mic43121 a écrit : ↑19 mai 2022 19:12
Tu peux nous dire si tu vies en Palestine ,
Je ne vis pas en Palestine ! Je ne suis ni Arabe ni Juif ! Je suis un français lambda, comme vous j'imagine. Mais il se trouve que je suis intéressé par certains conflits géo-politiques et que j'ai eu l'occasion de me documenter sur celui-ci.
Quand L'israel a été crée cette terre était la même que celle des palestiniens un désert ...
Les Arabes palestiniens y vivaient déjà de nomadisme, de petit élevage et de pastoralisme. Il y avait une vie palestinienne.
Ils ont crée un pays puissant et en ont fait un partenaire économique sur le plan international ..
Selon nos conceptions occidentales, oui. Mais sur des bases injustes et criminelles. Qui se poursuivent aujourd’hui.
Les palestiniens Pouvaient faire la même chose ...mais c'est ce pays qui les intéresse ..
Les Arabes vivant sur cette terre n'avaient pas du tout la même conception de vie et de mise en valeur de leur environnement. Par contre, ils ont de suite été hostiles à la création d'un foyer juif sur leurs terres.
Le côté fautif des israéliens c'est de construire dans les territoires occupés ...
C'est d'abord et avant tout d'avoir provoqué l'exode de millions de Palestiniens au moment de la création de leur état. Avec des milliers d'exactions qui se poursuivent aujourd'hui et qui sont officiellement dénoncées par les instances internationales.
Ca c'est inacceptable ...et je comprend la colère des palestiniens
Nous sommes bien raccords sur ce point. Et vous, au moins, vous ne niez pas l’ existence ni le bon droit de la cause palestinienne.
Pour le reste toutes les organisations terroristes sont crées par les palestiniens ..avec l'aide des pays Arabes et des émirats
C'est faux. Toutes les organisations terroristes ne sont pas créées par les Palestiniens. Loin de là. Et il faut distinguer le terrorisme palestinien du terrorisme islamiste type Daesh ou Al-Quaida.
Aujourd’hui, en Palestine, la seule organisation défendant la cause palestinienne et qualifiée de terroriste est le Hamas.
Il y a eu dans les années 70 de nombreux attentats d’organisations terroristes palestinienne défendant exclusivement la cause palestinienne. Aujourd’hui, ces organisations sont dissoutes. Mais elles n’avaient rien « d’islamistes » en tant que telles : elles défendaient une cause et luttaient contre une injustice. De manière totalement condamnable, certes. Et en faisant des victimes innocentes, certes.
Comme toutes les organisations terroristes.
Mais une remarque s’impose quand on parle de « terrorisme » : on est vite le terroriste de l’autre quand on défend une cause en recourant aux armes et aux attentats.
Durant la Seconde Guerre mondiale les français résistants étaient qualifiés de « terroristes » par les occupants allemands.
Par ailleurs, au moment où les sionistes ont commencé à s’installer en Palestine, eux aussi avaient leurs groupes terroristes avec des actions terroristes menées contre les Britanniques.
C'est une vieille histoire dont les médias parle très peu :
Le terrorisme sioniste en Palestine mandataire englobe l'ensemble des actes de terrorisme et de violence politique perpétrés par des milices sionistes (Lehi, Irgoun, Haganah et Palmah) à l'encontre de cibles arabes, civils et militaires, ainsi que contre les autorités et forces de l'ordre britanniques, durant la période du mandat britannique sur la Palestine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Terrorism ... mandataire
Le saviez-vous ?
Je ne le crois pas.
Et en Israël, ces choses se poursuivent aujourd'hui sous d'autres formes relevant du terrorisme d'état.
