Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Rêves, philosophie de la vie, sciences de l'âme, ésotérisme, ...
Répondre
Avatar du membre
Jimmy
Posteur de Passage
Posteur de Passage
Messages : 71
Enregistré le : 04 janvier 2014 23:52

Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par Jimmy » 05 janvier 2014 00:14

"Le système politique actuel a atteint un archaisme inégalé. Nous sommes à la préhistoire de la démocratie." Les institutions politiques centrales n'ont pas pris la pleine mesure du changement sociétal intervenu ces dernières décennies et n'ont pas évolué en conséquence conformément à l'évolution du peuple qu'elles sont censées sauvegarder.

Tout repose autour d'un homme. Le président. Rien ne se décide sans lui, aucun changement ne peut intervenir sans son aval. Il dirige tout mais n'est responsable de rien. Aussi bien l'assemblée que le gouvernement lui sont soumis et doivent répondre de ses manquements. Toutes les élections sont déterminées par ses actions. Il est élu tous les cinq ans non sur son programme mais sur sa personnalité qu'il cultive à l'extrême. Tout est affaire de communication. S'il décide de changer, en cours de règne, son programme alors personne n'y pourra rien et tout le monde se devra de le soutenir. Il a tous les pouvoirs, ceux-ci lui sont délégués tous les cinq ans lors de la mise en oeuvre du seul pouvoir du peuple (l'élection).

Cette situation se doit-elle de perdurer où est-il nécessaire d'apporter un grand changement en impliquant bien plus le peuple dans les prises de décision qui viendront le diriger ainsi que dans le fonctionnement des institutions ?

"Dans quelques décennies les gens contempleront avec stupeur le système actuel comme nous pouvons contempler avec stupeur le système au temps de Louis XIV."


Ps: Tout changement ne pouvant intervenir qu'avec l'accord du président, le système semble parfaitement verrouillé.
Jimmy Bakel City Gangsters

Avatar du membre
mordred
Posteur Giganovesque
Posteur Giganovesque
Messages : 3891
Enregistré le : 05 mai 2012 16:50
Localisation : Brest
Genre :

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par mordred » 05 janvier 2014 17:18

Hollande peut chuter en 48 heures. Les révolutions de palais ne sont pas faites pour les chiens.

Je vous signale que ce que vous venez d'écrire vous aurez valu sous Louis XIV quelques tracas. :aille2: :taistoi: :combat141 :combat208
"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent".
Talleyrand.

le parisien
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 12668
Enregistré le : 29 avril 2011 20:19
Genre :

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par le parisien » 05 janvier 2014 20:36

Je ne pense pas que le Général de Gaule et Michel Debré ait voulu cela lorsqu'ils ont écrits la Constitution de la 5ème République, en 1958. A l'époque le Président était intouchable certes mais il y avait toujours des élection législatives en cours de mandats présidentiel qui permettait au peuple, le cas échéant, de sanctionner l'action du Préident et du Gouvernement en élisant une majorité d'une sensibilité différente à celle du Président. On l'a vu en 86-88, 93-95 et 97-01, dans une telle colalition le président n'a que peu de pouvoir.

Le problème, c'est que la classe politique nous an enfumé en 2000 lors du Referendum sur le quinquennat : on nous l'a vendu comme une diminution de la durée du mandat présidentiel en nous cachant bien que ce mandat correspondrait exactement au mandat des député, supprimant de fait les élection de mi-mandat, la possibilité d'un cohabitation et surtout, la possibilité pour le peuple de donner son avis sur la politique du Président et du Gouvernement au cours du mandat.
Désormais, pendant 5 ans le Président et son gouvernement sont seuls maitres à bord, on tous les pouvoir, ne souffre aucune contestation et n'ont rien à craindre de l'opposition.

Le quinquennat a tué la démocratie française.

