévitable. Il encourrait ainsi jusqu’à 12 ans de détention pour divers crimes allant de l’association de malfaiteurs à l’espionnage d’appareils électroniques, en passant par la corruption passive.

La revente des bijoux offerts par l’Arabie saoudite pourrait également coûter cher à Jair Bolsonaro. Le rapport d’inculpation publié le 4 juillet dernier fait état d’un "détournement de cadeaux de grande valeur reçus par l'ancien président en raison de sa position pour les vendre à l'étranger à une date ultérieure", qui pourrait lui valoir jusqu’à 32 ans derrière les barreaux en cas de condamnation.

Les dates des potentiels procès ne sont pas encore connues. Mais à gauche, on se régale sur les réseaux sociaux pro-Lula, avec des memes et des posts montrant un compte à rebours et se délectant d’une possible incarcération.

Mais si ces déboires judiciaires passionnent la toile, ils ne mobilisent pas pour autant les militants de gauche dans les rues. Divers mouvements, comme celui du MST (Paysans sans terres), estiment que l’organisation de rassemblements pourrait davantage porter préjudice à la gauche qu’incriminer Bolsonaro. "La gauche est déjà accusée par le camp Bolsonaro d’avoir acheté la justice, alors en rajouter dans les rues ne ferait que conforter Bolsonaro dans son rôle de victime du système acquis à Lula et le Parti des travailleurs", affirme l’analyste politique Lucas Fernandes. En cette année de commémoration des 60 ans de la dictature militaire, "la gauche a fait le choix de descendre dans les rues pour défendre la démocratie, de ne pas personnaliser, incarner l’ennemi".

Dans quel contexte s’inscrivent ces affaires ?


En 2023, Jair Bolsonaro avait déjà été condamné à une peine de huit ans d’inéligibilité par le Tribunal supérieur électoral (TSE) pour avoir violemment attaqué le système de vote électronique utilisé au Brésil durant la campagne présidentielle. Malgré cette condamnation et les ennuis judiciaires dont l’ex-président ne semble pas près de se sortir, celui-ci continue d’être actif politiquement, au Brésil et en dehors.

Le 6 juillet dernier, Jair Bolsonaro a ainsi rencontré le président argentin, Javier Milei. Pour sa première visite sur le sol brésilien depuis son élection, le voisin ultralibéral a pris soin d’éviter Lula et s’est directement rendu à la convention CPAC Brésil, le plus grand rassemblement de conservateurs au monde, qui s’est tenu à Balneario Comboriu, dans l’État de Santa Catarina, situé dans le sud du Brésil.
Un groupe de personnes.
Le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio Gomes de Freitas (gauche), le président argentin Javier Milei (à sa droite) et l'ex-président Jair Bolsonaro (centre), lors de la convention conservatrice CPAC Brésil, le 6 juillet 2024, à Balneario Comboriu, dans le sud du Brésil. © EdiBrasilia

Comme un symbole de l’importance croissante de l’extrême droite en Amérique du Sud, les deux hommes se soutiennent mutuellement. L’Argentin a d’ailleurs qualifié de "persécution" les enquêtes judiciaires visant son allié brésilien.

Alors que le Brésil se déchire autour d’une polémique sur l’âge légal permettant à une femme d’avorter en cas de viol et que se profile au Venezuela une nouvelle crise politique suite à la réélection de Nicolas Maduro le 29 juillet, les deux ultra-conservateurs se présentent comme les seuls remparts moraux et politiques face à la montée du "communisme" en Amérique latine.



Même constat sur la scène nationale, où les ennuis judiciaires ne freinent pas non plus l’homme politique d’extrême droite. En pleine campagne pour les élections municipales de Rio de Janeiro, il soutient ouvertement Alexandre Ramagem, par ailleurs ex-directeur de l’ABIN. Un soutien payant : selon un sondage de l’institut Quaest publié le 24 juillet dernier, le coup de pouce de Bolsonaro aurait permis de doubler les intentions de vote en faveur de Ramagem, qui ont grimpé de 14 à 30 %.
Ces affaires peuvent-elles nuire à la popularité de Jair Bolsonaro ?

Si les déboires judiciaires de l’ancien président pourraient éloigner certains électeurs modérés, ce n’est pas le cas des "bolsonaristas" les plus radicaux. C’est en tout cas l’avis d’Odilon Caldeira Neto, coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite (OED) de l’université fédérale de Juiz de Fora. "Chez ceux qui étaient déjà proches des discours les plus antidémocratiques de Bolsonaro, l’impact de ces affaires est quasi-nul, estime le spécialiste. Pour ce qui est de l’ABIN parallèle, cette base bolsonarista radicale demandait justement des persécutions contre les opposants politiques et des attaques contre des institutions comme la Cour suprême."

Passé du "bas clergé" de la Chambre des députés à la présidence du Brésil en 2018, Jair Bolsonaro a su se construire une solide base de soutiens. "La plupart des personnes qui lui restent fidèles ont construit leur identité politique autour de sa figure de leader. Ils ont donc tendance à accepter ses nombreux écarts", juge Odilon Caldeira Neto. Paradoxalement, l’extrême droite brésilienne s’est renforcée au début des années 2010 autour d’un discours anti-corruption, prônant le retour de la morale dans un monde politique marqué par des scandales comme le Lava Jato. Mais Bolsonaro a su aller au-delà de cette contradiction en se servant de ses problèmes judiciaires pour se poser en victime du système. Pour Odilon Caldeira Neto, "il utilise ces accusations pour justifier son discours anti-système, qui continue de convaincre environ 30 % de l’électorat brésilien. Il accuse la justice d’inventer de fausses accusations pour le persécuter".

Bolsonaro, Trump, même combat ?



Le cas Bolsonaro rappelle évidemment celui de Donald Trump : acculé par les procès après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, l’ancien président a fait de ses déboires judiciaires un atout au service de sa popularité. Au Brésil, celui qu’on surnomme le "Trump tropical" utilise une stratégie similaire à celle de son allié américain. "Ces deux leaders d’extrême droite sont mis en cause pour des affaires assez différentes, rappelle Odilon Caldeira Neto. Mais la stratégie reste la même : ils se posent en victimes d’une justice et de médias qui seraient acquis à leurs opposants, dans le but de fidéliser un électorat radicalisé."

Cette stratégie fonctionnera-t-elle pour Bolsonaro, qui espère toujours revenir aux affaires malgré une peine d’inéligibilité qui court jusqu’en 2030 ? Selon le spécialiste de l’extrême droite brésilienne, "de nouvelles condamnations dans les affaires en cours et surtout des peines de prison pourraient avoir un impact bien plus important sur sa popularité et sur son avenir politique".
toujours les même méthodes.....
vous ne voyez rien arriver?
L'extrême gauche, sans doute ?
Avatar du membre
gare au gorille
Rang beau gosse d'Interaldys
Messages : 26550
Enregistré le : 30 octobre 2016 18:53

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par gare au gorille »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 10:05 Jair Bolsonaro aux prises avec la justice brésilienne : 6 questions pour tout comprendre

De nos correspondants à Rio de Janeiro – Depuis la fin du mandat de Jair Bolsonaro, la justice brésilienne multiplie les procédures contre l’ancien président d’extrême droite : déjà condamné en 2023 à une peine d’inéligibilité de huit ans, celui-ci est soupçonné d’avoir espionné ses concurrents et de s’être approprié des biens publics. Décryptage en 6 questions.
Qu’est-ce que l’affaire de "l’ABIN parallèle" ?

