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la Boudou a engagé des avocats pour lui servir d'agents de communication avec les médias.Crapulax a écrit : Pierre Billon, ex-producteur et ami proche de Johnny Hallyday, sort de sa réserve pour défendre Laeticia. Il appelle les deux clans à se reparler.
Johnny Hallyday l’appelait « mon frère ». C’est dire si Pierre Billon tenait une place privilégiée dans la vie du rockeur. Ce compositeur, parolier et producteur de 71 ans, fils de Patachou et ami de Sardou, a rencontré Johnny en 1972, lui a écrit ou coécrit trente chansons inédites, produit quinze albums et trois tournées. Il l’a initié à la musculation, il a été témoin de trois de ses mariages, avec Babeth et Adeline Blondieau, a participé à tous ses roadtrips à moto et l’a accompagné jusqu’au bout, portant à bout de bras son cercueil à La Madeleine et à Saint-Barthélémy. Alors que la justice examine vendredi l’héritage de Johnny, il sort de sa réserve pour défendre Laeticia, injustement attaquée selon lui, et les appeler les deux clans à se reparler.
Pourquoi prenez-vous la parole ?
PIERRE BILLON. Parce que j’entends beaucoup de choses très désagréables et injustes sur Laeticia. Assassiner médiatiquement cette jeune femme alors qu’elle n’a pas fait son deuil, je trouve ça indigne. Alors qu’elle a été digne et courageuse jusqu’à la fin. Elle a beaucoup maigri, elle en bave. Qu’on lui donne un peu de temps pour préparer sa défense et sa riposte, si riposte il y a. Du jour au lendemain, elle est passée de l’ange au démon. Johnny n’aurait pas vécu avec elle 24 ans si elle était le diable. Il avait toujours espéré avoir une vie de famille et elle lui a permis cela avec leurs deux petites filles, Jade et Joy. Elle l’a adouci. Les dix dernières années de sa vie, il était infiniment plus gentil, plus doux, plus attentionné. Moi, j’ai vu vivre Laeticia avec Johnny et elle était tout sauf une manipulatrice. Elle a été sa femme, sa diététicienne, son infirmière, sa conscience.
Que voulez-vous dire par conscience ?
Elle lui a fait gagner dix piges de vie. Elle lui a rendu la vie plus saine, elle a freiné sa consommation d’alcool, elle lui a fait faire un régime. Au quotidien, elle l’a entouré de gens qui ne se défonçaient pas. Il aimait boire, il aimait des trucs que personne n’aime, mélanger du vin blanc avec du Viandox, c’était son côté belge (rires). Mais je jure que je ne l’ai jamais vu prendre une ligne de coke. Par contre, boire une Kro à la fin d’un repas dans un restaurant étoilé, ça je l’ai vu. Il était à la fois la star et le peuple.
Il y a d’autres poncifs qui vous agacent ?
Quand j’entends dire qu’il vivait à 200 à l’heure. Johnny vivait à 2 à l’heure. Quand vous lui demandiez le sel, il vous le donnait au café. Tous les deux, on adorait se poser pour regarder des trucs affreux, les feuilletons du matin ou le téléshopping. Il avait la carte de crédit sur la table, prêt à commander. (Il prend la voix de Johnny) « Laeticia, il y a un truc vachement bien là pour ramasser les miettes ». Alors désolé si je démystifie la star mais on ne peut pas faire du rock’n’roll tout le temps.
Johnny Hallyday vous appelait « mon frère ».
J’étais son ami, son frérot… On a vécu et survécu à beaucoup de choses ensemble, tous ses couples entre autres (il sourit). Son absence est terrible au quotidien. Lui, ses mots, ses petits messages, ses coups de téléphone me manquent. Je pense qu’on a tous eu un Jojo différent. Il a eu cette merveilleuse amitié ou amour de donner à chacun ce qu’il attendait. Et de lui prendre ce qu’il voulait aussi. Car c’est Johnny qui décidait de tout. Il n’a jamais été influençable. C’est clair. Quand Nathalie (NDLR : Baye) lui a présenté Michel Berger et qu’il a troqué les bottes pour des chaussures plates, j’ai longtemps cru que c’était elle qui m’avait évincé. Mais non c’était lui qui voulait tourner la page et il avait raison.
Vous êtes revenu à la fin des années 80…
Oui en 1988 pour faire le premier de nos trois grands voyages à moto aux Etats-Unis. On voulait aussi faire un resto ensemble, le « station café », une sorte de « Hard rock café » aux Invalides, mais ça ne s’est pas fait parce que les voisins ont eu peur des bikers. Je n’ai jamais été autant ami avec lui que quand on a arrêté de travailler ensemble. On était proche physiquement, on avait à peu près le même âge, les mêmes goûts pour les films, les grands espaces, la moto. Et puis moi je ne l’ai jamais appelé Jojo, je l’appelais Johnny.
