Prévue en France à l'horizon 2040, la fin de la commercialisation des voitures essence et diesel entraînera une diminution progressive des revenus fiscaux tirés des taxes sur les produits pétroliers, selon un rapport parlementaire présenté ce mercredi.
Le sujet trône déjà sur le bureau des parlementaires. Pour cause, à l'horizon pas si lointain de 2040, les véhicules à moteur thermique ne seront a priori plus commercialisés, rappelle un rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst). Mais cette disparition du moteur thermique au profit de l'électrique risque d'être très coûteuse pour l'État. En effet, note le rapport, «la disparition progressive» des taxes sur les produits pétroliers privera l'État de fonds importants. Sur la seule année 2019, elles devraient rapporter 37,7 milliards d'euros qui serviront globalement à alimenter les budgets de l'État ainsi que ceux des collectivités territoriales. Dans un monde intégralement converti à l'électrique, ce serait donc autant d'argent en moins pour les finances publiques.
Parallèlement, «les coûts liés à la mise en place de l'infrastructure nécessaire» pour recharger les véhicules hybrides ou électriques sont évalués entre 30,7 et 108 milliards d'euros, selon deux scénarios étudiés par des organismes de recherche. L'un d'eux prévoit ici l'émergence des voitures à hydrogène, ce qui explique cette importante différence dans les chiffres. Selon le rapport de l'Opecst, la fin des voitures essence et diesel aura un coût qui pourrait atteindre «plusieurs centaines de milliards d'euros» sur 20 ans. À rappeler tout de même, à l'heure actuelle la part de l'électrique dans le parc automobile n'est estimée qu'à 2%.
Le rapport préconise donc de «protéger le marché européen» des batteries, qui se trouve majoritairement entre les mains des pays asiatiques aujourd'hui. Pour cela, les rapporteurs recommandent de définir des critères de qualité environnementale pour ces batteries, qui représentent entre 35 et 50% de la valeur d'un véhicule électrique, apprend-on encore.
Le rapport estime enfin que les pouvoirs publics doivent renforcer leurs efforts dans le développement des points de recharge et les aides à l'achat de véhicules électriques tant que le prix de ces derniers n'aura pas baissé de façon significative.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019 ... dizaines-d
Un précédent article que j'ai posté il y a qq temps informait que l'immense majorité des batteries viendraient de chine tout comme les moteurs électriques (de conception simple).....