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et bien ce MBS semble être un sacré coco..
dictature ... en toute son horreur... au Yemen ils en savent qq chose ..
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Decapiter, mais chez nous on pratiquait ya encore 40 ans , pour la torture c'est 50 ansAllora a écrit : C'est dans l'air en direct actuellement très intéressant des ´révélations ...
https://www.france.tv/france-5/direct.html
parmi les 15 personnes venues ..un médecin légiste qui aime dire qu'il écoute de la musique quand il découpe les corps ..
le journaliste semblerait-il aurait été découpé pas encore mort ..
mais quels barbares
Le Washington Post a de son côté publié, mercredi, ce qu’il présente comme la dernière contribution de Jamal Khashoggi, un texte dans lequel le journaliste évoque le manque de liberté de la presse dans le monde arabe. « Hélas, cette situation ne changera probablement pas (…) Le monde arabe fait face à sa propre version du rideau de fer, imposé non pas par des acteurs externes mais à cause des forces nationales se disputant le pouvoir », déplore-t-il dans cette tribune transmise au quotidien par son traducteur au lendemain de sa disparition.
C'est dans l'air
d'après l'enquête il a bien été torturé ..décapité
Si Kashoggi avait été arrêté , jugé et exécuté en Arabie Saoudite, on en parlerait à peine. Ce qui est très ennuyeux pour le pouvoir saoudien, c'est la méthode: arrêter, torturer, exécuter, découper et faire disparaître ce gars dans un consulat saoudien dans un pays ami est spectaculaire, choquant et inacceptable. Mohamed bin Salmane va passer un mauvais moment, la pression internationale va s'exercer sur l'Arabie Saoudite et il y a des grandes chances que le Conseil de Régence réuni depuis plusieurs l'élimine. Personne ne le regrettera lui non plus, mort aux cons n'est ce pas.Ancien compagnon de route des djihadistes, le journaliste était devenu le pourfendeur en chef du pouvoir quasi-absolu du prince héritier MBS.
Au cours de ses trois dîners avec Oussama Ben Laden, Jamal Khashoggi lui répéta inlassablement la même requête: «Pourquoi ne pas enregistrer sur mon magnétophone ce que tu viens de me dire en privé?»
C'était en 1995 à Khartoum au Soudan, où le chef d'al-Qaida s'était replié. Mais, la vie de Médine, la sainte, lui manque. Les finances de son organisation naissante sont à sec. «Lorsqu'elle apprend qu'Oussama désire rentrer en Arabie, sa famille se tourne vers un ami de longue date, le journaliste Jamal Khashoggi», raconte Lawrence Wright dans La Guerre cachée, son livre culte sur al-Qaida, publié après les attentats du 11 Septembre aux États-Unis.
Les deux familles se connaissent. Oussama a grandi à Djedda, le grand port sur la mer Rouge, où Jamal venait régulièrement dans les années 1970. Les Ben Laden, dans la construction, et les Khashoggi, sur le marché des armes, pèsent lourd financièrement. L'oncle de Jamal, Adnan Khashoggi, fut un marchand d'armes réputé et un intermédiaire efficace entre les États-Unis et l'Arabie, avant d'être impliqué dans des transactions douteuses adossées à l'affaire dite des «Contra» en Iran.
Les Khashoggi ont de la branche: Mohammed, le père d'Adnan, fut le médecin personnel du roi Abdelaziz al-Saoud, le fondateur de l'Arabie. Et la sœur d'Adnan, Samira, était la mère de Dodi al-Fayed, décédé dans un accident de voiture à Paris avec la princesse Diana. Bref, la cour royale peut faire confiance au journaliste. En privé, Ben Laden admet que «la violence contre son propre pays est improductive». C'est cela que son ami Jamal veut rapporter à la cour des Saoud, où la transaction avec les «déviants» est encore la règle: «Tu rentres en renonçant à la violence.» Mais entre le riz et l'agneau à la sauce saoudienne, Ben Laden refuse le marché. Il ne se liera pas les mains. Dans un délire mégalomaniaque, il exige, au contraire, le départ des troupes américaines du royaume. «Khashoggi sent que son ami perd pied», écrit Lawrence Wright. Jamal rentre bredouille à Riyad.
La vie de cet ancien compagnon de route des djihadistes, devenu promoteur de la démocratie dans le monde arabe, est le reflet des contradictions de son pays: l'Arabie, où il fut - tour à tour ou en même temps - journaliste, conseiller des princes, relais des services de renseignements et dépositaire - via sa famille et son parcours - de lourds secrets.