Jair Bolsonaro est mis en cause dans deux affaires dans lesquelles il lui est notamment reproché de s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles. La première est celle de "l’ABIN parallèle", du nom de l’agence brésilienne du renseignement. Le 11 juillet dernier, la Police fédérale (PF) a arrêté quatre membres de l’agence, accusés d’avoir espionné des opposants politiques, des membres de la Cour suprême, ainsi que des journalistes pour le compte de l’ex-président, durant son mandat et à l’approche de l’élection présidentielle de 2022.

Ses hommes de main auraient ainsi profité de leur position privilégiée au cœur du renseignement brésilien pour surveiller les activités d’un certain nombre de personnes jugées hostiles au clan Bolsonaro. L’enquête met notamment en lumière l’espionnage des responsables de la commission d’enquête portant sur la gestion désastreuse du Covid-19 par le gouvernement de Bolsonaro (700 000 Brésiliens en sont décédés).

Mais le scandale ne s’arrête pas là : la Cour suprême du Brésil a révélé le 15 juillet dernier l’enregistrement d’une de ses conversations avec des membres du renseignement brésilien. On y entend le leader d’extrême droite discuter avec le député fédéral Alexandre Ramagem et le Général Augusto Heleno de la façon dont l’ABIN pourrait protéger son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, sous le coup d’une enquête pour détournement d’argent public et association de malfaiteurs.


Qu’est-ce que l’affaire des "bijoux saoudiens" ?

L’ABIN parallèle n’est cependant pas la seule affaire dans laquelle Jair Bolsonaro est englué. À la suite d’une enquête conclue le 4 juillet 2024, la Police fédérale l’accuse également d’avoir bénéficié d’un système de vente illégale de bijoux et autres objets de luxe, offerts au Brésil par l’Arabie saoudite en octobre 2019. Il s’agit de colliers de diamants, de sculptures dorées et de montres de luxe d’une valeur estimée à 7 millions de réaux (1,12 million d’euros), dont la revente aurait permis au candidat, battu par Lula en 2022, de financer sa fuite aux États-Unis pour échapper à la justice, quelques jours avant l’investiture de son rival.

Et les choses ne semblent pas près de s’arranger pour Bolsonaro, qui a officiellement été inculpé au début du mois de juillet : son ex-bras droit Mauro Cid, acteur central dans la revente des bijoux, a accepté de témoigner auprès de la justice. La défense du leader d’extrême droite est d’autant plus mal en point que ses avocats n’auront pas accès au contenu de ce témoignage, comme l’a décidé le procureur général de la République brésilienne.

Que risque Jair Bolsonaro ?


L’enquête est toujours en cours dans l’affaire de l’ABIN parallèle, pour laquelle Jair Bolsonaro risque gros : selon des enquêteurs de la Police fédérale interrogés par CNN Brasil, le passage par la case prison semble quasiment inévitable. Il encourrait ainsi jusqu’à 12 ans de détention pour divers crimes allant de l’association de malfaiteurs à l’espionnage d’appareils électroniques, en passant par la corruption passive.

La revente des bijoux offerts par l’Arabie saoudite pourrait également coûter cher à Jair Bolsonaro. Le rapport d’inculpation publié le 4 juillet dernier fait état d’un "détournement de cadeaux de grande valeur reçus par l'ancien président en raison de sa position pour les vendre à l'étranger à une date ultérieure", qui pourrait lui valoir jusqu’à 32 ans derrière les barreaux en cas de condamnation.

Les dates des potentiels procès ne sont pas encore connues. Mais à gauche, on se régale sur les réseaux sociaux pro-Lula, avec des memes et des posts montrant un compte à rebours et se délectant d’une possible incarcération.

Mais si ces déboires judiciaires passionnent la toile, ils ne mobilisent pas pour autant les militants de gauche dans les rues. Divers mouvements, comme celui du MST (Paysans sans terres), estiment que l’organisation de rassemblements pourrait davantage porter préjudice à la gauche qu’incriminer Bolsonaro. "La gauche est déjà accusée par le camp Bolsonaro d’avoir acheté la justice, alors en rajouter dans les rues ne ferait que conforter Bolsonaro dans son rôle de victime du système acquis à Lula et le Parti des travailleurs", affirme l’analyste politique Lucas Fernandes. En cette année de commémoration des 60 ans de la dictature militaire, "la gauche a fait le choix de descendre dans les rues pour défendre la démocratie, de ne pas personnaliser, incarner l’ennemi".

Dans quel contexte s’inscrivent ces affaires ?


En 2023, Jair Bolsonaro avait déjà été condamné à une peine de huit ans d’inéligibilité par le Tribunal supérieur électoral (TSE) pour avoir violemment attaqué le système de vote électronique utilisé au Brésil durant la campagne présidentielle. Malgré cette condamnation et les ennuis judiciaires dont l’ex-président ne semble pas près de se sortir, celui-ci continue d’être actif politiquement, au Brésil et en dehors.

Le 6 juillet dernier, Jair Bolsonaro a ainsi rencontré le président argentin, Javier Milei. Pour sa première visite sur le sol brésilien depuis son élection, le voisin ultralibéral a pris soin d’éviter Lula et s’est directement rendu à la convention CPAC Brésil, le plus grand rassemblement de conservateurs au monde, qui s’est tenu à Balneario Comboriu, dans l’État de Santa Catarina, situé dans le sud du Brésil.
Un groupe de personnes.
Le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio Gomes de Freitas (gauche), le président argentin Javier Milei (à sa droite) et l'ex-président Jair Bolsonaro (centre), lors de la convention conservatrice CPAC Brésil, le 6 juillet 2024, à Balneario Comboriu, dans le sud du Brésil. © EdiBrasilia

Comme un symbole de l’importance croissante de l’extrême droite en Amérique du Sud, les deux hommes se soutiennent mutuellement. L’Argentin a d’ailleurs qualifié de "persécution" les enquêtes judiciaires visant son allié brésilien.

Alors que le Brésil se déchire autour d’une polémique sur l’âge légal permettant à une femme d’avorter en cas de viol et que se profile au Venezuela une nouvelle crise politique suite à la réélection de Nicolas Maduro le 29 juillet, les deux ultra-conservateurs se présentent comme les seuls remparts moraux et politiques face à la montée du "communisme" en Amérique latine.



Même constat sur la scène nationale, où les ennuis judiciaires ne freinent pas non plus l’homme politique d’extrême droite. En pleine campagne pour les élections municipales de Rio de Janeiro, il soutient ouvertement Alexandre Ramagem, par ailleurs ex-directeur de l’ABIN. Un soutien payant : selon un sondage de l’institut Quaest publié le 24 juillet dernier, le coup de pouce de Bolsonaro aurait permis de doubler les intentions de vote en faveur de Ramagem, qui ont grimpé de 14 à 30 %.
Ces affaires peuvent-elles nuire à la popularité de Jair Bolsonaro ?

Si les déboires judiciaires de l’ancien président pourraient éloigner certains électeurs modérés, ce n’est pas le cas des "bolsonaristas" les plus radicaux. C’est en tout cas l’avis d’Odilon Caldeira Neto, coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite (OED) de l’université fédérale de Juiz de Fora. "Chez ceux qui étaient déjà proches des discours les plus antidémocratiques de Bolsonaro, l’impact de ces affaires est quasi-nul, estime le spécialiste. Pour ce qui est de l’ABIN parallèle, cette base bolsonarista radicale demandait justement des persécutions contre les opposants politiques et des attaques contre des institutions comme la Cour suprême."

