southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

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vivarais
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par vivarais »

Corvo a écrit : 06 août 2024 19:02 Bruxelles, seul rempart contre Elon Musk?

Si le Royaume-Uni était resté dans l’Union européenne, il aurait bénéficié de la nouvelle loi sur les plateformes du numérique permettant d’intervenir lorsqu’une fausse information menace la sécurité publique
Temps de lecture estimé : 2 minutes
Publié le 6 août 2024 à 17:51

On reproche beaucoup à la Commission européenne de ne savoir que réguler, là où les Etats-Unis savent innover. Mais, parfois, la régulation fait envie. Au Royaume-Uni, le gouvernement reproche aux plateformes de réseaux sociaux, et en particulier à X (ex-Twitter) d’avoir contribué à propager des fausses informations qui ont jeté de l’huile sur le feu des émeutes. Le propriétaire de X Elon Musk semble y avoir contribué, écrivant que « la guerre civile est inévitable ». Est-ce une simple opinion, ou une mauvaise information mettant en danger la sécurité publique ? Aux Etats-Unis, le milliardaire a pris part à la campagne électorale en relayant une fausse vidéo de Kamala Harris, avec une IA imitant la voix de la candidate démocrate.

« Très efficace ». Dans le cas britannique, de nombreux responsables s’interrogent sur les changements possibles dans la loi nationale sur la sécurité numérique, qui date... de 2023. Les regards se tournent vers l’UE, première à avoir régulé les grandes plateformes et l’intelligence artificielle. Certains appellent même la Commission à intervenir dès maintenant : après tout, le Royaume-Uni est un pays voisin. S’il dérive vers la guerre civile, cela concerne le continent.

Mardi, la Commission européenne a indiqué que ce n’était pas son rôle de qualifier les commentaires d’Elon Musk. Mais elle a rappelé avoir des procédures en cours avec lui et X, sur des contenus illégaux et de la désinformation. En outre, grâce à sa récente loi sur les services numériques (DSA), en cas de hausse des menaces à la sécurité d’un pays, elle peut demander à une plateforme des mesures dans le cadre d’une discussion tripartite avec les autorités nationales concernées. Cet outil a été utilisé lors des émeutes en Irlande fin 2023. « C’est un mécanisme très efficace et on est prêt à l’employer si besoin, a dit un porte-parole de l’institution mardi. Mais il ne s’applique pas au Royaume-Uni. » A ajouter à la liste des regrets du Brexit…


https://www.lopinion.fr/economie/bruxel ... -elon-musk
bruxelles est incapable de se protéger lui même et vous voulez qu'il protège les autres :mdr3: :mdr3: :mdr3:
ce qui se passe aujourd'hui en grande bretagne est un mouvement spontané de ras le bol comme le fut celui des gilets jaunes et qui avait même échappé aux syndicats
pas la peine de chercher un faux fuyant à cela
et ce n'est pas par les interdictions et la répression policière comme pour les gilets jaunes que cela y mettra fin
en discutant avec ma fille en grande bretagne ce n'est pas tous les anglo saxons qui sont ciblés mais seulement ceux d'origine africaine
les indoues ne sont pas inquiétés et eux sont des migrants légaux
alors quand certains parlent de racisme et xenophonie :mdr3: :mdr3: :mdr3:
papibilou
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par papibilou »

Once a écrit : 06 août 2024 18:04
"Alors que le gouvernement de Rishi Sunak s’apprête à durcir le ton pour combattre l’immigration illégale, une étude souligne le changement des Britanniques vis-à-vis des immigrants, révélant une plus grande tolérance. Mais le côté rassurant d’un nouveau contrôle des frontières post-Brexit explique en partie ce changement d’opinion."

https://www.lopinion.fr/international/l ... frontieres
Rishi Sunak n'est plus au pouvoir.
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par Once »

papibilou a écrit : 07 août 2024 12:39
Once a écrit : 06 août 2024 18:04
"Alors que le gouvernement de Rishi Sunak s’apprête à durcir le ton pour combattre l’immigration illégale, une étude souligne le changement des Britanniques vis-à-vis des immigrants, révélant une plus grande tolérance. Mais le côté rassurant d’un nouveau contrôle des frontières post-Brexit explique en partie ce changement d’opinion."

https://www.lopinion.fr/international/l ... frontieres
Rishi Sunak n'est plus au pouvoir.
Ce qui ne change rien à l'intérêt de l'enquête qui demeure récente.
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Mickey
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par Mickey »

Once a écrit : 07 août 2024 06:26 Les Britanniques (et les Irlandais) semblent beaucoup plus favorables à l'immigration que les Français ces dernières années : des statistiques ci dessus le confirment.

Donc ce malheureux fait divers et surtout la manière dont il est instrumentalisé par une bande de " haters" professionnels frustrés n'infirme en rien cette tendance de fond.

Et certains britanniques ont été choqué par les agissements destructeurs de ces promoteurs de la haine.

Mais attention toutefois à ne pas tenir compte des raisons qui animent ces manifestants : parce que si le jeune migrant qui débarque en UK a plus de droits et d'avantages que le vieux britannique de souche au chômage et qui ne peut même pas se payer un dentiste, alors là oui, il peut y avoir un gros souci.