«Jamal n'était pas un extrémiste, mais un musulman pieux conservateur qui conduisait parfois la prière aux côtés de ses confrères des journaux où il travailla»
Depuis son titre d'éditorialiste auWashington Post, il est devenu le pourfendeur en chef du pouvoir quasi-absolu du nouvel homme fort de Riyad, le prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS), qui l'a placé sur sa liste noire.
Comme beaucoup de rejetons des riches familles saoudiennes, Jamal étudie aux États-Unis. À son retour au pays, il rejoint les Frères musulmans, cet islam politique, jamais bien en cour en Arabie, où le wahhabisme est la doctrine officielle et concurrente.
Comme beaucoup de jeunes Saoudiens enthousiastes, il soutient à la fin des années 1970 le djihad contre les Soviétiques en Afghanistan, où il réalisera ses premières interviews d'Oussama Ben Laden, dont la «guerre sainte» est financée par Riyad et appuyée logistiquement par la CIA. Mais si des photos le montrent kalachnikov à la main, ses amis assurent qu'il a peu combattu. «Jamal n'était pas un extrémiste, mais un musulman pieux conservateur qui conduisait parfois la prière aux côtés de ses confrères des journaux où il travailla», se souvient l'une d'eux, Shahid Raza, citée par le New York Times, dans un portrait fouillé de Jamal Khashoggi.
Journaliste ou relais des moukhabarat, les renseignements saoudiens, s'interrogèrent tout de même des confrères? Jamal devient, en effet, le protégé du prince Turki al-Faysal, qui fut le très fin patron des services saoudiens pendant 24 ans, avant d'être nommé ambassadeur en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis, où l'accompagnera le journaliste. «Je suis stupéfait par le silence de Turki, depuis la disparition de son ami», confie un homme d'affaires français. À la tête d'un centre de recherches, le prince Turki, que l'on aperçoit l'été à la terrasse du Fouquet's à Paris, se tait, par peur des représailles de son cousin MBS.
Pétri de contradictions, Jamal Khashoggi, lui, ne s'est jamais vraiment tu. Deux mois après sa nomination à la tête du journal al-Watan en 2003 - propriété d'un prince comme c'est souvent le cas - il est renvoyé pour avoir critiqué un ouléma ayant légitimé des attaques contre les non-musulmans.
Au fil des ans, l'éditorialiste, affable, reconnaissable à sa démarche nonchalante, accumule les déceptions.
À l'égard du djihad en Afghanistan, où les talibans, une fois au pouvoir, s'entre-déchirent. Envers son ami, Oussama Ben Laden, imperméable à toute inflexion de son combat antiaméricain. «Tu donnes aux Américains le droit de te poursuivre», lui répétait Khashoggi. Pourtant, lorsque le chef d'al-Qaida tombe sous les balles d'un commando américain au Pakistan, Jamal observe le deuil d'Abou Abdallah, le nom de guerre de Ben Laden. «J'ai succombé en pleurant, le cœur brisé par toi Abou Abdallah», écrit-il peu après sur son compte Twitter, qui compte aujourd'hui 1,7 million d'abonnés. «Tu étais magnifique et plein de bravoure aux beaux jours de l'Afghanistan, avant que tu succombes à la haine et à la passion», ajoute Jamal Khashoggi.
À partir de 2011, l'échec des Printemps arabes nourrit son amertume. Ses amitiés «fréristes», qu'il avouait ou cachait au gré de ses interlocuteurs, lui font jouer la carte de l'islam politique en Égypte et en Tunisie. Jamal fraie avec ses voisins du Qatar, où on le croisait lors de conférences à Doha, principal sponsor politique et financier d'une mouvance à laquelle la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis voulaient, eux aussi, croire.
Jamal ferraille contre les pouvoirs corrompus et plaide pour un accroissement de la participation politique, y compris dans les monarchies du Golfe, où le pouvoir, justement, ne se partage pas. Mais, autre contradiction du personnage, Khashoggi trouve peu à redire lorsque ces mêmes monarchies envoient leurs tanks mater la révolte de la majorité chiite du Bahreïn contre un pouvoir sunnite allié de Riyad, qui ne veut rien lâcher. L'éditorialiste épouse l'obsession des dirigeants du Golfe contre le «méchant loup» iranien, qui les déstabilise.
