papibilou a écrit : ↑06 juillet 2023 08:38
Vous faites l'ignorant mais vous savez fort bien que c'est le problème du voile qui a conduit à la loi de 2004, pas la kippa. Et à cela rien d'anormal puisqu'il n'y a aucune obligation de porter la kippa sauf durant les cérémonies religieuses. D'ailleurs , et sauf pour quelques fondamentalistes, les juifs ont parfaitement intégré ce que je souhaite ( mais qui ne se fera pas ): pratique religieuse et signes extérieurs au domicile et dans les lieux de culte.
Et encore une fois ne vous inquiétez pas pour ma culture.
Et si j'ai dit que les lois, de 1905 ou de 2004, ne règlent pas le problème par exemple de l'abaya qui n'est pas à proprement parler un vêtement religieux mais que je qualifie de para religieux, c'est exact. Bompard suggère de demander à celles qui le portent si c'est une manifestation de leur appartenance religieuse ou pas. Si ce n'est pas le cas, il suggère de laisser les jeunes filles le porter. On en rirait si ce n'était pas une démonstration de plus de la volonté de LFI de laisser le communautarisme s'incruster un peu plus chez nous.
Je ne fais pas l'ignorant: vous, vous ignoriez qu'il y a une loi qui interdit aussi la kippa à l'école.
Ne renversez donc pas les situations.
Si les Juifs qui portent la kippa dans la rue (sans obligation, pourtant) ne la portaient pas en classe, c'est parce qu'il y avait déjà une loi que la loi de 2004 ne fait que réaffirmer et préciser.
L'histoire de la laïcité à l'école est celle d'un tâtonnement et d'une explicitation progressive de principes généraux (le cadre) contenus dans la loi de 1905.
https://www.cahiers-pedagogiques.com/la ... 1882-2019/
La libération est synonyme de retour à la légalité républicaine, traduite par le ministre de l’Éducation nationale, René Capitant. La circulaire du 6 juin 1945 rappelle le sens de la fameuse lettre de rentrée de Jules Ferry (1883), qui recommande de parler aux enfants « avec la plus grande réserve, dès que vous risquez d’effleurer un sentiment religieux dont vous n’êtes pas juge. » Elle conjugue aussi laïcité, égalité et tradition d’accueil de l’école publique française, qui reçoit « avec la même bienveillance, la même affection et le même tact les jeunes Français de toute origine, incroyants ou croyants, et qu’ils soient de confession catholique, protestante, israélite ou musulmane. » Cependant, la question des signes religieux est éclipsée par celle du financement de l’école privée par l’État, réglée en 1985 et au même moment réinterrogée par l’islam, comme l’indique un chargé de mission dans une note confidentielle au ministre de l’Éducation nationale.
Donc ce n'est pas "volontairement" que les Juifs ôtent leurs kippas en classe.
Le problème de l'interdiction des signes religieux dans la rue est un autre problème.
Vous voulez interdire aux uns et pas aux autres?
Si vous interdisez à tout le monde, alors vous interdisez la kippa (et la soutane et la cornette).
Chiche?
Bompard et d'autres peuvent dire ce qu'ils veulent: il y a un débat sur l'abaya, mais pas encore de position de parti.
Pour moi l'Etat DOIT se prononcer sur l'abaya.
Et pour moi c'est un signe religieux ostentatoire au même titre que le hidjab.
C'est un hidjab qui a changé de nom.
Ce que peut être une abaya.
Ce qu'est un hidjab
Donc à l'Ecole, ce doit être interdit.
Colonisation: tête de pont de la barbarie dans une civilisation d'où, à n'importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Aimé Césaire "Discours sur le colonialisme"