Bref : il n'y a pas qu'un positionnement politique d'extrême droite dans ces émeutes, il y a aussi des frustrations sociales réelles et insupportables ( même si c'est sur un fond de xénophobie raciste).
C'est une plaisanterie :?:
Pour la première fois, on voit en Irlande marcher main dans la main les cathos et protestants contre l'immigration massive.
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par vivarais »

Corvo a écrit : 07 août 2024 06:54
vivarais a écrit : 06 août 2024 20:09

je cherche même pas car si cela était de moi cela aurait été un hors sujet
les chiens aboient et la caravane passe
j'en ai pris mon parti sur ce qui est admis comme hors sujet et ce qui ne l'est pas
je me borde à recentrer les sujets
Réseaux sociaux ça vous parle ?....
dans les réseaux sociaux chacun y trouve ce qu'il est venu chercher
prenez vous le pari que si ce gouvernement ne trouve pas une solution autre que la répression policière et judiciaire il ne tiendra pas
le roi ne laissera pas le pays tomber dans le chaos
c'est lui le garant de l'unité du royaume
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par Yaroslav »

vivarais a écrit : 07 août 2024 17:38dans les réseaux sociaux chacun y trouve ce qu'il est venu chercher
prenez vous le pari que si ce gouvernement ne trouve pas une solution autre que la répression policière et judiciaire il ne tiendra pas
le roi ne laissera pas le pays tomber dans le chaos
c'est lui le garant de l'unité du royaume
À l'instar d'Elon Musk qui n'arrête pas ces derniers jours de tweeter sur le Royaume Uni, entre autres choses pour propager des fake et pour harceler le gouvernement qui vient à peine d'être choisi par les Britanniques, on dirait bien que vous espérez ce scénario et que vous cherchez la merde.
«Il n'y a rien de plus terrible qu'un pouvoir illimité dans les mains d'un être borné.» Vassyl Symonenko (1935-1963)
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par Corvo »

vivarais a écrit : 07 août 2024 17:38
Corvo a écrit : 07 août 2024 06:54

Réseaux sociaux ça vous parle ?....
dans les réseaux sociaux chacun y trouve ce qu'il est venu chercher
prenez vous le pari que si ce gouvernement ne trouve pas une solution autre que la répression policière et judiciaire il ne tiendra pas
le roi ne laissera pas le pays tomber dans le chaos
c'est lui le garant de l'unité du royaume
Et sur l'ami de Trump qui a pris un malin plaisir à verser de l'huile sur le feu vous avez quelque chose à dire ?
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par Georges61 »

vivarais a écrit : 07 août 2024 08:53
Corvo a écrit : 06 août 2024 19:02 Bruxelles, seul rempart contre Elon Musk?

Si le Royaume-Uni était resté dans l’Union européenne, il aurait bénéficié de la nouvelle loi sur les plateformes du numérique permettant d’intervenir lorsqu’une fausse information menace la sécurité publique
Temps de lecture estimé : 2 minutes
Publié le 6 août 2024 à 17:51

On reproche beaucoup à la Commission européenne de ne savoir que réguler, là où les Etats-Unis savent innover. Mais, parfois, la régulation fait envie. Au Royaume-Uni, le gouvernement reproche aux plateformes de réseaux sociaux, et en particulier à X (ex-Twitter) d’avoir contribué à propager des fausses informations qui ont jeté de l’huile sur le feu des émeutes. Le propriétaire de X Elon Musk semble y avoir contribué, écrivant que « la guerre civile est inévitable ». Est-ce une simple opinion, ou une mauvaise information mettant en danger la sécurité publique ? Aux Etats-Unis, le milliardaire a pris part à la campagne électorale en relayant une fausse vidéo de Kamala Harris, avec une IA imitant la voix de la candidate démocrate.

« Très efficace ». Dans le cas britannique, de nombreux responsables s’interrogent sur les changements possibles dans la loi nationale sur la sécurité numérique, qui date... de 2023. Les regards se tournent vers l’UE, première à avoir régulé les grandes plateformes et l’intelligence artificielle. Certains appellent même la Commission à intervenir dès maintenant : après tout, le Royaume-Uni est un pays voisin. S’il dérive vers la guerre civile, cela concerne le continent.

Mardi, la Commission européenne a indiqué que ce n’était pas son rôle de qualifier les commentaires d’Elon Musk. Mais elle a rappelé avoir des procédures en cours avec lui et X, sur des contenus illégaux et de la désinformation. En outre, grâce à sa récente loi sur les services numériques (DSA), en cas de hausse des menaces à la sécurité d’un pays, elle peut demander à une plateforme des mesures dans le cadre d’une discussion tripartite avec les autorités nationales concernées. Cet outil a été utilisé lors des émeutes en Irlande fin 2023. « C’est un mécanisme très efficace et on est prêt à l’employer si besoin, a dit un porte-parole de l’institution mardi. Mais il ne s’applique pas au Royaume-Uni. » A ajouter à la liste des regrets du Brexit…


https://www.lopinion.fr/economie/bruxel ... -elon-musk
bruxelles est incapable de se protéger lui même et vous voulez qu'il protège les autres :mdr3: :mdr3: :mdr3:
ce qui se passe aujourd'hui en grande bretagne est un mouvement spontané de ras le bol comme le fut celui des gilets jaunes et qui avait même échappé aux syndicats
pas la peine de chercher un faux fuyant à cela
et ce n'est pas par les interdictions et la répression policière comme pour les gilets jaunes que cela y mettra fin
en discutant avec ma fille en grande bretagne ce n'est pas tous les anglo saxons qui sont ciblés mais seulement ceux d'origine africaine
les indoues ne sont pas inquiétés et eux sont des migrants légaux
alors quand certains parlent de racisme et xenophonie :mdr3: :mdr3: :mdr3:
Tellement spontané qu'il est organisé par l'extrême droite et les racistes de tout poil, sans oublié que ce mouvement est soutenu par Poutine et ses adeptes.
Je ne sais pas si Dieu existe, mais s'il existe, j'espère qu'il a une bonne excuse!
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par vivarais »

