gare au gorille a écrit : ↑03 décembre 2019 20:41
Victor a écrit : ↑03 décembre 2019 18:05
Zemmour a quand même été condamné pour "provocation à la haine raciale entre français".
Un politicien français digne de ce nom ne peut pas accepter de se faire interviewé par un journaliste condamné pour ce genre de choses, cela me semble évident.
Quand aux autres commentateurs politiques, on peut comprendre qu'il boycotte un type condamné pour provocation à la haine raciale.
https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html
Ben vouai, mais quand tu prend la peine d'aller voir pour quels propos Zemmour a été condamné tu ne peux que relativiser. Il a juste été condamné pour avoir dit des paroles de simple vérité. Et un journaliste condamné pour avoir dit des choses vraies n'a rien d'indigne, il fait juste son boulot.
Il n'y a aucune haine raciale dans les propose de Zemmour, juste un compte rendu de la situation en France.
On va quand même rappeler les propos de l'idole des populistes et l'argument juridique afin d'éviter de faire croire aux gens normaux que tout est normal et banal, des "paroles de simple vérité.
« Les propos incriminés (…) contenaient un appel à la discrimination »
La cour d’appel n’avait alors pas retenu trois autres passages de l’émission, pour lesquels Eric Zemmour avait été condamné en 2017. Le journaliste polémique soutenait notamment que « tous les musulmans, qu’ils le disent ou qu’ils ne le disent pas » considéreraient les djihadistes comme de « bons musulmans ». La cour d’appel avait jugé que ces passages ne comportaient « pas d’exhortation, même implicite, à la provocation à la haine ».
Selon une jurisprudence récente, une « incitation manifeste » ne suffit pas à caractériser le délit : il faut désormais « pour entrer en voie de condamnation » que les propos relèvent d’un « appel » ou d’une « exhortation ».
Mardi, la Cour de cassation a estimé que la cour d’appel avait « exactement retenu que, par leur sens et leur portée, les propos incriminés, qui désignaient tous les musulmans se trouvant en France comme des envahisseurs et leur intimaient l’obligation de renoncer à leur religion ou de quitter le territoire de la République, contenaient un appel à la discrimination ». A l’issue de ce pourvoi, Eric Zemmour devra payer 2 500 euros supplémentaires à l’association au titre des frais de justice.
Eric Zemmour avait déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ». Le tribunal avait alors jugé que le contributeur du Figaro avait « dépassé les limites autorisées de la liberté d’expression ».
Hier,
C'est un avertissement. Le CSA a mis en demeure la chaîne CNews de respecter ses obligations, notamment en matière d'incitation à la haine ou à la violence, à la suite de propos d'Eric Zemmour sur l'islam et la guerre d'Algérie, tenus dans l'émission "Face à l'info", dans une décision publiée mardi 3 décembre. L'éditorialiste, déjà condamné pour provocation à la haine religieuse, avait assimilé l'islam et l'islamisme, avant d'évoquer la guerre d'Algérie. A ce sujet, il avait affirmé être "du côté" du général Bugeaud qui, lorsqu'il "arrive en Algérie, (...) commence à massacrer les musulmans et même certains juifs".
Pour le CSA, ces propos contreviennent à plusieurs obligations de la chaîne. Le gendarme de l'audiovisuel considère que les mots d'Eric Zemmour "ont pu être perçus" comme "une légitimation de violences commises par le passé à l'encontre de personnes de confession musulmane, mais aussi comme une incitation à la haine ou à la violence à l'égard de cette même catégorie de la population". Le CSA juge que la séquence exprimait un "rejet insistant des personnes musulmanes dans leur ensemble, tendant à encourager des comportements discriminatoires en raison de la religion".
CNews saisit le Conseil d'Etat
Dans un communiqué publié en milieu de journée, le Groupe Canal+ prend acte de la décision du CSA, mais considère que les propos "ne constituaient ni un manquement à la convention de la chaîne, ni une méconnaissance de la Loi". Selon le groupe, ces propos "s'inscrivaient directement dans le cadre de l’expression du pluralisme des courants de pensées et d'opinions, principe constitutionnel rappelé par la convention précitée, soit 'la liberté d'expression et de communication ainsi que l'indépendance éditoriale de l'éditeur'". CNews estime ainsi la mise en demeure du CSA injustifiée. La chaîne a donc décidé de saisir le Conseil d'Etat.
Depuis son arrivée sur CNews, Eric Zemmour a multiplié les interventions polémiques dans l'émission présentée par Christine Kelly. Cette mise en demeure constitue une forme de rappel à l'ordre pour la chaîne d'info du groupe Canal+. Cette décision peut précéder, en cas de manquements répétés, une sanction qui peut aller de la suspension temporaire d'un programme au retrait de l'autorisation de la chaîne, en passant par des amendes ou privations d'écrans publicitaires.