Comme tout ce qui appelle à la mesure, la tempérance, le ralentissement - pas seulement des vitesses sur la route ce plan n'a pas fait la Une de ce forum. Pourquoi? Je vous le donne en mille: les franchouillards n'aiment pas les contraintes qui viennent d'en haut; ils préfèrent celles qui viennent d'en bas, quand tout est foutu. Ils préfèrent la retraite en rase campagne que la résilience organisée. Pas des Ukrainiens nos zozos!
Donc, même sans Une ici, ce plan porte ses premiers fruits, mais est ce dû au sens civique de nos franchouillards accrocs aux plaisirs et à la débauche, ou bien à:
- les prix des carburants et des combustibles ?
- à la baisse de la demande dans les entreprises?Ensuite, la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité, qui court depuis des mois, n’est pas étranger au comportement des Français, comme a pu l'évoquer Agnès Pannier-Runacher. C’est aussi ce que remarque le Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie (CREDOC), qui évoque une sobriété "contrainte" et non choisie. Ce qui peut paraitre contradictoire, puisque la sobriété ne peut pas être subie. Il s’agit, dans ce cas-là, de précarité énergétique, et cela concerne 12 millions de Français.
Dès lors, cette flambée des prix de l’énergie trouve déjà ses effets dans la société. "65% des ménages ont opéré des changements de comportements pour faire face à la hausse des prix qui touche le pays depuis l’automne 2021. En particulier, les déplacements ont été réduits, le thermostat a été baissé, la diversité alimentaire amoindrie pour 44% de la population", pointe le CREDOC.
- au climat lui-même?Si l’industrie connait une baisse de 8 à 9% de sa consommation, cela s’explique "par le ralentissement économique observé en Europe et spécifiquement par la hausse spectaculaire des prix de l’énergie, qui ont conduit certaines usines à arrêter ou modérer leur activité", souligne RTE. Un phénomène appelé "destruction de la demande", selon Phuc-Vinh Nguyen, chercheur en politique énergétique à l'Institut Jacques Delors : "L’industrie se met à moins produire car cela lui coûte trop cher. Ailleurs en Europe, c’est le cas de l’Allemagne et de l’industrie de la chimie".
https://www.tf1info.fr/societe/peut-on- ... 36574.htmlles températures ont été très douces pour un début d'automne. Ce qui a un effet direct sur l’énergie consommée, qui passe en grande partie dans le chauffage. D’ailleurs, RTE a revu ses chiffres à la baisse. Tablant au départ sur une baisse de 3 à 4% en septembre, le gestionnaire a fini par annoncer une "diminution de la consommation d'électricité corrigée des aléas météorologiques" de 5%.
Avec un nouvel outil de suivi hebdomadaire de la consommation d’électricité, visant à évaluer les effets du plan de sobriété, RTE indique ce mardi 25 octobre qu'au cours des 30 derniers jours, la consommation a diminué de 5,3 % par rapport aux années précédentes, avant la crise sanitaire et à la même période. Interrogé sur ce chiffre, le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher reconnait un mois d’octobre particulièrement doux.
Je vous laisse déterminer la part que vous attribuez - dans votre vie de tous les jours - à la démarche citoyenne qui consiste à mettre le frein sur notre boulimie à consommer toujours plus, plus loin, plus vite, plus dégueulasse, à plus vil prix.