Passé du "bas clergé" de la Chambre des députés à la présidence du Brésil en 2018, Jair Bolsonaro a su se construire une solide base de soutiens. "La plupart des personnes qui lui restent fidèles ont construit leur identité politique autour de sa figure de leader. Ils ont donc tendance à accepter ses nombreux écarts", juge Odilon Caldeira Neto. Paradoxalement, l’extrême droite brésilienne s’est renforcée au début des années 2010 autour d’un discours anti-corruption, prônant le retour de la morale dans un monde politique marqué par des scandales comme le Lava Jato. Mais Bolsonaro a su aller au-delà de cette contradiction en se servant de ses problèmes judiciaires pour se poser en victime du système. Pour Odilon Caldeira Neto, "il utilise ces accusations pour justifier son discours anti-système, qui continue de convaincre environ 30 % de l’électorat brésilien. Il accuse la justice d’inventer de fausses accusations pour le persécuter".

Bolsonaro, Trump, même combat ?



Le cas Bolsonaro rappelle évidemment celui de Donald Trump : acculé par les procès après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, l’ancien président a fait de ses déboires judiciaires un atout au service de sa popularité. Au Brésil, celui qu’on surnomme le "Trump tropical" utilise une stratégie similaire à celle de son allié américain. "Ces deux leaders d’extrême droite sont mis en cause pour des affaires assez différentes, rappelle Odilon Caldeira Neto. Mais la stratégie reste la même : ils se posent en victimes d’une justice et de médias qui seraient acquis à leurs opposants, dans le but de fidéliser un électorat radicalisé."

Cette stratégie fonctionnera-t-elle pour Bolsonaro, qui espère toujours revenir aux affaires malgré une peine d’inéligibilité qui court jusqu’en 2030 ? Selon le spécialiste de l’extrême droite brésilienne, "de nouvelles condamnations dans les affaires en cours et surtout des peines de prison pourraient avoir un impact bien plus important sur sa popularité et sur son avenir politique".
toujours les même méthodes.....
vous ne voyez rien arriver?



Pourquoi vous voyez des choses arriver vous ?? Si vous avez des infos sérieuses n'hésitez pas à nous les communiquer. Après si c'est encore un de vos trucs sans fondement vous pouvez toujours continuer à nous jouer la petite Madame Soleil de ce forum.
Pour ce qui est des présidents qui se retrouvent confrontés à la justice de leur pays il n'est pas utile d'aller jusqu'au Brésil, nous avons tout à fait ça chez nous avec un ancien président de la république qui n'en finit pas de passer devant les juges et qui n'en finit pas de se victimiser.
Ce n'est pas forcément la spécificité d'un parti politique en particulier, de même pour ce qui est de la fin des libertés, votre titre est mensonger, l'Italie est gouvernée par l'extrême droite et les Italiens se sentent tout autant libres qu'avant.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
Avatar du membre
Fonck1
Administrateur
Administrateur
Messages : 146394
Enregistré le : 02 mai 2006 16:22

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par Fonck1 »

gare au gorille a écrit : 06 août 2024 14:35
Fonck1 a écrit : 06 août 2024 10:05 Jair Bolsonaro aux prises avec la justice brésilienne : 6 questions pour tout comprendre

De nos correspondants à Rio de Janeiro – Depuis la fin du mandat de Jair Bolsonaro, la justice brésilienne multiplie les procédures contre l’ancien président d’extrême droite : déjà condamné en 2023 à une peine d’inéligibilité de huit ans, celui-ci est soupçonné d’avoir espionné ses concurrents et de s’être approprié des biens publics. Décryptage en 6 questions.
Qu’est-ce que l’affaire de "l’ABIN parallèle" ?

Jair Bolsonaro est mis en cause dans deux affaires dans lesquelles il lui est notamment reproché de s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles. La première est celle de "l’ABIN parallèle", du nom de l’agence brésilienne du renseignement. Le 11 juillet dernier, la Police fédérale (PF) a arrêté quatre membres de l’agence, accusés d’avoir espionné des opposants politiques, des membres de la Cour suprême, ainsi que des journalistes pour le compte de l’ex-président, durant son mandat et à l’approche de l’élection présidentielle de 2022.

Ses hommes de main auraient ainsi profité de leur position privilégiée au cœur du renseignement brésilien pour surveiller les activités d’un certain nombre de personnes jugées hostiles au clan Bolsonaro. L’enquête met notamment en lumière l’espionnage des responsables de la commission d’enquête portant sur la gestion désastreuse du Covid-19 par le gouvernement de Bolsonaro (700 000 Brésiliens en sont décédés).

Mais le scandale ne s’arrête pas là : la Cour suprême du Brésil a révélé le 15 juillet dernier l’enregistrement d’une de ses conversations avec des membres du renseignement brésilien. On y entend le leader d’extrême droite discuter avec le député fédéral Alexandre Ramagem et le Général Augusto Heleno de la façon dont l’ABIN pourrait protéger son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, sous le coup d’une enquête pour détournement d’argent public et association de malfaiteurs.


Qu’est-ce que l’affaire des "bijoux saoudiens" ?

L’ABIN parallèle n’est cependant pas la seule affaire dans laquelle Jair Bolsonaro est englué. À la suite d’une enquête conclue le 4 juillet 2024, la Police fédérale l’accuse également d’avoir bénéficié d’un système de vente illégale de bijoux et autres objets de luxe, offerts au Brésil par l’Arabie saoudite en octobre 2019. Il s’agit de colliers de diamants, de sculptures dorées et de montres de luxe d’une valeur estimée à 7 millions de réaux (1,12 million d’euros), dont la revente aurait permis au candidat, battu par Lula en 2022, de financer sa fuite aux États-Unis pour échapper à la justice, quelques jours avant l’investiture de son rival.

Et les choses ne semblent pas près de s’arranger pour Bolsonaro, qui a officiellement été inculpé au début du mois de juillet : son ex-bras droit Mauro Cid, acteur central dans la revente des bijoux, a accepté de témoigner auprès de la justice. La défense du leader d’extrême droite est d’autant plus mal en point que ses avocats n’auront pas accès au contenu de ce témoignage, comme l’a décidé le procureur général de la République brésilienne.

Que risque Jair Bolsonaro ?


L’enquête est toujours en cours dans l’affaire de l’ABIN parallèle, pour laquelle Jair Bolsonaro risque gros : selon des enquêteurs de la Police fédérale interrogés par CNN Brasil, le passage par la case prison semble quasiment inévitable. Il encourrait ainsi jusqu’à 12 ans de détention pour divers crimes allant de l’association de malfaiteurs à l’espionnage d’appareils électroniques, en passant par la corruption passive.

La revente des bijoux offerts par l’Arabie saoudite pourrait également coûter cher à Jair Bolsonaro. Le rapport d’inculpation publié le 4 juillet dernier fait état d’un "détournement de cadeaux de grande valeur reçus par l'ancien président en raison de sa position pour les vendre à l'étranger à une date ultérieure", qui pourrait lui valoir jusqu’à 32 ans derrière les barreaux en cas de condamnation.

Les dates des potentiels procès ne sont pas encore connues. Mais à gauche, on se régale sur les réseaux sociaux pro-Lula, avec des memes et des posts montrant un compte à rebours et se délectant d’une possible incarcération.

Mais si ces déboires judiciaires passionnent la toile, ils ne mobilisent pas pour autant les militants de gauche dans les rues. Divers mouvements, comme celui du MST (Paysans sans terres), estiment que l’organisation de rassemblements pourrait davantage porter préjudice à la gauche qu’incriminer Bolsonaro. "La gauche est déjà accusée par le camp Bolsonaro d’avoir acheté la justice, alors en rajouter dans les rues ne ferait que conforter Bolsonaro dans son rôle de victime du système acquis à Lula et le Parti des travailleurs", affirme l’analyste politique Lucas Fernandes. En cette année de commémoration des 60 ans de la dictature militaire, "la gauche a fait le choix de descendre dans les rues pour défendre la démocratie, de ne pas personnaliser, incarner l’ennemi".