Avatar du membre
Jimmy
Posteur de Passage
Posteur de Passage
Messages : 71
Enregistré le : 04 janvier 2014 23:52

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par Jimmy » 05 janvier 2014 23:21

Johan a écrit : Je ne pense pas que le Général de Gaule et Michel Debré ait voulu cela lorsqu'ils ont écrits la Constitution de la 5ème République, en 1958. A l'époque le Président était intouchable certes mais il y avait toujours des élection législatives en cours de mandats présidentiel qui permettait au peuple, le cas échéant, de sanctionner l'action du Préident et du Gouvernement en élisant une majorité d'une sensibilité différente à celle du Président. On l'a vu en 86-88, 93-95 et 97-01, dans une telle colalition le président n'a que peu de pouvoir.

Le problème, c'est que la classe politique nous an enfumé en 2000 lors du Referendum sur le quinquennat : on nous l'a vendu comme une diminution de la durée du mandat présidentiel en nous cachant bien que ce mandat correspondrait exactement au mandat des député, supprimant de fait les élection de mi-mandat, la possibilité d'un cohabitation et surtout, la possibilité pour le peuple de donner son avis sur la politique du Président et du Gouvernement au cours du mandat.
Désormais, pendant 5 ans le Président et son gouvernement sont seuls maitres à bord, on tous les pouvoir, ne souffre aucune contestation et n'ont rien à craindre de l'opposition.

Le quinquennat a tué la démocratie française.
Bien au contraire les spécialistes du droit constitutionnel s'accorde sur le fait que De Gaulle était un dictateur en puissance. Il a considérablement accru la puissance du pouvoir politique et s'est assis sur la constitution qu'il a concocté lorsqu'il s'est agit de l'élection du président au suffrage universel. De Gaulle a poussé le pouvoir personnel du président comme jamais ce ne fut le cas depuis la dictature de Louis Napoléon Bonaparte. Il y avait la possibilité pour le peuple (la seule qui lui restait) d'exprimer son mécontentement en votant contre une majorité différente. Mais au fond cela ne changeait pas grand chose à la situation du peuple qui restait exclu du pouvoir et n'avait comme seul pouvoir que de choisir parmi une élite restreinte qui aurait tout le pouvoir.

De plus, même en période de cohabitation le président garder son pré-carré personnel notamment au niveau de la politique internationale et pouvait fortement bloquer la politique du gouvernement (comme l'a fait Mitterrand)
Jimmy Bakel City Gangsters

Avatar du membre
Jimmy
Posteur de Passage
Posteur de Passage
Messages : 71
Enregistré le : 04 janvier 2014 23:52

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par Jimmy » 05 janvier 2014 23:23

mordred a écrit : Hollande peut chuter en 48 heures. Les révolutions de palais ne sont pas faites pour les chiens.

Je vous signale que ce que vous venez d'écrire vous aurez valu sous Louis XIV quelques tracas. :aille2: :taistoi: :combat141 :combat208
Je pense qu'il faudrait changer le système prioritairement à l'homme !!
Jimmy Bakel City Gangsters

Avatar du membre
mordred
Posteur Giganovesque
Posteur Giganovesque
Messages : 3891
Enregistré le : 05 mai 2012 16:50
Localisation : Brest
Genre :

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par mordred » 06 janvier 2014 17:26

Retour à 1793. Une assemblée; des comités et pas de chef de l'Etat. Ou un roi constitutionnel garant de la Liberté et gendarme à la poursuite des dérives de l'Exécutif.
"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent".
Talleyrand.

Avatar du membre
Jarod1
Animateur
Animateur
Messages : 41523
Enregistré le : 24 avril 2008 14:05
Genre :

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par Jarod1 » 06 janvier 2014 17:33

Johan a écrit : Je ne pense pas que le Général de Gaule et Michel Debré ait voulu cela lorsqu'ils ont écrits la Constitution de la 5ème République, en 1958. A l'époque le Président était intouchable certes mais il y avait toujours des élection législatives en cours de mandats présidentiel qui permettait au peuple, le cas échéant, de sanctionner l'action du Préident et du Gouvernement en élisant une majorité d'une sensibilité différente à celle du Président. On l'a vu en 86-88, 93-95 et 97-01, dans une telle colalition le président n'a que peu de pouvoir.