Corvo a écrit : 07 août 2024 18:27
vivarais a écrit : 07 août 2024 17:38

dans les réseaux sociaux chacun y trouve ce qu'il est venu chercher
prenez vous le pari que si ce gouvernement ne trouve pas une solution autre que la répression policière et judiciaire il ne tiendra pas
le roi ne laissera pas le pays tomber dans le chaos
c'est lui le garant de l'unité du royaume
Et sur l'ami de Trump qui a pris un malin plaisir à verser de l'huile sur le feu vous avez quelque chose à dire ?
je m'en tape des ragots et des fonds de poubelle
seul ce qui se passe en grande bretagne avec risque d'embrassement ailleurs en occident m'importe
comment supprimer le combustible qui alimente l'incendie
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par vivarais »

Georges61 a écrit : 07 août 2024 18:45
vivarais a écrit : 07 août 2024 08:53

bruxelles est incapable de se protéger lui même et vous voulez qu'il protège les autres :mdr3: :mdr3: :mdr3:
ce qui se passe aujourd'hui en grande bretagne est un mouvement spontané de ras le bol comme le fut celui des gilets jaunes et qui avait même échappé aux syndicats
pas la peine de chercher un faux fuyant à cela
et ce n'est pas par les interdictions et la répression policière comme pour les gilets jaunes que cela y mettra fin
en discutant avec ma fille en grande bretagne ce n'est pas tous les anglo saxons qui sont ciblés mais seulement ceux d'origine africaine
les indoues ne sont pas inquiétés et eux sont des migrants légaux
alors quand certains parlent de racisme et xenophonie :mdr3: :mdr3: :mdr3:
Tellement spontané qu'il est organisé par l'extrême droite et les racistes de tout poil, sans oublié que ce mouvement est soutenu par Poutine et ses adeptes.
les élucubrations perpétuels
comme s'il fait beau , ,s'il pleut s'il fait chaud ; s'il fait froid la causse c'est toujours le réchauffement climatique
heureusement que comme la camomille vous avez poutine pour tous les maux en politique :mdr3:
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par Corvo »

vivarais a écrit : 07 août 2024 18:49
Corvo a écrit : 07 août 2024 18:27

Et sur l'ami de Trump qui a pris un malin plaisir à verser de l'huile sur le feu vous avez quelque chose à dire ?
je m'en tape des ragots et des fonds de poubelle
seul ce qui se passe en grande bretagne avec risque d'embrassement ailleurs en occident m'importe
comment supprimer le combustible qui alimente l'incendie
Des ragots et des fonds de poubelles ? Vous ne vous informez jamais ?...

Allez je vous aide :
Émeutes violentes, haine anti-immigration, fake news : quand les réseaux sociaux font le jeu de l’extrême droite au Royaume-Uni.
Depuis plus d’une semaine et l’attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, le Royaume-Uni est le théâtre d’émeutes violentes sur fond de haine anti-immigration et de désinformation sur les réseaux sociaux. Des slogans anti-migrants dans les rues, une mosquée vandalisée et des scènes de chaos aux 4 coins du Royaume-Uni : des heurts ont éclaté dans une douzaine de villes depuis mardi dernier. À Rotherham, des rassemblements violents ont pris pour cible des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, faisant des dizaines de blessés dans les rangs des forces de l’ordre.

À l’origine de ces rassemblements, de fausses informations hostiles relayées sur les réseaux sociaux. Les spécialistes de l’extrémisme au Royaume-Uni y voient l’œuvre d’idéologues d’extrême droite rejoints par des jeunes désœuvrés, le tout s’inscrivant dans une nouvelle stratégie d’instrumentalisation numérique.

Les réseaux sociaux feraient-ils une nouvelle fois le jeu de l’extrême droite ? Quelles sont ces personnalités qui dictent l’agenda et monopolisent l’émotion médiatique ? Tentative de réponse avec Romain Fargier, chercheur au Centre d’Études Politiques et Sociales de Montpellier et François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo.

Une instrumentalisation de la violence
Dès le lendemain de l’attaque de Southport, plusieurs personnalités liées à l’extrême droite britannique, ont mis le feu aux poudres en propageant de fausses informations non étayées sur la religion, l’identité et l’origine de l’agresseur présumé. Rapidement, la rumeur a circulé : l’agresseur serait "un demandeur d’asile musulman arrivé en Angleterre par bateau en 2023".

Face à la pression médiatique, un juge britannique a par la suite révélé qu’Axel Rudakubana, l’auteur présumé de l’agression, âgé de 17 ans, était en réalité né à Cardiff au Pays-de-Galles et n’était pas musulman. Cette clarification n’a toutefois pas empêché la fake news de se propager rapidement et de susciter l’émoi, mobilisant au passage les groupes anti-immigrés sur les réseaux sociaux.

Même si l’information erronée est par la suite démentie, le cerveau aura retenu cette première information et restera enfermé dans un cadrage précis

François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo
"Le but de ce type de désinformation, n’est pas tant d’avoir un message construit et argumenté mais bien d’être le premier, c’est ce qu’on appelle le biais de cadrage, analyse François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo. Même si l’information erronée est par la suite démentie, le cerveau aura retenu cette première information et restera enfermé dans un cadrage précis. Le but d’une fake news, c’est de cadrer l’information et de forcer la réaction sur cette première information, ici en insistant sur le fait qu’il y a un réel problème de migration en Angleterre."

Un exemple classique d’instrumentalisation de la violence par l’extrême droite selon Romain Fargier, chercheur au Centre d’Etudes Politiques et Sociales de Montpellier : "On a eu exactement le même cas fin 2023 en Irlande, suite à un fait divers qui avait d’abord suscité une vague de mobilisation de l’extrême droite sur internet avant de se concrétiser par des émeutes. Les ingrédients sont souvent les mêmes : un fait divers tragique, l’omission de certains éléments factuels, la concentration sur l’origine ethnique ou culturelle de l’agresseur et en fin de compte l’appel à la mobilisation sur les réseaux sociaux".

