La Direction générale de la santé a confirmé ce vendredi qu’un premier malade était atteint de « monkeypox » en Île-de-France. Il n’avait pas voyagé « dans un pays où circule le virus », mais son état n’inspire pas d’inquiétude particulière.
Source:Le Parisien.
De cas suspect à cas confirmé en moins de 24 heures. Un premier malade est bien atteint de variole du singe en France, annonce ce vendredi la Direction générale de la santé. Il s’agit d’un homme de 29 ans résidant en Île-de-France, « sans antécédent de voyage dans un pays où circule le virus ». Son état n’étant pas jugé grave, il est isolé à son domicile.
« Une enquête épidémiologique approfondie est mise en œuvre » et « les personnes ayant été en contact étroit avec ce patient sont en cours de recensement », font savoir les autorités sanitaires.
Ces derniers jours, plusieurs dizaines de cas suspects ou confirmés ont été recensés dans différents pays européens (Royaume-Uni, Espagne, Portugal, etc.) et d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada). Le virus de la variole du singe ( « monkeypox » en anglais) est endémique dans certaines régions africaines, depuis la fin des années 1970. Si des épidémies en dehors du territoire africain sont déjà survenues, une telle situation dans autant de pays occidentaux à la fois est « inédite » et « inhabituelle », reconnaît le ministère de la Santé.
Autre élément qui suscite la vigilance : il semble que des malades aient été contaminés dans leur propre pays, comme au Royaume-Uni. Cela pourrait être aussi le cas du premier patient recensé en France, vu qu’il n’avait pas voyagé dans un pays où le virus circule.
« C’est surprenant, car par le passé il s’agissait généralement de cas importés d’Afrique de l’Ouest ou centrale », observe l’épidémiologiste Éric D’Ortenzio.
Les instances saisies pour les traitements et les vaccins:
Pas question de s’alarmer pour autant, car ce virus est en général bénin. Si son taux de létalité a pu atteindre 10 % dans certains endroits et à certaines périodes en Afrique, ce sera beaucoup moins dans les pays disposant d’un système de santé développé. « Aux Etats-Unis, sur 72 cas lors d’une précédente épidémie en 2003, il n’y a eu aucune forme grave ni aucun décès », nous rappelait jeudi le virologue Antoine Gessain, professeur à l’Institut Pasteur et fin connaisseur du sujet. Par ailleurs, il est possible que le type de virus actuellement en circulation soit moins virulent.
Reste que cette propagation doit être suivie de près afin d’en comprendre les ressorts, d’autant plus que plusieurs cas sont membres de la communauté homosexuelle, et parvenir à la contenir le plus rapidement possible.
Pour la France, la Direction générale de la santé a demandé aux professionnels de santé, dans un message transmis jeudi soir, de la « vigilance » et de signaler systématiquement tout cas suspect. Les symptômes évocateurs commencent par de la fièvre, des douleurs musculaires ou à la tête, puis des particules peuvent apparaître sur la peau (y compris sur les parties génitales). Un test PCR permet ensuite de confirmer - ou non - le virus en cause.
D’après nos informations, la Haute Autorité de santé, le Haut conseil de la santé publique et l’Agence nationale de sécurité des médicaments ont été saisis pour savoir quels traitements et vaccins seraient disponibles et appropriés si nécessaire. S’il n’existe pas de produit spécifique et facilement accessible contre la variole du singe, certains de ceux disponibles peuvent avoir un effet.
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