jabar a écrit : ↑21 mars 2022 11:34
sofasurfer a écrit : ↑21 mars 2022 11:15
Il y a confusion entre la langue "arabophone " et l'origine culturelle et génétique.
Si on s'en tient a ton raisonnement, les québecois, une partie des belges, une partie des suisses et les ouest africains sont des français car ils parlent français, ce qui n'a aucun sens.
Et puis ca ne tient pas, les maghrébins parlent une sorte de dialecte arabe arrangé, avec des termes populaire très différents et qui est assez éloigné de l'arabe parlé aux EAU par exemple qui lui est plus proche de l'arabe littéraire. Il y a de grandes différences culturelles, fêtes, gastronomie, traditions etc.
En tous les cas, et je suis loin d’être le seul, je pense qu'il y a un énorme fossé entre les maghrébins qui sont des berbères arabophones et les arabes ( les vrais)...
Cela dépend sous quel angle on définit ce terme. Les arabes en tant qu'ethnies ont une longue histoire. Tu as raison en ce sens.
Mais comment tu définis un arabe à l'heure actuelle ? Les arabes regroupent différentes couleurs et différentes cultures, du Soudan au Maroc, du Liban au Tchad. Ils sont tous arabes. Le lien le plus évident pour définir l'arabité est l'usage de la langue. C'est une mesure imparfaite car que devient un algérien binational vivant en France et ne parlant pas arabe ? Et toi, si tu apprends à parler arabe, tu deviens arabe ?
L'arabité peut être définie par la généalogie. La transmission du clan est commun dans l'héritage arabe ("Awlaad al" -> "les enfants de"), mais alors on excluerait nombre de peuples se définissant arabes n'ayant pas la mémoire du clan. Par l'origine géographique, ça pose le même problème.
Le mot arabe recouvre plusieurs aspects, mais pour définir un arabe par identité, la langue reste le facteur le plus valide.
Pour l'anecdote, au maghreb, on parle aussi l'arabe classique, bien que le dialecte soit beaucoup plus commun.
Y'a plusieurs manières d'être arabe ( et c'est valable pour tous les peuples ) : l'origine biologique ADN toussa, la nationalité, la langue, la culture.
Et pour compliquer le tout, y'a ce qu'on est réellement et le sentiment d'appartenance qui peut être plus ou moins prononcé.
L'origine ethnique a ses limites, comment situer une personne issue de parents qui n'ont pas la même origine ?
Papa est arabe, Maman est coréenne, on fait comment ?
Cette approche conduit au racialisme et au déterminisme, c'est pas très satisfaisant.
La nationalité : Mouloud possède la nationalité française mais il voile sa fatma, est-il français ?
Non, il ne l'est pas, la France n'est pas un pays musulman.
La langue : Céline Dion parle français, ça n'en fait pas une française pour autant.
L'approche par la culture et les comportements qui y sont associés me parait plus pertinente.
Abdelkader saute au plafond lorsque l'équipe de France marque un but contre l'Algérie, il vote Zemmour parce qu'il veut vivre tranquille dans son quartier où sa bagnole a été incendiée le soir du réveillon du jour de l'an.
C'est pas le prénom, le nom de famille, la couleur de la peau ou la carte d'identité qui sont déterminants, c'est les comportements et le sentiment d'appartenance.
Ça se forge dès la plus tendre enfance par l'éducation donnée et l'enseignement à l'école.
Et ça se consolide ou se délite le cas échéant par les influences de l'environnement.