......................................Les annonces de Trump font bondir les prix du pétrole.......................................
La décision du président américain de ne pas renouveler les dérogations accordées aux principaux acheteurs de pétrole iranien fait craindre un assèchement du marché. Le baril atteint son plus haut niveau depuis novembre.
Donald Trump fait surchauffer les marchés pétroliers. Le président américain a annoncé la fin des dérogations accordées à huit pays acheteurs de brut iranien (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) le 2 mai prochain. Une décision qui vise un objectif clair: réduire à zéro les exportations de pétrole en provenance de l’Iran pour accentuer la pression économique sur le pays. La nouvelle a immédiatement fait bondir les cours du brut. Après avoir terminé lundi à leur plus haut niveau en cinq mois, ils poursuivent leur hausse ce mardi. À la mi-journée, le baril de Brent, référence mondiale, s’échangeait à 74,44 dollars (+0,26%) tandis que le WTI valait 66,05 dollars (+0,46%).
Les investisseurs craignent de voir l’offre de brut s’assécher. Membre de l’Opep, l’Iran est en effet l’un des principaux producteurs de pétrole au monde. La production de Téhéran a atteint, selon le dernier rapport du cartel pétrolier, 3,5 millions de barils en 2018. Ses exportations, de l’ordre de 1,7 million de barils par jour le mois dernier selon l’agence spécialisée S&P Global Platts, sont principalement allées vers la Chine (628.000 barils) et l’Inde (357.000), deux pays qui ne pourront plus se fournir en Iran le mois prochain sous peine de sanctions américaines.
Les dérogations qui leur avaient été accordées en novembre, au moment de l’entrée en vigueur de la deuxième salve de sanctions américaines, avaient à l’époque été interprétées comme la volonté de Donald Trump de ne pas provoquer de hausse brutale des cours. Dans la foulée, les prix du pétrole avaient poursuivi leur baisse entamée au début de l’automne jusqu’à chuter aux alentours de 50 dollars le baril. Pour enrayer cette chute, l’Opep et ses alliés, emmenés par la Russie, s’étaient mis d’accord en décembre pour resserrer les vannes. La manœuvre, couplée à la baisse de la production du Venezuela et de la Libye, avait réussi puisque le baril de Brent a gagné près de 40% depuis le 1er janvier et le WTI environ 45%. C’est dans ce contexte déjà haussier qu’interviennent les nouvelles annonces de Donald Trump sur l’Iran.
Menaces sur le détroit d’Ormuz
Le président américain, qui ne souhaite pas voir les prix du pétrole flamber sur la durée, a promis de tout faire pour compenser le manque à gagner que provoquerait le retrait du pétrole iranien. Les États-Unis feront partie de la solution, promet la Maison Blanche dans son communiqué. Dopée par le schiste, la production américaine de brut bat des records, aux alentours de 12 millions de barils par jour. En novembre, pour la première fois depuis plusieurs décennies, le pays est même devenu exportateur net de produits pétroliers. Il devrait exporter plus que la Russie en 2023. Outre les États-Unis, Donald Trump compte bien mettre la pression sur deux autres poids lourds du secteur: les Émirats arabes unis et l’Arabie Saoudite. Riyad s’est dit prête à «stabiliser» le marché, sans donner plus de détails. L’Irak se tient aussi prête à agir en exportant 250.000 barils supplémentaires par jour, a fait savoir un responsable gouvernemental.
De son côté, l’Iran a dénoncé une décision américaine «illégale» et a de nouveau brandi la menace du blocage du détroit d’Ormuz. De quoi accentuer la fébrilité des marchés. Une grande partie du brut mondial transite en effet par cette étroite bande de 63 kilomètres de largeur située à l’extrémité des eaux du Golfe persique, entre l’Iran, au nord, et Oman et les Émirats arabes unis au sud. «Selon le droit international, le détroit d’Ormuz est un passage maritime et si nous ne pouvons pas l’utiliser, nous le fermerons», a déclaré le général Alireza Tangsiri qui promet également de défendre «sans l’ombre d’une hésitation» les eaux iraniennes en cas d’intervention américaine.
Source:Le Figaro.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/les- ... e-20190423
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
..J'apprécie tellement les Chips que parfois je leurs fais des bisous...