le Limousin est la région qui a voté majoritairement HollandeSelon la totalisation finale du ministère de l'Interieur, le candidat socialiste François Hollande a recueilli 18.000.438 voix (51,62%) et le président sortant, Nicolas Sarkozy, 16.869.371 (48,38%), soit une différence de 1.131.067 voix.
La participation a été de 80,34%, soit un peu plus de 37 millions de votants, et l'abstention de 19,66%, soit un peu plus de neuf millions. Les bulletins blancs ou nuls ont représenté 5,80% des votants et 4,66% des inscrits, soit plus de 2,1 millions de personnes.
Ces résultats sont soumis à la validation du Conseil constitutionnel avant leur proclamation.
63,78 % contre 36,22 % pour Nicolas Sarkozy
Avec 50,83% des voix, la région place le candidat socialiste en tête du second tour.
50,83% des voix pour François Hollande, 49, 17% pour Nicolas Sarkozy.
Ce dimanche 6 mai 2012, Nicolas Sarkozy a chuté de 5 points par rapport à 2007.
"Des trois départements bas-normands, c'est le Calvados, le seul à mettre François Hollande en tête, qui manifeste le plus clairement le basculement à gauche", selon notre politologue Christophe Boutin.
"Mais c'est dans la Manche, restée à droite d'un cheveu (50,10% pour Sarkozy - 49,90% pour Hollande, ndlr)), que la progression est la plus spectaculaire".
Le Calvados place pour la première fois de son histoire un candidat de la gauche en tête du second tour d'une présidentielle avec 53,11% pour François Hollande. En 2007 l'actuel président de la République arrivait en tête avec 51,20% des voix.
A Caen, François Hollande enregistre un score de 60,66%.
A Bayeux, ville de centre droit, le candidat PS fait un score historique de 54,63%
A Condé-sur-Noireau, où l'usine de plaquettes de freins Honeywell qui emploie 325 salarié doit fermer en 2013, François Hollande l'emporte avec 57,35% des voix dans une commune dirigée par un maire et conseiller général UMP.
Le maire Modem d'Hérouville-Saint-Clair, deuxième ville du Calvados, Rodolphe Thomas, a salué la victoire de Hollande. "Je me sens proche des valeurs de François Hollande, un peu moins de son programme", a-t-il déclaré.
La Manche dont le président du conseil général, l'ancien sénateur Jean-François Le Grand a démissionné de l'UMP au printemps 2011, reste à droite mais de justesse avec 50,10% pour le président sortant. En 2007 Nicolas Sarkozy l'avait emporté avec 56,17% des voix.
"Dans la Manche la droite peut aujourd'hui difficilement se permettre d'arriver divisée alors qu'auparavant elle pouvait se le permettre. Hollande atteint 60% à Cherbourg mais pratiquement autant aussi à Saint-Lô (59,21%). La progression de la gauche se diffuse en outre aux campagnes", souligne Christophe Boutin.
La Basse-Normandie avait au premier tour enregistré une nette progression du FN, en particulier dans l'Orne, département bas-normand où il est traditionnellement déjà le plus implanté, mais également dans la Manche. Les reports de voix en faveur de Nicolas
Sarkozy ont été "médiocres", constate le politologue.
L'Orne reste ancrée à droite malgré les réserves des centristes. Nicolas Sarkozy arrive en tête avec 52,89% des voix. En 2007, il l'avait emporté avec 57,66% des exprimés.
Dans ce département le président du conseil général et ancien ministre UMP Alain Lambert avait indiqué qu'il ne "prendrait pas part au vote" au second tour après avoir soutenu François Bayrou au premier tour. Et la sénatrice centriste Nathalie Goulet avait appelé à voter "sans état d'âme" pour François Hollande.
C'est la première fois qu'un candidat de gauche arrive en tête en Basse-Normandie depuis 1988. Cette année-là, la région, avait mis François Mitterrand devant Jacques Chirac avec 52, 39% des suffrages. Un meilleur score que celui de François Hollande cette année.
