le bras droit de Hamon claque la porte

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tisiphoné
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le bras droit de Hamon claque la porte

Message par tisiphoné » 03 mai 2014 12:53

Directeur général de l'enseignement scolaire, Jean-Paul Delahaye, proche de Vincent Peillon, avait porté la réforme.

Jean-Paul Delahaye a démissionné mercredi 30 avril de son poste de directeur général de l'enseignement scolaire (DGESCO). Un poste stratégique et très politique puisque l'homme qui l'occupe élabore la politique éducative et assure sa mise en œuvre.

Cette annonce ne surprend qu'à moitié, car ce grand commis de l'État avait annoncé de longue date à ses proches qu'il quitterait ses fonctions «avant juin ou juillet 2014». Son départ précipité de quelques semaines a cependant une signification politique.

Elle intervient à un mauvais moment pour Benoît Hamon puisque Jean-Paul Delahaye devait présider lundi 5 mai le Conseil supérieur de l'éducation. Au programme, le nouveau décret sur les rythmes scolaires qu'il faut présenter aux syndicats. Est-ce à dire que ce haut fonctionnaire est parti pour ne pas avoir à annoncer lui-même le détricotage partiel d'une réforme qu'il avait élaborée depuis dix-huit mois?

De fait, dès le lendemain du remaniement ministériel, il avait prévenu le nouveau ministre de l'Éducation, Benoît Hamon, de son souhait d'anticiper un peu son départ à la retraite. Jean-Paul Delahaye a très mal vécu l'éviction de Vincent Peillon, dont il était très proche depuis une dizaine d'années. Si ce fin connaisseur des rouages administratifs de l'Éducation nationale et des équilibres syndicaux a décidé de prendre ses distances, c'est aussi parce que l'orientation politique du gouvernement concernant l'éducation avait fini par le décevoir, selon ses proches. «Jean-Paul Delahaye n'a rien personnellement contre Hamon. Il en veut surtout à François Hollande, qui ne s'est jamais intéressé à l'Éducation nationale. Ce dernier considère qu'à partir du moment où il a mis 60.000 postes d'enseignants sur la table, il n'est plus question d'entendre parler d'éducation pour le reste du quinquennat. Hollande veut bien telle ou telle réforme à condition qu'elle ne fasse aucune vague», affirme l'historien Claude Lelièvre, qui a lui-même participé à l'élaboration du programme éducatif du Parti socialiste lors de l'élection présidentielle de 2012.

Aux yeux de François Hollande, la réforme des rythmes scolaire a suscité trop de critiques pendant les municipales. Avec le remaniement, Jean-Paul Delahaye suspectait - à raison - un retour en arrière plus important que ce qu'il était prêt à accepter.

La récente évocation par le gouvernement d'un plan de modération des bourses étudiantes « l'a particulièrement agacé

Les relations s'étaient par ailleurs tendues depuis quelques mois entre le ministère de l'Éducation et Bercy, où l'on considère que l'Éducation devrait davantage contribuer à la réduction des dépenses publiques. Le fait que, d'une façon ou d'une autre, l'Éducation aurait «à payer» lors de la deuxième partie du quinquennat aurait inquiété cet ancien boursier, issu d'une famille très modeste. La récente évocation par le gouvernement d'un plan de modération des bourses étudiantes «l'a particulièrement agacé. Il n'avait pas envie de vivre ça», explique-t-on.

Enfin, il était «très éprouvé» par les tensions au sein du cabinet de Vincent Peillon, ces derniers mois. Il était à couteaux tirés avec Alexandre Siné, le jeune chef de cabinet du ministre, habitué à humilier verbalement les services du directeur de l'enseignement scolaire et à les dénigrer professionnellement. Des mails d'une violence rare ont filtré dans la presse, démontrant les relations tendues entre les deux hommes.

Les syndicalistes et autres spécialistes de l'éducation, tous unanimes sur les capacités d'écoute et le professionnalisme de Delahaye, s'inquiètent désormais de la difficulté à remplacer dans l'urgence ce fin politique. Et ce alors même que le cabinet de Benoît Hamon vient de poser ses valises rue de Grenelle. Y a-t-il péril en la demeure? «N'exagérons pas. Les proches de Vincent Peillon voudraient le laisser croire. Mais personne n'est irremplaçable», commente-t-on dans l'entourage de Hamon. Les noms de Florence Robine et de Béatrice Gille, deux rectrices, circulent parmi d'autres.

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LOFOTEN
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Re: le bras droit de Hamon claque la porte

Message par LOFOTEN » 03 mai 2014 13:13

Peillon a organisé la merde la plus totale au sein de l'éducation . Puis il s'est barré vers d'autres cieux plus cléments ( européenne lucrative). C'est inadmissible .

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bigboul
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Re: le bras droit de Hamon claque la porte

Message par bigboul » 03 mai 2014 18:02

LOFOTEN a écrit :Peillon a organisé la merde la plus totale au sein de l'éducation . Puis il s'est barré vers d'autres cieux plus cléments ( européenne lucrative). C'est inadmissible .
Tu parles de l'Education Nationale ou des mairies UMP ?
Pour ma part je pense que l'on a pas donné la parole aux principaux concernés : les enfants.
Maintenant Jean-Paul Delahaye est peut-être parti pour raisons personnelles ou tout simplement pour prendre sa retraite.
Cela ne me semble pas un événement si important.
A suivre...
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Re: le bras droit de Hamon claque la porte

Message par le parisien » 03 mai 2014 21:24

Jean-Paul Delahaye est parti parce que cette réforme, c'est lui qui l'avait "conçu" et que les modifications que Hamon y a apporté ne lui convenait pas.

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Re: le bras droit de Hamon claque la porte

Message par bigboul » 03 mai 2014 23:15

Pour ce que j'en sais il n'a pas fait de déclaration. Et puis partir, pourquoi pas, mais normalement le terme n'est-il pas démission ou renvoi ou retraite ou ... disparition inexplicable ?
Vu le poste occupé et les émoluments qui vont avec, "partir" reste étonnant tant il aurait pu protester, s'indigner voire opposer un refus.
Mais patience, on va bien finir par connaître la vérité.
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