Dans quel contexte s’inscrivent ces affaires ?


En 2023, Jair Bolsonaro avait déjà été condamné à une peine de huit ans d’inéligibilité par le Tribunal supérieur électoral (TSE) pour avoir violemment attaqué le système de vote électronique utilisé au Brésil durant la campagne présidentielle. Malgré cette condamnation et les ennuis judiciaires dont l’ex-président ne semble pas près de se sortir, celui-ci continue d’être actif politiquement, au Brésil et en dehors.

Le 6 juillet dernier, Jair Bolsonaro a ainsi rencontré le président argentin, Javier Milei. Pour sa première visite sur le sol brésilien depuis son élection, le voisin ultralibéral a pris soin d’éviter Lula et s’est directement rendu à la convention CPAC Brésil, le plus grand rassemblement de conservateurs au monde, qui s’est tenu à Balneario Comboriu, dans l’État de Santa Catarina, situé dans le sud du Brésil.
Un groupe de personnes.
Le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio Gomes de Freitas (gauche), le président argentin Javier Milei (à sa droite) et l'ex-président Jair Bolsonaro (centre), lors de la convention conservatrice CPAC Brésil, le 6 juillet 2024, à Balneario Comboriu, dans le sud du Brésil. © EdiBrasilia

Comme un symbole de l’importance croissante de l’extrême droite en Amérique du Sud, les deux hommes se soutiennent mutuellement. L’Argentin a d’ailleurs qualifié de "persécution" les enquêtes judiciaires visant son allié brésilien.

Alors que le Brésil se déchire autour d’une polémique sur l’âge légal permettant à une femme d’avorter en cas de viol et que se profile au Venezuela une nouvelle crise politique suite à la réélection de Nicolas Maduro le 29 juillet, les deux ultra-conservateurs se présentent comme les seuls remparts moraux et politiques face à la montée du "communisme" en Amérique latine.



Même constat sur la scène nationale, où les ennuis judiciaires ne freinent pas non plus l’homme politique d’extrême droite. En pleine campagne pour les élections municipales de Rio de Janeiro, il soutient ouvertement Alexandre Ramagem, par ailleurs ex-directeur de l’ABIN. Un soutien payant : selon un sondage de l’institut Quaest publié le 24 juillet dernier, le coup de pouce de Bolsonaro aurait permis de doubler les intentions de vote en faveur de Ramagem, qui ont grimpé de 14 à 30 %.

Ces affaires peuvent-elles nuire à la popularité de Jair Bolsonaro ?

Si les déboires judiciaires de l’ancien président pourraient éloigner certains électeurs modérés, ce n’est pas le cas des "bolsonaristas" les plus radicaux. C’est en tout cas l’avis d’Odilon Caldeira Neto, coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite (OED) de l’université fédérale de Juiz de Fora. "Chez ceux qui étaient déjà proches des discours les plus antidémocratiques de Bolsonaro, l’impact de ces affaires est quasi-nul, estime le spécialiste. Pour ce qui est de l’ABIN parallèle, cette base bolsonarista radicale demandait justement des persécutions contre les opposants politiques et des attaques contre des institutions comme la Cour suprême."

Passé du "bas clergé" de la Chambre des députés à la présidence du Brésil en 2018, Jair Bolsonaro a su se construire une solide base de soutiens. "La plupart des personnes qui lui restent fidèles ont construit leur identité politique autour de sa figure de leader. Ils ont donc tendance à accepter ses nombreux écarts", juge Odilon Caldeira Neto. Paradoxalement, l’extrême droite brésilienne s’est renforcée au début des années 2010 autour d’un discours anti-corruption, prônant le retour de la morale dans un monde politique marqué par des scandales comme le Lava Jato. Mais Bolsonaro a su aller au-delà de cette contradiction en se servant de ses problèmes judiciaires pour se poser en victime du système. Pour Odilon Caldeira Neto, "il utilise ces accusations pour justifier son discours anti-système, qui continue de convaincre environ 30 % de l’électorat brésilien. Il accuse la justice d’inventer de fausses accusations pour le persécuter".

Bolsonaro, Trump, même combat ?



Le cas Bolsonaro rappelle évidemment celui de Donald Trump : acculé par les procès après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, l’ancien président a fait de ses déboires judiciaires un atout au service de sa popularité. Au Brésil, celui qu’on surnomme le "Trump tropical" utilise une stratégie similaire à celle de son allié américain. "Ces deux leaders d’extrême droite sont mis en cause pour des affaires assez différentes, rappelle Odilon Caldeira Neto. Mais la stratégie reste la même : ils se posent en victimes d’une justice et de médias qui seraient acquis à leurs opposants, dans le but de fidéliser un électorat radicalisé."

Cette stratégie fonctionnera-t-elle pour Bolsonaro, qui espère toujours revenir aux affaires malgré une peine d’inéligibilité qui court jusqu’en 2030 ? Selon le spécialiste de l’extrême droite brésilienne, "de nouvelles condamnations dans les affaires en cours et surtout des peines de prison pourraient avoir un impact bien plus important sur sa popularité et sur son avenir politique".
toujours les même méthodes.....
vous ne voyez rien arriver?



Pourquoi vous voyez des choses arriver vous ?? Si vous avez des infos sérieuses n'hésitez pas à nous les communiquer. Après si c'est encore un de vos trucs sans fondement vous pouvez toujours continuer à nous jouer la petite Madame Soleil de ce forum.
Pour ce qui est des présidents qui se retrouvent confrontés à la justice de leur pays il n'est pas utile d'aller jusqu'au Brésil, nous avons tout à fait ça chez nous avec un ancien président de la république qui n'en finit pas de passer devant les juges et qui n'en finit pas de se victimiser.
Ce n'est pas forcément la spécificité d'un parti politique en particulier, de même pour ce qui est de la fin des libertés, votre titre est mensonger, l'Italie est gouvernée par l'extrême droite et les Italiens se sentent tout autant libres qu'avant.

Même si je n'ai personnellement fait aucune comparaison ça n'est pas très compliqué :

dans l'exemple numéro 1 : comme bolsonaro qui est poursuivi pour s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles.il en est de même pour marine lepen et son bureau, dont le procès du 30 septembre, est poursuivis pour « abus de confiance » et « complicité », requalifiées plus tard en « détournement de fonds publics ».

on sait par ailleurs que le RN profite d'accointances avec certains responsables de la sécurité publique qui fuitent régulièrement des infos dans les médias, à des fins personnelles, et oui, ça les fait monter !

je ne parle même pas de leur désir de privatiser france tv, une autre habituelle méthodologie de prise du pouvoir médiatique comme ils l'ont déjà fait avec bolloré.

ils ont tous les même méthodes ! supprimer les libertés et l'opposition !
Appel à participation pour le forum

« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
Avatar du membre
gare au gorille
Rang beau gosse d'Interaldys
Messages : 26550
Enregistré le : 30 octobre 2016 18:53

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par gare au gorille »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 15:35
gare au gorille a écrit : 06 août 2024 14:35




Pourquoi vous voyez des choses arriver vous ?? Si vous avez des infos sérieuses n'hésitez pas à nous les communiquer. Après si c'est encore un de vos trucs sans fondement vous pouvez toujours continuer à nous jouer la petite Madame Soleil de ce forum.
Pour ce qui est des présidents qui se retrouvent confrontés à la justice de leur pays il n'est pas utile d'aller jusqu'au Brésil, nous avons tout à fait ça chez nous avec un ancien président de la république qui n'en finit pas de passer devant les juges et qui n'en finit pas de se victimiser.
Ce n'est pas forcément la spécificité d'un parti politique en particulier, de même pour ce qui est de la fin des libertés, votre titre est mensonger, l'Italie est gouvernée par l'extrême droite et les Italiens se sentent tout autant libres qu'avant.

