jeandu53 a écrit : ↑29 octobre 2023 19:26
Je n'ai pas la prétention d'interdire l'avortement, que je considère comme un mal nécessaire, avec des justifications sanitaires.
Je souhaite néanmoins le limiter à 10/12 semaines, pas plus. Mais je persiste à penser que l'avortement est un acte grave, donc je refuse le discours qui revient à le banaliser. Et je ne comprends pas en quoi c'est un progrès social énorme, intangible, devant être sacralisé. Un mal nécessaire, oui, un progrès social devant être sacralisé, non.
Personne ne sacralise l'Ivg, ni le banalise. C'est un acte trop grave comme vous le dites et difficile. Je pense qu'aucune femme n'avorte par gaité de coeur et que c'est la première qui en souffre physiquement et moralement. A mon avis elle n'aura pas envie de recommencer.
Je pense aussi qu'il est hors de question d'utiliser l'Ivg comme contraception. Il existe d'autres méthodes efficaces. Sachez quand même que la contraception n'est pas efficace à 100%. Il peut donc y avoir des accidents.
Il s'agit simplement de mesures sanitaires et sociales nécessaires pour éviter l'infirmité et la mort de milliers de femmes en france.
Je ne suis pas contre le fait de le limiter à 12 semaines. Le problème est ailleurs. Les délais de prise en charge sont très longs. Les 14 semaines ne sont pas du fait de la femme enceinte, mais de la durée d'attente des RV et des divers entretiens et examens obligatoires (je ne trouve plus l'article source).
Et puis je m'interroge sur notre rapport à la vie. La Constitution, qui consacre déjà l'interdiction de la peine de mort, consacrera désormais le droit ou la liberté d'avorter. Épargner la vie d'un criminel est considéré comme un progrès, tuer un fœtus est considéré comme un progrès, il faut donc en déduire que la vie d'un criminel importe davantage que celle d'un fœtus. Quand on en vient à légitimer et consacrer le meurtre de bébés dans le ventre de leurs mamans, alors c'est un signe de grave décadence. Quand je vois ce genre de choses, je suis fier d'être un ringard réactionnaire.
Il ne s'agit pas de "consacrer", encore une fois. C'est une nécessité. Mesoke vous a expliqué qu'il ne s'agissait pas de meurtre de "bébés" mais d'un foetus à l'état embryonnaire qui n'a pas de conscience, un amas de chair et de fluides et certainement pas un bébé.
Ce n'est pas "tuer un fœtus "qui est considéré comme un progrès, mais "protéger la vie de milliers de françaises". Ce n'est pas pareil. Et il ne s'agit pas de "mamans", mais de femmes enceintes de moins de 14 semaines. Ce n'est pas pareil.
Elles le feraient quand même illégalement et dans de mauvaises conditions. Certaines seraient dissuadées par les risques, mais cela serait loin de compenser toutes celles en vie physiquement atteintes ou décédées.
Vous parlez de préserver la vie, ces femmes enceintes sont en vie et le resteront, et en bonne santé et cela sera conforme à votre amour de la vie. Il s'agit aussi de la vie d'une famille entière, quand la dernière grossesse pose problème économiquement, et que la mère risque de décéder, laissant des orphelins qui auront forcément des problèmes... de vie.
Moi je privilégie les bébés maltraités, les enfants maltraités et les jeunes maltraités par leurs parents ou par la vie, car je pense qu'ils sont autrement importants qu'un amas de cellules non conscient vivant certes, mais qui créera de nouveaux problèmes insolubles. Et je pense qu'il y a suffisamment de travail a faire par la société, sans qu'elle se donne une surcharge de travail et de coûts avec des enfants non désirés.
Concernant MLP, il n'est guère étonnant qu'elle refuse l'inscription de l'Ivg à la constitution garantissant quasiment la pérénnité de l'acte, car refusant l'immigration, elle est pour une politique nataliste chez des françaises qu'elle verrait bien redevenir des femmes au foyer dans ce but (j'ai déjà lu qu'elle proposait des primes et des avantages à la natalité).