Afin de faire croire à une foule en liesse devant ses premières déclarations, Vladimir Poutine n'a pas hésité à faire venir de force, le public.
Ce dernier ne gardera pas un souvenir impérissable de cette journée qu'il considérait plus comme une corvée :
""C'est une horrible corvée" : en Russie, le public ne gardera pas un grand souvenir de la fête en l'honneur de Poutine
Une célébration en demi-teinte lundi à Moscou, où la foule était censée se rassembler sur la place Rouge pour assister à des concerts et surtout applaudir Vladimir Poutine, au lendemain de sa réélection avec 87% des voix.
Au lendemain de la présidentielle en Russie, Vladimir Poutine, réélu avec plus de 87% des voix, fêtait son triomphe sur la place Rouge à Moscou lundi 18 mars. Un meeting-concert était organisé en plein centre de la capitale russe, officiellement pour fêter les dix ans de l'annexion de la Crimée. Mais le pouvoir voulait en faire une démonstration de force. Or le public, en grande partie convoqué, n'y a pas vraiment mis du sien.
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Le pouvoir aurait aimé que le concert, qui a finalement été très court, soit rempli de gens comme Oleg venu pour fêter la victoire de son président : "Nous sommes venus ici parce que dix ans de retour de la Crimée, c'est magnifique. C'est important pour la Russie ce retour de l'unité de notre État. Nous voulons vraiment entendre notre remarquable Vladimir Vladimirovitch, déclare Oleg, exalté. Bien sûr, nous avons voté pour lui et nous sommes heureux qu'il soit de nouveau notre président."
Des fonctionnaires enrôlés pour grossir le public
Il y avait les fans, les supporters. Mais dans les faits, la place Rouge a sonné creux, même quand l'animatrice a tenté de faire acclamer le nom de la Crimée. Il a fallu que son collègue la sauve du désastre. Et la raison du si faible engouement apparent de cette célébration, c'est que, dans le public, il y avait beaucoup de gens qui étaient forcés de venir, comme une fonctionnaire, priée de venir grossir les rangs : "Je veux rentrer chez moi le plus vite possible parce que c'est une horrible corvée", dit cette femme pleine de colère.
Certains venaient de loin, comme une autre femme originaire du nord de la Russie, et transportée spécialement à Moscou pour assister au concert. Elle aussi est furieuse d'être là : "On nous trimballe, on est perdus, c'est le bazar. Nous ne sommes pas de Moscou. Ça fait une heure qu'on cherche. C'est quoi ce concert ?" Un concert qui ne laissera aucun souvenir.
Le discours de Vladimir Poutine, qui a fait le service minimum devant la foule, pas vraiment en délire, ne restera pas non plus dans les annales. Le chef du Kremlin est monté sur scène avec ses trois adversaires battus à la présidentielle, qui n'ont récupéré que les miettes de voix lors de l'élection. Ils semblaient finalement assez satisfaits de leur sort en montant sur scène aux côtés du chef du Kremlin, qui a promis un nouveau chemin de fer pour aller bientôt en Crimée, en passant par les nouveaux territoires conquis par la Russie en Ukraine. Vladimir Poutine, qui a une nouvelle fois insisté sur l'unité du pays, son patriotisme. Mais lundi à Moscou, l'ambiance n'y était pas."
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Le soutien du peuple russe envers son Président n'est pas si affirmé comme on cherche à nous le faire croire. Sinon, il n'aurait pas été obligé de faire "venir" des personnes pour grossir les rangs d'une foule "en liesse".
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
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