da capo a écrit : ↑22 janvier 2021 19:03
Victor a écrit : ↑22 janvier 2021 18:39
Ce que l'on peut quand même remarqué en analysant l'évolution de toutes les espèces d'hominidés depuis les préhumains (pithécanthrope) aux espèces qui nous ont juste précédés ou que nous avons côtoyé, c'est que l'existence des rites funéraires, donc implicitement d'une croyance religieuse à une âme ou à un esprit indépendant du corps coïncide justement au passage des préhumains aux hominidés.
Ainsi donc, il semble bien que le passage des préhumains aux hominidés et donc à une autre forme de conscience plus forte et plus évoluée soit totalement lié à l'arrivée du fait religieux.
''donc implicitement d'une croyance religieuse à une âme ou à un esprit indépendant du corps coïncide justement au passage des préhumains aux hominidés.''
Oui, je suis d'accord avec ça, j'écrivais tout à l'heure :
''toutes les croyances sont respectables, elles ont sans doute contribué à civiliser l'humain, à le sortir des âges farouches.''
Mais je pense que cette nécessité - évidente - appartient au passé pré-révolutionnaire et que ce qu'on appelle l'esprit des lumières nous a fait entrer dans une nouvelle ère, en détournant le peuple des croyances millénaristes qui étouffaient son imagination, sa créativité et son désir de liberté.
A propos de conscience sans religion, nos contemporains qui sont sincèrement acquis à l'idée de la préservation de la nature et agissent du mieux qu'ils peuvent ne sont pas forcément des croyants ou des athées, mais tous ont une conscience.
Disons que tu bosses chez IBM, ou Renault. Tu as des milliers de collègues avec toi, et vous travaillez pour une entité imaginaire. Un truc qui n'existe pas. Renault n'a pas d'existence physique, c'est un nom, mais il mobilise les forces.
Tu vis en France, tu adhères à des valeurs, à un système politique. La France n'existe pas en soi, c'est une entité imaginaire dont l'histoire a posé des limites territoriales. Sa substance, c'est la foi qu'ont ses citoyens en elle, son roman national comparable à un mythe. Ce qui créé la France, c'est la croyance en son immanence.
L'argent, l'euro n'a aucune valeur intrinsèque, c'est une monnaie virtuelle générée par une écriture comptable, par un coup de clavier. Pourtant on se bat pour cette monnaie imaginaire.
A une époque, nos ancêtres s'assemblaient en petits groupes. C'est la force du leader, ou ses intrigues, c'est la réputation et la connaissance de chacun des membres qui assuraient la cohésion du groupe. Ce sont des mécanismes qui ne peuvent pas fonctionner pour un grand nombre d'individu.
Ce qui nous a permis de passer à de grands groupes, à des tribus, des nations, des civilisations, c'est l'apparition de la croyance en des entités transcendantes. Des entités imaginaires certes, mais qui permettent à de grands groupes de se fédérer. Ce que je veux dire est que croire est atavique en nous. On peut considérer un monothéisme abrahamique comme ringard, mais on le substituera inconsciemment à un autre système de croyance, car on est bricolé comme ça.