Le problème, c'est que la classe politique nous an enfumé en 2000 lors du Referendum sur le quinquennat : on nous l'a vendu comme une diminution de la durée du mandat présidentiel en nous cachant bien que ce mandat correspondrait exactement au mandat des député, supprimant de fait les élection de mi-mandat, la possibilité d'un cohabitation et surtout, la possibilité pour le peuple de donner son avis sur la politique du Président et du Gouvernement au cours du mandat.
Désormais, pendant 5 ans le Président et son gouvernement sont seuls maitres à bord, on tous les pouvoir, ne souffre aucune contestation et n'ont rien à craindre de l'opposition.

Le quinquennat a tué la démocratie française.
Il l'a énormément modifiée c'est vrai. Mais il n'y pas de système parfait. 9 ans de cohabitation sur la période 1986-2002, c'est certain côté, ça pose problème.

Personnellement, je trouve assez cohérent qu'on donne le pouvoir au Président et à sa majorité pour 5 ans, durée suffisante mais nécessaire pour juger son action, plutôt que des remises en cause permanentes des politiques poursuivies par des dissolution ou autres. Evidemment, la débat est un peu étouffé pendant cette période. Il y a un équilibre à trouver.
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."

Avatar du membre
mordred
Posteur Giganovesque
Posteur Giganovesque
Messages : 3891
Enregistré le : 05 mai 2012 16:50
Localisation : Brest
Genre :

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par mordred » 06 janvier 2014 17:43

De Gaulle était tellement dictateur qu'en 1969, il a donné sa démission parce que les français lui ont dit plus ou moins "merde".
"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent".
Talleyrand.

Avatar du membre
Jimmy
Posteur de Passage
Posteur de Passage
Messages : 71
Enregistré le : 04 janvier 2014 23:52

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par Jimmy » 06 janvier 2014 21:38

mordred a écrit : Retour à 1793. Une assemblée; des comités et pas de chef de l'Etat. Ou un roi constitutionnel garant de la Liberté et gendarme à la poursuite des dérives de l'Exécutif.
A cette époque l'instabilité était incroyable. Les têtes tombaient à la volée. En fait, je ne pense pas qu'un système puisse être optimal dans un état aussi peuplé. Il faudrait une décentralisation à l'extrême ou plutôt un fédéralisme poussé à l'extrême.
Jimmy Bakel City Gangsters

Avatar du membre
Jimmy
Posteur de Passage
Posteur de Passage
Messages : 71
Enregistré le : 04 janvier 2014 23:52

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par Jimmy » 06 janvier 2014 21:43

mordred a écrit : De Gaulle était tellement dictateur qu'en 1969, il a donné sa démission parce que les français lui ont dit plus ou moins "merde".
De Gaulle était un capricieux. Il a mis plusieurs fois sa démission en jeu si le peuple n'acceptait pas ses volontés. Il savait qu'il était très soutenu et que le peuple le considérait comme "indispensable" et ne s'imaginait pas que le peuple se risque à le voir démissionner. Il a personnalisé au plus haut point le pouvoir présidentiel et a rationalisé à l'extrême le système afin de pouvoir contrôler au mieux le pays. Lors de son discours de Bayeux en 46, il avait déjà démontré sa conception du pouvoir présidentiel. A savoir un pouvoir fort, quasi absolu. Il a créé le conseil constitutionnel pour se protéger contre le parlement et a tout fait pour limiter les pouvoirs de ce parlement (les choses ont partiellement changé depuis). De Gaulle fut l'instigateur de ce système des Rois présidents.
Jimmy Bakel City Gangsters

Avatar du membre
mordred
Posteur Giganovesque
Posteur Giganovesque
Messages : 3891
Enregistré le : 05 mai 2012 16:50
Localisation : Brest
Genre :

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par mordred » 07 janvier 2014 16:19

