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...................................................L’espoir d’un vaccin se rapproche..............................................Avec 10 traitements préventifs qui terminent leurs essais sur l’homme, il y a de grandes chances que la France puisse disposer de millions de doses dès 2021.
Un vaccin disponible dans les premières semaines de 2021. Cet objectif, inimaginable il y a encore quelques mois, est désormais évoqué par les scientifiques les plus sérieux.
Source:Le Figaro.
La course entre les grands laboratoires pharmaceutiques chinois, américains et européens, lancée au printemps, est entrée cet été dans la dernière ligne droite. Les firmes américaines Pfizer et Moderna affirment vouloir demander une autorisation de mise sur le marché d’ici à la fin novembre.
Jamais la communauté scientifique ne s’était mobilisée aussi rapidement contre une menace sanitaire.
Neuf mois après la publication de la séquence génétique du virus par des chercheurs chinois, près de 200 candidats vaccins sont en cours d’expérimentation. 154 sont au stade préclinique, c’est à dire qu’ils font l’objet d’essais sur des animaux. 44 autres sont testés chez l’homme, dont dix ont atteint la phase III.
Conduite dans des pays où le virus circule activement (Brésil, États-Unis…), cette étape vise à évaluer la protection conférée par le vaccin en condition réelle. Elle inclut plusieurs milliers de volontaires, et permet de comparer le taux d’infection au sein de la population vaccinée avec celui des patients qui ont reçu un placebo. Les phases III permettent aussi de déceler d’éventuels effets indésirables rares.
C’est la dernière étape avant la mise sur le marché. L’OMS considère qu’une efficacité de 50% est le seuil à atteindre pour un futur vaccin anti-Sars-Cov-2.
«Futures stratégies vaccinales»:
«L’enjeu de tels essais est aussi de répondre à des questions essentielles à la mise en place de nos futures stratégies vaccinales, explique le Pr Jean-Daniel Lelièvre, chef du service d’immunologie clinique du CHU Henri-Mondor (Créteil).
À ce stade, nous ignorons si les principaux candidats vaccins seront capables d’éviter complètement l’infection, et donc la contagiosité. Ou encore, s’ils seront efficaces pour prévenir les formes graves chez les personnes âgées.»
Certains des prototypes en cours d’évaluation s’avéreront sans doute insuffisamment efficaces ou responsables d’effets secondaires qui remettraient en cause leur balance bénéfice-risque.
Le 13 octobre, la firme américaine Johnson & Johnson a ainsi annoncé l’interruption de son essai de phase III après la survenue inexpliquée d’une maladie chez un participant.
Le groupe pharmaceutique AstraZeneca a suspendu le sien en septembre, avant de le reprendre en Grande-Bretagne. Il a été autorisé à reprendre aux États-Unis ce vendredi soir.
La diversité des approches envisagées augmente les chances de succès. Certaines reposent sur l’injection d’une version inactivée du virus Sars-Cov-2, d’autres sur l’utilisation de fragments de matériel génétique dictant la production de protéines capables d’induire la réponse immunitaire recherchée.
«Mais les candidats les plus avancés ne seront pas forcément les meilleurs», prévient le Pr Lelièvre, qui souligne: «D’autres projets en phases I et II sont aussi très intéressants. C’est le cas des vaccins muqueux (administrés par voie orale ou nasale, NDLR), qui pourraient à la fois empêcher l’infection et protéger contre ses formes graves.»
Une fois autorisés, les premiers vaccins ne seront d’abord disponibles qu’en quantité limitée, même si les industriels n’ont pas attendu pour entamer la production.
Selon le Pr Lelièvre, «en prenant en compte tous les vaccins en phase III, la France devrait recevoir plusieurs dizaines de millions de doses sur l’ensemble de l’année 2021. Assez pour couvrir les besoins urgents.»
https://www.lefigaro.fr/sciences/la-cou ... e-20201023