Fonck1 a écrit : ↑09 juin 2023 08:24
latresne a écrit : ↑08 juin 2023 23:35
Un mot pour cet homme que l'on voit sur une vidéo qui poursuit le syrien,avec comme seule arme 2 sacs ,un sur le dos l'autre à la main.Et l'agresseur qui fuyait .Si ce n(était pas si grave cette vidéo ferait rire.
Faut espérer que cet homme sera décoré de qq chose .Chapeau mec ,tu donnes un bel ex de courage d'un français .D'autant qu'il n'était pas du style Tyson comme gabarit.
Oui
pour fois qu’un français sort ses couilles…
Il se trouve qu'il serait chrétien lui-même. Sorte de jeune pèlerin effectuant un tour de France des cathédrales en pratiquant l'auto stop et en demandant l'hospitalité à des hôtes de passage. Il tiendrait à garder l'anonymat.
Oui, on ne peut que saluer mille fois son geste, bien entendu. En évitant, à mon modeste avis, d'en faire un héros à l'américaine (d'ailleurs j'ai cru comprendre que lui-même ne le souhaiterait pas).
Tout cela pour une raison : ce jeune homme a réagi admirablement mais personne ne sait comment il aurait pu réagir à sa place dans ce genre de situation.
Je dirais : peut-être même pour un adepte des arts martiaux, même pour un boxeur, même pour un judoka.
C'est qu' un facteur important entre en jeu : l'effet de surprise et de sidération qui produisent sur le champ un stress immense suivi lui-même d'un "effet tunnel" qui réduit le champ de vision et de perception. Très handicapant, déjà, ça.
Une agression comme celle-ci (et comme tant d'autres) n'a rien à voir avec celles que l'on voit dans les films : elle ne dure généralement que quelques secondes. Dans les films, elle dure plusieurs minutes. Et à moins d'être dans une situation de vigilance absolue, il est difficile pour ne pas dire : impossible -de sortir de la sidération, du stress et de son effet tunnel en si peu de temps. Surtout dans un environnement paisible comme celui d'un jardin public, dans un parc de jeux auprès d'enfants en bas âge !
Maintenant, dans le cas d'une réaction collective pour tenter de neutraliser l'agresseur : c'est paradoxal mais plus il y a de spectateurs de la scène, moins il y a de chances que se produise une réaction collective. Pourquoi ? Chacun pense (et souhaite) que c'est le voisin qui va réagir. Par contre, quand il y en a un qui réagit, par l'effet grégaire, il y a des chances que les autres suivent.
Mais pour en revenir à Henri : sérieux coup de chapeau ! Compte tenu de tout ce qui précède, on peut légitimement se demander comment il a fait pour réagir sur le champ et quel instinct et quelle conscience (ou plutôt quelle inconscience) du danger l'ont guidé.
L'assaillant était-il seul ? Etait-il autrement armé que d'un couteau ordinaire ? une grenade dans sa poche ou je ne sais quoi d'autre ? Etait-il une sorte de guerrier habitué des missions périlleuses ? Etait-il un adepte des arts martiaux ?
Apparemment Henri ne s'est pas posé toutes ces questions et a réagi sur le champ en réussissant à éloigner le tueur au péril de sa vie.
Il y a eu probablement une part de chance dans tout ça, il aurait pu tomber sur un agresseur parfaitement entraîné, conscient et autrement motivé : mais coup de chapeau quand même !
