Kelenner a écrit : ↑03 juin 2022 06:32
Je ne vois pas le rapport avec LFI. Tout le monde condamne le terrorisme, sauf effectivement Finkielkraut quand il s’agit de crimes de guerre israéliens, mais sinon il n’y a aucun débat sur ce sujet. Kusturica, réalisateur de génie, avait parfaitement démonté cet escroc à l’époque de la guerre en Yougoslavie. Ce type se fout royalement de la France, il n’est guidé que par sa haine primaire des arabes, c’est son problème mais pas le mien, donc qu’il remballe ses insultes, quand on approuve des meurtres d’enfants on est très mal placé pour donner des leçons.
je crois bien que la haine esten vous , oser écrire que A F approuve des meurtres d' enfant ......faut vous faire soigner mon ami , on peut pas dire que vous soyez malade , mais vous êtes trés atteind .
Si A F était l'ombre du portrait que vous dressez de lui , il ne serait certainement pas sur France Culture avec son émission Riposte .
FigaroVox: S'agissant du conflit israélo-palestinien, certains intellectuels vous reprochent de ne pas dénoncer les bombardements israéliens à l'encontre des civils palestiniens comme vous vous insurgiez naguère contre les sièges de Vukovar et de Sarajevo par les Serbes. Que leur répondez-vous?
ALAIN FINKIELKRAUT: Une précision pour commencer. J'aime Israël et je suis saisi d'effroi devant la haine intercontinentale qui se déchaîne sur ce tout petit pays dont l'existence est encore en question. Mais je n'ai jamais soutenu inconditionnellement la politique israélienne. Le 9 juillet, j'étais à Tel-Aviv à l'invitation du journal Haaretz qui organisait une grande conférence sur la paix. Je représentais Jcall *
et j'ai dit qu'en tant qu'intellectuel juif, je devais constamment me battre sur deux fronts: contre un antisémitisme d'autant plus sûr de lui-même et dominateur qu'il dénonce le «monstre sioniste» dans la langue immaculée de l'antiracisme, et pour le compromis, c'est-à-dire la séparation en deux Etats des Israéliens et des Palestiniens.
J'ai ajouté qu'en s'installant dans le statu quo, le gouvernement israélien mettait en péril le projet sioniste lui-même. Dès 1991, le grand orientaliste Bernard Lewis s'inquiétait de voir Israël devenir, sur le modèle du Liban, «une association difficile, une de plus, entre ethnies et groupes religieux en conflit». Et il ajoutait: «les juifs se trouveraient dans la position dominante qu'avaient autrefois les Maronites avec la perspective probable d'un destin à la libanaise en fin de parcours.»
Pour empêcher cette prédiction de se réaliser, il serait urgent de faire ce qu'Ariel Sharon, à la fin de sa vie, appelait de «douloureuses concessions territoriales». Si ses successeurs y répugnent, c'est parce qu'ils se défient de leur partenaire, mais c'est surtout parce qu'ils ont peur de leurs propres extrémistes. Ils craignent la guerre civile entre Israéliens qui accompagnerait le démantèlement des implantations de Cisjordanie. Gardons-nous cependant de tout confondre. Les Israéliens n'occupent plus Gaza. Il n'y a plus de présence juive sur ce territoire. Si les leaders du Hamas avaient choisi d'y construire un commencement d'Etat et, pour y assurer une vie décente à leurs administrés, de coopérer avec Israël, il n'y aurait pas de blocus et le camp de la paix israélien serait assez fort aujourd'hui pour imposer le retrait de Cisjordanie. Au lieu de cela, le Hamas a employé tout l'argent de ses généreux donateurs à l'achat de missiles et de roquettes et à l'édification d'une ville souterraine pour enfouir cet arsenal, pour cacher ses dirigeants et pour permettre à ses combattants de mener des incursions meurtrières dans les kibboutz du sud d'Israël.
Lorsqu'on me dit que ces habitants n'ont nulle part où aller, je réponds que les souterrains de Gaza auraient dû être faits pour eux. Il y a aujourd'hui des pièces bétonnées dans chaque maison d'Israël. Mais le Hamas et le djihad islamique font un autre calcul et ont d'autres priorités architecturales.
N'est-il pas légitime de s'interroger sur le nombre important de victimes parmi les civils palestiniens?
Quand j'étais à Tel-Aviv, j'ai vu un petit film de propagande où le Hamas demandait aux «colons» de Beer-Sheva (NDLR: dans le Néguev) de quitter leur ville car ils allaient la pilonner.
Pas questions de deux Etats pour cette organisation, pas question non plus d'un Etat palestinien. Ce qu'elle veut, c'est que la Palestine tout entière redevienne propriété de l'islam. On apprend dans sa charte que les juifs, qui grâce à leur argent contrôlent les médias du monde entier, sont à l'origine de toutes les révolutions et de tous les conflits à travers le monde! Si la civilisation de l'image n'était pas en train de détruire l'intelligence de la guerre, personne ne soutiendrait que les bombardements israéliens visent les civils. Avez-vous oublié Dresde? Quand une aviation surpuissante vise des civils, les morts se comptent par centaines de milliers. Non: les Israéliens préviennent les habitants de Gaza de toutes les manières possibles des bombardements à venir. Et lorsqu' on me dit que ces habitants n'ont nulle part où aller, je réponds que les souterrains de Gaza auraient dû être faits pour eux. Il y a aujourd'hui des pièces bétonnées dans chaque maison d'Israël. Mais le Hamas et le djihad islamique font un autre calcul et ont d'autres priorités architecturales. Pour gagner médiatiquement la guerre, ils veulent faire apparaître Israël comme un Etat criminel. Chaque victime civile est une bénédiction pour eux. Ces mouvements ne protègent pas la population, ils l'exposent. Ils ne pleurent pas leurs morts, ils comptabilisent avec ravissement leurs «martyrs».
Et ils bombardent méthodiquement l'hôpital de campagne pour les blessés palestiniens que l'armée israélienne a installée en bordure de Gaza. Je manifesterais moi-même à Paris en faveur du cessez-le-feu à Gaza si dans ces défilés on exigeait également l'arrêt des tirs de roquettes sur toutes les villes israéliennes. Je demanderais la levée du blocus si elle était assortie de la démilitarisation de Gaza. Au lieu de cela, on confond Gaza et Sarajevo. Là où il y a la guerre, on parle de massacre, voire, tant qu'on y est, de génocide. Toutes les distinctions sont abolies par l'émotion et ce sont les plus cyniques, les plus inhumains, qui profitent de cette grande indifférenciation humanitaire.
D'aucuns comparent même Gaza - long d'un peu plus de quarante kilomètres et large de moins de dix- au ghetto de Varsovie, de sinistre mémoire. Cette comparaison vous paraît-elle déplacée? Scandaleuse?