Quand mon mari avait été hospitalisé à l'hôpital Michallon à Grenoble, il avait raconté le comportement à l'interne qui le suivait. Ce dernier lui a répondu que "c'est un fou dangereux qui n'a pas su déceler la notion d'urgence". Quand il allait faire ses allers-retours à la clinique, on parlait déjà d'opération, mais un coup c'était urgent, puis ce ne l'était plus, puis ce serait dans 3 mois ou 6 mois ou 1 an, pour finir par urgent à l'hôpital.scorpion3917 a écrit : ↑25 septembre 2024 17:42Je compatis à votre témoignage et vous souhaite bien du courage.Patchouli38 a écrit : ↑25 septembre 2024 17:30
De plus, ils ne se déplacent même plus.
Il y a de cela 10 ans, ma belle-soeur m'avait amené sa maman qui marchait à peine. sos Médecins lui avait diagnostiqué une crise de polyarthrite rhumatoïde et lui avait prescrit des médicaments pour cela. Sauf que chez moi, malgré les cachets, son état a continué à se dégrader. Elle marchait à peine et encore... J'avais appelé le médecin traitant et lui ai expliqué la situation, ce dernier a refusé de se déplacer. C'était à nous d'amener ma belle-mère. Finalement, 7 jours après, le jour de Pâques, le matin, assise sur mon lit, elle a eu des troubles du langages et ne se rappelait plus ou elle se trouvait. On a appelé les pompiers qui l'ont emmené à la clinique. Elle a sombré le lendemain dans le coma. En réalité, elle faisait un AVC doublé d'une hémorragie cérébrale. Elle est décédée une semaine après son admission sans avoir repris conscience. SOS médecin s'était trompé dans son diagnostic...
On a changé de médecin.
Il y a deux ans, pareil, l'état de mon mari se dégradait de mois en mois et je ne compte plus les allées et retours au service cardiologie de la clinique ou il était suivi. Il avait une grave insuffisance cardiaque doublé (je l'ai su après on décès) d'une hypertension pulmonaire. Cela lui créait de terribles démangeaisons. Un autre symptôme s'était développé : un soir, il s'était pris des décharges électriques pendant une heure non stop. J'ai appelé le médecin qui a refusé de se déplacer. Au contraire, j'ai eu droit à une leçon : "non, mais vous imaginez, j'ai 100 dossiers à charge, si je dois me déplacer pour chacun d'eux, on s'en sort plus, etc. etc. Finalement, pour faire passer la douleur, mon mari avait pris du lamaline (médicament contenant de l'opium, de la morphine et caféine).
Une semaine après, rebelotte, à nouveau des décharges électriques non stop doublés de démangeaisons pendant une heure. J'appelle à nouveau le médecin et là, je me suis fait littéralement engueulée ! "Non mais, je ne peux pas me déplacer comme ça ! Je ne peux pas imaginer que votre mari ne peut pas faire 800 mètres (en réalité il est à plus d'un kilomètre). Bon, jeudi, j'attends son appel, on prend rendez-vous et on verra ensemble ses boutons, ses démangeaisons, etc". Mon médecin n'a aucune excuse, il connaissait la pathologie de mon mari et recevait tous les comptes-rendus médicaux de la Clinique, du laboratoire, etc.". Alors, face à des types comme lui, je trouve que la consultation à 24 euros, c'est plutôt cher payé.
J'ai décidé de changer de médecin car, quand je le vois, c'est la douleur de mon mari que je revois.
J ai un ami médecin qui a pris sa retraite il y a 1 an.
Heureusement son remplaçant a pris la relève.
Lors d une discussion avec lui, je parle de mon ami, abordant pas mal de sujets médicaux, des urgences, des médicaments, de la politique sanitaire, voilà ce qu il m a répondu froidement, je le cite " si la situation ne s ameliore pas dans les hôpitaux, aux urgences....et bien vous ne decederez pas, vous creverez ".
Et lui sait de quoi il parle.
C'est un fait, on a déjà vu de tristes faits divers ou des patients sont morts dans les couloirs de l'hôpitaux faute d'avoir pas pu être pris en charge en urgence, dû à un personnel médical débordé.
L'Etat devrait un peu alléger toute ses lourdeur administrative compliquant l'arrivée de ces médecins tunisiens. Ces derniers permettraient un peu de combler tous ces déserts médicaux, et alléger le travail du personnel médical des hôpitaux et cliniques. Je veux bien croire qu'il faut des garantis, mais à ce niveau-là, c'est beaucoup trop.