L’extrême droite britannique à la manœuvre
Depuis plusieurs jours, une série de personnalités proches de l’extrême droite britannique sont pointées du doigt pour avoir attisé les violences. Parmi elles, Tommy Robinson, fondateur du mouvement anti-islam "British Defence League" et l’un des premiers à avoir relayé en masse ces fake news et appelé aux émeutes auprès de ses près de 900.000 abonnés sur X, ex-Twitter.

"Ce que cherche Robinson, c’est avant tout de créer du buzz, de la réactivité avec des propos clivants. Il sait que ses posts vont être perçus par les autres personnalités politiques et par les journalistes et qu’ils vont traduire ces tweets en contenu, en article, en information. De ce fait, il touche deux fois les électrices et les électeurs. Une première fois via les réseaux sociaux et une seconde via cette réaction des schémas traditionnels que peuvent être la télévision, la radio ou la presse écrite", observe François Debras.

Même s’il s’est retiré de la vie politique, Tommy Robinson continue d’agir dans l’ombre et d’utiliser son influence sur les réseaux sociaux "afin de réactiver le champ politique", note le politologue. Le 27 juillet, il a organisé une manifestation à laquelle ont participé plus de 20.000 personnes à Londres, où il aurait projeté un documentaire reprenant de fausses affirmations sur un réfugié syrien, contre l’avis de la justice britannique.

"Il a été très proche de UKIP (le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, anciennement dirigé par Nigel Farage, NDLR) mais aussi du parti d’extrême droite britannique, le British National Party. Il existe de réelles chambres d’échos et des dialogues qui ont lieu entre réseaux sociaux, monde médiatique et politique", commente François Debras.

Banni de Twitter puis réintégré par Elon Musk
Plusieurs fois condamné à des peines de prison, notamment pour violences, Tommy Robinson avait été banni à vie du réseau social Twitter en mars 2018 avant d’être réintégré sur X après qu’Elon Musk a racheté le petit oiseau bleu. "Sous couvert de la liberté d’expression, il a remis sur le devant de la scène Internet des militants d’extrême droite qui avaient auparavant été bannis des plateformes", analyse Romain Fargier, chercheur au Centre d’Etudes Politiques et Sociales de Montpellier, qui note également "une tendance à la Silicon Valley, de certains dirigeants de start-up liées au web, de s’orienter de plus en plus vers la droite et vers Donald Trump".

Twitter est devenu un instrument de communication diplomatique
De son côté, Elon Musk n’est d’ailleurs pas resté muet face aux émeutes qui ont éclaté en Angleterre. Sur sa plateforme X, le multimilliardaire américain a répondu à un message mettant les violences actuelles sur le compte de "l’immigration de masse" en écrivant : "Une guerre civile est inévitable".

Ces propos ont provoqué l’indignation de la secrétaire d’État chargée de la Justice britannique Heidi Alexander ; elle a qualifié ces commentaires "d’injustifiables et irresponsables". Elon Musk a également répondu par des points d’exclamation à un message de l’agitateur anti-musulman Tommy Robinson critiquant les propos du Premier ministre travailliste Keir Starmer, qui a qualifié les casseurs de "voyous".

Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk s’illustre de la sorte. "En Belgique, Elon Musk avait également réagi par rapport à l’affaire Dries Van Langenhove", rappelle le politologue François Debras. S’érigeant en directeur d’entreprise, libre, dissident et libertaire, Elon Musk jouit d’une aura persuasive sur son propre réseau social. "Quand Elon Musk réagit à certains tweets, comme ceux de Tommy Robinson, il augmente considérablement leur visibilité ne serait-ce qu’en commentant un simple Emoji".

Les réseaux sociaux remis en cause ?
Face à ce constat, le rôle que peuvent jouer réseaux sociaux dans le relais de fausses informations est régulièrement mis en cause. François Debras rappelle cependant que les réseaux sociaux ne restent qu’un outil et que ce type de campagnes menées par l’extrême droite s’inscrit dans un contexte particulier : "Un réseau social ne crée pas de toutes pièces une situation. Il rebondit sur l’actualité et permet à certains acteurs, notamment Tommy Robinson, de s’inscrire dans ce contexte avec un discours spécifique et de chauffer à blanc certaines personnes ou certains types de personnalités. On a ici un contexte en Angleterre avec un fait divers qui apparaît et qui permet la cristallisation d’un discours ambiant, et l’expression de certains groupes, de certains mouvements ou de certains individus".

La modération des contenus sur les réseaux sociaux serait-elle devenue trop laxiste ? Faut-il interdire et bannir les agitateurs qui profitent de ces plateformes pour propager de fausses informations et inciter à la haine ?

Selon Romain Fargier, il ne s’agit pas d’une solution efficace. "C’est un peu une hydre à laquelle on coupe la tête et qui repousse. Une fois qu’un militant politique a atteint un certain degré de notoriété, notamment sur Internet, le bannissement n’a pas beaucoup d’effet puisqu’il s’est déjà constitué une base de notoriété importante et qu’il s’exprimera sur d’autres plateformes alternatives plus radicales".

Le chercheur prône plutôt une forme d’éducation sur la manière de s’informer sur internet, le fonctionnement des algorithmes et le croisement des sources. "La solution pour l’avenir est peut-être là, notamment pour cette jeune génération qui aura grandi uniquement dans les réseaux sociaux et internet. La solution viendrait plutôt de ce côté-là qu’un bannissement pur et simple des activistes radicaux" conclut-il.

Rappelons toutefois que s'il y a des efforts à faire en matière de prévention, la loi prévoit des sanctions pour toute personne qui inciterait publiquement (en ce compris sur les réseaux sociaux) d'autres personnes à la discrimination, à la haine ou à la violence.