Si Jamal Khashoggi a bel et bien été tué sur ordre du palais à Riyad, le journaliste n'a pourtant jamais été un dangereux opposant révolutionnaire. Loyal à un régime qui l'avait promu, «Khashoggi n'a jamais appelé à davantage que des réformes graduelles au sein de la monarchie», écrit le New York Times, «mais son penchant pour une écriture libre et sa volonté de réformes politiques en Arabie exprimée depuis l'étranger l'ont mis en collision avec le prince héritier» Mohammed Ben Salman.
À l'été 2017, alors que des opposants commencent à être embastillés, quelques semaines seulement avant que des princes amis, comme Walid Ben Talal ou des fils de l'ancien roi Abdallah, soient à leur tour détenus au Ritz Carlton de Riyad sous le prétexte d'une vaste purge anticorruption, Khashoggi fait ses valises pour les États-Unis. On vient de lui retirer son édito dans un quotidien saoudien. Et pour l'inciter à cesser ses critiques, certains de ses cousins ont interdiction de quitter le royaume.
À Washington, Jamal connaît du monde, beaucoup de monde: journalistes, parlementaires, agents du renseignement, membres des think-tanks. Le Washington Postl'engage comme contributeur régulier. Il dénonce l'autoritarisme de MBS et s'en prend à son petit cercle de conseillers courtisans. Mais loin des sables saoudiens, Jamal se sent en sécurité. «Oh Maggie, tu es ridicule», lance-t-il à sa vieille amie Maggie Mitchell Salem, qui le met en garde contre une visite à l'ambassade saoudienne à Washington, où MBS a placé son frère, Khaled Ben Salman, pour consolider la lune de miel naissante avec Donald Trump et son gendre Jared Kushner. Régulièrement, des diplomates saoudiens le rencontrent, lui transmettant des messages appelant à la modération ou l'invitant même à rentrer au pays. Un piège dans lequel l'homme du sérail ne voulait pas tomber. Jusqu'à sa visite le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul, d'où il n'est jamais réapparu.
Dans le New Yorker, Dexter Filkins se rappelle sa dernière conversation par courriel avec Jamal Khashoggi, six jours avant sa disparition. «Il m'avait envoyé des messages détaillant les dernières détentions de journalistes en Arabie, en disant qu'il espérait que cette histoire allait m'intéresser.»
Pour les commanditaires de sa disparition, Jamal était devenu une voix dissidente trop écoutée aux États-Unis. Là même où MBS fit un show en mars lors de ses trois semaines de visite entre la Silicon Valley, la Maison-Blanche et le Texas. Jamal n'était plus l'apparatchik que l'on pouvait utiliser. Il était devenu une ombre insupportable. À titre posthume, le Washington Posta publié jeudi sa dernière chronique écrite, juste avant sa disparition. «Le monde arabe fait face à sa propre version du rideau de fer, imposé non pas par des acteurs externes, mais à cause des forces nationales se disputant le pouvoir.» Des forces prêtes à tout face aux opposants, trop dans la lumière.
Des éliminations, toutes les grandes puissances démocratiques ou pas, le font. Donc c'est vrai ce que tu dis.oups a écrit : Ceci dit il y a trois ans a peine mr Hollande reconnaissait avoir ordonné des .....eliminations ( comme ses predecesseurs )
Apres pour ce qui est du nbre de morceaux , pas sûr que les proches des défunt les comptent entre deux larmes
Maintenant si il faut plus vendre ou acheter aux mechants .On va regorger ou bien manquer de plein de choses
quo vadis a écrit :
Par contre je ne serais pas fâché qu'enfin, les dirigeants saoudiens soient sous le feu de la rampe, mais pour tout
ce qu'ils font contre des dirigeants laïcs non seulement au M.O. mais aussi en Afrique du Nord, en Afghanistan.
Diogène a écrit : Djamal Kashoggi était en fait une crevure comme beaucoup d'autres dans ces pays. Ami d'Oussama ben Laden, il était allé l'interviewer plusieurs fois au Soudan et en Afghanistan. C'était un frère musulman, proche des filières terroristes soutenues par l'Iran et le Qatar, et un propagandiste de l'intégrisme et du terrorisme qui en découle.
Le dauphin Mohamed bin Salmane l'a probablement fait liquider par un commando de ses fidèles, Kashoggi l'ennuyait par ses articles. Je n'irai pas pleurer sur Kashoggi, un criminel de moins sur terre.
