papibilou a écrit : ↑30 mars 2023 09:36
lotus95 a écrit : ↑29 mars 2023 21:50
C'est le même principe , certains voudraient faire passer leurs petits intérêts personnels au dessus de l'intérêt général ; un aéroport est une nuisance pour ceux qui habitent à proximité , et l'est d'autant plus lorsqu'il n'y a pas de nécessité réelle ... c'était le cas me semble t-il pour NDDL , les résultats du référendum de 54% "pour" étaient à l'échelle du département , mais dans les régions concernées , le contre l'emportait très majoritairement .....
je ne suis pas foncièrement écolo , mais on voit sur ce sujet les mêmes travers d'accaparement de richesses d'une minorité que sur d'autres sujets ; là il s'agit de privatiser encore davantage des ressources naturelles qui sont un bien commun au profit de seulement 6% des agriculteurs locaux , ça commence comme ça et on sait comment ça se termine ... il y a déjà X projets de méga bassines dans d'autres régions
Par ailleurs , il semble que stocker de l'eau à l'air libre, stagnante , sous la chaleur , soit propice au développement de bouillons de culture et notamment de cyanobactéries qui rendraient cette eau impropre à la consommation
sans parler d'une évaporation qui pourrait atteindre les 60% selon certaines études ... quelle absurdité de stocker de l'eau pour en voir près de la moitié disparaitre alors qu'elle aurait pu profiter à l'environnement
Une video à regarder , elle permet de comprendre que les violences ne sont pas du côté qu'on croit ; on parle de casseurs ... mais qu'est ce qu'il y a à casser dans un terrain vague ??
https://www.youtube.com/watch?v=LMJK2YZEa4M
un aéroport est TOUJOURS une nuisance pour les riverains. Faut il en ce cas supprimer tous les aéroports ? Surement pas. Donc il est normal que les personnes habitant près d'un aéroport envisagé n'y tiennent pas beaucoup. Mais l'économie va au delà de la zone de nuisance. Concernant NDDL il s'agissait de remplacer un aéroport existant avec ses nuisances par un nouveau, pas d'en bâtir un nouveau.
Mais celui actuel de Nantes Atlantique suffit largement.
Stocker à l air libre entraîne effectivement de l'évaporation. C'est vrai pour les rivières les lacs ...et les mers. Et que devient cette eau évaporée ? Elle va former des nuages et retomber.
Mais allons plus loin. Si on veut éviter l'évaporation il faut envisager une couverture de ces bassines. Certains pays couvrent ces lacs artificiels de panneaux photovoltaïques.
Enfin je préfère que l'on pompe l'eau dans les nappes l'hiver que l'été ( c'est bien l'objectif de ces mega bassines).
Et n'oublions pas que l'agriculture a des besoins. Certes il faut pousser les agriculteurs à réduire les surfaces des cultures trop gourmandes en eau, mais le jour ou il n'y aura plus d'agriculteurs ni d'éleveurs en France il faudra acheter ailleurs et ailleurs ils n'auront pas les pudeurs de gazelles de nos écolos.
En tous cas un peu de concertation au lieu d'affrontements minables serait la bienvenue. Mais depuis quand les khmers verts acceptent ils le dialogue ?
Oui, vous avez dit l'essentiel : dès le début, on savait que l'aéroport de Nantes Atlantique suffisait largement ; alors pourquoi cette polémique qui a duré X années hein ?
Tiens donc , si on suit votre raisonnement , le réchauffement climatique devrait entrainer une évaporation plus grande des eaux des mers, lacs ... et retomber ... ce n'est pas vraiment la tendance observée ces derniers temps puisqu'on se plaint de baisse de précipitations
Il ne s'agit pas de préférer l'hiver ou l'été , personne n'a mesuré les effets négatifs de ces pompages sur l'environnement , il n'y a pas une seule étude exhaustive dans ce sens ... et personne ne sait prédire avec précision la pluviométrie à X mois ... alors à quoi tient ce projet ? du vent ?
moi qui ne connais pas grand chose au sujet , j'entends des agriculteurs qui disent pratiquer le goutte à goutte , ou s'orienter vers des cultures moins gourmandes en eau ... comment se fait t-il que l'on balance des millions en l'air sur la base d'études qui ne mesurent pas l'essentiel et sans prise en compte des alternatives existantes ? si ce n'est pour contenter des intérêts minoritaires ...
Par ailleurs , une autre question que je me pose : comment ça se passe ailleurs en Europe et dans le monde ?
Voilà l'exemple de l'Espagne qui pratique massivement les retenues depuis des années ... qui en est revenue avec des bassines remplies à moins de la moitié de leur capacité 6 années sur 10 , et qui s'oriente vers des usines de déssalement ; alors ok, c'est l'Espagne ... on ne peut pas comparer son climat avec celui de la France , mais le principe reste le même
https://www.lexpress.fr/monde/europe/me ... 6I2ZTQZTU/
Des méga-bassines existent en Europe, principalement en Espagne. Comme le rappelle Libération, l’Espagne est une "superpuissance" des retenues d’eau, appelées "embalses" ou "pantanos". Selon la Société nationale de barrages et retenues d’eau, qui les fédère, le pays en compte 1226, un record en Europe, en particulier dans la moitié méridionale semi-aride du pays, qui en dépend de manière cruciale pour son agriculture.
Le recours de l’agriculture intensive aux retenues fait débat
La plupart ont été construites entre les années 1950, dans le cadre d’un plan élaboré par le régime franquiste, jusqu’aux années 1990. Mais ces retenues d’eau ont cessé d’être considérées comme une solution miracle. Le contexte est connu : celui de la pénurie chronique d’eau, liée en partie au dérèglement climatique mais aussi à la gestion agricole.
Comme le relève Libération, en 2021, dans le cadre d’une "stratégie nationale de restauration des fleuves", 108 de ces barrages ont été détruits, sur un total de 239 dans l’Union européenne. L’objectif est de réhabiliter une faune fluviale en butte aux parois en béton des barrages. Mais les syndicats agricoles et des petits agriculteurs qui en vivaient protestent contre ces destructions.
Alors que les pluies diminuent peu à peu, les réserves d’eau ne cessent de chuter. Ces jours-ci, l’ensemble des "embalses" sont à 51,7 % de leur capacité, selon le Plan hydrologique national, contre 62,7 % en moyenne au cours de la décennie passée.
"La pression agricole est si forte que les réserves d’eau ne peuvent pas se reconstituer d’année en année", estime Julia Martínez, de la Fondation nouvelle culture de l’eau, interrogée par Libération. L’agriculture est en effet particulièrement gourmande en ressources : elle utilise 85 à 95 % de ce qu’offrent ces retenues d’eau, qui avaient été pensées pour pouvoir développer l’agriculture de manière intensive et sans limites.
"Des milieux naturels sont en danger"
Contactée par EURACTIV, Joëlle Lallemand, présidente de l’APIEEE (Association de Protection, d’Information et d’Etudes de l’Eau et de son Environnement) estime que l’Espagne montre ce qu’il ne faut pas reproduire en France. "Ils ont parié sur les bassines, maintenant ils n’arrivent plus à les remplir à moitié. Ils ont asséché les sols", déplore-t-elle.
L’Espagne "ne parvient plus à les remplir que six années sur dix", affirme auprès de l’AFP Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, syndicat agricole français minoritaire totalement opposé à ce procédé.