Le 12 mars dernier, le tribunal correctionnel de Gand a condamné Dries Van Langenhove et trois autres militants de Schild en Vrienden, pour infraction à la loi sur le racisme et le négationnisme.

https://www.rtbf.be/article/emeutes-vio ... i-11416480
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par papibilou »

L'intervention d'Elon Musk ne montre-t-elle pas que les réseaux sociaux doivent faire l'objet d'une surveillance beaucoup plus étroite qu'aujourd'hui, surveillance que les partisans d'une liberté absolue condamneront mais dont l'utilisation trop libre amène des désordres dont nous ne voyons sans doute que les prémisses ?
Les réseaux sociaux sont le symbole d'une liberté extrême et les émeutes en sont les conséquences.
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par vivarais »

Corvo a écrit : 07 août 2024 18:53
vivarais a écrit : 07 août 2024 18:49

je m'en tape des ragots et des fonds de poubelle
seul ce qui se passe en grande bretagne avec risque d'embrassement ailleurs en occident m'importe
comment supprimer le combustible qui alimente l'incendie
Des ragots et des fonds de poubelles ? Vous ne vous informez jamais ?...

Allez je vous aide :
Émeutes violentes, haine anti-immigration, fake news : quand les réseaux sociaux font le jeu de l’extrême droite au Royaume-Uni.
Depuis plus d’une semaine et l’attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, le Royaume-Uni est le théâtre d’émeutes violentes sur fond de haine anti-immigration et de désinformation sur les réseaux sociaux. Des slogans anti-migrants dans les rues, une mosquée vandalisée et des scènes de chaos aux 4 coins du Royaume-Uni : des heurts ont éclaté dans une douzaine de villes depuis mardi dernier. À Rotherham, des rassemblements violents ont pris pour cible des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, faisant des dizaines de blessés dans les rangs des forces de l’ordre.

À l’origine de ces rassemblements, de fausses informations hostiles relayées sur les réseaux sociaux. Les spécialistes de l’extrémisme au Royaume-Uni y voient l’œuvre d’idéologues d’extrême droite rejoints par des jeunes désœuvrés, le tout s’inscrivant dans une nouvelle stratégie d’instrumentalisation numérique.

Les réseaux sociaux feraient-ils une nouvelle fois le jeu de l’extrême droite ? Quelles sont ces personnalités qui dictent l’agenda et monopolisent l’émotion médiatique ? Tentative de réponse avec Romain Fargier, chercheur au Centre d’Études Politiques et Sociales de Montpellier et François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo.

Une instrumentalisation de la violence
Dès le lendemain de l’attaque de Southport, plusieurs personnalités liées à l’extrême droite britannique, ont mis le feu aux poudres en propageant de fausses informations non étayées sur la religion, l’identité et l’origine de l’agresseur présumé. Rapidement, la rumeur a circulé : l’agresseur serait "un demandeur d’asile musulman arrivé en Angleterre par bateau en 2023".

Face à la pression médiatique, un juge britannique a par la suite révélé qu’Axel Rudakubana, l’auteur présumé de l’agression, âgé de 17 ans, était en réalité né à Cardiff au Pays-de-Galles et n’était pas musulman. Cette clarification n’a toutefois pas empêché la fake news de se propager rapidement et de susciter l’émoi, mobilisant au passage les groupes anti-immigrés sur les réseaux sociaux.

Même si l’information erronée est par la suite démentie, le cerveau aura retenu cette première information et restera enfermé dans un cadrage précis

François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo
"Le but de ce type de désinformation, n’est pas tant d’avoir un message construit et argumenté mais bien d’être le premier, c’est ce qu’on appelle le biais de cadrage, analyse François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo. Même si l’information erronée est par la suite démentie, le cerveau aura retenu cette première information et restera enfermé dans un cadrage précis. Le but d’une fake news, c’est de cadrer l’information et de forcer la réaction sur cette première information, ici en insistant sur le fait qu’il y a un réel problème de migration en Angleterre."

Un exemple classique d’instrumentalisation de la violence par l’extrême droite selon Romain Fargier, chercheur au Centre d’Etudes Politiques et Sociales de Montpellier : "On a eu exactement le même cas fin 2023 en Irlande, suite à un fait divers qui avait d’abord suscité une vague de mobilisation de l’extrême droite sur internet avant de se concrétiser par des émeutes. Les ingrédients sont souvent les mêmes : un fait divers tragique, l’omission de certains éléments factuels, la concentration sur l’origine ethnique ou culturelle de l’agresseur et en fin de compte l’appel à la mobilisation sur les réseaux sociaux".

L’extrême droite britannique à la manœuvre
Depuis plusieurs jours, une série de personnalités proches de l’extrême droite britannique sont pointées du doigt pour avoir attisé les violences. Parmi elles, Tommy Robinson, fondateur du mouvement anti-islam "British Defence League" et l’un des premiers à avoir relayé en masse ces fake news et appelé aux émeutes auprès de ses près de 900.000 abonnés sur X, ex-Twitter.

"Ce que cherche Robinson, c’est avant tout de créer du buzz, de la réactivité avec des propos clivants. Il sait que ses posts vont être perçus par les autres personnalités politiques et par les journalistes et qu’ils vont traduire ces tweets en contenu, en article, en information. De ce fait, il touche deux fois les électrices et les électeurs. Une première fois via les réseaux sociaux et une seconde via cette réaction des schémas traditionnels que peuvent être la télévision, la radio ou la presse écrite", observe François Debras.

Même s’il s’est retiré de la vie politique, Tommy Robinson continue d’agir dans l’ombre et d’utiliser son influence sur les réseaux sociaux "afin de réactiver le champ politique", note le politologue. Le 27 juillet, il a organisé une manifestation à laquelle ont participé plus de 20.000 personnes à Londres, où il aurait projeté un documentaire reprenant de fausses affirmations sur un réfugié syrien, contre l’avis de la justice britannique.

