On va laisser vivarais digresser sur l'inutilité sotte - selon lui et la divine danielle69 - de s(interroger sur les grandes secousses qui bousculent le monde alors que le cours de l'or à la hausse et que la France à la baisse à cause du Macron devraient seuls occuper nos cervelles de pipeauistes, sauf que certains ici préfèrent le violoncelle et Bach
, et comme Paracetic nous intéresser à la presse belge, qui résume bien en 3 points l'avenir sombre des gens comme disait La Mélenche qui se révoltent contre l'usurpateur:
Tristes augures
Au vu de la situation et des faits exposés ci-dessus, nous voyons trois issues possibles à la crise qui frappe la Biélorussie.
Dans le premier cas de figure, le Président Loukachenko s’en remet entièrement aux méthodes de la répression : il envoie les troupes spéciales du Ministère de l’Intérieur (OMON) au contact des manifestants, instaure la loi martiale et fait basculer le pays dans un régime aigu de censure. L’appareil sécuritaire hypertrophié de l’État biélorusse, reliquat de l’Union Soviétique, lui permet d’étouffer la contestation. Pour se prémunir du risque d’un putsch, il évince autour de lui les personnalités jugées proches des puissances étrangères (en juillet, par exemple, il a expressément congédié Leonid Anfimov, réputé pour ses liens étroits avec Moscou, qui dirigeait le Comité de contrôle de l’État).
Dans le deuxième cas de figure, le Président Loukachenko isolé et affaibli se tourne vers la Russie qui parvient à lui faire accepter un projet d’union. Le plan d’intégration russe-biélorusse est un projet de longue date défendu bec et ongles par plusieurs membres éminents de l’appareil sécuritaire russe. Étape supplémentaire vers la réunion des peuples slaves, après l’annexion de la Crimée, l’intégration de la Biélorussie augmenterait considérablement le prestige politique de Vladimir Poutine.
Enfin, dans le dernier cas de figure, le régime de Loukachenko cède à la pression populaire et, dans le sillage de l’Ukraine, le pays emprunte la voie des révolutions de couleur. Or, la Russie ne peut pas se permettre qu’un pays aussi proche et aussi stratégique que la Biélorussie échappe à sa sphère d’influence. L’intervention militaire ou paramilitaire de la Russie devient alors une certitude.
L’histoire de la Biélorussie n’est pas simplement l’histoire d’un pays en crise, ni d’une population qui – à juste titre – se révolte. La Biélorussie est le reflet d’une recomposition des puissances, d’un pays qui oscille entre plusieurs pôles. Les manifestants de Minsk sont inconsciemment, indirectement, les forces du "grand jeu" qui fait et qui défait les empires. C’est pour cela que leur révolte est précieuse.