Dernier message de la page précédente :
Le chômage structurel comprend essentiellement celui des séniors qu'on met dans la case chômage, soit par accord amiable, soit par des moyens douteux type harcèlement, placard ou autres ... à défaut de pouvoir les mettre en retraite.da capo a écrit : ↑18 avril 2021 00:08Oui, mais ces abus-là ne sont pas le fond du problème, ni la cause du chômage structurel.lotus95 a écrit : ↑17 avril 2021 23:47
Ce sont ceux qui sont responsables des sinistres qui doivent en assumer les conséquences ; je ne parle pas bien sûr des entreprises en véritable difficulté et des vraies faillites, mais de licenciements boursiers ou de licenciements liés à des délocalisations d'entreprises bénéficiaires ;
ces boites devraient rembourser leurs aides en compensation de l'ardoise qu'elles laissent ; ou mieux, les allègements de charges ne devraient être attribués que de façon ciblée, aux entreprises stratégiques et pourvoyeuses d'emplois, ou en difficulté, ou exportatrices dans des secteurs concurrentiels ... bref, juste de la cohérence et de la logique pour ne pas balancer des milliards à l'aveugle
Les ruptures conventionnelles ont aussi servi à ça, alléger les couts des entreprises et charger la mule de l'Unedic
Si vous étudiez les stats de Pole Emploi, vous pourrez constater que de leur mise en place en 2008 ou 2009 à ce jour, il y a pas loin d'un million de chômeurs de catégorie A (100% sans emploi) de plus dans la tranche des + de 50 ans.
Tout le monde sait qu'aucun de ces individus n'a de chances (ou si peu) de retrouver un emploi dans un marché qui favorise le jeunisme et les bas salaires.
Et s'agissant de personnes en fin de carrière avec des rémunérations plus fortes que le petit smicard, ces coûts sont loin d'être neutres.
Ces procédés s'ajoutent aux licenciements boursiers et ceux liés aux délocalisations ou au travail détaché, sans parler de ceux qui abusent de contrats courts ou du régime ruineux des intermittents du spectacle ....
mais ils vont tous dans le même sens, plomber les caisses de l'Unedic pour conforter les grandes entreprises, électorat de poids pour les dirigeants qui visent bien plus leur réélection que l'intérêt national.
L'argument actuel pour justifier la réforme repose sur les économies engendrées ; or ce qui coute le plus cher est bien davantage lié à des décisions politiques à courte vue, ou à l'immobilisme complaisant sur des dérives connues et imputables aux entreprises (séniors, abus de CDD, intermittents du spectacle, licenciements boursiers, délocalisations et travail détaché ...) que sur une prétendue fainéantise des chômeurs .
Il n'y a donc aucune raison pour que les déjà victimes de politiques grotesques menées depuis des décennies subissent une double peine avec une diminution drastique de leurs allocations.
Sur le même principe que l'écologie qui préconise un système de pollueur-payeur, ou sur la même logique que le taux d'accident du travail, les entreprises qui pratiquent les plus gros abus devraient en payer les conséquences, via des cotisations plus fortes ou un remboursement des allègements de charges, plutôt que les faire supporter à ceux qui sont déjà dans le trou.