Fonck1 a écrit : ↑28 juin 2023 07:57
Ne crois pas que je ne me suis pas posé la question.
J’ai vérifié la source , la personne qui est à la source est Dénis Robert, journaliste d’investigation qui a sorti l’affaire Clearstream.
Dans sa rédaction je trouve le portrait un peu noir de Perpignan, et beaucoup oublient que c’est une ville enclavée entre la France et l’Espagne où se jouent nombre de passerelle aux traffics en tous genre.
C’est certes une ville mal classée, mais je trouve l’analyse acerbe et politiquement trop orientée où il manque aussi, beaucoup de chiffres ne pointant les problèmes QUE sur louis alliot.
Ça manque de mesure.
Etant l'initiatrice de ce post, je reconnais que le l'article peut être de nature orientée et incisive.
En complément, je poste donc celui-ci :
"La police municipale de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a fait de la lutte contre le trafic de drogue l'une de ses priorités. Sa méthode ? Harceler les clients et les consommateurs, dans le cadre des pouvoirs de police du maire.
Sur le papier, la lutte contre le trafic de drogue incombe aux forces de l’ordre nationales, et non aux polices municipales. À Perpignan (Pyrénées-Orientales) pourtant, la police municipale a décidé de s’attaquer elle aussi à ce fléau qui mine la vie des habitants de très nombreux quartiers de la ville. Comment ? En pratiquant une politique de harcèlement à tout va sur les dealers et les consommateurs, dans les limites des pouvoirs de police du maire.
En mars 2021, la PM a ainsi créée en son sein le Gost (groupe opérationnel de soutien tactique), une unité de huit hommes et une femme dotée de moyens lourds (gilets pare-balle et casques lourds, tireur flashball dans chaque véhicule, etc.), qui se consacre quasi exclusivement à deux missions : la lutte contre le trafic de drogue et, lorsque cela s’avère nécessaire, le renfort aux collègues en difficulté. « Les principales nuisances – les tapages, les regroupements, les dégradations, etc., sont liées à Perpignan au trafic de drogue avec une quinzaine de points de vente répartis sur toute la commune. Notre groupe d’appui a vocation à lutter contre ces nuisances qui mettent à mal la tranquillité publique », explique Damien Lecourtois, chef du Gost.
Verbalisation à tout va
Concrètement, une fois le quartier ciblé, et après une enquête de proximité auprès des riverains et des échanges avec les différents partenaires dont les bailleurs sociaux, les agents du Gost déploient pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois si nécessaire, tous les pouvoirs en leur possession pour perturber le trafic. « On va réprimer la moindre infraction commise par les guetteurs, les dealers mais aussi les consommateurs : les jets de déchets quand les guetteurs jettent leur cannette, les tapages quand ils crient pour annoncer notre arrivée, les stationnements sauvages des clients…, détaille Damien Lecourtois. L’idée, c’est de les saturer d’amendes pour taper les trafiquants au portefeuille et décourager les clients de venir ».
Pour ne laisser aucun répit aux clients et aux consommateurs, les autres unités de la police municipale multiplient elles aussi les patrouilles durant cette période.
Partenariat avec les services de l’État
Les policiers municipaux travaillent par ailleurs en étroite collaboration avec leurs collègues de la police nationale mais aussi plus largement avec l’Urssaf, la répression des fraudes, etc. « Cette politique de harcèlement ne fonctionne que s’il y a un réel partenariat avec la police, la justice et plus largement les services de l’État, insiste le patron du GOST. Si, par exemple, lors d’un contrôle pour nuisance sonore, le présumé guetteur n’a pas ses papiers, nous appelons systématiquement l’officier de police judiciaire de la police nationale pour vérifier son identité. Même chose si on contrôle un consommateur en train de fumer un joint, on le ramène au commissariat. On ne lâche rien ».
Les agents du Gost contrôlent ainsi systématiquement les commerces susceptibles de blanchir l’argent de la drogue. « Présentation des documents administratifs, alignement conforme des boissons alcoolisées, terrasses sur le domaine public… Tout est contrôlé et, le cas échéant, verbalisé », poursuit Damien Lecourtois.
Des « supermarchés de la drogue » mis à mal
De la même façon, tous les services municipaux sont mobilisés : les services propreté pour enlever les canapés des guetteurs, les services jardinage pour couper les haies où les dealers cachent la drogue, etc. Ces efforts portent leurs fruits. L’an dernier, les agents du Gost ont découvert pas moins de 15 kg de résine de cannabis, 2,7 kg d’herbe, 550 grammes de cocaïne, 104 grammes d’ecstasy et mis à disposition de la police nationale 82 suspects dans le cadre de trafic de stupéfiants.
Malmenés, les trafiquants délaissent, au moins pour un temps, certains quartiers. La cité des Oiseaux, occupée depuis des années par des dealers et qualifiée localement de supermarché de la drogue, a ainsi été « libérée » de la drogue au printemps 2021, en seulement quelques semaines d’opérations de la police nationale et de politique de harcèlement de la police municipale.
« Nous travaillons en parfaite collaboration avec la police municipale qui est extrêmement présente sur nos quartiers, se félicite Karim Belarbi, référent sureté chez le bailleur ESH Habitat Perpignan Méditerranée. Leur présence et leur politique de harcèlement contribue à ramener le calme dans nos résidences, même si évidemment le trafic n’a pas disparu à Perpignan ».
https://www.lagazettedescommunes.com/85 ... s-dealers/
Je doute de l'efficacité de ces méthodes, car même si le trafic quitte un quartier, c'est pour en occuper un autre. Au final, on ne fait que déplacer le problème et non le régler.
"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
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