Mister compromis, pourtant toujours très sélectif dans les articles qu'il sélectionne. Alain Michel n'a aucune crédibilité en tant qu'historien. Ce type n'a jamais accompli le moindre travail d'archives et a manipulé des statistiques et les propos d'autres historiens comme Hilberg pour appuyer ses fariboles. J'ai cité Hilberg justement en début de ce fil qui dans "La destruction des juifs d'Europe" dresse un tableau consternant du régime de Vichy.papibilou a écrit : ↑23 janvier 2023 20:33 Je note que depuis que j'ai indiqué que Zemmour avait emprunté sa thèse de Pétain ( en réalité Laval) "sauveur des juifs français" a été empruntée par lui à des historiens reconnus ( en particulier des juifs spécialistes de l'époque, il n'y a plus d'accusation de charlatanisme d'un non historien.
Ce qui signifie qu'un type que l'on n'aime pas peut aussi dire des choses justes, à côté de choses inadmissibles.
Laurent Joly, autre historien, l'explique bien:
Ce mythe de la « doxa paxtonienne », en germe chez Alfred Fabre-Luce, Zemmour n’en est pas l’inventeur. Dans Le Suicide français, le polémiste s’abrite derrière l’autorité d’un rabbin vivant en Israël, Alain Michel, auteur de Vichy et la Shoah (CLD Éditions, 2012). Inspiré par le gendre de Pierre Laval, Michel n’hésite pas à manipuler les statistiques de la déportation et à détourner des citations de Poliakov ou de Billig pour tenter de mettre à bas la « doxa » et de prouver que Vichy a sauvé les juifs français.
Cet enrobage « scientifique » de la défense de Laval a suscité la consternation chez les spécialistes. Mais il est une aubaine pour Éric Zemmour, qui enlumine Alain Michel dans une présentation résolument chimérique : un historien libre et honnête, planant au-dessus du marais universitaire et des contingences nationales (son sionisme lui permet cependant, loue-t-il, de saisir « les contraintes de la raison d’État »), qui inflige, « avec une rare délicatesse » mais aussi « une audace inouïe, presque suicidaire », « un démenti cinglant » à Paxton.
Voici un épisode sur Laval que Hilberg cite. Laval offrant en cadeau des enfants juifs de moins de 16 ans, "les nazis jubilaient". Voilà ton Laval grand sauveur des juifs, il en fit déporter plus que ce que les nazis lui demandaient.
Pendant cette période d'activité fébrile, les Allemands n'oubliaient pas la zone libre. Dès le 27 juin 1942, l'Hauptsturmführer Dannecker mentionna, au cours d'un entretien avec le Legationsrat Zeitschel, qu'il lui faudrait "dès que possible" 50000 Juifs de la zone de Vichy. Zeitschel en parla aussitôt à Abetz et au Gesandtschaftsrat Rahn 1019. Les diplomates et les SS unissaient maintenant leurs efforts pour faire pression (Drückarbeit) sur Laval. Peine bien inutile: Laval se déclara prêt à livrer les Juifs étrangers de la zone non occupée et proposa que les Allemands emmènent aussi les enfants âgés de moins de seize ans 1020. Les nazis jubilaient.