Jamal Khashoggi : l'ami des princes, devenu trop dangereux
Si Kashoggi avait été arrêté , jugé et exécuté en Arabie Saoudite, on en parlerait à peine. Ce qui est très ennuyeux pour le pouvoir saoudien, c'est la méthode: arrêter, torturer, exécuter, découper et faire disparaître ce gars dans un consulat saoudien dans un pays ami est spectaculaire, choquant et inacceptable. Mohamed bin Salmane va passer un mauvais moment, la pression internationale va s'exercer sur l'Arabie Saoudite et il y a des grandes chances que le Conseil de Régence réuni depuis plusieurs l'élimine. Personne ne le regrettera lui non plus, mort aux cons n'est ce pas.Ancien compagnon de route des djihadistes, le journaliste était devenu le pourfendeur en chef du pouvoir quasi-absolu du prince héritier MBS.
Au cours de ses trois dîners avec Oussama Ben Laden, Jamal Khashoggi lui répéta inlassablement la même requête: «Pourquoi ne pas enregistrer sur mon magnétophone ce que tu viens de me dire en privé?»
C'était en 1995 à Khartoum au Soudan, où le chef d'al-Qaida s'était replié. Mais, la vie de Médine, la sainte, lui manque. Les finances de son organisation naissante sont à sec. «Lorsqu'elle apprend qu'Oussama désire rentrer en Arabie, sa famille se tourne vers un ami de longue date, le journaliste Jamal Khashoggi», raconte Lawrence Wright dans La Guerre cachée, son livre culte sur al-Qaida, publié après les attentats du 11 Septembre aux États-Unis.
Les deux familles se connaissent. Oussama a grandi à Djedda, le grand port sur la mer Rouge, où Jamal venait régulièrement dans les années 1970. Les Ben Laden, dans la construction, et les Khashoggi, sur le marché des armes, pèsent lourd financièrement. L'oncle de Jamal, Adnan Khashoggi, fut un marchand d'armes réputé et un intermédiaire efficace entre les États-Unis et l'Arabie, avant d'être impliqué dans des transactions douteuses adossées à l'affaire dite des «Contra» en Iran.
Les Khashoggi ont de la branche: Mohammed, le père d'Adnan, fut le médecin personnel du roi Abdelaziz al-Saoud, le fondateur de l'Arabie. Et la sœur d'Adnan, Samira, était la mère de Dodi al-Fayed, décédé dans un accident de voiture à Paris avec la princesse Diana. Bref, la cour royale peut faire confiance au journaliste. En privé, Ben Laden admet que «la violence contre son propre pays est improductive». C'est cela que son ami Jamal veut rapporter à la cour des Saoud, où la transaction avec les «déviants» est encore la règle: «Tu rentres en renonçant à la violence.» Mais entre le riz et l'agneau à la sauce saoudienne, Ben Laden refuse le marché. Il ne se liera pas les mains. Dans un délire mégalomaniaque, il exige, au contraire, le départ des troupes américaines du royaume. «Khashoggi sent que son ami perd pied», écrit Lawrence Wright. Jamal rentre bredouille à Riyad.
La vie de cet ancien compagnon de route des djihadistes, devenu promoteur de la démocratie dans le monde arabe, est le reflet des contradictions de son pays: l'Arabie, où il fut - tour à tour ou en même temps - journaliste, conseiller des princes, relais des services de renseignements et dépositaire - via sa famille et son parcours - de lourds secrets.
«Jamal n'était pas un extrémiste, mais un musulman pieux conservateur qui conduisait parfois la prière aux côtés de ses confrères des journaux où il travailla»
Depuis son titre d'éditorialiste auWashington Post, il est devenu le pourfendeur en chef du pouvoir quasi-absolu du nouvel homme fort de Riyad, le prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS), qui l'a placé sur sa liste noire.
Comme beaucoup de rejetons des riches familles saoudiennes, Jamal étudie aux États-Unis. À son retour au pays, il rejoint les Frères musulmans, cet islam politique, jamais bien en cour en Arabie, où le wahhabisme est la doctrine officielle et concurrente.
