Mickey a écrit : ↑28 mars 2024 18:06
Comment voulez-vous que Poutine accepte une coopération contre le terrorisme islamique, si Daech n'est pas impliqué.
Devant la mauvaise foi de Poutine, Daesh s'est sentit obligé de revendiquer à
3 reprises qu'il était seul responsable de ce massacre pour bien faire entendre que c'était son organisation et nulle autre qui en était responsable. Daesh ne revendique jamais une action qui n'est pas la sienne. Mais Daesh revendique toujours ce qui est de son propre fait. Il y va de sa "crédibilité" si j'ose dire.
Mickey a écrit : ↑28 mars 2024 18:06
Plus ça va, plus il est question d'une opération dirigée par l'Ukraine avec la bénédiction des puissances occidentales, cela va de soi.
C'est exactement ce que la propagande de Poutine veut faire croire et on voit qu'elle marche même ici mais c'est archi faux. Le mode opératoire (flingage systématique de civils) et le type de cible visée correspond exactement à l'idéologie de Daesh : viser tout ce qui se rapporte à l'Occident (les fêtes, la musique, les plaisirs etc)
Par ailleurs, jamais l'Ukraine n'aurait pu se risquer à se lancer dans un tel type de massacre sans risquer de perdre l'appui de tous ses soutiens occidentaux.
Quant à Poutine, il affronte en ce moment trois types de menaces :
- l'opposition interne (de suite manipulée par l'Occident selon lui alors que c'est loin d'être toujours le cas. Navalny n'était pas une girouette de l'Occident, il menait un combat intérieur propre. Résultat = liquidé.)
- le terrorisme spécifique islamiste (qui est tout à fait distinct et qui a ses agendas propres mais que Poutine entend assimiler à l'Occident alors que c'est faux)
- sa guerre en Ukraine et contre l'Occident : là aussi, il n' hésite pas à qualifier les attaques ukrainiennes sur Belgorod de " terroristes"
Poutine réunit ces trois menaces distinctes dans un package unique en désignant un seul ennemi :
l'Occident, toujours l'Occident et uniquement l'Occident.
C'est un schéma de pensée et de propagande très simples, s'adressant à une population russe totalement zombifiée et apparemment ça marche.
Reconnaître que l'opération du Crocus relevait d'une entreprise islamique spécifique (et d'un ratage total de ses services de renseignement concernant ce type de terrorisme), ça lui aurait trop coûté en terme de communication.
Je pense qu'au fond de lui, il sait parfaitement que -pour des tas de raisons- il existe dans ses anciennes républiques d'Asie centrale une menace terroriste islamiste spécifique , qui mérite d'être combattue de manière spécifique mais cela n'entre pas dans ses principales préoccupations actuelles : focus seulement sur la guerre en Ukraine et récupération de la menace terroriste islamique dans le même package en lui associant la soi-disante menace "terroriste" et "nazie" ukrainienne.