Votre troisième et dernier voyage à moto a eu lieu en septembre 2016.
Il les a faites, les 500 bornes par jour. Il ne toussait pas, il était un peu essoufflé comme moi, car on était en altitude. Mais on ne picolait pas et on fumait moins. C’est en rentrant qu’il s’est aperçu qu’il avait quelque chose de pas bon. Le jeudi précédant sa mort, à Marnes-la-Coquette, on a regardé le film du voyage. Il était question qu’on le refasse. Il avait commencé à donner des indications très précises. D’ailleurs, avec les garçons, on a décidé qu’on allait y repartir en septembre prochain pour lui, pour lui rendre hommage. On va aller dans un petit motel qu’il adorait dans un coin qui s’appelle Mexican Hat, dans le Colorado. Là-bas on gravera quelque chose dans nos cœurs et peut-être dans la pierre.
Comment était-il ce soir-là ?
Il était tout sauf un légume ! L’œil était là, il n’a pas arrêté de balancer des vannes et des compliments sur la bouffe. Je suis resté avec lui jusqu’à une heure et demie du matin et il m’a dit : « Tu crois que je vais m’en sortir ? » « Bien sûr que tu vas t’en sortir ». Personne ne pensait qu’on ne le reverrait plus…
Il vous a même envoyé un texto la veille de sa mort:
(Emu) Oui, pour me demander si j’allais bien. Le monde à l’envers. Il m’en envoyait souvent. Je les ai tous gardés. Comme celui-ci que je montre à ceux qui assurent qu’il ne voulait pas être enterré à Saint-Barth (Il montre le texto en question). Regardez. Après une tournée éreintante, il m’avait écrit : « Mon Pierre. Enfin arrivé chez moi à Saint-Barth ». Il y a passé quelques-unes des plus belles années de sa vie. Sinon, il m’avait parlé du Grand Canyon mais c’était un peu plus compliqué (il sourit).
Vous avez écouté son dernier album ?
Oui en janvier dans le studio de Max (NDLR : Maxime Nucci, alias Yodelice). On était une petite dizaine, pour la plupart de l’équipe des motards. On a écouté neuf ou dix titres, dont trois ballades bien foutues, deux rock’n’roll, dont un très rapide dans le style de Bob Seger. On était tous en larmes, la tête baissée. On était tellement touchés. Tu es en train d’écouter ton pote et tu sais que tu ne le verras jamais les faire.
Que vous inspire la guerre médiatique et juridique que se livrent les deux clans ?
Ces querelles me désespèrent, ce déchirement est affreux. Je n’explique pas sa décision, car je n’en ai jamais parlé avec lui. Mais c’est sa décision et il fait ce qu’il veut. Il a toujours fait ce qu’il a voulu.
Comprenez-vous quand même la colère de ses enfants ?
Je comprends la douleur de Laura, de David, de Sylvie Vartan. Même si j’étais très mal à La Madeleine, j’ai senti en sortant qu’il n’y avait pas que de l’amour, qu’il y avait deux clans. Mais j’aimerais qu’ils se reparlent, sinon ce seront des guerres à n’en plus finir.
Vous avez déclaré qu’en quarante ans, vous aviez vu Laura deux fois…
Quand même plus que ça. Mais Johnny compartimentait ses vies. Et il faut reconnaître qu’avec les tournées qu’on faisait à l’époque - 265 jours par an - il ne s’est pas occupé de ses mômes. Il n’a pas eu le temps. Mais tout ce monde était au dernier anniversaire de Johnny en 2017. Laura et David étaient là.
David rend hommage à son père en reprenant « J’ai oublié de vivre », l’un des plus grands succès que vous avez écrit pour son père.
Je suis très heureux que David la reprenne. Il la reprend très bien, ça me tire les larmes. Je l’aime beaucoup, David, il a fait l’un des plus beaux albums de son père, « Sang pour sang ». Mais je ne comprends pas leur comportement à tous. C’est quand même Laeticia qui a géré le « diable » jusqu’au bout, qui dormait sur un futon à côté de lui. Cela vaut tout l’argent et le respect du monde.
Source:Le Parisien.
Jean Réno avait voulu faire un message de soutien mais tout message de soutien à la veuve joyeuse (dixit une photo qu'elle avait postée sur la plage tout sourire 3 semaines après la mort de Johnny) doit passer entre les mains des avocats .
Du coup , Réno a rétropédalé en disant qu'il ne reconnaissait plus ses propres mots tellement son texte avait été remanié par les avocats des Boudou.
Conclusion: faut pas trop accordé de crédit aux messages de soutien car ils passent tous par le filtre des avocats Boudou.
Pour Réno ils avaient carrément refait son texte.