Johan a écrit : Ces "jeunes cons", ces "sauvageons comme les nommaient Chevénement, se revendiquent eux-même comme étant de caillera. A partir de là on ne peut pas reprocher à d'autre d'utiliser ce même termes pour qualifier ces mêmes personnes.
Ah mais ça c'est de la bien-pensance générale qui veut qu'on appelle des cailleras "des populations difficiles", des immigrés qu'on entasse dans des bâtiments insalubres "des quartiers sensibles" ou encore qu'on s'offusque du coup de kärcher.
C'est la sphère médiatique qui souffre d'une constipation intellectuelle qui l'empêche d'appeler les choses par leur nom. Etant donné qu'elle est contrôlée par un ramassis de technocrates électoralistes, ça ne me choque qu'à moitié.
Là où on franchit la ligne blanche, c'est quand on s'imagine que les cités deviennent des répliques de Kaboul juste parce que les gens adorent la misère ou que vivre dans un bâtiment qui sent le shit, c'est trop swag. Il y'a de l'instrumentalisation et de la généralisation à outrance. L'absence d'identité a conduit beaucoup de personnes à se réfugier dans ce semblant d'identité qu'est la caillera. Ça fait une bande entre mecs/nanas avec les mêmes centres d'intérêts.
Moi je me suis senti vraiment insulté quand on a choisi Fadela Amara pour représenter les banlieues sous le gouvernement Sarkozy. C'était tous les stéréotypes contre lesquels les gens normaux se battent qui nous sont revenus dans la gueule. Le projet c'était d'envoyer une secrétaire générale qui lance des "wesh tu veux qu'on se tape" au milieu des cités ? Parler caillera à des caillera a été d'une efficacité toute relative comme on a pu le voir....
Preuve qu'il y'a d'autres solutions que le clash débile pour désenclaver ces endroits. Après il faut être conscient d'un truc, on ne sauvera pas tout le monde.