Comme beaucoup de jeunes Saoudiens enthousiastes, il soutient à la fin des années 1970 le djihad contre les Soviétiques en Afghanistan, où il réalisera ses premières interviews d'Oussama Ben Laden, dont la «guerre sainte» est financée par Riyad et appuyée logistiquement par la CIA. Mais si des photos le montrent kalachnikov à la main, ses amis assurent qu'il a peu combattu. «Jamal n'était pas un extrémiste, mais un musulman pieux conservateur qui conduisait parfois la prière aux côtés de ses confrères des journaux où il travailla», se souvient l'une d'eux, Shahid Raza, citée par le New York Times, dans un portrait fouillé de Jamal Khashoggi.
Journaliste ou relais des moukhabarat, les renseignements saoudiens, s'interrogèrent tout de même des confrères? Jamal devient, en effet, le protégé du prince Turki al-Faysal, qui fut le très fin patron des services saoudiens pendant 24 ans, avant d'être nommé ambassadeur en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis, où l'accompagnera le journaliste. «Je suis stupéfait par le silence de Turki, depuis la disparition de son ami», confie un homme d'affaires français. À la tête d'un centre de recherches, le prince Turki, que l'on aperçoit l'été à la terrasse du Fouquet's à Paris, se tait, par peur des représailles de son cousin MBS.
Pétri de contradictions, Jamal Khashoggi, lui, ne s'est jamais vraiment tu. Deux mois après sa nomination à la tête du journal al-Watan en 2003 - propriété d'un prince comme c'est souvent le cas - il est renvoyé pour avoir critiqué un ouléma ayant légitimé des attaques contre les non-musulmans.
Au fil des ans, l'éditorialiste, affable, reconnaissable à sa démarche nonchalante, accumule les déceptions.
À l'égard du djihad en Afghanistan, où les talibans, une fois au pouvoir, s'entre-déchirent. Envers son ami, Oussama Ben Laden, imperméable à toute inflexion de son combat antiaméricain. «Tu donnes aux Américains le droit de te poursuivre», lui répétait Khashoggi. Pourtant, lorsque le chef d'al-Qaida tombe sous les balles d'un commando américain au Pakistan, Jamal observe le deuil d'Abou Abdallah, le nom de guerre de Ben Laden. «J'ai succombé en pleurant, le cœur brisé par toi Abou Abdallah», écrit-il peu après sur son compte Twitter, qui compte aujourd'hui 1,7 million d'abonnés. «Tu étais magnifique et plein de bravoure aux beaux jours de l'Afghanistan, avant que tu succombes à la haine et à la passion», ajoute Jamal Khashoggi.
À partir de 2011, l'échec des Printemps arabes nourrit son amertume. Ses amitiés «fréristes», qu'il avouait ou cachait au gré de ses interlocuteurs, lui font jouer la carte de l'islam politique en Égypte et en Tunisie. Jamal fraie avec ses voisins du Qatar, où on le croisait lors de conférences à Doha, principal sponsor politique et financier d'une mouvance à laquelle la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis voulaient, eux aussi, croire.
Jamal ferraille contre les pouvoirs corrompus et plaide pour un accroissement de la participation politique, y compris dans les monarchies du Golfe, où le pouvoir, justement, ne se partage pas. Mais, autre contradiction du personnage, Khashoggi trouve peu à redire lorsque ces mêmes monarchies envoient leurs tanks mater la révolte de la majorité chiite du Bahreïn contre un pouvoir sunnite allié de Riyad, qui ne veut rien lâcher. L'éditorialiste épouse l'obsession des dirigeants du Golfe contre le «méchant loup» iranien, qui les déstabilise.
Si Jamal Khashoggi a bel et bien été tué sur ordre du palais à Riyad, le journaliste n'a pourtant jamais été un dangereux opposant révolutionnaire. Loyal à un régime qui l'avait promu, «Khashoggi n'a jamais appelé à davantage que des réformes graduelles au sein de la monarchie», écrit le New York Times, «mais son penchant pour une écriture libre et sa volonté de réformes politiques en Arabie exprimée depuis l'étranger l'ont mis en collision avec le prince héritier» Mohammed Ben Salman.
À l'été 2017, alors que des opposants commencent à être embastillés, quelques semaines seulement avant que des princes amis, comme Walid Ben Talal ou des fils de l'ancien roi Abdallah, soient à leur tour détenus au Ritz Carlton de Riyad sous le prétexte d'une vaste purge anticorruption, Khashoggi fait ses valises pour les États-Unis. On vient de lui retirer son édito dans un quotidien saoudien. Et pour l'inciter à cesser ses critiques, certains de ses cousins ont interdiction de quitter le royaume.