"Il a été très proche de UKIP (le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, anciennement dirigé par Nigel Farage, NDLR) mais aussi du parti d’extrême droite britannique, le British National Party. Il existe de réelles chambres d’échos et des dialogues qui ont lieu entre réseaux sociaux, monde médiatique et politique", commente François Debras.

Banni de Twitter puis réintégré par Elon Musk
Plusieurs fois condamné à des peines de prison, notamment pour violences, Tommy Robinson avait été banni à vie du réseau social Twitter en mars 2018 avant d’être réintégré sur X après qu’Elon Musk a racheté le petit oiseau bleu. "Sous couvert de la liberté d’expression, il a remis sur le devant de la scène Internet des militants d’extrême droite qui avaient auparavant été bannis des plateformes", analyse Romain Fargier, chercheur au Centre d’Etudes Politiques et Sociales de Montpellier, qui note également "une tendance à la Silicon Valley, de certains dirigeants de start-up liées au web, de s’orienter de plus en plus vers la droite et vers Donald Trump".

Twitter est devenu un instrument de communication diplomatique
De son côté, Elon Musk n’est d’ailleurs pas resté muet face aux émeutes qui ont éclaté en Angleterre. Sur sa plateforme X, le multimilliardaire américain a répondu à un message mettant les violences actuelles sur le compte de "l’immigration de masse" en écrivant : "Une guerre civile est inévitable".

Ces propos ont provoqué l’indignation de la secrétaire d’État chargée de la Justice britannique Heidi Alexander ; elle a qualifié ces commentaires "d’injustifiables et irresponsables". Elon Musk a également répondu par des points d’exclamation à un message de l’agitateur anti-musulman Tommy Robinson critiquant les propos du Premier ministre travailliste Keir Starmer, qui a qualifié les casseurs de "voyous".

Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk s’illustre de la sorte. "En Belgique, Elon Musk avait également réagi par rapport à l’affaire Dries Van Langenhove", rappelle le politologue François Debras. S’érigeant en directeur d’entreprise, libre, dissident et libertaire, Elon Musk jouit d’une aura persuasive sur son propre réseau social. "Quand Elon Musk réagit à certains tweets, comme ceux de Tommy Robinson, il augmente considérablement leur visibilité ne serait-ce qu’en commentant un simple Emoji".

Les réseaux sociaux remis en cause ?
Face à ce constat, le rôle que peuvent jouer réseaux sociaux dans le relais de fausses informations est régulièrement mis en cause. François Debras rappelle cependant que les réseaux sociaux ne restent qu’un outil et que ce type de campagnes menées par l’extrême droite s’inscrit dans un contexte particulier : "Un réseau social ne crée pas de toutes pièces une situation. Il rebondit sur l’actualité et permet à certains acteurs, notamment Tommy Robinson, de s’inscrire dans ce contexte avec un discours spécifique et de chauffer à blanc certaines personnes ou certains types de personnalités. On a ici un contexte en Angleterre avec un fait divers qui apparaît et qui permet la cristallisation d’un discours ambiant, et l’expression de certains groupes, de certains mouvements ou de certains individus".

La modération des contenus sur les réseaux sociaux serait-elle devenue trop laxiste ? Faut-il interdire et bannir les agitateurs qui profitent de ces plateformes pour propager de fausses informations et inciter à la haine ?

Selon Romain Fargier, il ne s’agit pas d’une solution efficace. "C’est un peu une hydre à laquelle on coupe la tête et qui repousse. Une fois qu’un militant politique a atteint un certain degré de notoriété, notamment sur Internet, le bannissement n’a pas beaucoup d’effet puisqu’il s’est déjà constitué une base de notoriété importante et qu’il s’exprimera sur d’autres plateformes alternatives plus radicales".

Le chercheur prône plutôt une forme d’éducation sur la manière de s’informer sur internet, le fonctionnement des algorithmes et le croisement des sources. "La solution pour l’avenir est peut-être là, notamment pour cette jeune génération qui aura grandi uniquement dans les réseaux sociaux et internet. La solution viendrait plutôt de ce côté-là qu’un bannissement pur et simple des activistes radicaux" conclut-il.

Rappelons toutefois que s'il y a des efforts à faire en matière de prévention, la loi prévoit des sanctions pour toute personne qui inciterait publiquement (en ce compris sur les réseaux sociaux) d'autres personnes à la discrimination, à la haine ou à la violence.

Le 12 mars dernier, le tribunal correctionnel de Gand a condamné Dries Van Langenhove et trois autres militants de Schild en Vrienden, pour infraction à la loi sur le racisme et le négationnisme.

https://www.rtbf.be/article/emeutes-vio ... i-11416480
vous avez quand la presse américaine relaie ce qui se passe en france , les enfants d'un ami américain aujourd'hui décédé m'avaient appelé pour savoir si en france c'était réellement la guerre civile
alors prêter crédit aux ragots de la presse qui ne cherche qu'à faire le buzz pour s'enrichir ou du moins gagner sa croute
retenez que sous vichy et en URSS on condamnait pour les mêmes choses
qu'aujourd'hui en iran , en chine en corée du nord , en birmanie ; au venézuela etc etc encore on condamne pour les mêmes choses
tout dépend comment sont faites des lois sous différentes variantes
quand on en est à être condamné pur avoir montré sa compétence en confiserie et l'avoir mis en vitrine tout est dit
être condamné par des tribunaux d'exception pour avoir oser dire simplement non cela est faux ; on voit où on en est quand à la liberté d'expression
latresne
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par latresne »