Un peu de lecture utile à ce sujet :
Dans le discours officiel israélien, les Palestiniens sont invariablement présentés comme des agresseurs et des terroristes, alors que les Israéliens sont présentés comme des victimes qui ne font que se défendre contre le terrorisme. Or, c’est oublier qu’une bonne partie de l’élite qui a créé l’État d’Israël en 1948 avait de nombreux actes terroristes sur la conscience (et même du sang sur les mains pour quelques-uns). Le terrorisme israélien s’inscrit dans l’histoire violente de la conquête territoriale de la Palestine. Si le terrorisme politique est surtout le fait des organisations extrémistes comme l’Irgoun ou le Lehi jusqu’en 1948, c’est aujourd’hui l’armée, Tsahal, qui utilise la terreur pour soutenir la guerre de colonisation dans les territoires occupés.
Alors, la perpétration des actes terroristes a-t-elle diminué avec le temps et la domination israélienne sur les territoires occupés? Il semble que non. On peut en effet relever depuis des décennies dans la presse internationale de nombreux faits divers impliquant des meurtres de vengeance de la part de «loups solitaires» israéliens sur des Palestiniens. Voici quelques exemples d’actes terroristes répertoriés jusqu’à 2015.
●En 1985, Hamis Tutanji, un chauffeur de taxi est retrouvé adossé sur la roue de sa voiture, le crâne criblé de balles. Les auteurs de cet acte terroriste sont un officier de police, un militaire et un étudiant israélien.
●Quelques années plus tard, en 1994, le docteur Baruch Goldstein pénètre dans une mosquée d’Hébron pendant la prière au Caveau avec une arme automatique et tue 29 Palestiniens.
●Durant la seconde Intifada en 2000, deux jeunes soldats décident d’organiser des représailles contre un marché d’Haïfa : ils lancent des grenades et mitraillent les kiosques d’un marché.
●En 2003, Irena Starashnatsev, qui a perdu son frère militaire quelque mois plus tôt dans une embuscade, fonce en voiture sur un groupe de travailleurs palestinien et mutile grièvement Ibrahim Martaga, un inconnu.
●En 2015, la maison de la famille Dawabsheh est incendiée par des colons extrémistes : les deux parents et un bébé de 18 mois ont péri dans l’incendie laissant orphelin un petit garçon de 4 ans grièvement brûlé.
Il apparaît quasiment futile de rappeler d’autres aspects de la guerre quotidienne du territoire à laquelle participe les colons israéliens : incendier les terres palestiniennes, saboter les lignes électriques dans la bande de Gaza ou détruire des oliveraies dont l’exploitation est le principal ressort économique en Palestine.
En fait, c’est véritablement l’armée qui utilise le terrorisme sur les populations palestiniennes comme stratégie de colonisation. Disons-le tout de suite : il est difficile de documenter les opérations militaires en dehors des «heurts», quasi quotidien à la frontière. En réalité, lors de ces «altercations», ce sont bel et bien des soldats sur-équipés qui abattent à distance des jeunes qui protestent trop près des barbelés, à l’image du militant amputé Ibraheem Abu Thuray, tué dans son fauteuil roulant en 2017.
Heureusement, on connaît les détails effroyables de certaines opérations de la bouche même de ceux qui les ont exécutés. C’est par exemple le cas de l’ex-pilote israélien Yonatan Shapira, qui raconte et dénonce depuis 2003 les pratiques terroristes de Tsahal, telles que les bombes larguées en pleine nuit sur des habitations, ou dans des marchés bondés, contre des supposés dirigeants du Hamas. En 2002, le pilote Shapira a largué une bombe d’une tonne sur la maison de Salah Shehadeh tuant 14 personnes dont 9 enfants.
Nous ne parlerons pas non plus des bombardements dits «préventifs» menés sur Gaza, Hébron, Haïfa ou Ramallah. «Préventif» est un triste euphémisme pour qualifier les représailles au centuple de l’armée face aux quelques roquettes palestiniennes qui s’abattent en zone urbaine.
Difficile donc, de voir comment l’État hébreu ne porte pas en lui aujourd’hui le fardeau de la «banalité du mal» pour reprendre une formule de la philosophe Hannah Arendt, tant l’utilisation de la terreur au quotidien est bel et bien un fondement idéologique du pays.
http://www.cs3r.org/4802-de_la_haganah_ ... %C3%A9lien