À Washington, Jamal connaît du monde, beaucoup de monde: journalistes, parlementaires, agents du renseignement, membres des think-tanks. Le Washington Postl'engage comme contributeur régulier. Il dénonce l'autoritarisme de MBS et s'en prend à son petit cercle de conseillers courtisans. Mais loin des sables saoudiens, Jamal se sent en sécurité. «Oh Maggie, tu es ridicule», lance-t-il à sa vieille amie Maggie Mitchell Salem, qui le met en garde contre une visite à l'ambassade saoudienne à Washington, où MBS a placé son frère, Khaled Ben Salman, pour consolider la lune de miel naissante avec Donald Trump et son gendre Jared Kushner. Régulièrement, des diplomates saoudiens le rencontrent, lui transmettant des messages appelant à la modération ou l'invitant même à rentrer au pays. Un piège dans lequel l'homme du sérail ne voulait pas tomber. Jusqu'à sa visite le 2 octobre au consulat saoudien d'Istanbul, d'où il n'est jamais réapparu.
Dans le New Yorker, Dexter Filkins se rappelle sa dernière conversation par courriel avec Jamal Khashoggi, six jours avant sa disparition. «Il m'avait envoyé des messages détaillant les dernières détentions de journalistes en Arabie, en disant qu'il espérait que cette histoire allait m'intéresser.»
Pour les commanditaires de sa disparition, Jamal était devenu une voix dissidente trop écoutée aux États-Unis. Là même où MBS fit un show en mars lors de ses trois semaines de visite entre la Silicon Valley, la Maison-Blanche et le Texas. Jamal n'était plus l'apparatchik que l'on pouvait utiliser. Il était devenu une ombre insupportable. À titre posthume, le Washington Posta publié jeudi sa dernière chronique écrite, juste avant sa disparition. «Le monde arabe fait face à sa propre version du rideau de fer, imposé non pas par des acteurs externes, mais à cause des forces nationales se disputant le pouvoir.» Des forces prêtes à tout face aux opposants, trop dans la lumière.
Allora a écrit :quo vadis a écrit :
Par contre je ne serais pas fâché qu'enfin, les dirigeants saoudiens soient sous le feu de la rampe, mais pour tout
ce qu'ils font contre des dirigeants laïcs non seulement au M.O. mais aussi en Afrique du Nord, en Afghanistan.
au Yemen .. une horreur !
Allora a écrit :j'écoute c'est dans l'air
et bien ce MBS semble être un sacré coco..
dictature ... en toute son horreur... au Yemen ils en savent qq chose ..
Et dire qu'il suffirait que l'Iran ne prone plus la destruction d'Israel , pour que les democraties occidentales envoient chier ces bedouins sunnites Cela dit , tant qu'ils "s' entrepetent " la gueule , c'est toujours ca de pris pour le commercequo vadis a écrit :Des éliminations, toutes les grandes puissances démocratiques ou pas, le font. Donc c'est vrai ce que tu dis.oups a écrit : Ceci dit il y a trois ans a peine mr Hollande reconnaissait avoir ordonné des .....eliminations ( comme ses predecesseurs )
Apres pour ce qui est du nbre de morceaux , pas sûr que les proches des défunt les comptent entre deux larmes
Maintenant si il faut plus vendre ou acheter aux mechants .On va regorger ou bien manquer de plein de choses
Par contre je ne serais pas fâché qu'enfin, les dirigeants saoudiens soient sous le feu de la rampe, mais pour tout
ce qu'ils font contre des dirigeants laïcs non seulement au M.O. mais aussi en Afrique du Nord, en Afghanistan.
Jusqu'ici leurs intérêts coïncidaient avec ceux des USA...mais le Canada a épinglé les droits de l'homme chez les dirigeants
saoudiens. Et j'espère que d'autres pressions se feront pressantes à partir de maintenant. Y compris de leur protecteur7
américain, pour cause de pacte ayant la toile de fond du pétrole.
Je
.
.
L'Iran ne demande pas qu'on raye Israel de la carte...c'est plutôt l'Iran qui est en danger, entouré de bases US hostilesoups a écrit :Et dire qu'il suffirait que l'Iran ne prone plus la destruction d'Israel , pour que les democraties occidentales envoient chier ces bedouins sunnites Cela dit , tant qu'ils "s' entrepetent " la gueule , c'est toujours ca de pris pour le commercequo vadis a écrit :
Des éliminations, toutes les grandes puissances démocratiques ou pas, le font. Donc c'est vrai ce que tu dis.