Même si je n'ai personnellement fait aucune comparaison ça n'est pas très compliqué :

dans l'exemple numéro 1 : comme bolsonaro qui est poursuivi pour s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles.il en est de même pour marine lepen et son bureau, dont le procès du 30 septembre, est poursuivis pour « abus de confiance » et « complicité », requalifiées plus tard en « détournement de fonds publics ».

on sait par ailleurs que le RN profite d'accointances avec certains responsables de la sécurité publique qui fuitent régulièrement des infos dans les médias, à des fins personnelles, et oui, ça les fait monter !

je ne parle même pas de leur désir de privatiser france tv, une autre habituelle méthodologie de prise du pouvoir médiatique comme ils l'ont déjà fait avec bolloré.

ils ont tous les même méthodes ! supprimer les libertés et l'opposition !

Encore une fois vous tenez des propos délirants sans la moindre argumentation valable. Marine Le Pen est convoquée devant la justice comme l'ensemble des chefs de partis qui sont tous impliquée pour les mêmes motifs, à savoir avoir utilisé les assistants parlementaires à des taches internes au parti. il se trouve que le RN avait davantage de députés mais le principe est exactement le même pour tous les partis. Ce n'est en rien une spécificité du RN
Ceux qui veulent museler les médias sont déjà au pouvoir en ce moment, avec une ministre de la macronie qui a déclaré qu'il fallait retirer le droit d'antenne à CNews et un organisme politisé qui vient de proclamer la suppression de C8.
Le RN ne veut interdire personne, il propose simplement de réduire la voilure de France Télévision en privatisant une partie du Mammouth ruineux qu'est devenu cet organisme.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
Avatar du membre
Fonck1
Administrateur
Administrateur
Messages : 146394
Enregistré le : 02 mai 2006 16:22

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par Fonck1 »

gare au gorille a écrit : 06 août 2024 16:07
Fonck1 a écrit : 06 août 2024 15:35


Même si je n'ai personnellement fait aucune comparaison ça n'est pas très compliqué :

dans l'exemple numéro 1 : comme bolsonaro qui est poursuivi pour s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles.il en est de même pour marine lepen et son bureau, dont le procès du 30 septembre, est poursuivis pour « abus de confiance » et « complicité », requalifiées plus tard en « détournement de fonds publics ».

on sait par ailleurs que le RN profite d'accointances avec certains responsables de la sécurité publique qui fuitent régulièrement des infos dans les médias, à des fins personnelles, et oui, ça les fait monter !

je ne parle même pas de leur désir de privatiser france tv, une autre habituelle méthodologie de prise du pouvoir médiatique comme ils l'ont déjà fait avec bolloré.

ils ont tous les même méthodes ! supprimer les libertés et l'opposition !

Encore une fois vous tenez des propos délirants sans la moindre argumentation valable. Marine Le Pen est convoquée devant la justice comme l'ensemble des chefs de partis qui sont tous impliquée pour les mêmes motifs, à savoir avoir utilisé les assistants parlementaires à des taches internes au parti. il se trouve que le RN avait davantage de députés mais le principe est exactement le même pour tous les partis. Ce n'est en rien une spécificité du RN
Ceux qui veulent museler les médias sont déjà au pouvoir en ce moment, avec une ministre de la macronie qui a déclaré qu'il fallait retirer le droit d'antenne à CNews et un organisme politisé qui vient de proclamer la suppression de C8.
Le RN ne veut interdire personne, il propose simplement de réduire la voilure de France Télévision en privatisant une partie du Mammouth ruineux qu'est devenu cet organisme.
à part Bayrou, qui par ailleurs été relaxé, il n'y en a pas d’autres à ma connaissance.ceux qui étaient impliqués ont été condamnés.
mais la mère le pen elle ce sera pour détournement de fond et enrichissement personnel.
ce n'est pas la Macronie qui a retiré le droit à l'image à C8, c'est l'arcom.
l'arcom, c'est l’organisme de régulation du parc audiovisuel français et s'il lui a retiré, c'est qu'ils avaient fait des entorses à la machette au contrat.
par ailleurs, je pense qu'il faudrait réduire les indemnités des députés qui glandent rien à l'assemblée plutôt que France télévision qui elle, propose des programmes variés et enrichissants.
Appel à participation pour le forum

« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
vivarais
Rang Tisiphonesque
Rang Tisiphonesque
Messages : 45873
Enregistré le : 04 avril 2018 16:39

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par vivarais »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 10:05 Jair Bolsonaro aux prises avec la justice brésilienne : 6 questions pour tout comprendre

De nos correspondants à Rio de Janeiro – Depuis la fin du mandat de Jair Bolsonaro, la justice brésilienne multiplie les procédures contre l’ancien président d’extrême droite : déjà condamné en 2023 à une peine d’inéligibilité de huit ans, celui-ci est soupçonné d’avoir espionné ses concurrents et de s’être approprié des biens publics. Décryptage en 6 questions.
Qu’est-ce que l’affaire de "l’ABIN parallèle" ?

Jair Bolsonaro est mis en cause dans deux affaires dans lesquelles il lui est notamment reproché de s’être approprié les moyens de l’État à des fins personnelles. La première est celle de "l’ABIN parallèle", du nom de l’agence brésilienne du renseignement. Le 11 juillet dernier, la Police fédérale (PF) a arrêté quatre membres de l’agence, accusés d’avoir espionné des opposants politiques, des membres de la Cour suprême, ainsi que des journalistes pour le compte de l’ex-président, durant son mandat et à l’approche de l’élection présidentielle de 2022.

Ses hommes de main auraient ainsi profité de leur position privilégiée au cœur du renseignement brésilien pour surveiller les activités d’un certain nombre de personnes jugées hostiles au clan Bolsonaro. L’enquête met notamment en lumière l’espionnage des responsables de la commission d’enquête portant sur la gestion désastreuse du Covid-19 par le gouvernement de Bolsonaro (700 000 Brésiliens en sont décédés).

Mais le scandale ne s’arrête pas là : la Cour suprême du Brésil a révélé le 15 juillet dernier l’enregistrement d’une de ses conversations avec des membres du renseignement brésilien. On y entend le leader d’extrême droite discuter avec le député fédéral Alexandre Ramagem et le Général Augusto Heleno de la façon dont l’ABIN pourrait protéger son fils, le sénateur Flavio Bolsonaro, sous le coup d’une enquête pour détournement d’argent public et association de malfaiteurs.


Qu’est-ce que l’affaire des "bijoux saoudiens" ?

L’ABIN parallèle n’est cependant pas la seule affaire dans laquelle Jair Bolsonaro est englué. À la suite d’une enquête conclue le 4 juillet 2024, la Police fédérale l’accuse également d’avoir bénéficié d’un système de vente illégale de bijoux et autres objets de luxe, offerts au Brésil par l’Arabie saoudite en octobre 2019. Il s’agit de colliers de diamants, de sculptures dorées et de montres de luxe d’une valeur estimée à 7 millions de réaux (1,12 million d’euros), dont la revente aurait permis au candidat, battu par Lula en 2022, de financer sa fuite aux États-Unis pour échapper à la justice, quelques jours avant l’investiture de son rival.

Et les choses ne semblent pas près de s’arranger pour Bolsonaro, qui a officiellement été inculpé au début du mois de juillet : son ex-bras droit Mauro Cid, acteur central dans la revente des bijoux, a accepté de témoigner auprès de la justice. La défense du leader d’extrême droite est d’autant plus mal en point que ses avocats n’auront pas accès au contenu de ce témoignage, comme l’a décidé le procureur général de la République brésilienne.