Je maintiens ,si à la tête du pays il y avait encore la reine Elisabeth,il n'y aurait pas ces débordements.Son aura ,lui donnait une influence sur le pays,même si elle n'avait pas un vrai pouvoir politique.Je relis "Mémoires d'Espoir",voici ce qu'écris sur la reine de Gaulle suite à sa visite le 5/4/1960 au RU :
-"Au diner que j'offre à l'Ambassade de France,la famille royale toute entière est présente...Comme elle me demande ce que je pense de son propre rôle face à tant d'incertitudes,je lui réponds:
-A la place ou Dieu vous a mise,soyez qui vous êtes Madame. Je veux dire quelqu'un par rapport à qui,en vertu de la légitimité,tout s'ordonne dans votre royaume,en qui votre peuple voit la patrie et qui , par sa présence et par sa dignité,l'aide à l'unité nationale."
Il écrit ensuite: L'équilibre et de la stabilité sont les apanages politiques de la Grande Bretagne .
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Corvo
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Re: southport la fin du flegmme britannique sur la tolérance

Message par Corvo »

vivarais a écrit : 07 août 2024 19:58
Corvo a écrit : 07 août 2024 18:53

Des ragots et des fonds de poubelles ? Vous ne vous informez jamais ?...

Allez je vous aide :
Émeutes violentes, haine anti-immigration, fake news : quand les réseaux sociaux font le jeu de l’extrême droite au Royaume-Uni.
Depuis plus d’une semaine et l’attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, le Royaume-Uni est le théâtre d’émeutes violentes sur fond de haine anti-immigration et de désinformation sur les réseaux sociaux. Des slogans anti-migrants dans les rues, une mosquée vandalisée et des scènes de chaos aux 4 coins du Royaume-Uni : des heurts ont éclaté dans une douzaine de villes depuis mardi dernier. À Rotherham, des rassemblements violents ont pris pour cible des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, faisant des dizaines de blessés dans les rangs des forces de l’ordre.

À l’origine de ces rassemblements, de fausses informations hostiles relayées sur les réseaux sociaux. Les spécialistes de l’extrémisme au Royaume-Uni y voient l’œuvre d’idéologues d’extrême droite rejoints par des jeunes désœuvrés, le tout s’inscrivant dans une nouvelle stratégie d’instrumentalisation numérique.

Les réseaux sociaux feraient-ils une nouvelle fois le jeu de l’extrême droite ? Quelles sont ces personnalités qui dictent l’agenda et monopolisent l’émotion médiatique ? Tentative de réponse avec Romain Fargier, chercheur au Centre d’Études Politiques et Sociales de Montpellier et François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo.

Une instrumentalisation de la violence
Dès le lendemain de l’attaque de Southport, plusieurs personnalités liées à l’extrême droite britannique, ont mis le feu aux poudres en propageant de fausses informations non étayées sur la religion, l’identité et l’origine de l’agresseur présumé. Rapidement, la rumeur a circulé : l’agresseur serait "un demandeur d’asile musulman arrivé en Angleterre par bateau en 2023".

Face à la pression médiatique, un juge britannique a par la suite révélé qu’Axel Rudakubana, l’auteur présumé de l’agression, âgé de 17 ans, était en réalité né à Cardiff au Pays-de-Galles et n’était pas musulman. Cette clarification n’a toutefois pas empêché la fake news de se propager rapidement et de susciter l’émoi, mobilisant au passage les groupes anti-immigrés sur les réseaux sociaux.

Même si l’information erronée est par la suite démentie, le cerveau aura retenu cette première information et restera enfermé dans un cadrage précis

François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo
"Le but de ce type de désinformation, n’est pas tant d’avoir un message construit et argumenté mais bien d’être le premier, c’est ce qu’on appelle le biais de cadrage, analyse François Debras, politologue à l’ULiège et l’HELMo. Même si l’information erronée est par la suite démentie, le cerveau aura retenu cette première information et restera enfermé dans un cadrage précis. Le but d’une fake news, c’est de cadrer l’information et de forcer la réaction sur cette première information, ici en insistant sur le fait qu’il y a un réel problème de migration en Angleterre."

Un exemple classique d’instrumentalisation de la violence par l’extrême droite selon Romain Fargier, chercheur au Centre d’Etudes Politiques et Sociales de Montpellier : "On a eu exactement le même cas fin 2023 en Irlande, suite à un fait divers qui avait d’abord suscité une vague de mobilisation de l’extrême droite sur internet avant de se concrétiser par des émeutes. Les ingrédients sont souvent les mêmes : un fait divers tragique, l’omission de certains éléments factuels, la concentration sur l’origine ethnique ou culturelle de l’agresseur et en fin de compte l’appel à la mobilisation sur les réseaux sociaux".

L’extrême droite britannique à la manœuvre
Depuis plusieurs jours, une série de personnalités proches de l’extrême droite britannique sont pointées du doigt pour avoir attisé les violences. Parmi elles, Tommy Robinson, fondateur du mouvement anti-islam "British Defence League" et l’un des premiers à avoir relayé en masse ces fake news et appelé aux émeutes auprès de ses près de 900.000 abonnés sur X, ex-Twitter.

"Ce que cherche Robinson, c’est avant tout de créer du buzz, de la réactivité avec des propos clivants. Il sait que ses posts vont être perçus par les autres personnalités politiques et par les journalistes et qu’ils vont traduire ces tweets en contenu, en article, en information. De ce fait, il touche deux fois les électrices et les électeurs. Une première fois via les réseaux sociaux et une seconde via cette réaction des schémas traditionnels que peuvent être la télévision, la radio ou la presse écrite", observe François Debras.

Même s’il s’est retiré de la vie politique, Tommy Robinson continue d’agir dans l’ombre et d’utiliser son influence sur les réseaux sociaux "afin de réactiver le champ politique", note le politologue. Le 27 juillet, il a organisé une manifestation à laquelle ont participé plus de 20.000 personnes à Londres, où il aurait projeté un documentaire reprenant de fausses affirmations sur un réfugié syrien, contre l’avis de la justice britannique.