Par contre je ne serais pas fâché qu'enfin, les dirigeants saoudiens soient sous le feu de la rampe, mais pour tout
ce qu'ils font contre des dirigeants laïcs non seulement au M.O. mais aussi en Afrique du Nord, en Afghanistan.
Jusqu'ici leurs intérêts coïncidaient avec ceux des USA...mais le Canada a épinglé les droits de l'homme chez les dirigeants
saoudiens. Et j'espère que d'autres pressions se feront pressantes à partir de maintenant. Y compris de leur protecteur7
américain, pour cause de pacte ayant la toile de fond du pétrole.
Je
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mais avouez qu'il faut vraiment etre con pour aller se jeter dans la gueule du loupAllora a écrit :il a vécu aux USA .. il a donc fui un pays arriéré pour un autre qui lui correspondait pluss non ?oldeagle a écrit : Donc qu'est ce qui nous dit que cet homme dont personne n'avait jamais entendu parler jusqu'à maintenant, n'est pas un journaliste intégriste qui soutient l'ancienne génération royale favorable à ce que les femmes restes voilées à la maison ? Au lieu d'accuser, il faut apporter des preuves ! Les images, on leur fait dire ce que l'on veut ! C'est pas fiable !
A moins que oui la taqya !! agir en sous marin .. peut-être
mais bon l'attitude de Ryad est étrange quand même on les sent bien bien emmerdés ..
cela n'enlève rien tout ça à l'aspect inadmissible de sa mort en cachette
et son dernier voyage en plusieurs morceaux ...
L'AS n'est pas une démocratie, n'est-ce pas ?mic43121 a écrit :
Que ce soit un pourris ,un enfoiré ou un islamiste, les saoudiens l'ont torturé et coupé en morceaux dans un pays étranger ..
(qui d'ailleurs n'est pas plus respectable que l'AS)..Comme tu l'écris ,si ce type était rentré chez lui, il serait mort assassiné
sans faire de vagues…Quand je dis que ces gens n'ont aucun respect de la vie ..on le constate.
Victor a écrit :L'AS n'est pas une démocratie, n'est-ce pas ?mic43121 a écrit :
Que ce soit un pourris ,un enfoiré ou un islamiste, les saoudiens l'ont torturé et coupé en morceaux dans un pays étranger ..
(qui d'ailleurs n'est pas plus respectable que l'AS)..Comme tu l'écris ,si ce type était rentré chez lui, il serait mort assassiné
sans faire de vagues…Quand je dis que ces gens n'ont aucun respect de la vie ..on le constate.
Et bien dans ce type de régime, quand on s'oppose au dirigeant suprême, on risque sa vie !
Faut-il te rappeler comment Staline s'occupait de ceux qu'ils pensaient être contre lui ?
Ou bien plus près de nous, comment finissent les journalistes qui ont osé enquêter sur Poutine ?
On raisonne comme des personnes qui ont toujours vécu dans une véritable démocratie ... (Bien que Mélenchon aimerait bien une presse à ses ordres !) et on oublie comment cela se passe dans les pays non démocratiques !
La presse est déjà aux ordre de nos milliardaires, et c'est déjà pas mal.Victor a écrit :L'AS n'est pas une démocratie, n'est-ce pas ?mic43121 a écrit :
Que ce soit un pourris ,un enfoiré ou un islamiste, les saoudiens l'ont torturé et coupé en morceaux dans un pays étranger ..
(qui d'ailleurs n'est pas plus respectable que l'AS)..Comme tu l'écris ,si ce type était rentré chez lui, il serait mort assassiné
sans faire de vagues…Quand je dis que ces gens n'ont aucun respect de la vie ..on le constate.
Et bien dans ce type de régime, quand on s'oppose au dirigeant suprême, on risque sa vie !
Faut-il te rappeler comment Staline s'occupait de ceux qu'ils pensaient être contre lui ?
Ou bien plus près de nous, comment finissent les journalistes qui ont osé enquêter sur Poutine ?
On raisonne comme des personnes qui ont toujours vécu dans une véritable démocratie ... (Bien que Mélenchon aimerait bien une presse à ses ordres !) et on oublie comment cela se passe dans les pays non démocratiques !