Que risque Jair Bolsonaro ?


L’enquête est toujours en cours dans l’affaire de l’ABIN parallèle, pour laquelle Jair Bolsonaro risque gros : selon des enquêteurs de la Police fédérale interrogés par CNN Brasil, le passage par la case prison semble quasiment inévitable. Il encourrait ainsi jusqu’à 12 ans de détention pour divers crimes allant de l’association de malfaiteurs à l’espionnage d’appareils électroniques, en passant par la corruption passive.

La revente des bijoux offerts par l’Arabie saoudite pourrait également coûter cher à Jair Bolsonaro. Le rapport d’inculpation publié le 4 juillet dernier fait état d’un "détournement de cadeaux de grande valeur reçus par l'ancien président en raison de sa position pour les vendre à l'étranger à une date ultérieure", qui pourrait lui valoir jusqu’à 32 ans derrière les barreaux en cas de condamnation.

Les dates des potentiels procès ne sont pas encore connues. Mais à gauche, on se régale sur les réseaux sociaux pro-Lula, avec des memes et des posts montrant un compte à rebours et se délectant d’une possible incarcération.

Mais si ces déboires judiciaires passionnent la toile, ils ne mobilisent pas pour autant les militants de gauche dans les rues. Divers mouvements, comme celui du MST (Paysans sans terres), estiment que l’organisation de rassemblements pourrait davantage porter préjudice à la gauche qu’incriminer Bolsonaro. "La gauche est déjà accusée par le camp Bolsonaro d’avoir acheté la justice, alors en rajouter dans les rues ne ferait que conforter Bolsonaro dans son rôle de victime du système acquis à Lula et le Parti des travailleurs", affirme l’analyste politique Lucas Fernandes. En cette année de commémoration des 60 ans de la dictature militaire, "la gauche a fait le choix de descendre dans les rues pour défendre la démocratie, de ne pas personnaliser, incarner l’ennemi".

Dans quel contexte s’inscrivent ces affaires ?


En 2023, Jair Bolsonaro avait déjà été condamné à une peine de huit ans d’inéligibilité par le Tribunal supérieur électoral (TSE) pour avoir violemment attaqué le système de vote électronique utilisé au Brésil durant la campagne présidentielle. Malgré cette condamnation et les ennuis judiciaires dont l’ex-président ne semble pas près de se sortir, celui-ci continue d’être actif politiquement, au Brésil et en dehors.

Le 6 juillet dernier, Jair Bolsonaro a ainsi rencontré le président argentin, Javier Milei. Pour sa première visite sur le sol brésilien depuis son élection, le voisin ultralibéral a pris soin d’éviter Lula et s’est directement rendu à la convention CPAC Brésil, le plus grand rassemblement de conservateurs au monde, qui s’est tenu à Balneario Comboriu, dans l’État de Santa Catarina, situé dans le sud du Brésil.
Un groupe de personnes.
Le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio Gomes de Freitas (gauche), le président argentin Javier Milei (à sa droite) et l'ex-président Jair Bolsonaro (centre), lors de la convention conservatrice CPAC Brésil, le 6 juillet 2024, à Balneario Comboriu, dans le sud du Brésil. © EdiBrasilia

Comme un symbole de l’importance croissante de l’extrême droite en Amérique du Sud, les deux hommes se soutiennent mutuellement. L’Argentin a d’ailleurs qualifié de "persécution" les enquêtes judiciaires visant son allié brésilien.

Alors que le Brésil se déchire autour d’une polémique sur l’âge légal permettant à une femme d’avorter en cas de viol et que se profile au Venezuela une nouvelle crise politique suite à la réélection de Nicolas Maduro le 29 juillet, les deux ultra-conservateurs se présentent comme les seuls remparts moraux et politiques face à la montée du "communisme" en Amérique latine.



Même constat sur la scène nationale, où les ennuis judiciaires ne freinent pas non plus l’homme politique d’extrême droite. En pleine campagne pour les élections municipales de Rio de Janeiro, il soutient ouvertement Alexandre Ramagem, par ailleurs ex-directeur de l’ABIN. Un soutien payant : selon un sondage de l’institut Quaest publié le 24 juillet dernier, le coup de pouce de Bolsonaro aurait permis de doubler les intentions de vote en faveur de Ramagem, qui ont grimpé de 14 à 30 %.
Ces affaires peuvent-elles nuire à la popularité de Jair Bolsonaro ?

Si les déboires judiciaires de l’ancien président pourraient éloigner certains électeurs modérés, ce n’est pas le cas des "bolsonaristas" les plus radicaux. C’est en tout cas l’avis d’Odilon Caldeira Neto, coordinateur de l’Observatoire de l’extrême droite (OED) de l’université fédérale de Juiz de Fora. "Chez ceux qui étaient déjà proches des discours les plus antidémocratiques de Bolsonaro, l’impact de ces affaires est quasi-nul, estime le spécialiste. Pour ce qui est de l’ABIN parallèle, cette base bolsonarista radicale demandait justement des persécutions contre les opposants politiques et des attaques contre des institutions comme la Cour suprême."

Passé du "bas clergé" de la Chambre des députés à la présidence du Brésil en 2018, Jair Bolsonaro a su se construire une solide base de soutiens. "La plupart des personnes qui lui restent fidèles ont construit leur identité politique autour de sa figure de leader. Ils ont donc tendance à accepter ses nombreux écarts", juge Odilon Caldeira Neto. Paradoxalement, l’extrême droite brésilienne s’est renforcée au début des années 2010 autour d’un discours anti-corruption, prônant le retour de la morale dans un monde politique marqué par des scandales comme le Lava Jato. Mais Bolsonaro a su aller au-delà de cette contradiction en se servant de ses problèmes judiciaires pour se poser en victime du système. Pour Odilon Caldeira Neto, "il utilise ces accusations pour justifier son discours anti-système, qui continue de convaincre environ 30 % de l’électorat brésilien. Il accuse la justice d’inventer de fausses accusations pour le persécuter".

Bolsonaro, Trump, même combat ?



Le cas Bolsonaro rappelle évidemment celui de Donald Trump : acculé par les procès après sa défaite à l’élection présidentielle de 2020, l’ancien président a fait de ses déboires judiciaires un atout au service de sa popularité. Au Brésil, celui qu’on surnomme le "Trump tropical" utilise une stratégie similaire à celle de son allié américain. "Ces deux leaders d’extrême droite sont mis en cause pour des affaires assez différentes, rappelle Odilon Caldeira Neto. Mais la stratégie reste la même : ils se posent en victimes d’une justice et de médias qui seraient acquis à leurs opposants, dans le but de fidéliser un électorat radicalisé."

