latresne a écrit :
Et si tt le monde est au chomdu ,qui va payer qui et comment ?
Impossible. C'est juste purement irréaliste.
oldeagle a écrit :
Les plus grands économistes au monde son pour le revenu universel. Le plus connu d'entre eux étant Milton Friedman !
Il ne propose pas vraiment le revenu de base lui, mais l'impôt négatif, c'est qui est un peu différent... Et la version friedmanienne n'est pas forcément la plus intéressante.
oldeagle a écrit :
Les gens comme Bill Gates sont pour ce type de revenu universel !
Ce type de mesure est expérimenté en Suède.
Il semble que cela fonctionne.
Pas la Suède, mais la Finlande et sur un groupe de 2000 personnes. Ils ne sont pas les premiers, mais c'est un test de plus.
Et un test à échelle locale n'est pas forcément prédictif pour une application nationale. Il faut donc être très prudent.
La seule question que je me pose est : Comment on finance ?
Dans une version définitive, il semble évident que c'est l'impôt (et non les cotisations) qui serviront à ça. L'impôt sur le revenu serait notamment sollicité avec un élargissement de l'assiette par un taux bas d'un côté et une progressivité renforcée de l'autre pour les plus hauts revenus. La TVA aussi serait utilisée. En contrepartie, des minimas sociaux comme le RSA, le minimum vieillesse, etc. disparaîtraient, devenus inutiles induisant une baisse du poids des cotisations par exemple.
En fait, l'instauration d'un revenu de base induit mécaniquement une refonte du système de redistribution, que ce soit l'impôt, les aides sociales X ou Y, etc. Pour parvenir à un équilibre de fonctionnement.
Il faut aussi se rappeler que le coût net n'est pas aussi élevé qu'attendu en cas d'application généralisée : si ce type d'aide est financé par l'impôt (et non les cotisations), son coût est compensé par exemple par la consommation. Donc le coût brut peut être très élevé, mais son coût net à terme ne le serait pas forcément.
crepenutella a écrit :
Le revenu de base est un mouvement de fond qui transcende les partis politiques. Les initiatives se multiplient un peu partout sur terre et les soutiens dans le domaine politique, commercial et parmi les économistes ne cessent d'augmenter.
Le revenu de base n'est pas prêt de disparaitre et il finira, à travers différents avatars et amendements, à être d'une manière ou d'une autre, mis en place.
Exact, mais le problème se situe aussi sur une conception du revenu de base. La version libérale affirme entre autre qu'il doit être la seule forme d'aide existante et rien d'autre. Ce qui signifie par exemple que la Sécu disparaîtrait au profit de ce seul mécanisme dans cette approche, ou encore que l'école publique n'est plus au profit d'école privées, etc.
Une version hétérodoxe affirme que le revenu de base doit être la fusion des minimas sociaux diversifiés, accompagnés d'un rééquilibrage des autres aides dont le montant ne peut plus être aussi élevé (comme le chômage), MAIS sans tout supprimer, notamment l'assurance maladie ou bien l'école publique.
Enfin, le revenu de base ne fait pas autant consensus que ça. Beaucoup d'économistes, libéraux comme hétérodoxes, craignent différents phénomènes. Les libéraux craignent l'inactivité, les hétérodoxes craignent l'éloignement des travailleurs moins qualifiés de l'emploi qui se fait rare, etc.
Tout cela repose sur le fait qu'aucune expérimentation à grande échelle existe et laisse donc libre cours à diverses interprétations. Raison pour laquelle il ne faut pas s'emballer et être prudent avec cette idée, très jolie sur le papier, mais pas forcément aussi bien dans la réalité.
J'suis d'accord pour essayer, mais il ne faut pas être excessivement optimiste ou pessimiste.