"Macron en Israël : sa stratégie pour éviter la fracture entre juifs et musulmans de France
Le président, qui entame ce mardi un voyage au Proche-Orient, s’adressera aussi beaucoup aux Français pendant son déplacement."
Le passage, dans l’adresse aux Français du 12 octobre, n’est pas passé inaperçu. Ce soir-là, Emmanuel Macron choisit d’évoquer spécifiquement le sort des communautés juive et musulmane, lui le garant et le chantre, en ces temps troublés, de l’unité nationale : "Je sais la peur de nos compatriotes de confession juive, que cette résurgence, là-bas, de la violence antisémite, soit le prétexte, ici, de paroles, d’injures, d’actes qui les viseraient. Et je mesure aussi l’inquiétude de nos compatriotes de confession musulmane que les amalgames l’emportent sur la raison." Le chef de l’Etat a tranché : s’il veut avant tout veiller à ne pas cliver la société française, il lui est apparu inutile, y compris pour contrôler les risques d’importation du conflit, de nier les angoisses qui ont gagné, sur notre sol, les juifs comme les musulmans.
Au cours de son déplacement en Israël et dans d’autres pays de la région, à partir de ce mardi, Emmanuel Macron tentera évidemment d’influer sur le cours des événements au Proche-Orient, mais il aura aussi, en permanence, à l’esprit la cohérence de notre pays, chaque jour mise à mal par des polémiques et des instrumentalisations politiciennes. "Le jour où Israël, si c’est le cas, rentre dans Gaza, il existe un risque non négligeable de tensions chez nous" : l’Elysée le sait, qui voudrait tant sortir de la linéarité "Hamas = Palestine = Gaza". Emmanuel Macron entend donc rappeler la position de la France, en n’ignorant pas que son message est également guetté à l’intérieur de l’Hexagone, par la communauté juive – préoccupée par le sort des otages comme par le droit à se défendre – et par la communauté musulmane, si attentive au conflit israélo-palestinien. Le président redoute la confusion des esprits qui, ici, guette. "La menace endogène est la principale", corrobore un conseiller.
Si l’Elysée est rassuré par ses contacts avec les représentants des institutions juive et musulmane, ce sont les réactions des communautés qui préoccupent. L’interdiction des manifestations en faveur de la Palestine, jugée indispensable par le pouvoir pour prévenir de tout incident, a été mal perçue, comme ont été exploités à outrance les propos de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, lors de son déplacement en Israël."
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https://www.lexpress.fr/politique/macro ... 7RRG7IXM4/
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