Cette stratégie fonctionnera-t-elle pour Bolsonaro, qui espère toujours revenir aux affaires malgré une peine d’inéligibilité qui court jusqu’en 2030 ? Selon le spécialiste de l’extrême droite brésilienne, "de nouvelles condamnations dans les affaires en cours et surtout des peines de prison pourraient avoir un impact bien plus important sur sa popularité et sur son avenir politique".
toujours les même méthodes.....
vous ne voyez rien arriver?
le bresil est un pays différent
er ce que vous dites c'est aussi produit avec LULA qui lui a été condamné et qui pour celle qui a été élue aprés lui
çà n'a rien à voir avec ce que vous dites
la corruption est à tous les coins de rues et dans tous les partis politiques et toutes les couches de la sociétés et de l'administration
https://www.francetvinfo.fr/monde/bresi ... 92456.html
pour dilma rousseff avant bolsonaro c'était pareil
https://www.francetvinfo.fr/monde/bresi ... 05187.html
où est la différence avec ce que vous prétendez pour l'extrême droite au brésil :mdr3: :mdr3:
il y a des pays qu'il ne faut prendre en référence pour dénigrer un parti politique quel qu'il soit c'est les pays d'Amérique depuis le Mexique jusqu'à la pointe du chili
pas plus qu'il ne faut prendre en référence les pays africains

fin d'un sujet pour moi qui ne peut etre comparé à aucun parti politique non seulement français mais aussi européen
vivarais
Rang Tisiphonesque
Rang Tisiphonesque
Messages : 45873
Enregistré le : 04 avril 2018 16:39

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par vivarais »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 16:19
gare au gorille a écrit : 06 août 2024 16:07


Encore une fois vous tenez des propos délirants sans la moindre argumentation valable. Marine Le Pen est convoquée devant la justice comme l'ensemble des chefs de partis qui sont tous impliquée pour les mêmes motifs, à savoir avoir utilisé les assistants parlementaires à des taches internes au parti. il se trouve que le RN avait davantage de députés mais le principe est exactement le même pour tous les partis. Ce n'est en rien une spécificité du RN
Ceux qui veulent museler les médias sont déjà au pouvoir en ce moment, avec une ministre de la macronie qui a déclaré qu'il fallait retirer le droit d'antenne à CNews et un organisme politisé qui vient de proclamer la suppression de C8.
Le RN ne veut interdire personne, il propose simplement de réduire la voilure de France Télévision en privatisant une partie du Mammouth ruineux qu'est devenu cet organisme.
à part Bayrou, qui par ailleurs été relaxé, il n'y en a pas d’autres à ma connaissance.ceux qui étaient impliqués ont été condamnés.
mais la mère le pen elle ce sera pour détournement de fond et enrichissement personnel.
ce n'est pas la Macronie qui a retiré le droit à l'image à C8, c'est l'arcom.
l'arcom, c'est l’organisme de régulation du parc audiovisuel français et s'il lui a retiré, c'est qu'ils avaient fait des entorses à la machette au contrat.
par ailleurs, je pense qu'il faudrait réduire les indemnités des députés qui glandent rien à l'assemblée plutôt que France télévision qui elle, propose des programmes variés et enrichissants.
elle a été relaxée dans toutes les autres affaire s alors que comme d'autres vous aviez déjà dressé l'échafaud
ne présagez pas d'un jugement avant qu'il n'ait été prononcé
et le dernier c'est dans un mois et la gross dans 5 mois
et après qu'aurez vous pour épancher votre haine irrationnelle contre 11 millions de français et demain 15 millions et etc
la courbe n'est pas en voie de s'inverser "bien au contraire"
et pas seulement qu'en france
quand on en vient a empêcher la libre liberté d'expression c'est que cela devient grave

je ne sais pas si cela se fait à l'assemblée mais cela se fait au niveau du parlement européen 360 € par journée d'absence
pourquoi cela n'a pas été fait avant et que vous le demandez que maintenant que le RN siège à l'assemblée
tout c qui a été voté en leur faveur n'a t il pas été avant même que le RN ait un groupe parlementaire conséquent pour pouvoir influer
vous ne vous inquiétez des choses que parce que cela pourrait bénéficier aussi au RN
Avant cela ne vous tarabustait pas
un député ne doit pas être présent qu'à l'assemblée mais aussi dans sa circonscription et s'ils ne sont pas réélus c'est à cause des absences pour le 2 choses
et quels partis ont le moins de députés réélus
l'image d'Epinal en leit motiv 'ils sont toujours jamais là" çà ne marche pas
même Marion maréchal anciennement élue et après avoir quitté la scène politique pendant des années a été réélu et pourtant dans le camp le plus défavorable de zemmour
vos arguments perpétuels que vous relayez ne tiennent pas la route et ne convainquent personne
pas plus que le nazisme et autres fadaises du genre
Avatar du membre
mic43121
Rang Tisiphonesque
Rang Tisiphonesque
Messages : 33802
Enregistré le : 23 mars 2016 19:42

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par mic43121 »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 16:19
gare au gorille a écrit : 06 août 2024 16:07


Encore une fois vous tenez des propos délirants sans la moindre argumentation valable. Marine Le Pen est convoquée devant la justice comme l'ensemble des chefs de partis qui sont tous impliquée pour les mêmes motifs, à savoir avoir utilisé les assistants parlementaires à des taches internes au parti. il se trouve que le RN avait davantage de députés mais le principe est exactement le même pour tous les partis. Ce n'est en rien une spécificité du RN
Ceux qui veulent museler les médias sont déjà au pouvoir en ce moment, avec une ministre de la macronie qui a déclaré qu'il fallait retirer le droit d'antenne à CNews et un organisme politisé qui vient de proclamer la suppression de C8.
Le RN ne veut interdire personne, il propose simplement de réduire la voilure de France Télévision en privatisant une partie du Mammouth ruineux qu'est devenu cet organisme.
à part Bayrou, qui par ailleurs été relaxé, il n'y en a pas d’autres à ma connaissance.ceux qui étaient impliqués ont été condamnés.
mais la mère le pen elle ce sera pour détournement de fond et enrichissement personnel.
ce n'est pas la Macronie qui a retiré le droit à l'image à C8, c'est l'arcom.
l'arcom, c'est l’organisme de régulation du parc audiovisuel français et s'il lui a retiré, c'est qu'ils avaient fait des entorses à la machette au contrat.
par ailleurs, je pense qu'il faudrait réduire les indemnités des députés qui glandent rien à l'assemblée plutôt que France télévision qui elle, propose des programmes variés et enrichissants.


Tu crois que les le pen sont le centre du monde ?
Tu penses que les électeurs fn vont voter Mélenchon parce que que marine sera inculpé ?
Mais non Fonck les le pen sont un poids mort ...ls ont vu marine face a macron ..
Plus vite elle débarrassera le plancher ..plus ils auront de voix ..
:XD:
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
Avatar du membre
gare au gorille
Rang beau gosse d'Interaldys
Messages : 26550
Enregistré le : 30 octobre 2016 18:53

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par gare au gorille »

Fonck1 a écrit : 06 août 2024 16:19
gare au gorille a écrit : 06 août 2024 16:07


Encore une fois vous tenez des propos délirants sans la moindre argumentation valable. Marine Le Pen est convoquée devant la justice comme l'ensemble des chefs de partis qui sont tous impliquée pour les mêmes motifs, à savoir avoir utilisé les assistants parlementaires à des taches internes au parti. il se trouve que le RN avait davantage de députés mais le principe est exactement le même pour tous les partis. Ce n'est en rien une spécificité du RN
Ceux qui veulent museler les médias sont déjà au pouvoir en ce moment, avec une ministre de la macronie qui a déclaré qu'il fallait retirer le droit d'antenne à CNews et un organisme politisé qui vient de proclamer la suppression de C8.
Le RN ne veut interdire personne, il propose simplement de réduire la voilure de France Télévision en privatisant une partie du Mammouth ruineux qu'est devenu cet organisme.
à part Bayrou, qui par ailleurs été relaxé, il n'y en a pas d’autres à ma connaissance.ceux qui étaient impliqués ont été condamnés.
mais la mère le pen elle ce sera pour détournement de fond et enrichissement personnel.
ce n'est pas la Macronie qui a retiré le droit à l'image à C8, c'est l'arcom.
l'arcom, c'est l’organisme de régulation du parc audiovisuel français et s'il lui a retiré, c'est qu'ils avaient fait des entorses à la machette au contrat.
par ailleurs, je pense qu'il faudrait réduire les indemnités des députés qui glandent rien à l'assemblée plutôt que France télévision qui elle, propose des programmes variés et enrichissants.

