Patchouli38 a écrit : ↑24 juillet 2024 09:30
le Président, dans son allocution hier soir, a expliqué les raisons de son refus du choix du NFP.
Voici ses paroles :
"Le chef de l'Etat a répété que malgré sa victoire aux élections législatives, le NFP n'avait "pas de majorité" à l'Assemblée nationale. De facto, la proposition de l'Union de la gauche de nommer Lucie Castets comme Première ministre serait rejetée.
"Le sujet n’est pas un nom donné par une formation politique. La question, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays" a estimé le chef de l'Etat."
Cette proposition n'a aucun sens compte tenu du morcellement des composantes de l'Assemblée : aucun camp, aucune coalition crédible ne pourra générer une majorité absolue pour gouverner.
Le Président estime que le NFP n'a pas à imposer son choix vu qu'il n'a pas obtenu la majorité, comme c'est également le cas pour les autres partis représentés.
Le Président ne tient pas compte du fait qu'à la suite de 3 consultations successives, il a été clairement battu. Le Président ne tient pas non plus compte du fait qu'à la suite du second tour une composante est arrivée en tête : le NFP. Il lui manquait une proposition de Premier ministre : cela a été fait hier soir. L'usage démocratique urait été qu'il invite le NFP à former un gouvernement autour de cette personne, quitte à ce qu'il soit censuré en moins de 3 semaines. Mais Macron serait sorti au moins grandi de cette séquence en ayant joué le jeu de la démocratie.
On peut également ajouter qu'il respecte l'avis des français qui ne veulent pas du NFP à Matignon.
Il fait la sourde oreille au fait qu'une large majorité de Français ont exprimé un clair rejet de sa personne
Le choix du 1er Ministre se fera après les JO.
Oui la fameuse "trêve des JO". Sauf que Macron l'aurait bien mieux respectée en repoussant sa dissolution à la rentrée de septembre. Là encore il a agi en totale impulsivité à la suite du résultats des européennes qui ne lui convenaient pas alors qu'elles n'avaient pas de portée strictement nationale.
Comme dit le proverbe : Chaque chose en son temps.
Macron ne cherche qu'à gagner du temps alors qu'il n'a aucune solution et qu'il n'a pas le courage de reconnaître qu'il a complètement merdé sur cette séquence qui n'a qu'une conséquence : celle de réunir tous les mécontentements contre lui. Depuis l'extrême droite jusqu'à l'extrême gauche en passant par son propre camp (Attal est très en colère contre lui et il n'est pas le seul au centre)
De Gaulle a eu le mérite de quitter le pouvoir en 69 alors que les Français lui avaient clairement signifié "stop" en une seule fois.
Macron persiste et signe alors qu'il a été battu à trois reprises en quelques semaines. C'est un déni total de démocratie.
S'il avait le courage d'engager enfin sa responsabilité en consultant les Français par référendum, 80 % de tous bords lui diraient probablement à présent : "Partez ! ça suffit !"
Et le pays aurait gagné deux ans.