Sous De Gaulle, les français étaient relativement heureux. Le plein-emploi (400.000 chômeurs trouvant en quelques semaines du travail); une augmentation du pouvoir d'achat; un TV saine...
Quant au fédéralisme, c'est évident. Il le faut. Paris Paris Paris... Qu'est ce que Paris ? Un vaste champ de macadam sur lequel il ne pousse rien.
"Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent".
Talleyrand.

le parisien
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 12668
Enregistré le : 29 avril 2011 20:19
Genre :

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par le parisien » 07 janvier 2014 17:34

mordred a écrit : Retour à 1793. Une assemblée; des comités et pas de chef de l'Etat. Ou un roi constitutionnel garant de la Liberté et gendarme à la poursuite des dérives de l'Exécutif.
Et retour du Comité de Salut Public, de la Loi des Suspects, des procès sans avocats de la Défense, de la guillotine, etc... ?
Jimmy a écrit : De Gaulle était un capricieux. Il a mis plusieurs fois sa démission en jeu si le peuple n'acceptait pas ses volontés. Il savait qu'il était très soutenu et que le peuple le considérait comme "indispensable" et ne s'imaginait pas que le peuple se risque à le voir démissionner. Il a personnalisé au plus haut point le pouvoir présidentiel et a rationalisé à l'extrême le système afin de pouvoir contrôler au mieux le pays. Lors de son discours de Bayeux en 46, il avait déjà démontré sa conception du pouvoir présidentiel. A savoir un pouvoir fort, quasi absolu. Il a créé le conseil constitutionnel pour se protéger contre le parlement et a tout fait pour limiter les pouvoirs de ce parlement (les choses ont partiellement changé depuis). De Gaulle fut l'instigateur de ce système des Rois présidents.
Ce que tu perçois comme une personnalisation du pouvoir c'est l'opposé exacte de ce à quoi on assiste ces temps ci : politique politicienne, jeux de partis, des parlementaires qui votent en fonction de la ligne du parti plutôt qu'en fonction de leur convictions réelles (à tel points que, même pour des problématiques transversales comme le Mariage pour tous, ceux qui à Gauche étaient Contre et ceux qui à Droite étaient Pour se sont abstenus plutôt que de voter contrairement à la ligne du parti, de voter contre la majorité de leur camp).

De Gaulle a mis l'élection du président, le personnage disposant du plus de pouvoir, au scrutin universel parce qu'il estimait que la seule légitimité valable pour un gouvernant dans un système démocratique est celle qui vient des urnes, du peuple. C'est pour ça que, en plus de l'élection présidentielles de 1965, de Gaule a soumis, sur les 11 années qu'il a passé à l'Elysée, 5 referendums aux français et qu'il a démissionné dès que l'un a vu la victoire du NON : parce qu'il estimait que si les français ne soutenait pas sa politique, ses idées, son projet, il valait mieux qu'il laisse la place à un autres plutôt que de faire une politique qui va à l'encontre de ses opinions, ses valeurs, son projet pour la France.

La Démocratie selon de Gaule, c'est "Je fais ce que je veux, tant que c'est aussi ce que veux le peuple, si le peuple n'est plus d'accord, je m'en vais."

Ca me rappelle le revirement de Mitterrand vers 83-84, quand il s'est rendu compte que son programme était innaplicable et qu'il a mis un coup de vis. Dans la même situation, De Gaulle aurait démissionné...

Avatar du membre
Jimmy
Posteur de Passage
Posteur de Passage
Messages : 71
Enregistré le : 04 janvier 2014 23:52

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par Jimmy » 07 janvier 2014 23:21

Johan a écrit :Ce que tu perçois comme une personnalisation du pouvoir c'est l'opposé exacte de ce à quoi on assiste ces temps ci : politique politicienne, jeux de partis, des parlementaires qui votent en fonction de la ligne du parti plutôt qu'en fonction de leur convictions réelles (à tel points que, même pour des problématiques transversales comme le Mariage pour tous, ceux qui à Gauche étaient Contre et ceux qui à Droite étaient Pour se sont abstenus plutôt que de voter contrairement à la ligne du parti, de voter contre la majorité de leur camp).