"Il a été très proche de UKIP (le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, anciennement dirigé par Nigel Farage, NDLR) mais aussi du parti d’extrême droite britannique, le British National Party. Il existe de réelles chambres d’échos et des dialogues qui ont lieu entre réseaux sociaux, monde médiatique et politique", commente François Debras.

Banni de Twitter puis réintégré par Elon Musk
Plusieurs fois condamné à des peines de prison, notamment pour violences, Tommy Robinson avait été banni à vie du réseau social Twitter en mars 2018 avant d’être réintégré sur X après qu’Elon Musk a racheté le petit oiseau bleu. "Sous couvert de la liberté d’expression, il a remis sur le devant de la scène Internet des militants d’extrême droite qui avaient auparavant été bannis des plateformes", analyse Romain Fargier, chercheur au Centre d’Etudes Politiques et Sociales de Montpellier, qui note également "une tendance à la Silicon Valley, de certains dirigeants de start-up liées au web, de s’orienter de plus en plus vers la droite et vers Donald Trump".

Twitter est devenu un instrument de communication diplomatique
De son côté, Elon Musk n’est d’ailleurs pas resté muet face aux émeutes qui ont éclaté en Angleterre. Sur sa plateforme X, le multimilliardaire américain a répondu à un message mettant les violences actuelles sur le compte de "l’immigration de masse" en écrivant : "Une guerre civile est inévitable".

Ces propos ont provoqué l’indignation de la secrétaire d’État chargée de la Justice britannique Heidi Alexander ; elle a qualifié ces commentaires "d’injustifiables et irresponsables". Elon Musk a également répondu par des points d’exclamation à un message de l’agitateur anti-musulman Tommy Robinson critiquant les propos du Premier ministre travailliste Keir Starmer, qui a qualifié les casseurs de "voyous".

Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk s’illustre de la sorte. "En Belgique, Elon Musk avait également réagi par rapport à l’affaire Dries Van Langenhove", rappelle le politologue François Debras. S’érigeant en directeur d’entreprise, libre, dissident et libertaire, Elon Musk jouit d’une aura persuasive sur son propre réseau social. "Quand Elon Musk réagit à certains tweets, comme ceux de Tommy Robinson, il augmente considérablement leur visibilité ne serait-ce qu’en commentant un simple Emoji".

Les réseaux sociaux remis en cause ?
Face à ce constat, le rôle que peuvent jouer réseaux sociaux dans le relais de fausses informations est régulièrement mis en cause. François Debras rappelle cependant que les réseaux sociaux ne restent qu’un outil et que ce type de campagnes menées par l’extrême droite s’inscrit dans un contexte particulier : "Un réseau social ne crée pas de toutes pièces une situation. Il rebondit sur l’actualité et permet à certains acteurs, notamment Tommy Robinson, de s’inscrire dans ce contexte avec un discours spécifique et de chauffer à blanc certaines personnes ou certains types de personnalités. On a ici un contexte en Angleterre avec un fait divers qui apparaît et qui permet la cristallisation d’un discours ambiant, et l’expression de certains groupes, de certains mouvements ou de certains individus".

La modération des contenus sur les réseaux sociaux serait-elle devenue trop laxiste ? Faut-il interdire et bannir les agitateurs qui profitent de ces plateformes pour propager de fausses informations et inciter à la haine ?

Selon Romain Fargier, il ne s’agit pas d’une solution efficace. "C’est un peu une hydre à laquelle on coupe la tête et qui repousse. Une fois qu’un militant politique a atteint un certain degré de notoriété, notamment sur Internet, le bannissement n’a pas beaucoup d’effet puisqu’il s’est déjà constitué une base de notoriété importante et qu’il s’exprimera sur d’autres plateformes alternatives plus radicales".

Le chercheur prône plutôt une forme d’éducation sur la manière de s’informer sur internet, le fonctionnement des algorithmes et le croisement des sources. "La solution pour l’avenir est peut-être là, notamment pour cette jeune génération qui aura grandi uniquement dans les réseaux sociaux et internet. La solution viendrait plutôt de ce côté-là qu’un bannissement pur et simple des activistes radicaux" conclut-il.

Rappelons toutefois que s'il y a des efforts à faire en matière de prévention, la loi prévoit des sanctions pour toute personne qui inciterait publiquement (en ce compris sur les réseaux sociaux) d'autres personnes à la discrimination, à la haine ou à la violence.

Le 12 mars dernier, le tribunal correctionnel de Gand a condamné Dries Van Langenhove et trois autres militants de Schild en Vrienden, pour infraction à la loi sur le racisme et le négationnisme.

https://www.rtbf.be/article/emeutes-vio ... i-11416480
vous avez quand la presse américaine relaie ce qui se passe en france , les enfants d'un ami américain aujourd'hui décédé m'avaient appelé pour savoir si en france c'était réellement la guerre civile
alors prêter crédit aux ragots de la presse qui ne cherche qu'à faire le buzz pour s'enrichir ou du moins gagner sa croute
retenez que sous vichy et en URSS on condamnait pour les mêmes choses
qu'aujourd'hui en iran , en chine en corée du nord , en birmanie ; au venézuela etc etc encore on condamne pour les mêmes choses
tout dépend comment sont faites des lois sous différentes variantes
quand on en est à être condamné pur avoir montré sa compétence en confiserie et l'avoir mis en vitrine tout est dit
être condamné par des tribunaux d'exception pour avoir oser dire simplement non cela est faux ; on voit où on en est quand à la liberté d'expression
On dirait que vous avez du mal à admettre la vérité.
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