Bayrou a comparu exactement pour les mêmes faits qui sont reprochés Marine Le Pen. La différence étant que le RN ayant un nombre plus important d'eurodéputés que le Modem, le nombre d'attachés parlementaire devient plus important.
Mais aussi Mélenchon, poursuivi exactement pour les mêmes faits, à savoir les attachés parlementaire employés à des fonctions internes du parti. Même Eric Jadot et le parti écologiste, , et pas que, aussi Fabien Roussel du parti communiste, tous les partis à cette époque avaient ce mode de fonctionnement et tous se retrouvent l'objet de poursuites judiciaire.
Pour ce qui est de l'Arcom qui vient de retirer le droit d'antenne à C8 et qui a pas mal oeuvré pour essayer d'inquiéter CNews, l'Arcom ce n'est pas la macronie dites vous, sauf que le président de l'Arcom a été nommé et mis en place par le président de la république, c'est à dire monsieur Macron en personne et qu'une partie des neuf membres qui composent l'Arcom a été nommé par la présidente de l'Assemblée Nationale également macroniste, les autres membres de l'arcom étant tous nommés par des ennemis politiques du RN, entre autres le président du Sénat.
De par sa conception l'Arcom n'est rien d'autre qu'un organisme fortement politisé et il ne s'attaque pas par hasard à C 8 et à CNews il fait juste le job que ses promoteurs attendent de lui.
* il pleut doucement sur la ville *
* Et le poète soul engueulait l' Univers *
(Rimbaud)
Avatar du membre
Corvo
Rang beau gosse d'Interaldys
Messages : 28455
Enregistré le : 31 décembre 2018 07:01

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par Corvo »

gare au gorille a écrit : 08 août 2024 00:42
Fonck1 a écrit : 06 août 2024 16:19

à part Bayrou, qui par ailleurs été relaxé, il n'y en a pas d’autres à ma connaissance.ceux qui étaient impliqués ont été condamnés.
mais la mère le pen elle ce sera pour détournement de fond et enrichissement personnel.
ce n'est pas la Macronie qui a retiré le droit à l'image à C8, c'est l'arcom.
l'arcom, c'est l’organisme de régulation du parc audiovisuel français et s'il lui a retiré, c'est qu'ils avaient fait des entorses à la machette au contrat.
par ailleurs, je pense qu'il faudrait réduire les indemnités des députés qui glandent rien à l'assemblée plutôt que France télévision qui elle, propose des programmes variés et enrichissants.

Bayrou a comparu exactement pour les mêmes faits qui sont reprochés Marine Le Pen. La différence étant que le RN ayant un nombre plus important d'eurodéputés que le Modem, le nombre d'attachés parlementaire devient plus important.
Mais aussi Mélenchon, poursuivi exactement pour les mêmes faits, à savoir les attachés parlementaire employés à des fonctions internes du parti. Même Eric Jadot et le parti écologiste, , et pas que, aussi Fabien Roussel du parti communiste, tous les partis à cette époque avaient ce mode de fonctionnement et tous se retrouvent l'objet de poursuites judiciaire.
Pour ce qui est de l'Arcom qui vient de retirer le droit d'antenne à C8 et qui a pas mal oeuvré pour essayer d'inquiéter CNews, l'Arcom ce n'est pas la macronie dites vous, sauf que le président de l'Arcom a été nommé et mis en place par le président de la république, c'est à dire monsieur Macron en personne et qu'une partie des neuf membres qui composent l'Arcom a été nommé par la présidente de l'Assemblée Nationale également macroniste, les autres membres de l'arcom étant tous nommés par des ennemis politiques du RN, entre autres le président du Sénat.
De par sa conception l'Arcom n'est rien d'autre qu'un organisme fortement politisé et il ne s'attaque pas par hasard à C 8 et à CNews il fait juste le job que ses promoteurs attendent de lui.
Vingt fois sur le métier...
Si des similitudes existent entre les deux dossiers, le niveau d’implication des deux chefs de partis, tout comme l’étendue du préjudice, peuvent changer la donne.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... %A9t%C3%A9%
20condamn%C3%A9s.

Et, certes symbolique, encore une amende pour C8.
C8 condamné à une amende de 1 euro symbolique par l’Arcom
Le régulateur de l’audiovisuel a déjà infligé 7,6 millions d’amende en huit ans à la chaîne C8.

Un euro symbolique. C’est le montant de l’amende fixée par l’Arcom à la chaîne C8 après des publicités clandestines dans deux émissions de Cyril Hanouna, d’après le régulateur de l’audiovisuel, mardi 6 août.

https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
vivarais
Rang Tisiphonesque
Rang Tisiphonesque
Messages : 45873
Enregistré le : 04 avril 2018 16:39

Re: L'extrème droite, toujours les même méthodes, la fin des libertés, spoliation des biens publics

Message par vivarais »

Corvo a écrit : 08 août 2024 07:44
gare au gorille a écrit : 08 août 2024 00:42


Bayrou a comparu exactement pour les mêmes faits qui sont reprochés Marine Le Pen. La différence étant que le RN ayant un nombre plus important d'eurodéputés que le Modem, le nombre d'attachés parlementaire devient plus important.
Mais aussi Mélenchon, poursuivi exactement pour les mêmes faits, à savoir les attachés parlementaire employés à des fonctions internes du parti. Même Eric Jadot et le parti écologiste, , et pas que, aussi Fabien Roussel du parti communiste, tous les partis à cette époque avaient ce mode de fonctionnement et tous se retrouvent l'objet de poursuites judiciaire.
Pour ce qui est de l'Arcom qui vient de retirer le droit d'antenne à C8 et qui a pas mal oeuvré pour essayer d'inquiéter CNews, l'Arcom ce n'est pas la macronie dites vous, sauf que le président de l'Arcom a été nommé et mis en place par le président de la république, c'est à dire monsieur Macron en personne et qu'une partie des neuf membres qui composent l'Arcom a été nommé par la présidente de l'Assemblée Nationale également macroniste, les autres membres de l'arcom étant tous nommés par des ennemis politiques du RN, entre autres le président du Sénat.
De par sa conception l'Arcom n'est rien d'autre qu'un organisme fortement politisé et il ne s'attaque pas par hasard à C 8 et à CNews il fait juste le job que ses promoteurs attendent de lui.
Vingt fois sur le métier...
Si des similitudes existent entre les deux dossiers, le niveau d’implication des deux chefs de partis, tout comme l’étendue du préjudice, peuvent changer la donne.
https://www.huffingtonpost.fr/politique ... %A9t%C3%A9%
20condamn%C3%A9s.

Et, certes symbolique, encore une amende pour C8.
C8 condamné à une amende de 1 euro symbolique par l’Arcom
Le régulateur de l’audiovisuel a déjà infligé 7,6 millions d’amende en huit ans à la chaîne C8.

Un euro symbolique. C’est le montant de l’amende fixée par l’Arcom à la chaîne C8 après des publicités clandestines dans deux émissions de Cyril Hanouna, d’après le régulateur de l’audiovisuel, mardi 6 août.

https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
ne vous inquiétez pas après 2027 l'info selon la méthode Pravda disparaitra avec la disparition des chaines publiques
et de tous ceux qui se gavent avec l'argent public en faisant partie de l'Arcom
il y a eu quelques affaires à ce sujet
bientôt en france on retrouvera la liberté de parole et de pensée comme prévue par la constitution
Répondre

Retourner vers « DISCUSSIONS POLITIQUE - ACTUALITÉ - DÉBATS »