De Gaulle a mis l'élection du président, le personnage disposant du plus de pouvoir, au scrutin universel parce qu'il estimait que la seule légitimité valable pour un gouvernant dans un système démocratique est celle qui vient des urnes, du peuple. C'est pour ça que, en plus de l'élection présidentielles de 1965, de Gaule a soumis, sur les 11 années qu'il a passé à l'Elysée, 5 referendums aux français et qu'il a démissionné dès que l'un a vu la victoire du NON : parce qu'il estimait que si les français ne soutenait pas sa politique, ses idées, son projet, il valait mieux qu'il laisse la place à un autres plutôt que de faire une politique qui va à l'encontre de ses opinions, ses valeurs, son projet pour la France.

La Démocratie selon de Gaule, c'est "Je fais ce que je veux, tant que c'est aussi ce que veux le peuple, si le peuple n'est plus d'accord, je m'en vais."

Ca me rappelle le revirement de Mitterrand vers 83-84, quand il s'est rendu compte que son programme était innaplicable et qu'il a mis un coup de vis. Dans la même situation, De Gaulle aurait démissionné...
Je suis désolé de te contredire mais je trouve que ce n'est pas du tout la réalité de la politique Gaullienne. Tout d'abord, le système de partis a quasiment toujours existé. De Gaulle était relativement indépendant d'un parti lors de sa magistrature et régnait en maitre absolu sans se soucier des aspirations de son parti mais la discipline de partis n'est pas une chose nouvelle sous la Vème république.

Un député disait : "Quant tu es dans l'opposition tu causes toujours et quand tu es dans la majorité tu fermes ta gueule" (pour reprendre Coluche qui disait "la dictature c'est ferme ta gueule et la démocratie c'est cause toujours").

Malgré cette discipline quasi militaire, le pouvoir est toujours personnalisé au plus haut point. Le chef de l'état (situation unique dans le monde à part quelques exceptions) règne en maitre et décide en dernier ressort de toutes les décisions qui seront prises. Le gouvernement, le parti et donc le parlement n'ont qu'à se plier devant ses décisions. Il est vrai que cela était encore plus le cas sous les présidents antérieurs mais cette situation reste quand même inédite pour une prétendue démocratie (qui n'existe sous sa forme originelle nulle part. Un peu en Suisse).

De Gaulle n'a pas mis l'élection au suffrage direct pour être en accord avec les Français mais pour deux raisons bien plus prosaiques. Premièrement, il ne risquait pas de rester longtemps à la magistrature si l'élection était indirecte (son aura auprès du peuple était bien plus grande qu'auprès des politiciens).

Deuxièmement et ce qui constitue la principale raison. Avec l'élection au suffrage direct, De Gaulle se servit alors de la légitimité (qu'il revendiquait) inédite jusqu'à présent que lui conférait son élection par le peuple pour pouvoir écraser le champs politique et y régnait en maitre sans qu'une contestation de son pouvoir par d'autres politiciens ne soit possible (politiciens qui se sont élevés face à son "coup d'état" du référendum concernant le suffrage direct). Ainsi De Gaulle mis en place ce système de roi-président et fut le premier à ne pas respecter sa propre constitution en s'arrogeant des pouvoirs non-constitutionnels (renvoyer le premier ministre par exemple).

Le fait de faire ses référendums lui permettait d'éviter d'avoir à passer par le parlement et mettre sa démission en jeu (se sachant apprécié par les gens) lui permettait de se donner toutes les chances de voir ses volontés accordées. Je sais qu'en France les gens ont généralement une grande admiration vis-à-vis de l'homme mais en étudiant un peu son parcours politique, l'on désenchante notre vision sur sa personne et l'on se rend compte qu'il est à l'origine de toutes les déviances du pouvoir politique actuel (notamment des présidents rois intouchables).

