Lyon : des élus veulent instaurer une "présomption de minorité" pour tous les mineurs isolés
https://www.lyonmag.com/article/134214/ ... rite-pour-Pour que la Métropole de Lyon, ou le Département du Rhône sur son territoire, prenne en charge un mineur isolé, il faut que sa minorité soit établie.
Or, bien souvent, les pouvoirs publics la contestent. Et pendant toute cette trame juridique, les migrants ne sont pas hébergés et accompagnés dans la voie de l'insertion.
Pour mettre fin à cette situation, des élus lyonnais aimeraient "instaurer une présomption de minorité pour garantir les droits des mineurs isolés".
Un voeu sera ainsi déposé par les groupes socialiste et Lyon en Commun à l'occasion du prochain conseil municipal, qui se tiendra ce vendredi.
"Le nombre de personnes présumées mineures et isolées s’accroit sur l’ensemble du territoire, menant à une préoccupation croissante liée à la situation des jeunes déboutés en première instance de leur évaluation en minorité, qui entreprennent un recours en justice. L’existence d’un flou juridique et le renvoi de compétences entre l'État et les collectivités locales compétentes en matière de protection de l'enfance, précarisent grandement ces publics déjà extrêmement fragiles", écrivent les présidents des deux groupes, Sandrine Runel (PS), par ailleurs adjointe au maire chargée des Solidarités, et David Souvestre et Alexandre Chevalier (Lyon en Commun).
Considérer systématiquement les migrants concernés comme des mineurs permettrait selon les partenaires des écologistes de mettre fin à une situation aux conséquences "concrètes et dramatiques".
Leur voeu, dont on ne sait pas encore s'il sera voté par les autres groupes, y compris ceux de la majorité, demande également à ce que "soient clarifiées les compétences respectives des services de l’État et des Collectivités, par une législation claire et cohérente permettant de remédier à la lacune juridique et d’assurer une prise en charge adéquate et respectueuse des droits fondamentaux des jeunes déboutés en première instance de leur évaluation en minorité".