Nitram a écrit :
Vincent l'a dit, pour des raisons de politique intérieure.
Les Brexiteurs purs et durs du partis conservateurs sont contre tout accord.
L'opposition n'a pas voulu soutenir May, ou a l'intention de faire échouer le Brexit.
et voila les premiers signes de " la liberté retrouvée" par le RU
le "merveilleux accords" by Trump Ltd
je ne surligne rien , afin de ne pas heurter les "âmes" sensibles ......
Pain bénit pour Trump
Dès juillet, Johnson a sacrifié l'ambassadeur britannique aux États-Unis, dont une fuite avait révélé qu'il jugeait « inepte » l'administration Trump. Le Premier ministre a ensuite jeté aux oubliettes la proposition du gouvernement May d'une force navale européenne chargée de faire respecter la liberté de navigation dans le Golfe persique. Ce n'est pas fini. Londres va probablement devoir enterrer son projet de loi visant à taxer les géants américains du numérique. Il devra encore renoncer à l'idée de négocier un vaste accord de libre-échange avec la Chine aussi bien qu'à confier au chinois Huawei la maîtrise d'œuvre de son futur réseau mobile 5G.
Le pire reste à venir, avec l'alignement réglementaire et tarifaire que Washington prévoit d'imposer à Londres après le Brexit. Johnson, contrairement à Theresa May, se dit prêt à quitter l'UE même sans accord avec celle-ci. C'est du pain bénit pour Trump qui promeut depuis trois ans l'idée d'une rupture radicale du Royaume-Uni avec l'Europe, afin qu'il tombe dans l'escarcelle américaine.
Le président américain entrevoit la possibilité de nouer avec Londres un « deal » commercial bilatéral comme il les affectionne et pour lequel il est en position de force. Son administration a préparé depuis février un document de 15 pages exposant les principes qui guideront la négociation d'un tel arrangement. Aucun traitement de faveur n'y est prévu. Les Américains visent la suppression des obstacles aux importations de leurs produits agricoles, tels que les poulets lavés au chlore et les produits génétiquement modifiés ; ils veulent faire main basse sur le système public de santé britannique ; ils souhaitent que la City se plie aux exigences du secteur financier américain.
Lire aussi Dominic Cummings, le copilote europhobe du 10 Downing Street
La « relation spéciale » est elle aussi victime du Brexit
En prétendant négocier d'égal à égal avec les États-Unis, Boris Johnson oublie que le principal intérêt des Britanniques, aux yeux des Américains, était qu'ils pouvaient influencer les politiques européennes dans un sens favorable aux intérêts de Washington. À partir du moment où ils quittent l'UE, cette utilité disparaît. La « relation spéciale » est elle aussi victime du Brexit. En outre, le président américain a montré à plusieurs reprises le peu de cas qu'il faisait des alliances historiques aussi bien que des contacts personnels avec ses homologues – qu'on se souvienne des vains efforts entrepris par Emmanuel Macron pour établir une relation fructueuse avec lui.
Donald Trump est certes en phase avec l'élan national-populiste qui a conduit le Premier ministre britannique à promettre la sortie « coûte que coûte » de son pays de l'Union européenne le 31 octobre. Mais il y voit surtout le moyen de faire d'une pierre deux coups en portant tort à l'Union européenne, dont il vilipende les excédents commerciaux qu'elle dégage dans ses échanges avec les États-Unis.
En confiant leur destin aux brexiteurs, les Britanniques ont troqué des liens de vassalité imaginaires avec l'Europe pour des liens, qui menacent d'être bien réels ceux-là, avec une Amérique qui n'a plus grand-chose à voir avec la puissance bienveillante qu'elle fut encore récemment à leur égard. L'aventure du Brexit risque fort, pour Boris Johnson, de se terminer en drame shakespearien.
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