Il a créé un système verrouillé de l'intérieur où le peuple n'a absolument aucun pouvoir (si ce n'est de choisir l'homme qui aura tout le pouvoir).
Jimmy Bakel City Gangsters

le parisien
Posteur DIVIN
Posteur DIVIN
Messages : 12668
Enregistré le : 29 avril 2011 20:19
Genre :

Re: Le pouvoir politique ou le pouvoir d'un seul

Message par le parisien » 08 janvier 2014 00:29

Jimmy a écrit : Je suis désolé de te contredire mais je trouve que ce n'est pas du tout la réalité de la politique Gaullienne. Tout d'abord, le système de partis a quasiment toujours existé. De Gaulle était relativement indépendant d'un parti lors de sa magistrature et régnait en maitre absolu sans se soucier des aspirations de son parti mais la discipline de partis n'est pas une chose nouvelle sous la Vème république.

Un député disait : "Quant tu es dans l'opposition tu causes toujours et quand tu es dans la majorité tu fermes ta gueule" (pour reprendre Coluche qui disait "la dictature c'est ferme ta gueule et la démocratie c'est cause toujours").

Malgré cette discipline quasi militaire, le pouvoir est toujours personnalisé au plus haut point. Le chef de l'état (situation unique dans le monde à part quelques exceptions) règne en maitre et décide en dernier ressort de toutes les décisions qui seront prises. Le gouvernement, le parti et donc le parlement n'ont qu'à se plier devant ses décisions. Il est vrai que cela était encore plus le cas sous les présidents antérieurs mais cette situation reste quand même inédite pour une prétendue démocratie (qui n'existe sous sa forme originelle nulle part. Un peu en Suisse).

De Gaulle n'a pas mis l'élection au suffrage direct pour être en accord avec les Français mais pour deux raisons bien plus prosaiques. Premièrement, il ne risquait pas de rester longtemps à la magistrature si l'élection était indirecte (son aura auprès du peuple était bien plus grande qu'auprès des politiciens).

Deuxièmement et ce qui constitue la principale raison. Avec l'élection au suffrage direct, De Gaulle se servit alors de la légitimité (qu'il revendiquait) inédite jusqu'à présent que lui conférait son élection par le peuple pour pouvoir écraser le champs politique et y régnait en maitre sans qu'une contestation de son pouvoir par d'autres politiciens ne soit possible (politiciens qui se sont élevés face à son "coup d'état" du référendum concernant le suffrage direct). Ainsi De Gaulle mis en place ce système de roi-président et fut le premier à ne pas respecter sa propre constitution en s'arrogeant des pouvoirs non-constitutionnels (renvoyer le premier ministre par exemple).

Le fait de faire ses référendums lui permettait d'éviter d'avoir à passer par le parlement et mettre sa démission en jeu (se sachant apprécié par les gens) lui permettait de se donner toutes les chances de voir ses volontés accordées. Je sais qu'en France les gens ont généralement une grande admiration vis-à-vis de l'homme mais en étudiant un peu son parcours politique, l'on désenchante notre vision sur sa personne et l'on se rend compte qu'il est à l'origine de toutes les déviances du pouvoir politique actuel (notamment des présidents rois intouchables).
N'est-ce pas là l'essence même de la Démocratie : le fait que le pouvoir, la légitimité, vient du peuple ?
Jimmy a écrit : Il a créé un système verrouillé de l'intérieur où le peuple n'a absolument aucun pouvoir (si ce n'est de choisir l'homme qui aura tout le pouvoir).
Et dès qu'ils n'a plus eu le soutient du peuple, il s'est barré...

Et le système de la 5ème République était, jusqu'en 200 pour qu'au cours du mandat le peuple ait des élections législatives pour donner son avis. S'il était d'accord ave la politique u président et du gouvernement, ils leur redonnait la majorité. Dans le cas inverse une majorité d'un tendance politique différente était élu et le Président devait nommer un premier ministre au sein de cette majorité et c'est ce Premier Ministre et son gouvernement qui gouvernaient la France pour les 5 années à venir, le Président ne conservait qu'un "pré carré" assez restreint...

Répondre

Retourner vers « PSYCHOLOGIE & PHILOSOPHIE »